CM. 3 septembre 1980 Situation et politique économiques et sociales.

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Texte intégral

Situation et politique économiques et sociales.
- Le Premier ministre a présenté au conseil des ministres une communication sur la situation économique et sociale pour les prochains mois.
- L'ensemble des pays industrialisés importateurs de pétrole ont, depuis le début de 1980, enregistré le plein effet des conséquences du deuxième choc pétrolier sur leur balance des paiements et sur leurs prix intérieurs. Les conséquences sur l'activité économique ont commencé à apparaître à la fin du printemps dernier.
- La politique économique que le gouvernement mènera au-cours des mois à venir se fixe comme objectif d'éviter que l'évolution économique internationale n'entraîne en France une récession et de maintenir un rythme d'activité permettant de prévenir une dégradation de l'emploi.
- Le Premier ministre a d'abord souligné qu'une hausse des prix trop rapide constituait la principale menace pour la croissance et l'emploi. Les éléments d'un ralentissement de la hausse des prix sont aujourd'hui réunis. L'ensemble des responsables économiques et sociaux du pays doivent concentrer leurs efforts pour qu'elle se traduise dès à présent dans les faits.
- Il a ensuite indiqué que le gouvernement mènerait au cours des prochains mois une action de soutien de l'activité économique par des mesures concernant la consommation et l'investissement.
- L'action en faveur de la consommation révêtira les modalités suivantes :
- 1) Les 2,3 millions de familles qui bénéficiaient de l'allocation de rentrée scolaire recevront au début d'octobre, en plus de cette allocation, une prime exceptionnelle de 150 F par enfant à charge : 4,6 millions d'enfants sont concernés par cette mesure qui coûtera 700 millions de francs au budget de l'Etat ;
- 2) En novembre 1980, le minimum vieillesse sera complété, à-titre exceptionnel, par une prime de 150 F par personne. Cette mesure, qui concerne 2 millions de personnes âgées, contribuera à alléger leurs charges de chauffage. Elle s'ajoutera à la revalorisatio n du minimun vieillesse proprement dit. Elle coûtera 300 millions de francs au budget de l'Etat ;
- 3) Le maintien du pouvoir d'achat des exploitants agricoles sera assuré, ainsi que l'a annoncé le président de la République. Les dispositions nécessaires seront prises à l'occasion de la conférence annuelle agricole qui se tiendra dans la deuxième quinzaine de novembre ;
- 4) Le pouvoir d'achat du SMIC sera majoré à l'occasion de la revalorisation qui interviendra en fin d'année ;
- 5) Enfin si l'effort de modération des dépenses de l'assurance-maladie continue de produire ses résultats, la majoration exceptionnelle d'un point de la cotisation des salariés pour l'assurance-maladie instituée en août 1979 sera supprimée en février 1981 conformément aux engagements pris par le gouvernement.