Déclaration de M. Charles Josselin, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, en réponse à une question sur la situation de Mme Talisma Nasreen, retenue au Bangladesh, à l'Assemblée nationale le 28 octobre 1998.

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Texte intégral

La situation de Mme Taslima Nasreen est suivie avec beaucoup d'attention par le ministère des Affaires étrangères. Vivant hors de son pays depuis quatre ans, elle a fait le choix de rentrer au Bangladesh pour assister sa mère gravement malade. Son principal ouvrage, "La Honte", lui a valu les foudres d'une poignée d'intégristes. On lui reproche d'avoir critiqué le Coran, ce qui la fait tomber sous le coup de l'article 295 A du code pénal de son pays et risquer jusqu'à deux ans d'emprisonnement.

Le ministère des Affaires étrangères du Bangladesh souhaite aborder la question sous l'angle humanitaire. Notre ambassadeur est depuis longtemps alerté et nous avons demandé à nos partenaires européens de faire pression si la situation de Mme Nasreen venait à se dégrader.

La liberté d'expression, inscrite dans la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, dont nous allons fêter le cinquantenaire, doit être défendue partout dans le monde, avec fermeté et persuasion. Nous nous y employons.

(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 octobre 2001)