Texte intégral
Le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale a fait au conseil des ministres une communication sur les soins aux personnes âgées.Ï Il a rappelé le succès des actions menées jusqu'ici en faveur du maintien à domicile, qui se traduit notamment par le recul de l'âge moyen d'entrée des personnes âgées en établissement d'hébergement.Ï Il est indispensable de compléter ces actions afin de tenir compte de l'état de dépendance d'un nombre croissant de personnes âgées : entre 1975 et l'an 2000, le nombre des plus de 85 ans va doubler, passant de quelque 400 000 à plus de 800 000 personnes, dont beaucoup ne pourront plus vivre seules.Ï 1) Le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale a annoncé la parution d'un décret qui doit assurer le développement des services de soins à domicile sur l'ensemble du territoire. A l'heure actuelle, ces services, constitués par une équipe paramédicale (infirmière, aide-soignante, éventuellement pédicure, masseur kinésithérapeute, par exemple) qui i ntervient sur prescription médicale au domicile de la personne âgée, n'existent qu'en très petit nombre et à-titre expérimental. Le décret donnera désormais un véritable statut à l'équipe paramédicale. Il mettra à la charge de l'assurance maladie, sous la forme d'un forfait global, l'ensemble des dépenses. Le décret organise aussi la participation des infirmiers et infirmières exerçant leur métier comme un profession libérale aux services de soins à domicile, de manière à ce qui chaque personne âgée puisse conserver le libre choix de son infirmier.Ï 2) Un autre décret destiné à éviter des hospitalisations médicalement non justifiées favorise la constitution dans les maisons de retraite de lits de cure médicale pour les personnes âgées ayant besoin de soins, en augmentant l'enveloppe financière dont elles disposent pour se doter du personnel soignant nécessaire.Ï Le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale a rappelé que l'objectif est de créer au-cours des cinq prochaines a nnées 27 000 places de services de soins à domicile et 88 000 lits de cure médicale en maisons de retraite.Ï Cette politique doit permettre de mieux répondre aux besoins de la personne âgée désireuse de vivre dans le cadre de son choix : chez elle, dans sa famille ou en maison de retraite.