Conseil des ministres du 11 Juin 1987 Les aspects économiques du sommet de Venise.

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Le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, a rendu compte au Conseil des ministres des travaux du sommet qui a réuni à Venise, du 8 au 10 juin, les chefs d'Etat ou de gouvernement des sept grands pays industrialisés et les représentants de la Communauté européenne.
- En matière économique, trois grands thèmes ont été abordés : la coordination des politiques économiques, les négociations multilatérales sur les questions commerciales et agricoles et la question de l'endettement et de l'aide aux pays en développement. Sur chacun de ces sujets, les idées défendues par la France ont rencontré un large écho.
- 1 - En matière de coordination des politiques économiques, les règles de surveillance et de coordination préconisées depuis longtemps par la France ont été formalisées. Les travaux des ministres des finances ont favorisé la définition d'une méthode de travail précise pour examiner régulièrement la comptabilité des politiques économiques, grâce à l'usage d'un ensemble d'indicateurs. Parmis ceux-ci, un rôle particulier est dévolu aux taux de change. En outre, la validité et la portée des accords du Louvre ont été réaffirmées avec netteté par les sept grands pays.
- 2 - Sur les questions commerciales et agricoles, les participants au sommet ont confirmé les conclusions de la réunion ministérielle de l'OCDE du mois de mai. Comme le souhaitait la France, les questions agricoles ne seront pas traitées isolément mais dans le cadre global des négociations commerciales multilatérales.
- 3 - S'agissant de la question de l'endettement et de l'aide aux pays en développement, des progrès notables ont été obtenus sur les points auxquels la France attachait une grande importance. Les orientations retenues permettront de mettre à la disposition des pays les plus pauvres, en particulier des pays africains, des ressources supplémentaires à des conditions favorables.
- Pour la première fois dans une déclaration du sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement, l'objectif de parvenir à un montant de 0,70 % du produit national brut pour l'aide publique des pays industrialisés au développement a été affirmé. La proposition, présentée par la France à Washington en avril, d'allongement des durées de consolidation retenues par le Club de Paris pour les rééchelonnements de dettes des pays les plus pauvres a été adoptée.
- Il a été convenu de donner corps, d'ici à la fin de l'année, à la proposition du directeur général du Fonds monétaire international d'augmenter substantiellement le montant de la facilité d'ajustement structurel du Fonds. La France prendra naturellement toute sa part dans cette initiative qu'elle appelait de ses voeux.