Texte intégral
Le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle a présenté au Conseil des ministres une communication relative au bilan de l'évolution récente de l'emploi et du chômage, ainsi que des premiers résultats des mesures pour l'emploi arrêtées en 1989.
- I - En 1988 et 1989, grâce à la croissance, l'économie française a pu créer quelque 600000 nouveaux emplois salariés.
- Le nombre de chômeurs a baissé de 91000 en deux ans et le taux de chômage, qui était de 10,3 % à la fin de 1987, se trouve aujourd'hui ramené à 9,4 %.
- Toutefois, la réduction du chômage ne suit pas le même rythme que le développement des créations d'emplois, en raison de l'évolution démographique - la population active croît chaque année de 160000 - et du retour vers le marché du travail de chômeurs, essentiellement des femmes, qui recherchent à nouveau un emploi en raison de l'amélioration de la conjoncture.
- En outre, le chômage de longue durée persiste alors que pour certains métiers les employeurs n'arrivent pas à recruter des personnes ayant la qualification recherchée.
- II - Les mesures pour l'emploi annoncées le 13 septembre 1989 ont donné des premiers résultats prometteurs :
- 60000 actions d'insertion et de formation ont été organisées depuis le 1er janvier 1990 ;
- les contrats de retour à l'emploi ont déjà permis 27000 embauches ; l'objectif de 100000 contrats en 1990 sera dépassé.
- 43000 contrats emploi-solidarité ont été conclus ; 72000 embauches sont prévues par les contrats d'objectif signés avec l'Etat.
- Les contrats d'alternance continuent de se développer : 80000 jeunes ont demandé à bénéficier du crédit-formation depuis septembre 1989 ; le nombre des missions locales aura doublé en deux ans.
- Une forte mobilisation s'impose néanmoins pour atteindre en 1990 le chiffre de 300000 contrats emploi-solidarité arrêté par le Gouvernement en septembre 1989.
- La situation de l'emploi des femmes reste préoccupante : leur taux de chômage est de 12,8 % contre 6,9 % pour les hommes. Des actions sont entreprises, à titre expérimental, dans sept régions afin de mieux utiliser les moyens existants en faveur de l'emploi des femmes.
- Une réflexion est engagée pour aider au développement des entreprises et des associations qui se consacrent à la réinsertion des chômeurs.
- III - La reprise de l'emploi favorise l'exercice par les chômeurs d'une activité temporaire ou à temps partiel : 150000 personnes sont actuellement dans ce cas.
- Le ministre du travail recherchera avec les partenaires sociaux les moyens de faire en sorte que cette activité améliore les ressources des chômeurs sans encourager, conformément à l'accord du 24 mars 1990 sur l'emploi précaire, le cumul illicite des indemnités de chômage et d'une activité rémunérée.
- Deux cent mille entretiens individuels visant à proposer des voies de réinsertion aux chômeurs de longue durée étaient prévus ; 81000 ont déjà eu lieu. Le nombre d'agents chargé du contrôle de la recherche effective d'un emploi sera doublé afin que les aides au retour à l'emploi soient mieux distribuées.
- I - En 1988 et 1989, grâce à la croissance, l'économie française a pu créer quelque 600000 nouveaux emplois salariés.
- Le nombre de chômeurs a baissé de 91000 en deux ans et le taux de chômage, qui était de 10,3 % à la fin de 1987, se trouve aujourd'hui ramené à 9,4 %.
- Toutefois, la réduction du chômage ne suit pas le même rythme que le développement des créations d'emplois, en raison de l'évolution démographique - la population active croît chaque année de 160000 - et du retour vers le marché du travail de chômeurs, essentiellement des femmes, qui recherchent à nouveau un emploi en raison de l'amélioration de la conjoncture.
- En outre, le chômage de longue durée persiste alors que pour certains métiers les employeurs n'arrivent pas à recruter des personnes ayant la qualification recherchée.
- II - Les mesures pour l'emploi annoncées le 13 septembre 1989 ont donné des premiers résultats prometteurs :
- 60000 actions d'insertion et de formation ont été organisées depuis le 1er janvier 1990 ;
- les contrats de retour à l'emploi ont déjà permis 27000 embauches ; l'objectif de 100000 contrats en 1990 sera dépassé.
- 43000 contrats emploi-solidarité ont été conclus ; 72000 embauches sont prévues par les contrats d'objectif signés avec l'Etat.
- Les contrats d'alternance continuent de se développer : 80000 jeunes ont demandé à bénéficier du crédit-formation depuis septembre 1989 ; le nombre des missions locales aura doublé en deux ans.
- Une forte mobilisation s'impose néanmoins pour atteindre en 1990 le chiffre de 300000 contrats emploi-solidarité arrêté par le Gouvernement en septembre 1989.
- La situation de l'emploi des femmes reste préoccupante : leur taux de chômage est de 12,8 % contre 6,9 % pour les hommes. Des actions sont entreprises, à titre expérimental, dans sept régions afin de mieux utiliser les moyens existants en faveur de l'emploi des femmes.
- Une réflexion est engagée pour aider au développement des entreprises et des associations qui se consacrent à la réinsertion des chômeurs.
- III - La reprise de l'emploi favorise l'exercice par les chômeurs d'une activité temporaire ou à temps partiel : 150000 personnes sont actuellement dans ce cas.
- Le ministre du travail recherchera avec les partenaires sociaux les moyens de faire en sorte que cette activité améliore les ressources des chômeurs sans encourager, conformément à l'accord du 24 mars 1990 sur l'emploi précaire, le cumul illicite des indemnités de chômage et d'une activité rémunérée.
- Deux cent mille entretiens individuels visant à proposer des voies de réinsertion aux chômeurs de longue durée étaient prévus ; 81000 ont déjà eu lieu. Le nombre d'agents chargé du contrôle de la recherche effective d'un emploi sera doublé afin que les aides au retour à l'emploi soient mieux distribuées.