Conseil des ministres du 04 Septembre 1991 Bilan après trois ans et perspectives de l'application des accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie.

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Texte intégral

Le ministre des départements et territoires d'outre-mer a présenté une communication sur le bilan et les perspectives de l'application des accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie, trois ans après leur signature.
- L'application de ces accords, signés en 1988, a permis que s'instaure progressivement un véritable dialogue, ouvert et constructif, entre les responsables des deux communautés.
- Les institutions prévues par la loi référendaire de 1988 fonctionnent normalement. La gestion décentralisée des affaires par les nouvelles provinces et la mise en oeuvre des contrats de développement signés en décembre 1989 ont permis d'amorcer le nécessaire rééquilibrage économique au profit du Nord et des Iles et assurent une plus large participation des Mélanésiens aux principales activités économiques, favorisée par l'effort de formation dont ils bénéficient.
- De nombreux chantiers ont été ouverts en conséquence, notamment dans le Nord et les Iles : routes, lycées, collèges, centres médicaux, logements, établissements hôteliers, travaux d'adduction d'eau, électrification. Les travaux du centre culturel Jean-Marie Tjibaou, qui débuteront en 1992, seront achevés deux ans plus tard.
- Le nombre d'emplois salariés est passé en 3 ans de 33500 à plus de 42000. Les redistributions de terres ont porté sur plus de 53000 hectares dont les 4/5 en faveur de Mélanésiens.
- La Nouvelle-Calédonie a retrouvé sa place dans la coopération entre les Etats du Pacifique sud. Nos efforts diplomatiques et nos actions de coopération permettent à notre politique de bénéficier d'une meilleure compréhension de la part de ces Etats.
- Le moment est aujourd'hui venu de préparer la signature des prochains contrats de développement pour la période 1993-1997. Chacune des provinces est invitée à mener, en association avec tous les partenaires politiques, économiques et sociaux, une réflexion sur son propre développement et ses objectifs prioritaires. A l'occasion de la prochaine réunion du comité de suivi des accords, qui doit se tenir à l'automne, le Gouvernement pourra ainsi donner à son délégué le mandat d'engager une nouvelle étape du développement et du rééquilibrage du territoire.