Texte intégral
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II - Les résultats nets des banques nationalisées en 1982 devraient s'établir à 3,1 milliards de francs, soit plus du double de ceux de 1984 (1,4 milliard de francs).
- Aucun des 42 établissements concernés n'a présenté de déficit et tous sauf deux ont vu leur résultat net s'améliorer.
- Ces performances s'expliquent pour partie par la conjoncture, mais elles sont dues pour l'essentiels à la politique de restructuration qui a été menée depuis 1982 à l'intérieur du secteur bancaire nationalisé et qui a permis notamment d'adosser à des groupes plus puissants les établissements en difficulté. Elles sont également dues à l'amélioration des méthodes de gestion dans les banques et au développement de leur productivité.
- La nationalisation a ainsi permis d'assurer la sécurité financière de la place de Paris, alors que les systèmes bancaires étrangers ont, dans le même temps, enregistré des faillites bancaires retentissantes.
- Les banques et compagnies financières nationales ont pu de ce fait renforcer, en 1985, leur soutien aux entreprises par l'aide à la constitution de fonds propres, notamment des PME, par le financement des investissements productifs, par le soutien à l'exportation et par le développement de leurs activités d'ingénierie financière.
III - Les nationalisations ont ainsi contribué à créer un secteur public cohérent qui a puissamment participé au développement industriel, technologique et social du pays. Ce secteur joue un rôle d'entraînement pour l'investissement, le commerce extérieur, la recherche, les relations avec le tissu industriel et les relations sociales.