Texte intégral
ALAIN RICHARD,
Je voulais pour commencer remercier mon collègue le ministre macédonien qui a bien voulu me recevoir aujourdhui le 1er janvier et jai félicité par ailleurs les soldats français de la force dextraction. Jai aussi évidemment examiné une partie importante des questions intéressant les deux pays. Nous avons discuté dune façon approfondie de la crise du Kosovo et des mesures favorables permettant de la résoudre. Nous avons fait un bilan des actions de coopération de défense entre les deux pays et de leur développement souhaitable au cours des mois à venir. Jai eu le plaisir de souligner à mes collèges lintérêt de la France pour le développement de cette coopération, à cause des positions responsables et constructives, adoptées de façon permanente par la République macédonienne dans les situations difficiles que nous gérons. Je veux conclure en disant que ce premier contact ma paru à la fois très fructueux et très amical et que jai donc eu le plaisir dinviter Monsieur Kljusev à une visite à Paris pour que nous puissions poursuivre ce travail entre les deux ministres.
Jai pas mal contribué personnellement à ce que nous créions cette force, parce quelle me paraissait nécessaire pour la responsabilité des Européens. Maintenant que cest en cours dinstallation en Macédoine dans des conditions amicales et coopératives de nos partenaires macédoniens, cela me paraissait aussi important de venir souhaiter bon courage aux militaires le jour du 1er janvier. Je crois quils préparent du bon travail. Cela dit, les dangers, les risques auxquels ils peuvent faire face au Kosovo sont multiples. Nous savons que ce sera une mission délicate, mais les Européens souhaitent prendre leurs responsabilités face aux difficultés qui existent encore. Je crois que nous devions accepter ces responsabilités. Le rôle de la force dextraction est de permettre aux vérificateurs de la paix, au Kosovo, daller vérifier partout, même là où il y a des risques, donc de sassurer que le cessez-le-feu, qui a été décidé au Kosovo, est complètement respecté. Cest une condition essentielle pour la fin des problèmes militaires. Et cest aussi la possibilité de créer une paix durable par lautonomie substantielle du Kosovo quil faut négocier. Il faut souligner le rôle positif, une fois de plus que peuvent jouer les autorités macédoniennes dans ce processus de paix. Notre ambassadeur Jacques Huntzinger qui a, depuis Skopié, contribué aussi au rapprochement des différentes parties au Kosovo, sait quil dispose ici dun soutien très fort des autorités macédoniennes.
QUESTION
Monsieur le Ministre, est-ce quil ny a pas une période un peu difficile à passer entre linstallation de la force et le déploiement complet des observateurs à partir du 15 janvier ?
ALAIN RICHARD
On part dune situation de crise difficile à maîtriser et on progresse pas à pas pour avoir un meilleur contrôle des tensions sur le terrain au Kosovo. Il faut bien voir doù on part. Cétait un risque de guerre civile, dexplosion, avec des dommages humanitaires irréparables. Donc la partie militaire dont la France a pris le rôle dencadrement se développe bien et on peut considérer que dans les quinze jours qui viennent, la force dextraction peut venir au secours des vérificateurs de la paix et sera en pleine capacité de traiter les situations de risques. Les vérificateurs, ils doivent être 2 000, vont venir dune quinzaine de pays européens. La charge de leur déploiement incombe à lOSCE, qui est une organisation politique européenne, qui a moins dexpérience que lOTAN. Donc il est vrai que la mise en place de lensemble des vérificateurs sur lensemble du territoire du Kosovo se fait plus lentement, mais il y en a aujourdhui à peu près 600 et je pense que dici la fin du mois de janvier, il y en aura presque 1 500.
QUESTION
Les incidents de la dernière décade ne vous font pas craindre des provocations de part ou dautre ?
ALAIN RICHARD
On le sait depuis le début, et tout ce dispositif est justement fait pour arrêter les rebondissements de la violence au Kosovo. Les premiers vérificateurs ont, je crois, joué un rôle de limitation des affrontements très important. Ils ont agi courageusement. Il va falloir aller encore plus loin, souligner que toute menace sur la vie des vérificateurs serait une remise en cause du règlement de paix, et par conséquent exercer une autorité pour que les belligérants ou les forces opposées au Kosovo respectent pleinement le cessez-le-feu. Mais est-ce que nous attendons des crises faciles pour prendre nos responsabilités ? Bien entendu il faut faire face à ces difficultés et accepter les critiques éventuellement, parce que le résultat de cette mission ne sera jamais une réussite à 100 %.
(Source http://www.defense.gouv.fr)
Je voulais pour commencer remercier mon collègue le ministre macédonien qui a bien voulu me recevoir aujourdhui le 1er janvier et jai félicité par ailleurs les soldats français de la force dextraction. Jai aussi évidemment examiné une partie importante des questions intéressant les deux pays. Nous avons discuté dune façon approfondie de la crise du Kosovo et des mesures favorables permettant de la résoudre. Nous avons fait un bilan des actions de coopération de défense entre les deux pays et de leur développement souhaitable au cours des mois à venir. Jai eu le plaisir de souligner à mes collèges lintérêt de la France pour le développement de cette coopération, à cause des positions responsables et constructives, adoptées de façon permanente par la République macédonienne dans les situations difficiles que nous gérons. Je veux conclure en disant que ce premier contact ma paru à la fois très fructueux et très amical et que jai donc eu le plaisir dinviter Monsieur Kljusev à une visite à Paris pour que nous puissions poursuivre ce travail entre les deux ministres.
Jai pas mal contribué personnellement à ce que nous créions cette force, parce quelle me paraissait nécessaire pour la responsabilité des Européens. Maintenant que cest en cours dinstallation en Macédoine dans des conditions amicales et coopératives de nos partenaires macédoniens, cela me paraissait aussi important de venir souhaiter bon courage aux militaires le jour du 1er janvier. Je crois quils préparent du bon travail. Cela dit, les dangers, les risques auxquels ils peuvent faire face au Kosovo sont multiples. Nous savons que ce sera une mission délicate, mais les Européens souhaitent prendre leurs responsabilités face aux difficultés qui existent encore. Je crois que nous devions accepter ces responsabilités. Le rôle de la force dextraction est de permettre aux vérificateurs de la paix, au Kosovo, daller vérifier partout, même là où il y a des risques, donc de sassurer que le cessez-le-feu, qui a été décidé au Kosovo, est complètement respecté. Cest une condition essentielle pour la fin des problèmes militaires. Et cest aussi la possibilité de créer une paix durable par lautonomie substantielle du Kosovo quil faut négocier. Il faut souligner le rôle positif, une fois de plus que peuvent jouer les autorités macédoniennes dans ce processus de paix. Notre ambassadeur Jacques Huntzinger qui a, depuis Skopié, contribué aussi au rapprochement des différentes parties au Kosovo, sait quil dispose ici dun soutien très fort des autorités macédoniennes.
QUESTION
Monsieur le Ministre, est-ce quil ny a pas une période un peu difficile à passer entre linstallation de la force et le déploiement complet des observateurs à partir du 15 janvier ?
ALAIN RICHARD
On part dune situation de crise difficile à maîtriser et on progresse pas à pas pour avoir un meilleur contrôle des tensions sur le terrain au Kosovo. Il faut bien voir doù on part. Cétait un risque de guerre civile, dexplosion, avec des dommages humanitaires irréparables. Donc la partie militaire dont la France a pris le rôle dencadrement se développe bien et on peut considérer que dans les quinze jours qui viennent, la force dextraction peut venir au secours des vérificateurs de la paix et sera en pleine capacité de traiter les situations de risques. Les vérificateurs, ils doivent être 2 000, vont venir dune quinzaine de pays européens. La charge de leur déploiement incombe à lOSCE, qui est une organisation politique européenne, qui a moins dexpérience que lOTAN. Donc il est vrai que la mise en place de lensemble des vérificateurs sur lensemble du territoire du Kosovo se fait plus lentement, mais il y en a aujourdhui à peu près 600 et je pense que dici la fin du mois de janvier, il y en aura presque 1 500.
QUESTION
Les incidents de la dernière décade ne vous font pas craindre des provocations de part ou dautre ?
ALAIN RICHARD
On le sait depuis le début, et tout ce dispositif est justement fait pour arrêter les rebondissements de la violence au Kosovo. Les premiers vérificateurs ont, je crois, joué un rôle de limitation des affrontements très important. Ils ont agi courageusement. Il va falloir aller encore plus loin, souligner que toute menace sur la vie des vérificateurs serait une remise en cause du règlement de paix, et par conséquent exercer une autorité pour que les belligérants ou les forces opposées au Kosovo respectent pleinement le cessez-le-feu. Mais est-ce que nous attendons des crises faciles pour prendre nos responsabilités ? Bien entendu il faut faire face à ces difficultés et accepter les critiques éventuellement, parce que le résultat de cette mission ne sera jamais une réussite à 100 %.
(Source http://www.defense.gouv.fr)