Conseil des ministres du 22 Janvier 1992 La Maîtrise des prix.

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Texte intégral

Le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget a présenté une communication sur la maîtrise de l'évolution des prix en France.
- 1- Le glissement annuel des prix à la consommation continue d'etre maîtrisé ; il a été de 3,1 % en 1991. La décélération de la hausse des prix se poursuit : celle-ci s'élevait à 3,4 % en 1990 et à 3,6 % en 1989.
- Parmi les grands pays industrialisés, la France est, avec les Etats-Unis, celui dont la hausse des prix est la plus faible. En Europe, seuls le Danemark et la Belgique ont fait légèrement mieux en 1991.
- La hausse des prix en France a été inférieure de 1,4 % à la moyenne de celles des grands pays industrialisés et de 1,8 % à la moyenne de celles des Etats-membres de la Communauté européenne. Pour la première fois depuis 18 ans, l'écart avec l'Allemagne s'est inversé : la hausse des prix a été inférieure en France de 1,1 % en 1991.
- 2- La désinflation est au coeur de la politique de compétitivité mise en oeuvre par le gouvernement pour préparer l'échéance du marché unique européen.
- La désinflation permet de préserver le pouvoir d'achat des Français, d'assurer le maintien de la croissance et donc de lutter contre le chômage.
- Grâce à la compétitivité accrue de ses prix, la France a gagné des parts de marché, notamment à l'intérieur de la Communauté européenne. Cela a contribué à rééquilibrer nos échanges commerciaux avec les Etats-membres, qui ont dégagé un excédent sur les onze premiers mois de 1991 alors qu'ils étaient déficitaires en 1990.
- 3- Le gouvernement entend poursuivre son action pour une croissance non inflationniste. Il est indispensable de poursuivre l'effort engagé à partir de 1982, pour deux raisons : au plan international, les pays anglo-saxons ont réduit eux aussi leur inflation et améliorent ainsi leur compétitivité ; au plan interne, certaines résistances à la désinflation demeurent, notamment dans le secteur des services.
- Le gouvernement maintiendra un environnement favorable à la désinflation en assurant la stabilité du franc et la maîtrise des coûts de production, des déficits publics et des revenus tout en développement une politique active de la concurrence.