Texte intégral
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Messieurs les Présidents (de lAdeme et du Gart),
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Je me réjouis de pouvoir, avec mon collègue Jean-Claude Gayssot, clôturer ce colloque consacré à la journée " En ville, sans ma voiture ? " et lancer officiellement la deuxième édition de cette opération, le 22 septembre prochain.
Avant de répondre, avec les gens qui sont autour de moi, aux questions des journalistes, je souhaite mettre laccent sur quelques points que vous avez évoqués aujourdhui.
Je commencerai par la qualité de lair, puisque ce thème a servi de révélateur à la question des déplacements en agglomération, et constituait une des principales motivations des organisateurs de la journée " En ville, sans ma voiture ? " en 1998.
Lété dernier, certains avaient demandé un abaissement du seuil dalerte du niveau 3 au niveau 2 de pollution atmosphérique, pour la mise en place de la circulation alternée. Jai saisi le Conseil national de lair sur ce sujet. Son président, Jean-Félix Bernard, ici présent, ma confirmé que le Conseil national de lair rendrait son avis dans les prochains jours.
Jinsisterai aussi sur les Plans de déplacements urbains, car une des finalités de lopération
" En ville, sans ma voiture ? " était de tester des mesures pouvant sintégrer dans les futurs PDU : piétonnisation dun secteur, nouvelle ligne de bus, système de livraison La loi sur lair et lutilisation rationnelle de lénergie a rendu obligatoire lélaboration dun PDU dans chacune des 58 agglomérations de plus de 100 000 habitants. Cependant, le délai de deux ans fixé par la loi pour larrêt du projet na été respecté que par 4 agglomérations.
Cest pourquoi, avec Jean-Claude Gayssot, nous nous efforçons de remobiliser les agglomérations sur les PDU. Je tiens à souligner que mon ministère privilégie lesprit de la loi par rapport au respect des délais. Limportant est que la mutation culturelle, indispensable à la remise en cause de la place de la voiture en ville, se traduise concrètement dans les mesures retenues dans les PDU.
Il sagit en effet dun domaine très transversal. Le succès de lopération repose dabord sur la qualité de la concertation entre les nombreux acteurs concernés.
Si jinsiste sur les PDU, cest parce que je pense que cest un bon outil de réappropriation de la ville par une reconquête de la qualité de la vie, prenant en compte les contraintes environnementales (effet de serre, pollution, bruit), la rareté de lespace, le besoin de mobilité. Les villes françaises sont certes en retard sur leurs homologues suisses, allemandes ou scandinaves, puisque, jusquà présent, seule lagglomération de Nantes a réussi à réduire la part de lautomobile dans les déplacements. Mais, du point de vue législatif, la France est en avance sur plusieurs de ses voisins.
Jen viens à lobjet du colloque daujourdhui et de la présente conférence de presse : le bilan de la journée " En ville, sans ma voiture ? " et le renouvellement de cette opération.
Le 22 septembre 1998, sous limpulsion du ministère de lAménagement du territoire et de lEnvironnement, ce sont 35 villes qui ont participé à la journée " En ville, sans ma
voiture ? ". Cette journée a reçu un accueil enthousiaste de la part des citadins.
Le bilan de cette opération, en termes de qualité de lair, de diminution du trafic et de baisse du niveau sonore est très positif, comme vous avez pu vous en persuader au cours de colloque. Une évaluation précise de ces paramètres vous a été faite ajourdhui.
Jai donc décidé, en collaboration avec le ministère de lEquipement, des Transports et du Logement, de renouveler lopération " En ville, sans ma voiture ? ", mercredi 22 septembre 1999. Cette journée prendra place, comme lan dernier, au cur de la Semaine du transport public.
Cest pourquoi le Gart, représenté ici par son président, Jacques Auxiette, sera à nouveau associé à cette opération, de même que lUnion des transports publics, au sein du Comité de promotion des transports publics.
Dès aujourdhui, je lance donc un appel à candidature à toutes les villes et agglomérations françaises, mais aussi aux villes de toute lEurope. Jai en effet écrit en novembre dernier aux ministres de lEnvironnement des 14 autres pays de lUnion.
La Commission européenne est prête à soutenir cette initiative. Plusieurs pays se sont déjà déclarés intéressés, dont certains sont dailleurs représentés aujourdhui. Sont dores et déjà prêts à organiser une opération analogue : lItalie, lEspagne, lAutriche, le Danemark, le Luxembourg et, peut-être, le Royaume-Uni. Sy ajoutent la région de Bruxelles-capitale, mais aussi le canton de Genève, qui ne fait pas partie de lUnion européenne.
LAdeme, concernée par cette opération tant au titre de la maîtrise de lénergie quà celui de la qualité de lair, prendra une part active à lorganisation de la journée, de même que les services déconcentrés du ministère de lAménagement du territoire et de lEnvironnement, les Diren, et les nombreux services du ministère qui ont des compétences techniques précieuses pour lorganisation de cette journée.
Le succès de la première journée " En ville, sans ma voiture ? ", un an après la réussite de la première expérience de circulation alternée en Île-de-France, a confirmé lévolution des mentalités de nos concitoyens sur la place de la voiture individuelle en ville.
Dans mon esprit, il nest donc pas question de faire de cette journée une opération-alibi, un peu comme la fête des mères ou le jour des fous, mais daccélérer une mutation rendue indispensable du point de vue environnemental, et tout aussi nécessaire à lamélioration de la qualité de la vie des citadins.
Jajouterai un thème trop longtemps sous-estimé : la sécurité. Il nest pas inutile de rappeler que la première des insécurités dans notre pays, cest linsécurité routière. La France est dramatiquement en retard sur cette question, par rapport à ses voisins européens, particulièrement les pays dEurope du nord. Je ne verrais donc que des avantages à ce que la journée " En ville, sans ma voiture ? " soit loccasion dinsister sur cet élément de la qualité de la vie.
(Source http://www.environnement.gouv.fr)
Messieurs les Présidents (de lAdeme et du Gart),
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Je me réjouis de pouvoir, avec mon collègue Jean-Claude Gayssot, clôturer ce colloque consacré à la journée " En ville, sans ma voiture ? " et lancer officiellement la deuxième édition de cette opération, le 22 septembre prochain.
Avant de répondre, avec les gens qui sont autour de moi, aux questions des journalistes, je souhaite mettre laccent sur quelques points que vous avez évoqués aujourdhui.
Je commencerai par la qualité de lair, puisque ce thème a servi de révélateur à la question des déplacements en agglomération, et constituait une des principales motivations des organisateurs de la journée " En ville, sans ma voiture ? " en 1998.
Lété dernier, certains avaient demandé un abaissement du seuil dalerte du niveau 3 au niveau 2 de pollution atmosphérique, pour la mise en place de la circulation alternée. Jai saisi le Conseil national de lair sur ce sujet. Son président, Jean-Félix Bernard, ici présent, ma confirmé que le Conseil national de lair rendrait son avis dans les prochains jours.
Jinsisterai aussi sur les Plans de déplacements urbains, car une des finalités de lopération
" En ville, sans ma voiture ? " était de tester des mesures pouvant sintégrer dans les futurs PDU : piétonnisation dun secteur, nouvelle ligne de bus, système de livraison La loi sur lair et lutilisation rationnelle de lénergie a rendu obligatoire lélaboration dun PDU dans chacune des 58 agglomérations de plus de 100 000 habitants. Cependant, le délai de deux ans fixé par la loi pour larrêt du projet na été respecté que par 4 agglomérations.
Cest pourquoi, avec Jean-Claude Gayssot, nous nous efforçons de remobiliser les agglomérations sur les PDU. Je tiens à souligner que mon ministère privilégie lesprit de la loi par rapport au respect des délais. Limportant est que la mutation culturelle, indispensable à la remise en cause de la place de la voiture en ville, se traduise concrètement dans les mesures retenues dans les PDU.
Il sagit en effet dun domaine très transversal. Le succès de lopération repose dabord sur la qualité de la concertation entre les nombreux acteurs concernés.
Si jinsiste sur les PDU, cest parce que je pense que cest un bon outil de réappropriation de la ville par une reconquête de la qualité de la vie, prenant en compte les contraintes environnementales (effet de serre, pollution, bruit), la rareté de lespace, le besoin de mobilité. Les villes françaises sont certes en retard sur leurs homologues suisses, allemandes ou scandinaves, puisque, jusquà présent, seule lagglomération de Nantes a réussi à réduire la part de lautomobile dans les déplacements. Mais, du point de vue législatif, la France est en avance sur plusieurs de ses voisins.
Jen viens à lobjet du colloque daujourdhui et de la présente conférence de presse : le bilan de la journée " En ville, sans ma voiture ? " et le renouvellement de cette opération.
Le 22 septembre 1998, sous limpulsion du ministère de lAménagement du territoire et de lEnvironnement, ce sont 35 villes qui ont participé à la journée " En ville, sans ma
voiture ? ". Cette journée a reçu un accueil enthousiaste de la part des citadins.
Le bilan de cette opération, en termes de qualité de lair, de diminution du trafic et de baisse du niveau sonore est très positif, comme vous avez pu vous en persuader au cours de colloque. Une évaluation précise de ces paramètres vous a été faite ajourdhui.
Jai donc décidé, en collaboration avec le ministère de lEquipement, des Transports et du Logement, de renouveler lopération " En ville, sans ma voiture ? ", mercredi 22 septembre 1999. Cette journée prendra place, comme lan dernier, au cur de la Semaine du transport public.
Cest pourquoi le Gart, représenté ici par son président, Jacques Auxiette, sera à nouveau associé à cette opération, de même que lUnion des transports publics, au sein du Comité de promotion des transports publics.
Dès aujourdhui, je lance donc un appel à candidature à toutes les villes et agglomérations françaises, mais aussi aux villes de toute lEurope. Jai en effet écrit en novembre dernier aux ministres de lEnvironnement des 14 autres pays de lUnion.
La Commission européenne est prête à soutenir cette initiative. Plusieurs pays se sont déjà déclarés intéressés, dont certains sont dailleurs représentés aujourdhui. Sont dores et déjà prêts à organiser une opération analogue : lItalie, lEspagne, lAutriche, le Danemark, le Luxembourg et, peut-être, le Royaume-Uni. Sy ajoutent la région de Bruxelles-capitale, mais aussi le canton de Genève, qui ne fait pas partie de lUnion européenne.
LAdeme, concernée par cette opération tant au titre de la maîtrise de lénergie quà celui de la qualité de lair, prendra une part active à lorganisation de la journée, de même que les services déconcentrés du ministère de lAménagement du territoire et de lEnvironnement, les Diren, et les nombreux services du ministère qui ont des compétences techniques précieuses pour lorganisation de cette journée.
Le succès de la première journée " En ville, sans ma voiture ? ", un an après la réussite de la première expérience de circulation alternée en Île-de-France, a confirmé lévolution des mentalités de nos concitoyens sur la place de la voiture individuelle en ville.
Dans mon esprit, il nest donc pas question de faire de cette journée une opération-alibi, un peu comme la fête des mères ou le jour des fous, mais daccélérer une mutation rendue indispensable du point de vue environnemental, et tout aussi nécessaire à lamélioration de la qualité de la vie des citadins.
Jajouterai un thème trop longtemps sous-estimé : la sécurité. Il nest pas inutile de rappeler que la première des insécurités dans notre pays, cest linsécurité routière. La France est dramatiquement en retard sur cette question, par rapport à ses voisins européens, particulièrement les pays dEurope du nord. Je ne verrais donc que des avantages à ce que la journée " En ville, sans ma voiture ? " soit loccasion dinsister sur cet élément de la qualité de la vie.
(Source http://www.environnement.gouv.fr)