Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur l'art moderne, Paris le 28 novembre 2005.

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Circonstance : Inauguration de "La collection Philipps à Paris" au musée du Luxembourg

Texte intégral

Monsieur l'Ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique,
Monsieur le Ministre, Cher Jorge Semprun,
Monsieur le Directeur de la Collection Phillips, Cher Jay Gates,
Chers amis Américains, amis de la Fondation Phillips,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
C'est un grand plaisir pour moi d'inaugurer aujourd'hui la dixième exposition du Musée du Luxembourg depuis que le Sénat en a repris la direction, avec le succès que l'on sait puisque nous avons permis à 3,3 millions de visiteurs en 5 ans d'admirer des ?uvres majeures de l'Art.
Comme vous le savez, fidèles à l'histoire du lieu, nous avons voulu alterner la Renaissance italienne et l'Art moderne puisque le Musée du Luxembourg a été le premier Musée d'Art moderne de 1818 à 1937.
L'exposition que nous venons de découvrir est en elle-même une magnifique manière de répondre à ce programme.
En effet, grâce à la remarquable sélection composée en liaison avec Jay Gates par Jean-Louis Prat, que je remercie profondément d'avoir accepté le commissariat de cette exposition comme de l'amical soutien qu'il apporte désormais au Musée du Luxembourg, c'est toute l'aventure de l'Art moderne qui est racontée sous nos yeux.
De Ingres, Courbet, Daumier, jusqu'à Manet, Cézanne, Monet, Renoir, Van Gogh, Gauguin, Bonnard, Braque, Picasso, Matisse pour finir par Giacometti, Soulages, de Stael, Hopper, Francis, ce sont 67 chefs d'?uvre absolus de l'histoire de la peinture, qui sont ici rassemblés : ils donnent les clés de 150 ans de génie pictural et d'invention des formes et des couleurs.
C'est un hommage, bien sûr, à l'extraordinaire personnalité de Duncan Phillips qui a su acheter les ?uvres les plus remarquables avec un ?il, un regard d'une modernité aussi grande que son acuité. Il a su acheter également avec une prescience extraordinaire, des ?uvres importantes des artistes de son temps.
C'est un clin d'?il aussi à la parenté entre le Musée du Luxembourg, que Duncan Phillips a visité en 1911, et qu'il prenait comme modèle de collection d'art moderne et la collection Philips, également premier musée d'art moderne aux Etats-Unis.
C'est enfin, Monsieur l'Ambassadeur, pour moi et pour tous mes collègues, un acte d'amitié franco-américaine. C'est, en effet, pour nous un motif de fierté de constater avec quelle passion Duncan Phillips a collectionné les artistes français, et aussi une grande satisfaction pour l'esprit de découvrir, dans la dernière salle, la continuité profonde entre la création américaine d'après-guerre et les maîtres français de l'Art moderne.
Je tiens donc à remercier très profondément Jay Gates et la Collection Phillips dont beaucoup d'amis sont ici, venus spécialement des Etats-Unis, de permettre au Musée du Luxembourg de montrer pour la dernière fois hors de Washington ces incomparables chefs d'?uvre qui vont rejoindre un musée rénové.
Je voudrais saluer les artistes présents et les descendants nombreux ce soir parmi nous des grands maîtres dont nous venons d'admirer les ?uvres, ainsi que les directeurs des grandes institutions culturelles qui nous honorent de leur présence.
Je voudrais saluer également avec une particulière reconnaissance tous nos partenaires qui nous accompagnent depuis toujours ave fidélité dans cette aventure du Musée du Luxembourg, pari audacieux et à la réussite au départ presque improbable : je citerai, Métrobus et son Président, Gérard Gros, Jean-Claude Decaux, LCI, France-Info, Paris-Match, Le Parisien, la FNAC, sans oublier notre chaîne Public Sénat.
Enfin, il m'est agréable de remercier, pour son efficacité et son professionnalisme qui se confirme à chaque exposition, M. Sylvestre Verger et toutes les équipes de SVO Art qui, des premiers pas de l'organisation, en passant par la scénographie, confiée au talent de Frédéric Lebard que je tiens à féliciter, jusqu'à l'ouverture au public, mettent toute leur énergie au service du rayonnement du Musée du Sénat.
Je vous remercie(Source http://www.senat.fr, le 1er décembre 2005)