Texte intégral
Quelques jours après les Rendez-vous du Climat qui ont réuni à Paris de
nombreux intervenants de haut niveau autour d'une problématique à
laquelle le gouvernement apporte une attention particulière, celle de
la lutte contre le changement climatique, je me réjouis de voir à
nouveau de nombreux responsables des secteurs public, privé et
associatif se mobiliser et se réunir aujourd'hui, afin de débattre
autour des enjeux internationaux du développement durable.
Si j'ai souhaité, en liaison avec le Délégué Interministériel au
Développement Durable, pérenniser ce Forum, c'est qu'il permet d'animer
un dispositif d'informations, de dialogue et d'échanges d'expériences.
J'ai en effet la conviction que seul un fonctionnement en réseau,
impliquant les pouvoirs publics, l'ensemble des autres acteurs
économiques et la société civile, permettra de faire évoluer les modes
de production et de consommation à un rythme compatible avec les
objectifs de la Stratégie Nationale de Développement Durable. La
diminution par 4 de nos émissions de gaz à effet de serre à l'horizon
de 2050, est par exemple, un défi considérable : c'est, il faut le
rappeler, un rythme de diminution de 3 % par an de ces émissions.
Pour mettre en ?uvre cette Stratégie Nationale, l'Etat et les
entreprises doivent s'appuyer sur l'expérience et le dynamisme des
parties prenantes, associations et grandes ONG, avec lesquelles un vrai
partenariat doit se poursuivre. C'est là tout l'intérêt de ce « Forum
des entreprises et du développement durable » qui cherche, à travers le
dialogue, à faire partager les meilleures pratiques et à identifier les
éventuels points de blocage dans le but de favoriser l'émergence de
nouvelles synergies entre les pouvoirs publics, les entreprises et les
associations.
Le thème de la Responsabilité Sociale des Entreprises qui sera abordé
aujourd'hui est un thème central du développement durable. De plus en
plus d'entreprises s'attachent à manifester leur responsabilité sociale
et environnementale, et notre rôle est de faciliter et d'amplifier ces
initiatives. Les évolutions du cadre international sont des défis pour
la France, et des défis pour les entreprises françaises.
Sous la conduite du Président de la République, particulièrement engagé
dans ce domaine, les objectifs de la France sont clairs : il s'agit, à
travers l'optimisation des dispositifs existants et la mise en place de
régulations internationales, d'encourager les entreprises à développer
leur Responsabilité Sociale et Environnementale afin de réduire les
risques industriels et écologiques, d'encourager le progrès social et
une bonne gouvernance ; d'optimiser leurs performances économiques, et
de renforcer leur compétitivité pour des consommateurs avisés.
La France défend une double stratégie.
D'abord, une stratégie de renforcement des instances multilatérales.
Dans le domaine de l'environnement, nous prônons par exemple, la
création d'une Organisation des Nations-Unies pour l'Environnement qui
soit incontournable et qui s'articule, à jeu égal, avec l'Organisation
Mondiale du Commerce et l'Organisation Internationale du Travail, lieu
irremplaçable, s'il en est, de dialogue entre les gouvernements, les
syndicats et les entreprises. Cette proposition de la France progresse
dans les esprits, comme l'idée d'une fiscalité mondiale pour l'aide au
développement.
Ensuite, une stratégie de soutien aux démarches volontaires. Sur le
plan sociétal, la France appuie, bien entendu, l'Organisation des
Nations Unies dans son initiative de mobilisation des entreprises sur
des approches volontaires. Le secrétaire général des Nations Unies, M.
Kofi Annan, a initié un processus que promeut la France avec
détermination : le Pacte mondial. Il s'agit d'obtenir l'engagement des
entreprises, essentiellement multinationales, à appliquer les principes
internationaux en matière de droits de l'homme, de droit du travail, de
droits de protection de l'environnement, et de lutte contre la
corruption, dans tous les pays, même dans ceux qui n'auraient pas
ratifié ces accords. L'implication personnelle de Jacques Chirac a
conduit à ce que les entreprises françaises soient aujourd'hui, les
plus nombreuses parmi les signataires de cet engagement.
Mais l'originalité de l'approche française est de combiner le
volontaire et le réglementaire. Alors que la « Global Reporting
Initiative » a lancé des lignes directrices pour l'élaboration
volontaire des rapports de développement durable des entreprises, la
France, par la loi NRE, sur les nouvelles régulations économiques, a
rendu obligatoire la production annuelle de ces rapports pour les
entreprises cotées en bourse. Je souhaite que ce dispositif soit
réévalué à la lumière de son application mais aussi de l'évolution
internationale.
Ces éléments font bien sûr partie du débat de cet après midi, et je
demande au Délégué Interministériel au Développement Durable de me
rapporter précisément vos propositions.
Sur ces sujets, le « Forum des entreprises et du développement durable
» doit être un outil au service de votre mobilisation. C'est par
l'échange et la promotion des meilleures initiatives que nous pourrons
renforcer l'implication des entreprises dans le développement durable.
C'est pourquoi, je souhaite que ces débats se déroulent dans un souci
constant de transparence et que ces échanges constructifs nous
permettent d'identifier les pistes à poursuivre et les solutions à
proposer pour lever les difficultés qui subsistent tant au niveau des
discussions internationales, qu'au c?ur de la vie des entreprises. Si
tout ne peut se résoudre en un jour, c'est en tous cas à court terme et
avec conviction qu'il nous faut désormais avancer concrètement sur ces
sujets qui nous réunissent.
En conclusion, je souhaite remercier l'ensemble des intervenants et des
participants à cette deuxième rencontre du « Forum des entreprises et
du développement durable » et je vous encourage tous à persévérer dans
votre mobilisation et à renforcer votre engagement au service du
développement durable.(Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 29 novembre 2005)
nombreux intervenants de haut niveau autour d'une problématique à
laquelle le gouvernement apporte une attention particulière, celle de
la lutte contre le changement climatique, je me réjouis de voir à
nouveau de nombreux responsables des secteurs public, privé et
associatif se mobiliser et se réunir aujourd'hui, afin de débattre
autour des enjeux internationaux du développement durable.
Si j'ai souhaité, en liaison avec le Délégué Interministériel au
Développement Durable, pérenniser ce Forum, c'est qu'il permet d'animer
un dispositif d'informations, de dialogue et d'échanges d'expériences.
J'ai en effet la conviction que seul un fonctionnement en réseau,
impliquant les pouvoirs publics, l'ensemble des autres acteurs
économiques et la société civile, permettra de faire évoluer les modes
de production et de consommation à un rythme compatible avec les
objectifs de la Stratégie Nationale de Développement Durable. La
diminution par 4 de nos émissions de gaz à effet de serre à l'horizon
de 2050, est par exemple, un défi considérable : c'est, il faut le
rappeler, un rythme de diminution de 3 % par an de ces émissions.
Pour mettre en ?uvre cette Stratégie Nationale, l'Etat et les
entreprises doivent s'appuyer sur l'expérience et le dynamisme des
parties prenantes, associations et grandes ONG, avec lesquelles un vrai
partenariat doit se poursuivre. C'est là tout l'intérêt de ce « Forum
des entreprises et du développement durable » qui cherche, à travers le
dialogue, à faire partager les meilleures pratiques et à identifier les
éventuels points de blocage dans le but de favoriser l'émergence de
nouvelles synergies entre les pouvoirs publics, les entreprises et les
associations.
Le thème de la Responsabilité Sociale des Entreprises qui sera abordé
aujourd'hui est un thème central du développement durable. De plus en
plus d'entreprises s'attachent à manifester leur responsabilité sociale
et environnementale, et notre rôle est de faciliter et d'amplifier ces
initiatives. Les évolutions du cadre international sont des défis pour
la France, et des défis pour les entreprises françaises.
Sous la conduite du Président de la République, particulièrement engagé
dans ce domaine, les objectifs de la France sont clairs : il s'agit, à
travers l'optimisation des dispositifs existants et la mise en place de
régulations internationales, d'encourager les entreprises à développer
leur Responsabilité Sociale et Environnementale afin de réduire les
risques industriels et écologiques, d'encourager le progrès social et
une bonne gouvernance ; d'optimiser leurs performances économiques, et
de renforcer leur compétitivité pour des consommateurs avisés.
La France défend une double stratégie.
D'abord, une stratégie de renforcement des instances multilatérales.
Dans le domaine de l'environnement, nous prônons par exemple, la
création d'une Organisation des Nations-Unies pour l'Environnement qui
soit incontournable et qui s'articule, à jeu égal, avec l'Organisation
Mondiale du Commerce et l'Organisation Internationale du Travail, lieu
irremplaçable, s'il en est, de dialogue entre les gouvernements, les
syndicats et les entreprises. Cette proposition de la France progresse
dans les esprits, comme l'idée d'une fiscalité mondiale pour l'aide au
développement.
Ensuite, une stratégie de soutien aux démarches volontaires. Sur le
plan sociétal, la France appuie, bien entendu, l'Organisation des
Nations Unies dans son initiative de mobilisation des entreprises sur
des approches volontaires. Le secrétaire général des Nations Unies, M.
Kofi Annan, a initié un processus que promeut la France avec
détermination : le Pacte mondial. Il s'agit d'obtenir l'engagement des
entreprises, essentiellement multinationales, à appliquer les principes
internationaux en matière de droits de l'homme, de droit du travail, de
droits de protection de l'environnement, et de lutte contre la
corruption, dans tous les pays, même dans ceux qui n'auraient pas
ratifié ces accords. L'implication personnelle de Jacques Chirac a
conduit à ce que les entreprises françaises soient aujourd'hui, les
plus nombreuses parmi les signataires de cet engagement.
Mais l'originalité de l'approche française est de combiner le
volontaire et le réglementaire. Alors que la « Global Reporting
Initiative » a lancé des lignes directrices pour l'élaboration
volontaire des rapports de développement durable des entreprises, la
France, par la loi NRE, sur les nouvelles régulations économiques, a
rendu obligatoire la production annuelle de ces rapports pour les
entreprises cotées en bourse. Je souhaite que ce dispositif soit
réévalué à la lumière de son application mais aussi de l'évolution
internationale.
Ces éléments font bien sûr partie du débat de cet après midi, et je
demande au Délégué Interministériel au Développement Durable de me
rapporter précisément vos propositions.
Sur ces sujets, le « Forum des entreprises et du développement durable
» doit être un outil au service de votre mobilisation. C'est par
l'échange et la promotion des meilleures initiatives que nous pourrons
renforcer l'implication des entreprises dans le développement durable.
C'est pourquoi, je souhaite que ces débats se déroulent dans un souci
constant de transparence et que ces échanges constructifs nous
permettent d'identifier les pistes à poursuivre et les solutions à
proposer pour lever les difficultés qui subsistent tant au niveau des
discussions internationales, qu'au c?ur de la vie des entreprises. Si
tout ne peut se résoudre en un jour, c'est en tous cas à court terme et
avec conviction qu'il nous faut désormais avancer concrètement sur ces
sujets qui nous réunissent.
En conclusion, je souhaite remercier l'ensemble des intervenants et des
participants à cette deuxième rencontre du « Forum des entreprises et
du développement durable » et je vous encourage tous à persévérer dans
votre mobilisation et à renforcer votre engagement au service du
développement durable.(Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 29 novembre 2005)