Texte intégral
Monsieur le Président du Parc du Mercantour,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Je suis particulièrement heureuse d'être avec vous aujourd'hui à Nice,
à l'occasion de cette importante manifestation.
Je remercie les nombreuses délégations étrangères présentes dans cette
salle d'être parmi nous et d'avoir participé aux travaux sur un sujet
essentiel qui dépasse les frontières de notre hexagone.
Ce colloque, qui réunit les gestionnaires des espaces protégés,
notamment des pays alpins, ainsi que les différents acteurs intéressés
par la promotion d'un tourisme durable, me paraît être en effet une
initiative originale et très utile.
L'Organisation Mondiale du Tourisme prévoit en 2020 un milliard et demi
de touristes dans le monde, soit 21 % de la population mondiale. Il est
donc indispensable de prendre la mesure des impacts du tourisme sur
l'environnement.
On peut imaginer les conséquences prévisibles que le triplement des
flux touristiques en l'espace d'une génération (1995 - 2020) s'apprête
à véhiculer avec lui s'il n'est pas encadré.
Les afflux touristique ou résidentiel ont entraîné et entraîne parfois
aujourd'hui la destruction progressive et irrémédiable du cadre de vie,
des paysages et des milieux qui faisaient à l'origine toute
l'attractivité de nos territoires.
Dans ces conditions, il est indiscutable que les territoires, qui
auront su appréhender ces phénomènes, auront su sauvegarder et protéger
leurs nombreuses richesses. Richesses d'un patrimoine d'autant plus
recherchées qu'elles seront devenues plus rares voire unique.
C'est dire la pleine actualité de vos débats et l'urgence de progresser
sur les thèmes que vous avez abordés aujourd'hui.
Je parle d'urgence mais j'ai conscience de l'immense chemin accompli
depuis une quinzaine d'années en ce domaine et de la qualité des
orientations, travaux et expériences dont vous avez débattu.
Cette qualité est à mes yeux directement liée à la dimension
internationale que des établissements publics, tels que les deux parcs
qui ont organisé ce colloque, le parc national du Mercantour et le Parc
Alpi Marittime, ont su donner très tôt à leurs réflexions et à leurs
actions. Je ne peux que les en féliciter.
La coopération européenne et internationale s'est rapidement révélée
être un outil particulièrement précieux pour améliorer la gestion des
espaces protégés.
Cette amélioration aura permis de mieux enraciner l'adhésion aux
principes et aux valeurs qui guident les responsables.
Il était logique que ce mouvement s'étende aux préoccupations liées à
la valorisation des espaces protégés et tout particulièrement aux
multiples questions que posent le tourisme durable.
Cela fait ainsi une quinzaine d'années que le Ministère de l'écologie
et du développement durable soutient une politique touristique
respectueuse de l'environnement, en s'appuyant sur tous les partenaires
nationaux et locaux. Je souhaite naturellement poursuivre dans cette
voie et je mesure l'importance de l'action du Ministère dont j'ai la
charge dans ce domaine.
Déjà, la conférence des Nations Unies sur le Développement, réunie à
Rio de Janeiro en juin 1992, avait lié les questions de conservation de
la biodiversité et du développement durable au niveau international.
Depuis, des liens étroits ont été tissés entre le système français des
aires protégées, qui représentent environ 20 % du territoire, et le
réseau mondial, comme en témoigne les nombreux liens et les jumelages
qui existent avec des pays très divers, frontaliers ou non.
Au niveau international, le savoir-faire des parcs naturels régionaux
dans le domaine du tourisme durable est d'ailleurs reconnu, ce que je
leur ai rappelé lors de leur Assemblée générale en octobre dernier.
Plusieurs coopérations se sont développées avec des pays étrangers.
Ainsi, les parcs naturels régionaux mènent des formations ou des
voyages d'études dans les pays comportant des régions de montagne tels
que le Maroc, Madagascar ou les pays de l'Europe centrale et orientale
(Ukraine, Pologne et Roumanie).
De même, la fédération des parcs naturels régionaux a mis en place des
missions de longue durée pour aider certains pays à créer leur propre
parc ou leur équivalent.
C'est le cas pour des pays d'Amérique latine et ce notamment dans le
Pantanal brésilien ou en Patagonie chilienne.
Au niveau européen, l'implication de la France dans la mise en ?uvre du
protocole sur « la protection de la nature et l'entretien des paysages
» de la convention alpine atteste également de son engagement en faveur
de la coopération internationale, et ceci dès 1995.
La 5ème conférence alpine qui s'est tenue à Chambéry en octobre dernier
a permis de vérifier la richesse du Réseau alpin des espaces protégés
qui fédère plus de 350 espaces protégés de l'Arc alpin.
Depuis 1999, la Charte européenne du tourisme durable promeut une
démarche spécifique aux espaces protégés. Dix espaces protégés français
en sont signataires et je m'en félicite. Je souhaite d'ailleurs que
nous poursuivions nos efforts dans cette voie.
Et c'est ainsi que le parc national du Mercantour, le parc national de
la Guadeloupe, ainsi que six parcs naturels régionaux devraient
présenter leur candidature pour l'adhésion à la Charte en 2006.
Il faut souligner que les actions du Réseau alpin rencontrent un écho
très favorable, au-delà des seuls pays concernés. C'est le cas des
Etats dans les Carpates mais aussi dans les Pyrénées qui s'inspirent de
l'expérience et du savoir-faire du Réseau alpin pour mettre en place
des réseaux de même nature.
Au moment où je m'apprête à présenter devant le Parlement le projet de
loi sur les parcs nationaux et les parcs naturels marins, je mesure
donc toute l'actualité de vos préoccupations et des contributions qui
vous ont été présentées.
Les débats que vous avez tenus mettent en effet en lumière quelques-uns
des sujets essentiels qui animeront les réflexions des Parlementaires
sur ce projet de loi.
Trois points me paraissent fondamentaux :
Premièrement, c'est l'exigence que nous partageons tous, d'une
protection forte et durable qui, en garantissant dans la durée la
conservation des éléments les plus emblématiques de notre patrimoine
naturel, pourra fonder une démarche de développement.
Comme je l'ai indiqué, dans le monde qui se construit, protéger la
nature, protéger des paysages c'est d'abord bien entendu protéger une
richesse naturelle irremplaçable.
C'est aussi préserver de la valeur au sens économique du terme. On ne
fondera pas un développement touristique durable donc profitable
économiquement, sur des paysages ou des milieux dégradés.
En renforçant la protection des c?urs des parcs nationaux, la loi que
je présente rend possible d'explorer davantage et mieux la voie du
tourisme durable.
Deuxièmement, cette exigence de protection n'est pas égoïste, fermée
sur elle-même, sur le projet d'une nature sans l'homme mais ouverte :
ouverte à l'ensemble de la société à travers une plus forte implication
des élus et des acteurs locaux. C'est l'un des piliers de ce projet de
loi.
La loi sur les parcs nationaux constituera aussi l'occasion pour les
élus et les acteurs locaux de se saisir, mieux qu'ils ne peuvent le
faire aujourd'hui, du projet de « mettre en valeur » la proximité d'un
espace fortement protégé. Ouverte aussi, comme c'est maintenant une
tradition pour les parcs nationaux, à la collaboration internationale.
En somme, l'ambition de ce projet de loi est bien de se situer dans la
continuité de la loi de 1960 et de son esprit : faire en sorte que ces
« monuments de la nature » que sont les espaces protégés des parcs
nationaux soient conservés pour le plaisir du plus grand nombre, dans
un projet démocratique et non dans une vision restrictive qui serait
alors forcément élitiste.
Il s'agit de faire en sorte que nos concitoyens puissent encore, dans
les décennies à venir, fréquenter des espaces naturels magnifiques et
de très grande valeur.
Toutes ces orientations, et les valeurs qu'elles portent, je sais que
vous les partagez et que vous les mettez déjà en ?uvre, pas seulement
pour les parcs nationaux mais aussi pour les autres espaces protégés
ici représentés.
Vous me permettrez à cet égard de saluer le travail mené sur ces sujets
depuis vingt-cinq ans dans le parc national du Mercantour, que ce soit
en termes de résultats, de partenariats avec les collectivités et le
secteur privé ou de projets développés par l'équipe.
La coopération transfrontalière, notamment avec le Parc Alpi Marittime,
en est l'une des plus belles illustrations.
Rappelons que l'établissement public est membre de nombreux réseaux
internationaux tels que le Réseau alpin des espaces protégés, Europarcs
ou le groupe méditerranéen de l'Union Internationale pour la
Conservation de la Nature (UICN).
Depuis la signature de la charte de jumelage du 6 juin 1998, les deux
parcs mènent de concert un travail régulier et quotidien, comme dans
les manifestations exceptionnelles, par la réalisation d'outils de
connaissance, et notamment l'Atlas transfrontalier des deux parcs.
C'est également le cas lors de l'implication commune dans des projets
INTERREG pour la gestion du territoire protégé transfrontalier.
Aussi, faut-il féliciter l'équipe du Parc national et le conseil
d'administration, pour la qualité du travail accompli et l'implication
de tous dans la construction d'un espace naturel d'excellence, qui a
aussi été reconnu au plan européen par l'attribution du diplôme
européen des espaces protégés, délivré, en 2003 par le Conseil de
l'Europe, à chacun des deux parcs pour une durée de cinq ans.
Ces initiatives et les projets novateurs portés aujourd'hui par le parc
national du Mercantour, mais aussi par les différents acteurs publics
ou de la société civile, tracent la voie de l'avenir.
Ces évolutions ne trouveraient cependant pas une réelle adhésion sans
l'implication et le dynamisme de Monsieur Gaston Franco qui, après
Monsieur Ginésy, sait montrer son attachement au parc et sa volonté de
le porter au plus haut niveau. A travers le Président du parc national,
c'est aussi à l'ensemble des élus de l'arrière pays niçois qui
participent à cette dynamique de valorisation territoriale, que
j'adresse mes encouragements.
Pour conclure, je rappellerai que c'est à partir de projets communs que
se forgent les rapprochements, les échanges et la construction d'une
identité qui puisse être à la fois singulière et multiple. C'est aussi
en unissant nos forces que nous pourrons tout mettre en ?uvre pour
satisfaire aux obligations du Sommet mondial sur le développement
durable de 2002 à Johannesbourg.
Par son caractère transversal et son interdépendance avec les autres
secteurs, le tourisme influe directement sur l'environnement et le
développement des territoires. Face à l'expansion considérable du
tourisme mondial, le nouveau défi pour les territoires protégés, devra
être de promouvoir, mais plus encore, d'inventer un tourisme dit «
durable », respectueux des équilibres environnementaux et sociaux.
C'est un magnifique projet et je vous remercie tous d'y avoir
contribué. Il est au service de la conservation d'une nature riche et
vivante, il est au service d'un projet démocratique et harmonieux pour
l'Humanité. Comptez sur ma détermination pour avancer avec vous sur cet
enjeu majeur du développement durable de notre planète. (Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 28 novembre 2005)
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Je suis particulièrement heureuse d'être avec vous aujourd'hui à Nice,
à l'occasion de cette importante manifestation.
Je remercie les nombreuses délégations étrangères présentes dans cette
salle d'être parmi nous et d'avoir participé aux travaux sur un sujet
essentiel qui dépasse les frontières de notre hexagone.
Ce colloque, qui réunit les gestionnaires des espaces protégés,
notamment des pays alpins, ainsi que les différents acteurs intéressés
par la promotion d'un tourisme durable, me paraît être en effet une
initiative originale et très utile.
L'Organisation Mondiale du Tourisme prévoit en 2020 un milliard et demi
de touristes dans le monde, soit 21 % de la population mondiale. Il est
donc indispensable de prendre la mesure des impacts du tourisme sur
l'environnement.
On peut imaginer les conséquences prévisibles que le triplement des
flux touristiques en l'espace d'une génération (1995 - 2020) s'apprête
à véhiculer avec lui s'il n'est pas encadré.
Les afflux touristique ou résidentiel ont entraîné et entraîne parfois
aujourd'hui la destruction progressive et irrémédiable du cadre de vie,
des paysages et des milieux qui faisaient à l'origine toute
l'attractivité de nos territoires.
Dans ces conditions, il est indiscutable que les territoires, qui
auront su appréhender ces phénomènes, auront su sauvegarder et protéger
leurs nombreuses richesses. Richesses d'un patrimoine d'autant plus
recherchées qu'elles seront devenues plus rares voire unique.
C'est dire la pleine actualité de vos débats et l'urgence de progresser
sur les thèmes que vous avez abordés aujourd'hui.
Je parle d'urgence mais j'ai conscience de l'immense chemin accompli
depuis une quinzaine d'années en ce domaine et de la qualité des
orientations, travaux et expériences dont vous avez débattu.
Cette qualité est à mes yeux directement liée à la dimension
internationale que des établissements publics, tels que les deux parcs
qui ont organisé ce colloque, le parc national du Mercantour et le Parc
Alpi Marittime, ont su donner très tôt à leurs réflexions et à leurs
actions. Je ne peux que les en féliciter.
La coopération européenne et internationale s'est rapidement révélée
être un outil particulièrement précieux pour améliorer la gestion des
espaces protégés.
Cette amélioration aura permis de mieux enraciner l'adhésion aux
principes et aux valeurs qui guident les responsables.
Il était logique que ce mouvement s'étende aux préoccupations liées à
la valorisation des espaces protégés et tout particulièrement aux
multiples questions que posent le tourisme durable.
Cela fait ainsi une quinzaine d'années que le Ministère de l'écologie
et du développement durable soutient une politique touristique
respectueuse de l'environnement, en s'appuyant sur tous les partenaires
nationaux et locaux. Je souhaite naturellement poursuivre dans cette
voie et je mesure l'importance de l'action du Ministère dont j'ai la
charge dans ce domaine.
Déjà, la conférence des Nations Unies sur le Développement, réunie à
Rio de Janeiro en juin 1992, avait lié les questions de conservation de
la biodiversité et du développement durable au niveau international.
Depuis, des liens étroits ont été tissés entre le système français des
aires protégées, qui représentent environ 20 % du territoire, et le
réseau mondial, comme en témoigne les nombreux liens et les jumelages
qui existent avec des pays très divers, frontaliers ou non.
Au niveau international, le savoir-faire des parcs naturels régionaux
dans le domaine du tourisme durable est d'ailleurs reconnu, ce que je
leur ai rappelé lors de leur Assemblée générale en octobre dernier.
Plusieurs coopérations se sont développées avec des pays étrangers.
Ainsi, les parcs naturels régionaux mènent des formations ou des
voyages d'études dans les pays comportant des régions de montagne tels
que le Maroc, Madagascar ou les pays de l'Europe centrale et orientale
(Ukraine, Pologne et Roumanie).
De même, la fédération des parcs naturels régionaux a mis en place des
missions de longue durée pour aider certains pays à créer leur propre
parc ou leur équivalent.
C'est le cas pour des pays d'Amérique latine et ce notamment dans le
Pantanal brésilien ou en Patagonie chilienne.
Au niveau européen, l'implication de la France dans la mise en ?uvre du
protocole sur « la protection de la nature et l'entretien des paysages
» de la convention alpine atteste également de son engagement en faveur
de la coopération internationale, et ceci dès 1995.
La 5ème conférence alpine qui s'est tenue à Chambéry en octobre dernier
a permis de vérifier la richesse du Réseau alpin des espaces protégés
qui fédère plus de 350 espaces protégés de l'Arc alpin.
Depuis 1999, la Charte européenne du tourisme durable promeut une
démarche spécifique aux espaces protégés. Dix espaces protégés français
en sont signataires et je m'en félicite. Je souhaite d'ailleurs que
nous poursuivions nos efforts dans cette voie.
Et c'est ainsi que le parc national du Mercantour, le parc national de
la Guadeloupe, ainsi que six parcs naturels régionaux devraient
présenter leur candidature pour l'adhésion à la Charte en 2006.
Il faut souligner que les actions du Réseau alpin rencontrent un écho
très favorable, au-delà des seuls pays concernés. C'est le cas des
Etats dans les Carpates mais aussi dans les Pyrénées qui s'inspirent de
l'expérience et du savoir-faire du Réseau alpin pour mettre en place
des réseaux de même nature.
Au moment où je m'apprête à présenter devant le Parlement le projet de
loi sur les parcs nationaux et les parcs naturels marins, je mesure
donc toute l'actualité de vos préoccupations et des contributions qui
vous ont été présentées.
Les débats que vous avez tenus mettent en effet en lumière quelques-uns
des sujets essentiels qui animeront les réflexions des Parlementaires
sur ce projet de loi.
Trois points me paraissent fondamentaux :
Premièrement, c'est l'exigence que nous partageons tous, d'une
protection forte et durable qui, en garantissant dans la durée la
conservation des éléments les plus emblématiques de notre patrimoine
naturel, pourra fonder une démarche de développement.
Comme je l'ai indiqué, dans le monde qui se construit, protéger la
nature, protéger des paysages c'est d'abord bien entendu protéger une
richesse naturelle irremplaçable.
C'est aussi préserver de la valeur au sens économique du terme. On ne
fondera pas un développement touristique durable donc profitable
économiquement, sur des paysages ou des milieux dégradés.
En renforçant la protection des c?urs des parcs nationaux, la loi que
je présente rend possible d'explorer davantage et mieux la voie du
tourisme durable.
Deuxièmement, cette exigence de protection n'est pas égoïste, fermée
sur elle-même, sur le projet d'une nature sans l'homme mais ouverte :
ouverte à l'ensemble de la société à travers une plus forte implication
des élus et des acteurs locaux. C'est l'un des piliers de ce projet de
loi.
La loi sur les parcs nationaux constituera aussi l'occasion pour les
élus et les acteurs locaux de se saisir, mieux qu'ils ne peuvent le
faire aujourd'hui, du projet de « mettre en valeur » la proximité d'un
espace fortement protégé. Ouverte aussi, comme c'est maintenant une
tradition pour les parcs nationaux, à la collaboration internationale.
En somme, l'ambition de ce projet de loi est bien de se situer dans la
continuité de la loi de 1960 et de son esprit : faire en sorte que ces
« monuments de la nature » que sont les espaces protégés des parcs
nationaux soient conservés pour le plaisir du plus grand nombre, dans
un projet démocratique et non dans une vision restrictive qui serait
alors forcément élitiste.
Il s'agit de faire en sorte que nos concitoyens puissent encore, dans
les décennies à venir, fréquenter des espaces naturels magnifiques et
de très grande valeur.
Toutes ces orientations, et les valeurs qu'elles portent, je sais que
vous les partagez et que vous les mettez déjà en ?uvre, pas seulement
pour les parcs nationaux mais aussi pour les autres espaces protégés
ici représentés.
Vous me permettrez à cet égard de saluer le travail mené sur ces sujets
depuis vingt-cinq ans dans le parc national du Mercantour, que ce soit
en termes de résultats, de partenariats avec les collectivités et le
secteur privé ou de projets développés par l'équipe.
La coopération transfrontalière, notamment avec le Parc Alpi Marittime,
en est l'une des plus belles illustrations.
Rappelons que l'établissement public est membre de nombreux réseaux
internationaux tels que le Réseau alpin des espaces protégés, Europarcs
ou le groupe méditerranéen de l'Union Internationale pour la
Conservation de la Nature (UICN).
Depuis la signature de la charte de jumelage du 6 juin 1998, les deux
parcs mènent de concert un travail régulier et quotidien, comme dans
les manifestations exceptionnelles, par la réalisation d'outils de
connaissance, et notamment l'Atlas transfrontalier des deux parcs.
C'est également le cas lors de l'implication commune dans des projets
INTERREG pour la gestion du territoire protégé transfrontalier.
Aussi, faut-il féliciter l'équipe du Parc national et le conseil
d'administration, pour la qualité du travail accompli et l'implication
de tous dans la construction d'un espace naturel d'excellence, qui a
aussi été reconnu au plan européen par l'attribution du diplôme
européen des espaces protégés, délivré, en 2003 par le Conseil de
l'Europe, à chacun des deux parcs pour une durée de cinq ans.
Ces initiatives et les projets novateurs portés aujourd'hui par le parc
national du Mercantour, mais aussi par les différents acteurs publics
ou de la société civile, tracent la voie de l'avenir.
Ces évolutions ne trouveraient cependant pas une réelle adhésion sans
l'implication et le dynamisme de Monsieur Gaston Franco qui, après
Monsieur Ginésy, sait montrer son attachement au parc et sa volonté de
le porter au plus haut niveau. A travers le Président du parc national,
c'est aussi à l'ensemble des élus de l'arrière pays niçois qui
participent à cette dynamique de valorisation territoriale, que
j'adresse mes encouragements.
Pour conclure, je rappellerai que c'est à partir de projets communs que
se forgent les rapprochements, les échanges et la construction d'une
identité qui puisse être à la fois singulière et multiple. C'est aussi
en unissant nos forces que nous pourrons tout mettre en ?uvre pour
satisfaire aux obligations du Sommet mondial sur le développement
durable de 2002 à Johannesbourg.
Par son caractère transversal et son interdépendance avec les autres
secteurs, le tourisme influe directement sur l'environnement et le
développement des territoires. Face à l'expansion considérable du
tourisme mondial, le nouveau défi pour les territoires protégés, devra
être de promouvoir, mais plus encore, d'inventer un tourisme dit «
durable », respectueux des équilibres environnementaux et sociaux.
C'est un magnifique projet et je vous remercie tous d'y avoir
contribué. Il est au service de la conservation d'une nature riche et
vivante, il est au service d'un projet démocratique et harmonieux pour
l'Humanité. Comptez sur ma détermination pour avancer avec vous sur cet
enjeu majeur du développement durable de notre planète. (Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 28 novembre 2005)