Point de presse de Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux affaires européennes, sur les aides européennes au titre de la politique de la ville dans la Région Alsace, à Strasbourg le 13 décembre 2005.

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Circonstance : Séssion plénière du Parlement européen puis visite du quartier rénové (grâce aux fonds européens) de la Meinau, à Strasbourg (Bas-Rhin) le 13 décembre 2005

Texte intégral

Merci de votre présence et merci de nous avoir suivis tout au long de cette visite avec l'aide de M. Grossmann et aussi l'aide, par la pensée, du sénateur-maire. Je voulais vous dire quelques mots sur la visite d'aujourd'hui et ensuite nous serons à votre disposition pour répondre à vos questions.
Quelques paroles d'introduction pour vous dire que je suis heureuse d'être à Strasbourg une nouvelle fois. Je viens aussi souvent que possible pour manifester d'abord et avant tout l'importance de Strasbourg comme capitale européenne, ville européenne, et montrer l'importance qu'y attache le gouvernement. A l'occasion d'une visite au Parlement européen, je voulais, aussi, ce matin, par cette extension dans mon programme, souligner un certain nombre de choses simples qu'on a peut être pas suffisamment dites. Merci au Préfet de région, Jean-Paul Faugère, qui est, de plus, un ami de longue date pour son aide et son accueil. Merci aux autorités qui nous ont aidés et à tous ceux qui sont là.
Je veux simplement essayer de montrer par cette visite, comme je le fais ailleurs régulièrement, que l'Europe est quelque chose de concret et pas une chose lointaine et abstraite. Je sais que nous ne l'avons pas assez dit, hélas. On le sait, donc efforçons-nous de mieux le montrer, de l'expliquer et nous avons besoin de vous pour le dire.
On ne sait pas suffisamment, en réalité, que l'Europe aide le développement économique et social et culturel de nos régions. Pourtant, c'est le cas. La France bénéficie de ce qu'on appelle les fonds structurels. Chaque région en bénéficie avec des enveloppes variables mais pour la région Alsace c'est quand même plus de 290 millions d'euros sur la période qui va de 2000 à 2006. Ce sont des sommes conséquentes et, ici, ce matin, j'ai voulu que ce déplacement se fasse sous le signe de la politique de l'emploi et de la ville pour montrer que dans ces politiques là, par exemple, l'Union européenne aide. On a pu voir le premier équipement que je trouve formidable : le centre multiculturel de la Meinau. Le quartier lui-même de la Meinau a bénéficié d'aides européennes.
Le centre multiculturel a pu bénéficier de plus de 900 000 euros. Le quartier dans son ensemble, il est important de rappeler les chiffres, quand on ne parle pas concrètement les gens ne savent pas, de 2,3 millions d'euros pour le soutien de 38 projets. On en a vu certains aujourd'hui, mais il y en a beaucoup d'autres.
Ce sont des projets qui sont insérés dans la vie quotidienne et qui permettent d'améliorer les espaces extérieurs, l'habitat, l'éclairage public, de mettre en place des pistes cyclables, des équipements qui améliorent la vie quotidienne des habitants. Le centre multiculturel, vous l'avez vu, est quelque chose de formidable qui attire au-delà du quartier d'autres visiteurs, ce qui permet un brassage qui est l'un des objectifs recherchés. Le premier objectif a été atteint : aider à la cohésion sociale, à l'appropriation du quartier par les habitants.
Le deuxième exemple, c'est la boulangerie ''Lamberts'', excellente boulangerie car on a eu le droit de goûter aux brioches et, en dépit du riesling, je dois garder tous mes esprits pour vous dire que cette boulangerie a déjà été aidée en 2002, à nouveau en 2004 pour refaire entièrement les espaces de vente et d'accueil à la clientèle et développer une activité de pâtisserie. L'Union européenne est là avec plus de 16 000 euros.
Ce sont deux exemples, il y en aurait d'autres. Ce sont des cofinancements et donc quand on rend hommage à l'Europe, il faut aussi rendre hommage à l'Etat et aux collectivités territoriales. C'est un ensemble. Mais vous voyez bien que souvent les financements européens vont apporter le petit plus 10, 20, 30 ou parfois 50 %. C'est souvent le plus qui fait qu'un projet se fait. C'est aussi vrai dans nos vies courantes, si vous avez 15 % qui manquent pour acheter quelque chose et bien vous ne l'achetez pas.
Il y a beaucoup d'autres choses qui sont faites ici avec cette enveloppe de près de 300 millions d'euros pour l'ensemble de la région.
Je voulais aussi vous signaler, par exemple, l'association l'Atelier qui est dans le quartier et qui a reçu environ 38 000 euros pour le projet de "l'école de la deuxième chance", c'est-à-dire pour permettre à des jeunes qui sont sortis prématurément du système scolaire d'avoir une qualification professionnelle souvent en apprentissage en liaison avec des entreprises. Autre exemple, et pour des sommes beaucoup plus importantes, l'aménagement de la zone mixte d'activités et d'habitat au sud du quartier du Neuhoff. Là aussi l'Union européenne a aidé.
La communauté urbaine de Strasbourg qui a reçu près de 540 000 euros pour l'aménagement d'équipements publics d'accueil d'entreprises. La liste est vaste mais je voulais simplement vous montrer que l'Europe est quelque chose de très concret. Par ailleurs, il faut des débats et il faut des discussions théoriques. Mais, c'est aussi dans la vie de tous les jours quelque chose qui aide beaucoup sous de multiples formes. Cela peut être de la téléphonie mobile, des routes, des aides à la construction d'un aéroport, comme je l'ai vu il y a quelques jours à Vatry. Une très grande variété d'activités peuvent être aidées avec une souplesse que souvent les mécanismes nationaux ne permettent pas. Il y a aussi un avantage a cela.
Voilà Monsieur le Président je vous cède la parole. Merci d'être avec nous.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 décembre 2005