Texte intégral
Vous avez assisté à l'ouverture de ce sommet historique, comment vous paraît l'agenda et que pensez-vous des thèmes évoqués par le Président Ben Ali ?
Pour un sommet qui réunit tous les pays du monde obligés de se mettre d'accord par consensus, je trouve que le travail qui a été fait cette nuit, et qui a abouti à des conclusions de cinq ou six pages, est un travail très important et nous avons aujourd'hui de la matière pour continuer et casser cette fracture numérique.
Peut-on dire que la France et l'Europe participent à ce sommet avec une approche sur ce thème essentiel, la fracture numérique ?
Tout à fait. Nous savons que le numérique, l'informatique et l'internet sont des facteurs de progrès. Il ne faut pas que ce soient toujours les mêmes qui fassent des progrès et il faut que ceux qui sont moins avancés dans le progrès en bénéficient plus. Nous devons donc travailler dans ce sens. La France le fait. Je vais le présenter cet après-midi dans la table ronde "Connect the world" et je pense qu'il faut que tout le monde s'associe dans cet effort. C'est le sens de ce sommet mondial.
Pensez-vous que le consensus dont vous parlez va permettre au Sommet de Tunis d'être le sommet des solutions ?
Les solutions sont progressives. Aujourd'hui, avec la décision de travailler au fond par un forum d'experts qui va se réunir à partir de l'année prochaine de façon régulière pour faire des propositions aux Nations unies et des propositions aux pays, c'est une étape importante qui est franchie. Elle était souhaitée à Genève ; elle s'est réalisée par le travail de nos ambassadeurs et de nos représentants cette nuit. Maintenant, on peut continuer à travailler.
Il n'y a pas de solution à tous ces problèmes mais la direction est donnée et tout le monde adhère à cette direction.
Selon vous, Monsieur le Ministre, est-ce que le concept de solidarité numérique développé par la Tunisie aura une place dans les débats et les discussions ?
Bien sûr. Cet après-midi je donnerai la position de la France sur les deux développements que l'on peut assurer avec les moyens que nous avons : le développement de l'internet et le développement du téléphone mobile en Afrique. Je pense que ce sommet est une étape importante qui contribue à ces développements. Si tout le monde est conscient que l'informatique est un des facteurs de croissance, tout le monde est conscient aussi que ce sont ceux qui ont du retard dans ce domaine qu'il faut aider à avancer plus vite.
1. Fin de l'entretien accordé à la télévision tunisienne
Vous ne craignez pas que le forum qui va être mis en place soit un peu une coquille vide qui ne servira à rien ; que ce soit un nouvel endroit où l'on va discuter ?
Dans ce domaine, il faut fonctionner à l'unanimité. Il n'y a pas d'autre méthode que de discuter avec tout le monde. C'est donc parce que c'est l'unanimité, parce que c'est une organisation mondiale que
c'est comme cela. Mais ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il ne faut pas le faire. Donc nous le faisons. Nous avons avancé. Cette nuit, notre ambassadeur, M. Hubert, a travaillé et soutenu nos positions avec une conviction très forte. Les avancées qui ont été faites représentent une étape. Évidemment, ce n'est qu'une étape.
Et qui a lâché du lest ?
Je pense que tout le monde a lâché du lest.
Monsieur le Ministre, vous disiez que l'informatique est une condition du développement ; est-ce que la liberté de l'information est une condition du développement ?
Bien sûr.
Vous diriez qu'il manque un des ingrédients du développement, dans la Tunisie actuelle ?
C'est aux Tunisiens de s'occuper de la Tunisie. Moi, je suis là pour rencontrer nos entreprises françaises, rencontrer mes partenaires avec lesquels j'ai à échanger.
Mais la France est le pays des droits de l'homme. Nous portons toujours ce message et nous avons avec la Tunisie un dialogue permanent.
Est-ce que c'est un message plus difficile à porter actuellement que la France est sous l'état d'urgence ? Y a-t-il une contradiction entre "pays des droits de l'homme" et "état d'urgence" ?
Écoutez, il y a une situation en France qui est ce qu'elle est et, face à cette situation, tout le monde a bien compris qu'il fallait mettre des procédures en place pour pouvoir la gérer. Et cela marche. Je pense donc que nous avons bien fait de faire comme cela. Cela a été voté par le Parlement hier, de plus.
Est-ce que vous pensez que ce sommet va faciliter la circulation de l'information en Tunisie, pas aujourd'hui, mais dans les semaines, les mois et les années qui viennent ?
Évidemment. Encore faut-il qu'il y ait des émetteurs de ces informations. Et pour cela, nous nous efforçons de mettre des moyens en place pour qu'il y ait plus de centres de développement, plus de possibilités pour les gens d'utiliser les moyens de l'internet dans les pays africains. C'est cet effort là que nous portons et que nous voulons faire partager par le plus grand nombre.
Cela fonctionne au niveau mondial sur la base d'un consensus, ce qui est toujours une chose difficile, mais ce n'est pas parce que c'est difficile que nous ne le faisons pas.
Mais ici, c'est un pays où, lorsque des informations désagréables circulent sur internet, l'Internet est coupé. Est-ce que vous pensez que dans les prochaines années? ?
Sur toutes ces questions là, vous avez entendu ce qu'a dit le président de la Suisse ce matin ; vous avez entendu ce qu'ont dit les représentants de la société civile. Je pense que tout a été dit dans la séance inaugurale. Concernant les positions françaises, vous avez entendu aussi ce que notre ministre des Affaires étrangères a dit.
Maintenant, permettez-moi d'aller faire le tour des entreprises françaises que je veux quand même remercier d'être ici. (Source http://www.minefi.gouv.fr, le 25 novembre 2005)
Pour un sommet qui réunit tous les pays du monde obligés de se mettre d'accord par consensus, je trouve que le travail qui a été fait cette nuit, et qui a abouti à des conclusions de cinq ou six pages, est un travail très important et nous avons aujourd'hui de la matière pour continuer et casser cette fracture numérique.
Peut-on dire que la France et l'Europe participent à ce sommet avec une approche sur ce thème essentiel, la fracture numérique ?
Tout à fait. Nous savons que le numérique, l'informatique et l'internet sont des facteurs de progrès. Il ne faut pas que ce soient toujours les mêmes qui fassent des progrès et il faut que ceux qui sont moins avancés dans le progrès en bénéficient plus. Nous devons donc travailler dans ce sens. La France le fait. Je vais le présenter cet après-midi dans la table ronde "Connect the world" et je pense qu'il faut que tout le monde s'associe dans cet effort. C'est le sens de ce sommet mondial.
Pensez-vous que le consensus dont vous parlez va permettre au Sommet de Tunis d'être le sommet des solutions ?
Les solutions sont progressives. Aujourd'hui, avec la décision de travailler au fond par un forum d'experts qui va se réunir à partir de l'année prochaine de façon régulière pour faire des propositions aux Nations unies et des propositions aux pays, c'est une étape importante qui est franchie. Elle était souhaitée à Genève ; elle s'est réalisée par le travail de nos ambassadeurs et de nos représentants cette nuit. Maintenant, on peut continuer à travailler.
Il n'y a pas de solution à tous ces problèmes mais la direction est donnée et tout le monde adhère à cette direction.
Selon vous, Monsieur le Ministre, est-ce que le concept de solidarité numérique développé par la Tunisie aura une place dans les débats et les discussions ?
Bien sûr. Cet après-midi je donnerai la position de la France sur les deux développements que l'on peut assurer avec les moyens que nous avons : le développement de l'internet et le développement du téléphone mobile en Afrique. Je pense que ce sommet est une étape importante qui contribue à ces développements. Si tout le monde est conscient que l'informatique est un des facteurs de croissance, tout le monde est conscient aussi que ce sont ceux qui ont du retard dans ce domaine qu'il faut aider à avancer plus vite.
1. Fin de l'entretien accordé à la télévision tunisienne
Vous ne craignez pas que le forum qui va être mis en place soit un peu une coquille vide qui ne servira à rien ; que ce soit un nouvel endroit où l'on va discuter ?
Dans ce domaine, il faut fonctionner à l'unanimité. Il n'y a pas d'autre méthode que de discuter avec tout le monde. C'est donc parce que c'est l'unanimité, parce que c'est une organisation mondiale que
c'est comme cela. Mais ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il ne faut pas le faire. Donc nous le faisons. Nous avons avancé. Cette nuit, notre ambassadeur, M. Hubert, a travaillé et soutenu nos positions avec une conviction très forte. Les avancées qui ont été faites représentent une étape. Évidemment, ce n'est qu'une étape.
Et qui a lâché du lest ?
Je pense que tout le monde a lâché du lest.
Monsieur le Ministre, vous disiez que l'informatique est une condition du développement ; est-ce que la liberté de l'information est une condition du développement ?
Bien sûr.
Vous diriez qu'il manque un des ingrédients du développement, dans la Tunisie actuelle ?
C'est aux Tunisiens de s'occuper de la Tunisie. Moi, je suis là pour rencontrer nos entreprises françaises, rencontrer mes partenaires avec lesquels j'ai à échanger.
Mais la France est le pays des droits de l'homme. Nous portons toujours ce message et nous avons avec la Tunisie un dialogue permanent.
Est-ce que c'est un message plus difficile à porter actuellement que la France est sous l'état d'urgence ? Y a-t-il une contradiction entre "pays des droits de l'homme" et "état d'urgence" ?
Écoutez, il y a une situation en France qui est ce qu'elle est et, face à cette situation, tout le monde a bien compris qu'il fallait mettre des procédures en place pour pouvoir la gérer. Et cela marche. Je pense donc que nous avons bien fait de faire comme cela. Cela a été voté par le Parlement hier, de plus.
Est-ce que vous pensez que ce sommet va faciliter la circulation de l'information en Tunisie, pas aujourd'hui, mais dans les semaines, les mois et les années qui viennent ?
Évidemment. Encore faut-il qu'il y ait des émetteurs de ces informations. Et pour cela, nous nous efforçons de mettre des moyens en place pour qu'il y ait plus de centres de développement, plus de possibilités pour les gens d'utiliser les moyens de l'internet dans les pays africains. C'est cet effort là que nous portons et que nous voulons faire partager par le plus grand nombre.
Cela fonctionne au niveau mondial sur la base d'un consensus, ce qui est toujours une chose difficile, mais ce n'est pas parce que c'est difficile que nous ne le faisons pas.
Mais ici, c'est un pays où, lorsque des informations désagréables circulent sur internet, l'Internet est coupé. Est-ce que vous pensez que dans les prochaines années? ?
Sur toutes ces questions là, vous avez entendu ce qu'a dit le président de la Suisse ce matin ; vous avez entendu ce qu'ont dit les représentants de la société civile. Je pense que tout a été dit dans la séance inaugurale. Concernant les positions françaises, vous avez entendu aussi ce que notre ministre des Affaires étrangères a dit.
Maintenant, permettez-moi d'aller faire le tour des entreprises françaises que je veux quand même remercier d'être ici. (Source http://www.minefi.gouv.fr, le 25 novembre 2005)