Communiqués du ministère de la défense, en date du 15 janvier, sur les résultats de la recherche d'uranium appauvri chez cinq militaires français atteints d'hémopathie maligne, et, en date du 23 janvier 2001, conjointement avec le secrétariat d'Etat à la Santé et aux Handicapés, sur la coopération des deux ministères sur l'étude des pathologies liées à l'uranium appauvri.

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Auteur(s) moral(aux) : Ministère de la Défense

Texte intégral

Communiqué du 15 janvier 2001 :
Les résultats de la recherche d'uranium appauvri chez cinq militaires français ayant effectué des missions opérationnelles dans les Balkans et hospitalisés pour des hémopathies malignes aiguës sont négatifs.
Six militaires français qui ont effectué des missions opérationnelles dans les Balkans, Bosnie depuis 1992 et/ou Kosovo depuis 1999, ont été hospitalisés dans les hôpitaux des armées pendant l'année 2000 pour des hémopathies malignes aiguës. Quatre d'entre eux ont des leucémies aiguës et deux des lymphomes aigus de haut grade de malignité.
L'examen des urines de cinq des six patients par la méthode de spectrométrie alpha n'a pas révélé de traces d'uranium appauvri. Pour le sixième patient les examens sont en cours.
En conséquence l'enquête étiologique se poursuit pour identifier les facteurs de risque qui pourraient être à l'origine de ces pathologies.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 5 février 2001)
Communiqué d 22 janvier :
Dans le cadre de leur coopération sur les questions de santé publique, le secrétariat d'Etat à la Santé et aux handicapés et le ministère de la Défense avaient décidé la création d'un groupe d'experts indépendant, présidé par le Professeur Salamon, afin d'étudier les pathologies relevées chez certains militaires ayant participé au conflit du Golfe.
Les deux ministères ont décidé d'associer leurs compétences pour conduire les investigations sur les causes potentielles des pathologies relevées chez certains vétérans des Balkans. Le service de santé des armées et l'institut de veille sanitaire, approfondiront conjointement l'analyse épidémiologique de ces cas, en prenant en compte l'ensemble des facteurs de risques potentiels.
Afin d'aboutir à une expertise commune sur les conséquences possibles de l'exposition à l'uranium appauvri, le ministre de la Défense communiquera à la secrétaire d'Etat à la Santé l'ensemble des éléments en sa possession concernant les mesures prises pour la protection des personnes et de l'environnement ainsi que les résultats de toutes les analyses pratiquées.
Les résultats des études conduites seront examinés par le groupe d'experts réuni autour du professeur Salamon. Ses conclusions seront rendues publiques.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 6 février 2001)