Texte intégral
Monsieur le Président,
Madame le Rapporteur,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Le 40ème anniversaire du Traité de l'Elysée en janvier 2003 a été pour la France et l'Allemagne l'occasion de dresser le bilan de leur coopération bilatérale et d'en renouveler les actions. Ce bilan a été tout particulièrement probant en ce qui concerne plus particulièrement l'Office franco-allemand pour la jeunesse, qui a permis à plus de 7 millions de jeunes de se rencontrer dans le cadre de 230000 programmes.
Aujourd'hui, l'OFAJ reste comme hier au centre des actions que nous menons pour développer les relations entre nos deux pays, car aujourd'hui plus encore qu'hier c'est la jeunesse qui est au centre de nos actions de coopération.
Nous ne sommes plus dans la phase de réconciliation qui inspirait encore notre action au début des années soixante ; à l'évidence le contexte de cette coopération a changé. Des horizons nouveaux s'offrent aux jeunes de tous les pays: ils regardent au-delà du pays voisin.
Aussi quels que soient les succès enregistrés jusqu'ici, les instruments, leurs méthodes, leurs actions doivent évoluer pour prendre en compte cette nouvelle donne, ces nouvelles attentes.
Vous avez souhaité la création d'une mission parlementaire commune sur l'OFAJ, composée à parité par des parlementaires français et allemands. Permettez-moi de saluer ici la qualité du travail qui a été mené à cette occasion.
Le projet de loi qui vous est présenté et les actions engagées s'inspirent largement des changements préconisés par cette mission parlementaire.
Il s'agit notamment du recentrage de l'action de l'OFAJ sur l'apprentissage de la langue du partenaire. Nous mesurons, en effet, en France comme en Allemagne, l'importance fondamentale de l'apprentissage de la langue du partenaire pour susciter l'intérêt à l'égard de l'autre pays. Ainsi avons-nous adopté lors du Conseil des ministres d'octobre 2004 le plan stratégique sur la langue du partenaire mis actuellement en oeuvre pour réduire cette "dernière barrière entre la France et l'Allemagne", celle de la langue.
Nous avons aussi décidé toute une série de mesures lors du Conseil des ministres franco-allemand du printemps 2005, qui doivent favoriser la mobilité des jeunes, notamment dans le cadre de la formation professionnelle. Dans ce domaine, l'OFAJ a également un rôle central à jouer, en particulier en ouvrant ses actions à des publics qui jusqu'ici n'en étaient pas les premiers bénéficiaires et en contribuant ainsi à élargir leurs perspectives professionnelles.
Nous n'en resterons pas là : lors du prochain Conseil des ministres franco-allemand qui se tiendra en mars 2006, nos deux gouvernements prendront de nouvelles mesures en faveur des jeunes, notamment pour favoriser leur intégration dans la vie professionnelle. L'OFAJ aura, de nouveau, un rôle central à jouer dans ce dispositif.
Vous avez, Mesdames, Messieurs les Sénateurs, également souhaité moderniser la gouvernance de l'Office, afin qu'il soit davantage en prise directe avec la société contemporaine en modifiant la composition de son conseil d'administration et en l'assistant d'un conseil d'orientation. Ces propositions ont été prises en compte et figurent dans le texte que vous examinez aujourd'hui.
L'Office franco-allemand pour la jeunesse joue un rôle-clé dans l'architecture de la coopération franco-allemande. Les modifications apportées à son organisation et à son fonctionnement doivent lui permettre de remplir pleinement son rôle et le mettre à même de renforcer les relations entre les jeunesses allemande et française au sein d'une Europe élargie.
Telles sont, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, les principales observations qu'appelle l'Accord sur l'Office franco-allemand pour la jeunesse remplaçant l'accord du 25 novembre 1983 entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République fédérale d'Allemagne portant création de l'Office franco-allemand pour la jeunesse, signé à Paris le 26 avril 2005, qui fait l'objet du projet de loi aujourd'hui proposé à votre approbation.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 janvier 2006