Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi d'ouvrir ce colloque en rapprochant le centenaire des lois laïques avec celui du Parti socialiste. Ces deux rendez-vous de 1905 ont été des évènements majeurs. Ils ont dessiné les traits de la République moderne. Ils ont été deux des socles sur lesquels la France a construit l'originalité de son modèle républicain.
La laïcité va au-delà du socialisme, comme le socialisme n'est pas réductible à la laïcité. C'est cependant la même histoire, le même creuset, la même volonté que les hommes se gouvernent par la raison et le libre-arbitre.
De l'éblouissant discours de Jean Jaurès qui entraîna le tout neuf parti socialiste derrière le génial compromis conçu par Aristide Briand, à l'engagement de mon groupe pour une loi de concorde nationale sur les signes religieux à l'école, la laïcité a été un fil rouge, une permanence du combat des socialistes. Ayons la fierté d'en être les continuateurs.
Née dans la douleur, objet d'affrontements très durs notamment dans le champ scolaire, la laïcité a patiemment conquis les c?urs. Elle a construit une école de tolérance où la neutralité de l'Etat garantit la liberté de croyance ou de non croyance pour chaque citoyen et l'égalité entre chacune des religions. Elle a modelé un vivre ensemble et apaisé la communauté nationale. S'il est une ?uvre positive dont la France peut s'enorgueillir, c'est bien celle-là.
Peu de lois ont si bien résisté à l'épreuve du temps. Peu de lois ont réussi à fédérer les Français par delà leurs options politiques ou confessionnelles. Ce plébiscite est la reconnaissance de la modernité de la loi de 1905. Face au retour du religieux dans l'espace politique, face à la montée des communautarismes, elle apparaît comme une valeur refuge, un symbole d'unité, une pièce maîtresse de notre identité nationale. L'intitulé de notre colloque résume parfaitement sa portée. Loin d'être une pièce de musée, « elle est une loi centenaire pour le siècle à venir ».
Voilà pourquoi je refuse le « masochisme » de certains dirigeants politiques, tel le ministre de l'intérieur, qui sous couvert d'une prétendue modernité veulent la changer. M.Sarkozy qui prétend parler comme les Français, penser comme les Français, est le premier à vouloir défaire l'un des facteurs les plus puissants d'unité des Français. Sacrée contradiction. Ce n'est pas au moment où la confusion entre le spirituel et le temporel resurgit dans notre espace public qu'il faut prendre le risque d'opérer un retour en arrière. Veut-on gérer les affaires du pays, notamment dans les quartiers populaires, avec les organisations religieuses comme la tentation affleure chez le ministre de l'Intérieur ? Dans quels domaines, sur quelles bases s'opéreraient ces changements ?
Ouvrir droit au financement public des cultes, c'est engager une dangereuse surenchère entre eux. C'est prendre le risque de favoriser l'un au détriment de l'autre. C'est entrer dans d'interminables contentieux avec des mouvements sectaires qui se revendiquent comme église. Avec une telle réforme, l'état laïque aurait toutes les chances de se transformer en champs de bataille théologique. A fortiori, s'il est appelé à s'occuper de la formation des prêtres ou des imams qui le conduirait à trancher des problèmes de dogmes qui lui sont étrangers. L'enfer est toujours pavé des meilleures intentions. Les principales autorités catholiques, juives ou musulmanes l'ont si bien compris qu'elles militent pour le maintien du compromis de 1905.
Il est temps que la République arrête de s'excuser quand elle entend défendre ses principes. Dans quelle démocratie sommes-nous donc pour avoir peur de défendre l'une de nos valeurs les plus fortes de tolérance, de concorde et de pacification. L'antisémitisme, la haine de l'Islam, les profanations de lieux de culte, toutes ces tares qui défigurent notre pays, ne sont pas les fruits vénéneux de trop de laïcité, mais de trop peu de laïcité. Quand un homme (ou un groupe) est désigné comme juif, musulman ou chrétien, ce n'est pas à cause de la laïcité mais c'est parce que la société ne respecte pas ses principes laïques qui interdisent de stigmatiser le citoyen en fonction de son appartenance. A force de concéder à tous ceux qui contestent ses valeurs, la communauté nationale se divise en communautés rivales avec pour seule devise : « chacun chez soi et Dieu pour tous ! »
Voilà pourquoi le groupe socialiste a initié et voté l'an dernier la loi prohibant les insignes religieux à l'école. Certains dénonçaient un texte liberticide qui allait provoquer une flambée d'affrontements communautaires. C'est tout le contraire qui s'est produit. Le conflit du voile qui empoisonnait la communauté éducative depuis quinze ans s'est estompé. L'écrasante majorité des parents et des élèves ont accepté sans difficulté la nouvelle règle commune. Des cas de contentieux peuvent demeurer ici ou là, mais les exclusions d'élèves en infraction se comptent sur les doigts d'une main.
L'efficacité n'est pas la seule vertu de cette loi. Elle a redonné un sens aux valeurs de la République. Elle a rappelé que la neutralité de la sphère publique était une protection pour la liberté de chacun. Nous n'avons pas fait de distinction entre les croyances. Nous avons établi une règle pour toutes. C'est là l'esprit de la loi de 1905. Conjuguer la fermeté des convictions avec l'esprit de tolérance.
Rappeler ces principes n'est pas nier la difficulté de l'Islam à trouver sa place dans notre République. En 1905, il n'existait pas sur le territoire de la métropole, il ne disposait pas d'un patrimoine cultuel comme les autres religions. Depuis il est devenu la deuxième religion de France. Cette évolution doit être prise en compte. Rien n'est plus contraire à l'esprit de la laïcité que de poursuivre cette politique de l'autruche qui consiste à ignorer la grande misère dans laquelle nos compatriotes musulmans pratiquent leur culte.
Oui l'Islam des caves est le meilleur vivier de l'intégrisme. Oui les refus de délivrer des permis de construire à des mosquées ou d'autoriser des carrés musulmans dans les cimetières sont des discriminations qui contredisent l'esprit même de la laïcité. Mais ces discriminations sont-elles le fruit de la législation ou de frilosités politiques, notamment à droite ?
La loi de 1905 et celles qui ont suivi n'empêchent pas la cession de terrains ou la délivrance de baux emphytéotiques pour construire des mosquées. Elles autorisent le versement de subventions à des centres culturels ou philosophiques. Elles acceptent l'existence d'aumônerie dans les écoles et dans les prisons. Elles permettent que l'Etat participe à l'organisation d'institutions confessionnelles comme le conseil français du culte musulman.
La reconnaissance à part entière de l'Islam en France n'est pas une question législative. C'est une volonté politique, notamment dans les municipalités, d'accepter la diversité culturelle et religieuse de notre pays.
A cet égard, le projet d'une fondation qui permettrait aux responsables du culte musulman de collecter des fonds privés me parait intéressante. Elle pourrait favoriser la transparence et le contrôle de ces financements.
Mais ce que demande par dessus tout nos compatriotes musulmans, c'est d'être considérés comme des Français à part entière. Qu'ils ne soient plus assimilés à l'intégrisme ou au terrorisme. Qu'ils ne soient plus stigmatisés par leur origine ou leur confession. Qu'ils aient les mêmes chances que les autres.
Et c'est l'autre dimension de notre responsabilité politique. La laïcité n'est pas qu'une règle collective qui protège la liberté de conscience. Elle doit être la matrice d'une ambition plus vaste : l'émancipation sociale.
Convenons qu'à cette échelle la République accumule les retards. Trop d'inégalités, de discriminations contredisent ses principes. Les émeutes urbaines en ont été le miroir grossissant.
Commençons donc d'arrêter de cataloguer nos concitoyens qui vivent dans les quartiers populaires par leur origine ou leur confession. La discrimination positive sur la base de quotas ethniques est là encore un faux débat qui ne fait qu'enfermer dans l'appartenance communautaire ou religieuse. Les difficultés des quartiers populaires et de leurs habitants sont d'abord et avant tout sociales. C'est d'un soutien social spécifique dont ils ont besoin.
L'égalité des chances trouvera pleinement son sens quand l'Etat l'imposera comme sa priorité et l'appliquera dans chacune de ses politiques publiques. Plan de destruction des ghettos, application des lois de mixité urbaine, nouvelles filières de soutien éducatif, incitations puissantes aux entreprises et à l'administration pour embaucher dans les quartiers, service civique obligatoire pour favoriser le brassage social de tous les jeunes garçons et filles. Ce sont tous ces retards qu'il nous faut rattraper. Et cela va bien au-delà de mesures gadgets. C'est un nouveau contrat social qu'il nous faut inventer.
Mesdames, Messieurs,
Commémorer ce centenaire n'est pas s'enfermer dans la contemplation d'un monument législatif. C'est faire vivre ses principes pour les décennies à venir. Mais il est une leçon qui vaut particulièrement pour nous législateurs.
Les lois de 1905 sont gravées dans l'histoire parce qu'elles ont été un combat de convictions. Entre les partisans de la loi et les défenseurs de la foi s'est noué un débat d'une exceptionnelle intensité qui a honoré la démocratie parlementaire. Le résultat n'était nullement acquis. Si les Républicains l'ont emporté, c'est parce qu'ils sont su conjuguer la défense de leurs convictions avec la recherche d'un grand compromis. A aucun moment, ils ne se sont excusés de légiférer. A aucun moment, ils n'ont tergiversé sur leur objectif. Mais ils ont toujours eu la volonté de respecter les croyances de leurs adversaires. De ne jamais les exclure de la communauté nationale.
C'est ce compromis de la détermination et de la sagesse qui a donné son équilibre aux lois laïques et qui en font aujourd'hui un symbole d'unité pour la République.Source http://www.deputessocialistes.fr, le 26 décembre 2005
Permettez-moi d'ouvrir ce colloque en rapprochant le centenaire des lois laïques avec celui du Parti socialiste. Ces deux rendez-vous de 1905 ont été des évènements majeurs. Ils ont dessiné les traits de la République moderne. Ils ont été deux des socles sur lesquels la France a construit l'originalité de son modèle républicain.
La laïcité va au-delà du socialisme, comme le socialisme n'est pas réductible à la laïcité. C'est cependant la même histoire, le même creuset, la même volonté que les hommes se gouvernent par la raison et le libre-arbitre.
De l'éblouissant discours de Jean Jaurès qui entraîna le tout neuf parti socialiste derrière le génial compromis conçu par Aristide Briand, à l'engagement de mon groupe pour une loi de concorde nationale sur les signes religieux à l'école, la laïcité a été un fil rouge, une permanence du combat des socialistes. Ayons la fierté d'en être les continuateurs.
Née dans la douleur, objet d'affrontements très durs notamment dans le champ scolaire, la laïcité a patiemment conquis les c?urs. Elle a construit une école de tolérance où la neutralité de l'Etat garantit la liberté de croyance ou de non croyance pour chaque citoyen et l'égalité entre chacune des religions. Elle a modelé un vivre ensemble et apaisé la communauté nationale. S'il est une ?uvre positive dont la France peut s'enorgueillir, c'est bien celle-là.
Peu de lois ont si bien résisté à l'épreuve du temps. Peu de lois ont réussi à fédérer les Français par delà leurs options politiques ou confessionnelles. Ce plébiscite est la reconnaissance de la modernité de la loi de 1905. Face au retour du religieux dans l'espace politique, face à la montée des communautarismes, elle apparaît comme une valeur refuge, un symbole d'unité, une pièce maîtresse de notre identité nationale. L'intitulé de notre colloque résume parfaitement sa portée. Loin d'être une pièce de musée, « elle est une loi centenaire pour le siècle à venir ».
Voilà pourquoi je refuse le « masochisme » de certains dirigeants politiques, tel le ministre de l'intérieur, qui sous couvert d'une prétendue modernité veulent la changer. M.Sarkozy qui prétend parler comme les Français, penser comme les Français, est le premier à vouloir défaire l'un des facteurs les plus puissants d'unité des Français. Sacrée contradiction. Ce n'est pas au moment où la confusion entre le spirituel et le temporel resurgit dans notre espace public qu'il faut prendre le risque d'opérer un retour en arrière. Veut-on gérer les affaires du pays, notamment dans les quartiers populaires, avec les organisations religieuses comme la tentation affleure chez le ministre de l'Intérieur ? Dans quels domaines, sur quelles bases s'opéreraient ces changements ?
Ouvrir droit au financement public des cultes, c'est engager une dangereuse surenchère entre eux. C'est prendre le risque de favoriser l'un au détriment de l'autre. C'est entrer dans d'interminables contentieux avec des mouvements sectaires qui se revendiquent comme église. Avec une telle réforme, l'état laïque aurait toutes les chances de se transformer en champs de bataille théologique. A fortiori, s'il est appelé à s'occuper de la formation des prêtres ou des imams qui le conduirait à trancher des problèmes de dogmes qui lui sont étrangers. L'enfer est toujours pavé des meilleures intentions. Les principales autorités catholiques, juives ou musulmanes l'ont si bien compris qu'elles militent pour le maintien du compromis de 1905.
Il est temps que la République arrête de s'excuser quand elle entend défendre ses principes. Dans quelle démocratie sommes-nous donc pour avoir peur de défendre l'une de nos valeurs les plus fortes de tolérance, de concorde et de pacification. L'antisémitisme, la haine de l'Islam, les profanations de lieux de culte, toutes ces tares qui défigurent notre pays, ne sont pas les fruits vénéneux de trop de laïcité, mais de trop peu de laïcité. Quand un homme (ou un groupe) est désigné comme juif, musulman ou chrétien, ce n'est pas à cause de la laïcité mais c'est parce que la société ne respecte pas ses principes laïques qui interdisent de stigmatiser le citoyen en fonction de son appartenance. A force de concéder à tous ceux qui contestent ses valeurs, la communauté nationale se divise en communautés rivales avec pour seule devise : « chacun chez soi et Dieu pour tous ! »
Voilà pourquoi le groupe socialiste a initié et voté l'an dernier la loi prohibant les insignes religieux à l'école. Certains dénonçaient un texte liberticide qui allait provoquer une flambée d'affrontements communautaires. C'est tout le contraire qui s'est produit. Le conflit du voile qui empoisonnait la communauté éducative depuis quinze ans s'est estompé. L'écrasante majorité des parents et des élèves ont accepté sans difficulté la nouvelle règle commune. Des cas de contentieux peuvent demeurer ici ou là, mais les exclusions d'élèves en infraction se comptent sur les doigts d'une main.
L'efficacité n'est pas la seule vertu de cette loi. Elle a redonné un sens aux valeurs de la République. Elle a rappelé que la neutralité de la sphère publique était une protection pour la liberté de chacun. Nous n'avons pas fait de distinction entre les croyances. Nous avons établi une règle pour toutes. C'est là l'esprit de la loi de 1905. Conjuguer la fermeté des convictions avec l'esprit de tolérance.
Rappeler ces principes n'est pas nier la difficulté de l'Islam à trouver sa place dans notre République. En 1905, il n'existait pas sur le territoire de la métropole, il ne disposait pas d'un patrimoine cultuel comme les autres religions. Depuis il est devenu la deuxième religion de France. Cette évolution doit être prise en compte. Rien n'est plus contraire à l'esprit de la laïcité que de poursuivre cette politique de l'autruche qui consiste à ignorer la grande misère dans laquelle nos compatriotes musulmans pratiquent leur culte.
Oui l'Islam des caves est le meilleur vivier de l'intégrisme. Oui les refus de délivrer des permis de construire à des mosquées ou d'autoriser des carrés musulmans dans les cimetières sont des discriminations qui contredisent l'esprit même de la laïcité. Mais ces discriminations sont-elles le fruit de la législation ou de frilosités politiques, notamment à droite ?
La loi de 1905 et celles qui ont suivi n'empêchent pas la cession de terrains ou la délivrance de baux emphytéotiques pour construire des mosquées. Elles autorisent le versement de subventions à des centres culturels ou philosophiques. Elles acceptent l'existence d'aumônerie dans les écoles et dans les prisons. Elles permettent que l'Etat participe à l'organisation d'institutions confessionnelles comme le conseil français du culte musulman.
La reconnaissance à part entière de l'Islam en France n'est pas une question législative. C'est une volonté politique, notamment dans les municipalités, d'accepter la diversité culturelle et religieuse de notre pays.
A cet égard, le projet d'une fondation qui permettrait aux responsables du culte musulman de collecter des fonds privés me parait intéressante. Elle pourrait favoriser la transparence et le contrôle de ces financements.
Mais ce que demande par dessus tout nos compatriotes musulmans, c'est d'être considérés comme des Français à part entière. Qu'ils ne soient plus assimilés à l'intégrisme ou au terrorisme. Qu'ils ne soient plus stigmatisés par leur origine ou leur confession. Qu'ils aient les mêmes chances que les autres.
Et c'est l'autre dimension de notre responsabilité politique. La laïcité n'est pas qu'une règle collective qui protège la liberté de conscience. Elle doit être la matrice d'une ambition plus vaste : l'émancipation sociale.
Convenons qu'à cette échelle la République accumule les retards. Trop d'inégalités, de discriminations contredisent ses principes. Les émeutes urbaines en ont été le miroir grossissant.
Commençons donc d'arrêter de cataloguer nos concitoyens qui vivent dans les quartiers populaires par leur origine ou leur confession. La discrimination positive sur la base de quotas ethniques est là encore un faux débat qui ne fait qu'enfermer dans l'appartenance communautaire ou religieuse. Les difficultés des quartiers populaires et de leurs habitants sont d'abord et avant tout sociales. C'est d'un soutien social spécifique dont ils ont besoin.
L'égalité des chances trouvera pleinement son sens quand l'Etat l'imposera comme sa priorité et l'appliquera dans chacune de ses politiques publiques. Plan de destruction des ghettos, application des lois de mixité urbaine, nouvelles filières de soutien éducatif, incitations puissantes aux entreprises et à l'administration pour embaucher dans les quartiers, service civique obligatoire pour favoriser le brassage social de tous les jeunes garçons et filles. Ce sont tous ces retards qu'il nous faut rattraper. Et cela va bien au-delà de mesures gadgets. C'est un nouveau contrat social qu'il nous faut inventer.
Mesdames, Messieurs,
Commémorer ce centenaire n'est pas s'enfermer dans la contemplation d'un monument législatif. C'est faire vivre ses principes pour les décennies à venir. Mais il est une leçon qui vaut particulièrement pour nous législateurs.
Les lois de 1905 sont gravées dans l'histoire parce qu'elles ont été un combat de convictions. Entre les partisans de la loi et les défenseurs de la foi s'est noué un débat d'une exceptionnelle intensité qui a honoré la démocratie parlementaire. Le résultat n'était nullement acquis. Si les Républicains l'ont emporté, c'est parce qu'ils sont su conjuguer la défense de leurs convictions avec la recherche d'un grand compromis. A aucun moment, ils ne se sont excusés de légiférer. A aucun moment, ils n'ont tergiversé sur leur objectif. Mais ils ont toujours eu la volonté de respecter les croyances de leurs adversaires. De ne jamais les exclure de la communauté nationale.
C'est ce compromis de la détermination et de la sagesse qui a donné son équilibre aux lois laïques et qui en font aujourd'hui un symbole d'unité pour la République.Source http://www.deputessocialistes.fr, le 26 décembre 2005