Texte intégral
Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Bernard Thibault.
Bernard Thibault : Bonjour.
Q.- On reparle, depuis hier, de cette décision - déjà annoncée depuis quelques mois par la direction d'E.D.F - de supprimer 6.000 postes de travail, en 2006 et 2007. "C'est pour faire face à la concurrence", dit la direction d'E.D.F. "Il faut préserver l'avenir de l'entreprise". Cet argument vous convient-il, Bernard Thibault ?
R.- Un article de presse, ce matin, faisait remarquer que, s'agissant de G.D.F - qui annonce, elle, la création d'un millier d'emplois - c'est justement au nom de la concurrence qu'elle avait besoin de se développer. Donc, vous voyez que le même argument est en train de servir pour avoir deux philosophies, en matière d'emploi, différentes.
Q.- Mais les entreprises ne sont peut-être pas dans la même situation ?
R.- Certes, mais s'agissant d'E.D.F - ce n'est pas la première fois qu'E.D.F va sur des suppressions d'emplois - c'est la première fois qu'un plan de cette ampleur est annoncé. Les organisations syndicales, et d'ailleurs cela faisait partie des arguments que nous avions avancés pour être opposés, au-delà des conséquences sociales, sur l'ouverture du capital de l'entreprise.
Et le fait que l'entreprise ait fait le choix, de réinsister sur cette annonce, montre bien que la volonté était de rappeler, au marché en général, que l'entreprise E.D.F, désormais, faisait du critère de rentabilité financière son critère principal, et non plus le critère d'efficacité de service public. Et la première des conséquences, vous l'avez vu, comme chacun, c'est que, d'une manière spectaculaire, le cours de Bourse, lui, a changé de tendance. Ce qui est bien la confirmation que l'on n'est pas sur les bons critères de gestion s'agissant d'une activité comme celle-là.
Q.- Mais les salariés actionnaires, éventuellement membres de la C.G.T, sont contents que le cours de Bourse ait remonté un petit peu, peut-être ?
R.- Oui, mais cela n'induit pas pour autant que l'organisation syndicale, s'agissant de l'avenir d'une entreprise qui a une mission particulière sur un élément essentiel, un bien vital qui est la production et la distribution d'énergie électrique, change d'opinion pour autant. Et je crois, qu'au contraire, ces éléments nous confortent dans notre position.
Q.- Qu'allez-vous faire ?
R.- Et nous amène, comme la fédération l'a proposé hier, à réfléchir comment, avec d'autres organisations syndicales, nous allons pouvoir s'opposer à un plan aussi important.
Q.- Vous imaginez pouvoir remettre en cause ce plan par une action syndicale ?
R.- Nous l'avons fait dans d'autres secteurs. L'action des cheminots, par exemple, a permis - entre autres - d'obtenir la création de 1.000 emplois qui n'étaient pas à l'ordre du jour. Et je ne vois pas pourquoi, dans d'autres entreprises publiques ou privées, notre action syndicale ne pourrait pas avoir une inflexion sur des plans s'agissant de ceux d'E.D.F ou d'autres entreprises.
Q.- On prévoit des grèves à E.D.F, Bernard Thibault ?
R.- C'est aux salariés que revient ce type de décision. En tout cas, notre volonté de ne pas laisser un plan de suppression d'emplois de cette importance, dans cette entreprise, est évident.
Q.- Le comité confédéral de la C.G.T était réuni, hier, et vous avez évoqué, à cette occasion - donc durant la journée d'hier - la possibilité d'une journée de mobilisation interprofessionnelle. En clair : grèves, manifestations, pour janvier. Encore une journée de grève en janvier ?
R.- Je ne sais pas si ce sera une journée de grève. Quel type d'initiative ? En tout cas, nous sommes convaincus - le premier ministre réfléchit depuis deux mois après la journée du mois d'octobre : manifestations, plus d'un million de personnes dans les rues, des arrêts de travail très nombreux, dans le privé et dans le public. Cela fait deux mois qu'il réfléchit. Il est censé, lundi, nous dire à quelles conclusions il arrive, après deux mois de réflexion. Et je crains fort qu'il n'y ait pas grand chose à mettre dans les souliers, à la veille de Noël.
Q.- Pourquoi ne lui faites-vous pas confiance, au Premier ministre ?
R.- Ce n'est pas que je ne lui fais pas confiance, c'est que je regarde ses différentes déclarations. Depuis le mois de mars, nous soulignons, en matière de pouvoir d'achat, cette situation aberrante qui fait que la plupart des grilles de rémunération dans les entreprises démarrent en-dessous du niveau du S.M.I.C. Depuis le mois de mars de cette année, le gouvernement étudie la situation. Il ne s'agit plus d'étudier des situations : il s'agit de prendre des mesures importantes sur les salaires, sur le pouvoir d'achat des ménages.
Nous avons eu des réformes sur la fiscalité où les organisations syndicales n'ont pas du tout été associées. On a une augmentation de l'impôt indirect qui pèse sur les ménages. On a des mesures fiscales qui bénéficient aux revenus les plus aisés. Nous avons tous dit que nous étions opposés au contrat nouvelle embauche, qui accroissait la précarité dans le travail. Le gouvernement et le Premier ministre maintiennent, malgré tout, leur contrat nouvelle embauche.
Donc, au-delà d'un enrobage et de la répétition du mot "social" qui va, sans doute, nous être fait, lundi, je ne m'attends pas - et nous ne nous attendons pas - à des annonces très spectaculaires. C'est la raison pour laquelle nous disons, forts aussi de ce qui s'est passé ces dernières semaines en matière de plan social, avec des désarrois très lourds. Des plans de suppression d'emplois très importants, des quartiers qui sont minés par 40% de taux de chômage dans certaines cités. Nous sommes légitimes à, de nouveau, mettre la mobilisation à l'ordre du jour pour obtenir des inflexions sur la politique économique et sociale du gouvernement.
Q.- On voit pourtant que la mobilisation n'est pas toujours au rendez-vous. La journée de grève, à la S.N.C.F, le 22 novembre dernier, ce n'était pas terrible comme mobilisation.
R.- Si elle n'avait pas été terrible, je ne vois pas pourquoi la direction de l'entreprise aurait accepté de revenir sur un certain nombre de décisions qu'elle avait prises.
Q.- 30% de grévistes, ce n'est pas terrible !
R.- Oui, mais en même temps, c'est, je crois, le signe qu'il ne fallait pas aller chercher la petite bête dans ce secteur-là, sinon, encore une fois, je ne vois pas pourquoi des décisions ont été prises qui auraient pu être annoncées, d'ailleurs, pour éviter la grève.
Q.- Donc, une journée, en janvier, il faut s'y attendre ?
R.- Là, le comité confédéral national, c'est-à-dire l'ensemble des organisations de la C.G.T, hier, s'est prononcé pour travailler le plus unitairement possible. Nous savons que plusieurs des organisations, aujourd'hui, ne sentent pas cela à l'ordre du jour.
Notamment la C.F.D.T.
Nous, nous pensons qu'il faut en appeler à la mobilisation, de nouveau, des salariés si nous voulons avoir une inflexion sur les aspects liés à l'emploi et au pouvoir d'achat, notamment.
Q.- Ce comité confédéral national vous a aussi demandé, Bernard Thibault, d'accepter d'assumer un troisième mandat à partir du congrès de la C.G.T, en avril prochain. Vous acceptez, Bernard Thibault ? Vous cédez à la pression de vos amis ?
R.- Je ne cède pas à la pression ! Nous travaillons sur la direction confédérale avant le congrès. Nous progressons pour que tout cela se fasse dans la transparence, de manière que les syndicats sachent. Le comité confédéral était consulté, hier, sur la perspective d'un troisième mandat. Il s'est exprimé, effectivement, très majoritairement dans ce sens.
Q.- Et vous, vous acceptez ?
R.- Bien sûr ! Et puis, tout cela est soumis à l'approbation du congrès qui se tiendra, effectivement, fin avril.
Q.- Mais vous êtes candidat, donc, à un troisième mandat ?
R.- Bien sûr ! Si le C.C.N approuve cette perspective, je ne vois pas pourquoi je ne le serais pas.
Q.- Et vous aurez un adversaire ou pas ? Parce qu'on dit, quelquefois, qu'il y a deux lignes à la C.G.T.
R.- Non, non. Il y a du débat normal, et moi je me satisfais que, dans la C.G.T, nous soyons un des syndicats où le débat est le mieux assumé même si, par définition, il doit pouvoir être contradictoire à certains aspects.
Q.- Donc, vous pourriez avoir un candidat contre vous ?
R.- Oui. Ce n'est pas le cas. Et la démocratie ne passe pas forcément par la multiplication des candidats. Quand je vois ce qui se passe, par ailleurs, dans la vie politique.
Q.- C'est la démocratie !
Oui, mais ce n'est pas au nombre de candidats, à certaines élections, que l'on mesure l'adéquation du débat politique, en tout cas, au regard de ce qu'en attendent les français, je crois.
Q.- Troisième mandat, Bernard Thibault. C'est le dernier ?
R.- Nous verrons ! Pour l'instant, nous préparons le prochain congrès et, à savoir si les uns et les autres assumerons des mandats supplémentaires.
Q.- Vous pourriez en avoir un quatrième, un cinquième ? C'est long, la vie d'un syndicaliste !
R.- Je crois que le plus important de ce que nous avons à travailler, c'est nos propres capacités syndicales de faire face à nos responsabilités sociales. Il se discute, aujourd'hui, des choses importantes, notamment s'agissant de la situation faite aux chômeurs. Je crains que le M.E.D.E.F ne prépare, là aussi, de mauvaises dispositions pour les chômeurs. C'est la raison pour laquelle nous travaillons à des mobilisations dès mardi. Nous avons ces responsabilités à assumer, le reste, nous allons le traiter, je crois, de manière tout à fait sereine et tranquille dans l'organisation.
Bernard Thibault, en route pour un troisième mandat, était l'invité de RTL, ce matin. Bonne journée !
Source : Premier ministre, Service d'information du gouvernement, le 15 décembre 2005
Bernard Thibault : Bonjour.
Q.- On reparle, depuis hier, de cette décision - déjà annoncée depuis quelques mois par la direction d'E.D.F - de supprimer 6.000 postes de travail, en 2006 et 2007. "C'est pour faire face à la concurrence", dit la direction d'E.D.F. "Il faut préserver l'avenir de l'entreprise". Cet argument vous convient-il, Bernard Thibault ?
R.- Un article de presse, ce matin, faisait remarquer que, s'agissant de G.D.F - qui annonce, elle, la création d'un millier d'emplois - c'est justement au nom de la concurrence qu'elle avait besoin de se développer. Donc, vous voyez que le même argument est en train de servir pour avoir deux philosophies, en matière d'emploi, différentes.
Q.- Mais les entreprises ne sont peut-être pas dans la même situation ?
R.- Certes, mais s'agissant d'E.D.F - ce n'est pas la première fois qu'E.D.F va sur des suppressions d'emplois - c'est la première fois qu'un plan de cette ampleur est annoncé. Les organisations syndicales, et d'ailleurs cela faisait partie des arguments que nous avions avancés pour être opposés, au-delà des conséquences sociales, sur l'ouverture du capital de l'entreprise.
Et le fait que l'entreprise ait fait le choix, de réinsister sur cette annonce, montre bien que la volonté était de rappeler, au marché en général, que l'entreprise E.D.F, désormais, faisait du critère de rentabilité financière son critère principal, et non plus le critère d'efficacité de service public. Et la première des conséquences, vous l'avez vu, comme chacun, c'est que, d'une manière spectaculaire, le cours de Bourse, lui, a changé de tendance. Ce qui est bien la confirmation que l'on n'est pas sur les bons critères de gestion s'agissant d'une activité comme celle-là.
Q.- Mais les salariés actionnaires, éventuellement membres de la C.G.T, sont contents que le cours de Bourse ait remonté un petit peu, peut-être ?
R.- Oui, mais cela n'induit pas pour autant que l'organisation syndicale, s'agissant de l'avenir d'une entreprise qui a une mission particulière sur un élément essentiel, un bien vital qui est la production et la distribution d'énergie électrique, change d'opinion pour autant. Et je crois, qu'au contraire, ces éléments nous confortent dans notre position.
Q.- Qu'allez-vous faire ?
R.- Et nous amène, comme la fédération l'a proposé hier, à réfléchir comment, avec d'autres organisations syndicales, nous allons pouvoir s'opposer à un plan aussi important.
Q.- Vous imaginez pouvoir remettre en cause ce plan par une action syndicale ?
R.- Nous l'avons fait dans d'autres secteurs. L'action des cheminots, par exemple, a permis - entre autres - d'obtenir la création de 1.000 emplois qui n'étaient pas à l'ordre du jour. Et je ne vois pas pourquoi, dans d'autres entreprises publiques ou privées, notre action syndicale ne pourrait pas avoir une inflexion sur des plans s'agissant de ceux d'E.D.F ou d'autres entreprises.
Q.- On prévoit des grèves à E.D.F, Bernard Thibault ?
R.- C'est aux salariés que revient ce type de décision. En tout cas, notre volonté de ne pas laisser un plan de suppression d'emplois de cette importance, dans cette entreprise, est évident.
Q.- Le comité confédéral de la C.G.T était réuni, hier, et vous avez évoqué, à cette occasion - donc durant la journée d'hier - la possibilité d'une journée de mobilisation interprofessionnelle. En clair : grèves, manifestations, pour janvier. Encore une journée de grève en janvier ?
R.- Je ne sais pas si ce sera une journée de grève. Quel type d'initiative ? En tout cas, nous sommes convaincus - le premier ministre réfléchit depuis deux mois après la journée du mois d'octobre : manifestations, plus d'un million de personnes dans les rues, des arrêts de travail très nombreux, dans le privé et dans le public. Cela fait deux mois qu'il réfléchit. Il est censé, lundi, nous dire à quelles conclusions il arrive, après deux mois de réflexion. Et je crains fort qu'il n'y ait pas grand chose à mettre dans les souliers, à la veille de Noël.
Q.- Pourquoi ne lui faites-vous pas confiance, au Premier ministre ?
R.- Ce n'est pas que je ne lui fais pas confiance, c'est que je regarde ses différentes déclarations. Depuis le mois de mars, nous soulignons, en matière de pouvoir d'achat, cette situation aberrante qui fait que la plupart des grilles de rémunération dans les entreprises démarrent en-dessous du niveau du S.M.I.C. Depuis le mois de mars de cette année, le gouvernement étudie la situation. Il ne s'agit plus d'étudier des situations : il s'agit de prendre des mesures importantes sur les salaires, sur le pouvoir d'achat des ménages.
Nous avons eu des réformes sur la fiscalité où les organisations syndicales n'ont pas du tout été associées. On a une augmentation de l'impôt indirect qui pèse sur les ménages. On a des mesures fiscales qui bénéficient aux revenus les plus aisés. Nous avons tous dit que nous étions opposés au contrat nouvelle embauche, qui accroissait la précarité dans le travail. Le gouvernement et le Premier ministre maintiennent, malgré tout, leur contrat nouvelle embauche.
Donc, au-delà d'un enrobage et de la répétition du mot "social" qui va, sans doute, nous être fait, lundi, je ne m'attends pas - et nous ne nous attendons pas - à des annonces très spectaculaires. C'est la raison pour laquelle nous disons, forts aussi de ce qui s'est passé ces dernières semaines en matière de plan social, avec des désarrois très lourds. Des plans de suppression d'emplois très importants, des quartiers qui sont minés par 40% de taux de chômage dans certaines cités. Nous sommes légitimes à, de nouveau, mettre la mobilisation à l'ordre du jour pour obtenir des inflexions sur la politique économique et sociale du gouvernement.
Q.- On voit pourtant que la mobilisation n'est pas toujours au rendez-vous. La journée de grève, à la S.N.C.F, le 22 novembre dernier, ce n'était pas terrible comme mobilisation.
R.- Si elle n'avait pas été terrible, je ne vois pas pourquoi la direction de l'entreprise aurait accepté de revenir sur un certain nombre de décisions qu'elle avait prises.
Q.- 30% de grévistes, ce n'est pas terrible !
R.- Oui, mais en même temps, c'est, je crois, le signe qu'il ne fallait pas aller chercher la petite bête dans ce secteur-là, sinon, encore une fois, je ne vois pas pourquoi des décisions ont été prises qui auraient pu être annoncées, d'ailleurs, pour éviter la grève.
Q.- Donc, une journée, en janvier, il faut s'y attendre ?
R.- Là, le comité confédéral national, c'est-à-dire l'ensemble des organisations de la C.G.T, hier, s'est prononcé pour travailler le plus unitairement possible. Nous savons que plusieurs des organisations, aujourd'hui, ne sentent pas cela à l'ordre du jour.
Notamment la C.F.D.T.
Nous, nous pensons qu'il faut en appeler à la mobilisation, de nouveau, des salariés si nous voulons avoir une inflexion sur les aspects liés à l'emploi et au pouvoir d'achat, notamment.
Q.- Ce comité confédéral national vous a aussi demandé, Bernard Thibault, d'accepter d'assumer un troisième mandat à partir du congrès de la C.G.T, en avril prochain. Vous acceptez, Bernard Thibault ? Vous cédez à la pression de vos amis ?
R.- Je ne cède pas à la pression ! Nous travaillons sur la direction confédérale avant le congrès. Nous progressons pour que tout cela se fasse dans la transparence, de manière que les syndicats sachent. Le comité confédéral était consulté, hier, sur la perspective d'un troisième mandat. Il s'est exprimé, effectivement, très majoritairement dans ce sens.
Q.- Et vous, vous acceptez ?
R.- Bien sûr ! Et puis, tout cela est soumis à l'approbation du congrès qui se tiendra, effectivement, fin avril.
Q.- Mais vous êtes candidat, donc, à un troisième mandat ?
R.- Bien sûr ! Si le C.C.N approuve cette perspective, je ne vois pas pourquoi je ne le serais pas.
Q.- Et vous aurez un adversaire ou pas ? Parce qu'on dit, quelquefois, qu'il y a deux lignes à la C.G.T.
R.- Non, non. Il y a du débat normal, et moi je me satisfais que, dans la C.G.T, nous soyons un des syndicats où le débat est le mieux assumé même si, par définition, il doit pouvoir être contradictoire à certains aspects.
Q.- Donc, vous pourriez avoir un candidat contre vous ?
R.- Oui. Ce n'est pas le cas. Et la démocratie ne passe pas forcément par la multiplication des candidats. Quand je vois ce qui se passe, par ailleurs, dans la vie politique.
Q.- C'est la démocratie !
Oui, mais ce n'est pas au nombre de candidats, à certaines élections, que l'on mesure l'adéquation du débat politique, en tout cas, au regard de ce qu'en attendent les français, je crois.
Q.- Troisième mandat, Bernard Thibault. C'est le dernier ?
R.- Nous verrons ! Pour l'instant, nous préparons le prochain congrès et, à savoir si les uns et les autres assumerons des mandats supplémentaires.
Q.- Vous pourriez en avoir un quatrième, un cinquième ? C'est long, la vie d'un syndicaliste !
R.- Je crois que le plus important de ce que nous avons à travailler, c'est nos propres capacités syndicales de faire face à nos responsabilités sociales. Il se discute, aujourd'hui, des choses importantes, notamment s'agissant de la situation faite aux chômeurs. Je crains que le M.E.D.E.F ne prépare, là aussi, de mauvaises dispositions pour les chômeurs. C'est la raison pour laquelle nous travaillons à des mobilisations dès mardi. Nous avons ces responsabilités à assumer, le reste, nous allons le traiter, je crois, de manière tout à fait sereine et tranquille dans l'organisation.
Bernard Thibault, en route pour un troisième mandat, était l'invité de RTL, ce matin. Bonne journée !
Source : Premier ministre, Service d'information du gouvernement, le 15 décembre 2005