Texte intégral
Monsieur le Président, cher Ami,
Madame,
Mesdames et Messieurs,
Merci, Monsieur le Président, pour ces instants que ma délégation et moi-même noublierons pas. Merci pour votre invitation à rencontrer le Portugal et son grand peuple, dont nous, Français, nous sentons si proches.
Le Portugal de toujours, la plus ancienne nation dEurope et lune des plus audacieuses aussi dans lHistoire. Terre daventure, baignée des embruns de lAtlantique, avec linfini pour horizon. Berceau des grands navigateurs, qui sans cesse lancèrent leurs défis aux éléments et à locéan, et qui sans cesse repoussèrent les limites du monde connu. Et le Portugal daujourdhui, notre partenaire dans lUnion européenne, avec lequel la France souhaite inventer un avenir partagé.
Et merci, Monsieur le Président, pour cette amitié que vous portez à notre pays et que vous nous témoignez à chacune de nos rencontres, comme lan passé, à loccasion de votre visite à Paris pour linauguration à la Sorbonne de la grande exposition consacrée à Vasco de Gama. Les sentiments que vous venez dexprimer, les mots que vous avez trouvés pour les dire nous ont profondément touchés.
Ils sont à limage de lhospitalité portugaise et de laccueil réservé depuis toujours par vos compatriotes aux femmes et aux hommes de France, à leurs oeuvres et à leurs idées. Ils sont à limage de lancienne et fraternelle relation entre le Portugal et la France. Relation nourrie et vivifiée par ceux des vôtres venus, pour un temps ou pour toujours, vivre chez nous.
Vos paroles sont à limage des affinités culturelles profondes qui nous unissent, et qui forment le socle de notre long compagnonnage. Affinités qui vivent et grandissent ici dans les nombreux établissements culturels et scolaires français. Qui se nourrissent aussi de partenariats exemplaires avec vos grands Instituts et Fondations.
Vos propos, Monsieur le Président, sont à limage de ce quest aujourdhui notre relation économique. Le Portugal, dont les succès impressionnent, est maintenant un partenaire majeur de la France. Nous venons en troisième position pour nos échanges. Nous sommes chez vous le second investisseur. Nos entreprises, grandes ou petites, participent de plus en plus nombreuses à votre croissance. Et la France est fière daccompagner, avec le Pont Vasco de Gama, avec le prolongement du métro de Lisbonne, avec bientôt la ligne ferroviaire qui doublera le Pont du 25 avril, les grands chantiers de communication et déquipements dun pays qui, comme jadis, bâtit sa puissance sur louverture au monde.
Vos propos, Monsieur le Président, reflètent enfin la communauté de pensée et didéaux qui rassemble Portugais et Français. Nous sommes deux peuples qui avons le même souci de lhomme. En 1935, alors que dinquiétants nuages samoncelaient au-dessus de lEurope, Fernando Pessoa écrivait dans son manifeste humaniste. " Garder toujours la Mémoire, combattre toujours et partout ces trois assassins : lIgnorance, le Fanatisme, la Tyrannie ".
Le temps a passé. Pourtant, si lEurope a réussi à bâtir et consolider la paix et la démocratie, lurgence demeure pour des millions dêtres humains dans le monde. Et Portugais et Français, qui ont noué des liens sur tous les continents, qui ont exercé et exercent des responsabilités à léchelle de la planète, ont la même ambition. Vaincre, toujours et partout, la violence et laveuglement. Vaincre aussi la misère, la maladie, et dabord légoïsme, le repli sur soi, lindifférence. Vaincre les maux qui menacent nos sociétés et nos jeunesses : le crime organisé, les trafics de toutes sortes et dabord celui de la drogue, dont nous parlions cet après-midi.
Ensemble, Monsieur le Président, forgeons lavenir. Un avenir qui fasse toute sa place à lhomme.
Au 1er janvier de lan 2000 -date ô combien symbolique !-, cest le Portugal qui présidera lUnion Européenne. Puis la France lui succédera au second semestre. Alors, travaillons la main dans la main pour que cette année 2000 voit progresser notre ambition européenne commune !
Le Portugal et la France font partie des onze pays qui ont réussi lEuro. Ensemble, faisons lEurope sociale, lEurope des hommes, généreuse, solidaire, attentive aux préoccupations et aux inquiétudes des citoyens, au premier rang desquelles, bien sûr, le chômage et lexclusion.
Affirmons aussi lEurope puissance. Une Europe qui doit exercer, à léchelle du monde, des responsabilités politiques à la mesure de son histoire, de son poids économique, de ses capacités scientifiques et technologiques. Une Europe qui doit pouvoir parler dune seule et même voix à loccasion des crises et qui se donne les moyens dagir lorsque ses intérêts sont en jeu ou ses idéaux humanistes bafoués.
Nous sommes deux peuples fiers de leur passé, attachés à leurs cultures, à leurs valeurs et aux langues qui les portent. Vous et nous croyons que le monde de demain, pour conserver toute sa richesse, doit permettre le développement et le dialogue de toutes les cultures. Voilà pourquoi le Portugal et ses partenaires lusophones dune part, la France et ses partenaires francophones dautre part, mènent croisade pour que leur langue soit présente dans les grands courants déchanges, et notamment sur les réseaux de linformation. Cest un défi, Monsieur le Président, que nous pouvons et que nous devons relever ensemble.
Notre influence, nos liens historiques, notre amitié avec tant de pays, nous les avons mis au service de la paix.
La paix en Europe, à nos portes, dans les Balkans où vous lavez rappelez nous sommes engagés côte à côte et où nous voulons ensemble faire cesser la barbarie et pour que senracinent la démocratie et les droits de lhomme.
La paix en Afrique. Cette Afrique qui nous tient à cur. LAfrique que lEurope rencontrera, lan prochain, à linitiative du Portugal, à loccasion du premier Sommet réunissant les Chefs dEtat et de Gouvernement de nos deux continents. LAfrique que nous devons aider sur le chemin de la démocratie, de la sécurité et du développement.
La paix en Asie. LAsie que le Portugal et la France aiment et connaissent, et où votre pays continue dêtre présent. Nous espérons avec vous que les efforts déployés, sous légide du Secrétaire Général des Nations Unies, permettront enfin, au Timor Oriental, une solution acceptable par tous et conforme aux aspirations légitimes de ses habitants.
Et puis, Monsieur le Président, nous devons préparer ensemble notre grand rendez-vous de Rio. Pour la première fois, se réuniront, en juin prochain, en terre lusophone, les Chefs dEtat et de Gouvernement de lAmérique latine, de la Caraïbe et de lEurope. Cette rencontre historique, dont les enjeux sont économiques mais aussi politiques et culturels, Portugais et Français veulent la réussir pour que saffirme un monde multipolaire plus équilibré.
Cest dire tout lenjeu de lamitié luso-française. Cest dire tout ce que nous pouvons et tout ce que nous voulons bâtir sur cette relation exceptionnelle, cette fraternité qui unit, depuis longtemps, le Portugal et la France. Et je me réjouis de rencontrer cette volonté chez vous, Monsieur le Président, auprès du Premier Ministre, que je salue ici et qui est mon ami, et aussi auprès de votre gouvernement comme auprès des élus de la nation portugaise.
Cest fort de cette ambition partagée et confiant dans les succès de notre amitié que je vais maintenant lever mon verre. Je le lève en votre honneur, Monsieur le Président, et en lhonneur de Madame Sampaio à qui je présente mes très respectueux hommages. Je le lève, Monsieur le Premier Ministre, en votre honneur. Je le lève en lhonneur des hautes personnalités portugaises et françaises qui nous font lamitié de leur présence ce soir. Je le lève en lhonneur du peuple portugais, du grand peuple portugais, notre frère, à qui je souhaite bonheur et prospérité.
Vive le Portugal !
Et vive la France !
Madame,
Mesdames et Messieurs,
Merci, Monsieur le Président, pour ces instants que ma délégation et moi-même noublierons pas. Merci pour votre invitation à rencontrer le Portugal et son grand peuple, dont nous, Français, nous sentons si proches.
Le Portugal de toujours, la plus ancienne nation dEurope et lune des plus audacieuses aussi dans lHistoire. Terre daventure, baignée des embruns de lAtlantique, avec linfini pour horizon. Berceau des grands navigateurs, qui sans cesse lancèrent leurs défis aux éléments et à locéan, et qui sans cesse repoussèrent les limites du monde connu. Et le Portugal daujourdhui, notre partenaire dans lUnion européenne, avec lequel la France souhaite inventer un avenir partagé.
Et merci, Monsieur le Président, pour cette amitié que vous portez à notre pays et que vous nous témoignez à chacune de nos rencontres, comme lan passé, à loccasion de votre visite à Paris pour linauguration à la Sorbonne de la grande exposition consacrée à Vasco de Gama. Les sentiments que vous venez dexprimer, les mots que vous avez trouvés pour les dire nous ont profondément touchés.
Ils sont à limage de lhospitalité portugaise et de laccueil réservé depuis toujours par vos compatriotes aux femmes et aux hommes de France, à leurs oeuvres et à leurs idées. Ils sont à limage de lancienne et fraternelle relation entre le Portugal et la France. Relation nourrie et vivifiée par ceux des vôtres venus, pour un temps ou pour toujours, vivre chez nous.
Vos paroles sont à limage des affinités culturelles profondes qui nous unissent, et qui forment le socle de notre long compagnonnage. Affinités qui vivent et grandissent ici dans les nombreux établissements culturels et scolaires français. Qui se nourrissent aussi de partenariats exemplaires avec vos grands Instituts et Fondations.
Vos propos, Monsieur le Président, sont à limage de ce quest aujourdhui notre relation économique. Le Portugal, dont les succès impressionnent, est maintenant un partenaire majeur de la France. Nous venons en troisième position pour nos échanges. Nous sommes chez vous le second investisseur. Nos entreprises, grandes ou petites, participent de plus en plus nombreuses à votre croissance. Et la France est fière daccompagner, avec le Pont Vasco de Gama, avec le prolongement du métro de Lisbonne, avec bientôt la ligne ferroviaire qui doublera le Pont du 25 avril, les grands chantiers de communication et déquipements dun pays qui, comme jadis, bâtit sa puissance sur louverture au monde.
Vos propos, Monsieur le Président, reflètent enfin la communauté de pensée et didéaux qui rassemble Portugais et Français. Nous sommes deux peuples qui avons le même souci de lhomme. En 1935, alors que dinquiétants nuages samoncelaient au-dessus de lEurope, Fernando Pessoa écrivait dans son manifeste humaniste. " Garder toujours la Mémoire, combattre toujours et partout ces trois assassins : lIgnorance, le Fanatisme, la Tyrannie ".
Le temps a passé. Pourtant, si lEurope a réussi à bâtir et consolider la paix et la démocratie, lurgence demeure pour des millions dêtres humains dans le monde. Et Portugais et Français, qui ont noué des liens sur tous les continents, qui ont exercé et exercent des responsabilités à léchelle de la planète, ont la même ambition. Vaincre, toujours et partout, la violence et laveuglement. Vaincre aussi la misère, la maladie, et dabord légoïsme, le repli sur soi, lindifférence. Vaincre les maux qui menacent nos sociétés et nos jeunesses : le crime organisé, les trafics de toutes sortes et dabord celui de la drogue, dont nous parlions cet après-midi.
Ensemble, Monsieur le Président, forgeons lavenir. Un avenir qui fasse toute sa place à lhomme.
Au 1er janvier de lan 2000 -date ô combien symbolique !-, cest le Portugal qui présidera lUnion Européenne. Puis la France lui succédera au second semestre. Alors, travaillons la main dans la main pour que cette année 2000 voit progresser notre ambition européenne commune !
Le Portugal et la France font partie des onze pays qui ont réussi lEuro. Ensemble, faisons lEurope sociale, lEurope des hommes, généreuse, solidaire, attentive aux préoccupations et aux inquiétudes des citoyens, au premier rang desquelles, bien sûr, le chômage et lexclusion.
Affirmons aussi lEurope puissance. Une Europe qui doit exercer, à léchelle du monde, des responsabilités politiques à la mesure de son histoire, de son poids économique, de ses capacités scientifiques et technologiques. Une Europe qui doit pouvoir parler dune seule et même voix à loccasion des crises et qui se donne les moyens dagir lorsque ses intérêts sont en jeu ou ses idéaux humanistes bafoués.
Nous sommes deux peuples fiers de leur passé, attachés à leurs cultures, à leurs valeurs et aux langues qui les portent. Vous et nous croyons que le monde de demain, pour conserver toute sa richesse, doit permettre le développement et le dialogue de toutes les cultures. Voilà pourquoi le Portugal et ses partenaires lusophones dune part, la France et ses partenaires francophones dautre part, mènent croisade pour que leur langue soit présente dans les grands courants déchanges, et notamment sur les réseaux de linformation. Cest un défi, Monsieur le Président, que nous pouvons et que nous devons relever ensemble.
Notre influence, nos liens historiques, notre amitié avec tant de pays, nous les avons mis au service de la paix.
La paix en Europe, à nos portes, dans les Balkans où vous lavez rappelez nous sommes engagés côte à côte et où nous voulons ensemble faire cesser la barbarie et pour que senracinent la démocratie et les droits de lhomme.
La paix en Afrique. Cette Afrique qui nous tient à cur. LAfrique que lEurope rencontrera, lan prochain, à linitiative du Portugal, à loccasion du premier Sommet réunissant les Chefs dEtat et de Gouvernement de nos deux continents. LAfrique que nous devons aider sur le chemin de la démocratie, de la sécurité et du développement.
La paix en Asie. LAsie que le Portugal et la France aiment et connaissent, et où votre pays continue dêtre présent. Nous espérons avec vous que les efforts déployés, sous légide du Secrétaire Général des Nations Unies, permettront enfin, au Timor Oriental, une solution acceptable par tous et conforme aux aspirations légitimes de ses habitants.
Et puis, Monsieur le Président, nous devons préparer ensemble notre grand rendez-vous de Rio. Pour la première fois, se réuniront, en juin prochain, en terre lusophone, les Chefs dEtat et de Gouvernement de lAmérique latine, de la Caraïbe et de lEurope. Cette rencontre historique, dont les enjeux sont économiques mais aussi politiques et culturels, Portugais et Français veulent la réussir pour que saffirme un monde multipolaire plus équilibré.
Cest dire tout lenjeu de lamitié luso-française. Cest dire tout ce que nous pouvons et tout ce que nous voulons bâtir sur cette relation exceptionnelle, cette fraternité qui unit, depuis longtemps, le Portugal et la France. Et je me réjouis de rencontrer cette volonté chez vous, Monsieur le Président, auprès du Premier Ministre, que je salue ici et qui est mon ami, et aussi auprès de votre gouvernement comme auprès des élus de la nation portugaise.
Cest fort de cette ambition partagée et confiant dans les succès de notre amitié que je vais maintenant lever mon verre. Je le lève en votre honneur, Monsieur le Président, et en lhonneur de Madame Sampaio à qui je présente mes très respectueux hommages. Je le lève, Monsieur le Premier Ministre, en votre honneur. Je le lève en lhonneur des hautes personnalités portugaises et françaises qui nous font lamitié de leur présence ce soir. Je le lève en lhonneur du peuple portugais, du grand peuple portugais, notre frère, à qui je souhaite bonheur et prospérité.
Vive le Portugal !
Et vive la France !