Texte intégral
Madame et Messieurs les Ministres,
Messieurs les Préfets
Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs, cher Jérôme,
C'est un grand honneur et un grand plaisir pour moi de prononcer le discours d'introduction de cette 3ème édition des Entretiens de Royaumont. J'en suis d'autant plus honorée que je connais la qualité des réflexions et échanges qui s'y déroulent ainsi que la grande compétence des participants.
Je dois vous avouer que je suis également charmée par le lieu où ces Entretiens se déroulent. Les moines qui ont fondé cette superbe abbaye au XIIIème siècle ont voué leur vie au travail et à la réflexion et je ne puis que souhaiter que leur ferveur inspire la vôtre tout au long de cette journée.
LA MONDIALISATION : OPPORTUNITES PLUTOT QUE MENACE
Nous trouver dans cette abbaye cistercienne nous renvoie également à une époque, le Moyen Age, où la mondialisation ne posait pas autant de questions qu'aujourd'hui. Le commerce jouait alors un rôle prépondérant dans la prospérité des peuples : songez à l'essor de Venise ou à celui de la Hanse. Les étudiants voyageaient dans toute l'Europe pour fréquenter les universités les meilleures : Saint Thomas d'Aquin quitta son Italie nationale pour l'enseignement de la théologie à Paris. Le jeu des alliances nobiliaires faisait des élites de l'époque des élites mondialisées attachées à un fief mais parentes de tous les peuples d'Europe. Une langue de référence était utilisée partout : le latin. L'ordre monastique des cisterciens lui-même a du son essor et son succès à son essaimage à travers tout le monde chrétien : en quelques décennies, il a rayonné depuis Cîteaux dans toute l'Europe, du Portugal aux Pays Baltes. Les moines ont ainsi témoigné un appétit pour l'international que je souhaiterais que toutes les PME françaises partagent.
Notre Histoire nous enseigne que la mondialisation, loin d'être un phénomène nouveau, inconnu, menaçant, tient plutôt d'un retour à une vision globale du monde que l'émergence des Etats-nations nous a fait perdre de vue. La mondialisation doit avant tout être vue comme un champ d'opportunités, une chance pour notre économie. Ceci nécessite toutefois qu'elle soit régulée, maîtrisée afin de conserver le bien des peuples comme objectif premier. En matière de commerce international, c'est le rôle de l'OMC et l'enjeu de la conférence de Hong Kong qui débute lundi et à laquelle je représenterai le Gouvernement français.
Ce qui va se jouer à Hong Kong n'est pas la libéralisation du marché des produits agricoles comme on l'entend à tort trop souvent. Ce qui va se jouer est la poursuite de la libéralisation des échanges de biens et de services en vue de renforcer les échanges commerciaux entre tous les pays - et notre industrie française en a besoin - et de favoriser le développement des pays les moins avancés. La réduction des inégalités et la prospérité des peuples grâce au commerce sont les objectifs du cycle de négociations qui sera discuté à Hong Kong.
L'INTERNATIONAL : CONDITION DU SUCCES POUR LES ENTREPRISES
Le retour habite le départ
"Le véritable voyage ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux" - Proust
Quand on considère l'économie mondialisée que je viens d'évoquer, la réponse à la question « Faut-il partir pour réussir ? » est incontestablement oui. Pourtant, je puis vous dire que lorsque j'ai accepté la proposition qui s'offrait à moi de partir à l'étranger, ma décision a suscité plus de surprise que de compréhension.
Pour être franche, quand le choix s'est offert à moi, je ne me suis pas dit qu'il fallait partir pour réussir, je me suis surtout dit que partir allait m'apporter une expérience passionnante et enrichissante. De fait, je ne l'ai jamais regretté.
Cet appétit pour l'international que j'ai toujours manifesté ? et qui notez-le ne m'a pas empêché de revenir, au contraire ? est malheureusement peu partagé dans notre pays. Le fait même que vous ayez choisi pour thème cette interrogation « Faut-il partir pour réussir ? » montre de manière pertinente que la France manque de cet appétit. J'apporte à votre réflexion la remarque suivante : se réunir pour réfléchir à la nécessité de partir, de voyager me paraît inimaginable dans un certain nombre de pays parmi lesquels les Etats-Unis
Vous êtes des formeurs d'opinion et des vecteurs.
Dans mon domaine de compétences, le commerce extérieur, je fais le constat que trop peu d'entreprises exportent, et seulement 5 % des PME. De plus, les entreprises qui exportent le font majoritairement vers des pays de l'Union européenne qui absorbent 2/3 de nos exportations. Nous sommes encore trop peu présents sur les pays émergents où des taux de croissance importants offrent des possibilités commerciales exceptionnelles. Le succès de nos entreprises passe par l'export, c'est un fait.
Le Gouvernement est déterminé à inciter et accompagner nos entreprises, notamment les PME, dans leurs projets internationaux. J'ai annoncé en octobre dernier, avec Thierry Breton, un plan appelé Cap Export. Ce plan crée une mobilisation du dispositif public de soutien aux exportateurs autour des objectifs suivants :
- inciter et aider les entreprises à aller sur des marchés à fort potentiel, notamment les Etats-Unis, le Japon, la Chine, l'Inde et la Russie
- favoriser l'emploi des jeunes à l'export, en renforçant les avantages du système du volontariat international en entreprise, le VIE
- jouer collectif à l'export car nos entreprises, nos PME seront plus fortes sur les marchés internationaux si elles partagent leur expérience, mènent des actions communes et mutualisent les risques. C'est ce que j'appelle la « navigation en escadre ».
Le système du VIE que je viens d'évoquer est particulièrement important. Il consiste pour une entreprise à envoyer un jeune de 18 à 28 ans à l'étranger pour une mission de 6 à 24 mois en étant exonéré de charges sociales et en pouvant, pour les PME, prendre en compte la rémunération dans le crédit impôt export. Le VIE permet ainsi de doter un jeune d'une véritable expérience internationale tout en aidant une entreprise à réaliser ses projets hors de France.
J'étais avant-hier dans les Hauts-de-Seine auprès de jeunes ayant bénéficié de ce dispositif et j'étais frappée de voir combien leur expérience internationale les avait enrichis : ouverture d'esprit, tolérance, goût de l'action, appétit d'entreprendre.
Aujourd'hui, il existe 40 000 jeunes candidats au VIE en attente d'une entreprise prête à les accueillir et à se développer sur les marchés étrangers Aussi, je le rappelle aux chefs d'entreprise présents dans la salle : pour vous faire réussir, des jeunes sont prêts à partir à l'étranger.
PARTIR MAIS AUSSI REVENIR : LA QUESTION DE L'ATTRACTIVITE
Ma conviction est que nous devons penser la dimension internationale dans toutes nos décisions, tous nos projets, toutes nos ambitions. Le retour habite le départ et je souhaite que les expériences internationales des Français bénéficient à la France. Je sais que vous aborderez cette question au cours de la journée car il est vrai qu'un certain nombre de Français suivent Montaigne qui écrit dans les Essais « Lorsque je voyage, je ne sais pas ce que je cherche mais je sais ce que je fuis. » Il faut que les Français expatriés puissent se "repatrier".
1,25 millions de Français vivent hors de notre territoire et ce chiffre a crû de 40 % en l'espace de 10 ans. 42 % d'entre eux travaillent et sur les Français expatriés qui travaillent, un tiers occupe un poste de cadre ou de profession intellectuelle : ceci représente donc une élite expatriée d'environ 175 000 Français. Beaucoup de Français occupent une place éminente dans des entreprises étrangères, certains d'entre eux viendront témoigner devant vous au cours de cette journée. L'expérience internationale exceptionnelle qu'ils ont acquise doit pouvoir bénéficier à notre économie.
Ce mouvement de départ/retour doit être encouragé, facilité.
C'est pourquoi le Gouvernement a entrepris d'améliorer les conditions de retour des Français. Un certain nombre de mesures ont d'ores et déjà été prises :
- la mise en place d'un « bouclier fiscal » fixe un plafond d'imposition à 60 % des revenus. On peut dire que 60 %, c'est encore beaucoup mais ce bouclier représente un progrès et c'est pas à pas que le Gouvernement est déterminé à favoriser les conditions de retour des Français.
- la réforme de l'impôt sur le revenu avec la baisse du taux marginal
- l'assouplissement du régime fiscal des impatriés, en particulier l'exonération d'impôt sur le revenu de la prime d'impatriation qui bénéficie aux Français expatriés depuis plus de 5 ans
Le Gouvernement mène une réflexion sur d'autres mesures afin que les Français qui partent n'hésitent pas à revenir.
CONCLUSION
En conclusion, et avant de laisser la place à vos travaux que je vous souhaite riches et productifs, je veux vous dire que l'avenir et la réussite de la France passent par la mondialisation, une mondialisation maîtrisée où la dimension internationale est vécue comme une chance et non comme une menace. C'est la ligne de conduite que je vais emmener à Hong Kong où je pars dès ce soir.
Nos entreprises, et notamment nos PME, doivent penser cette dimension internationale et l'intégrer dans leur stratégie : c'est la clé de leur réussite, de leur pérennité, de leur développement, en particulier en terme d'emplois. Je vous rappelle que 1 milliards d'euros d'exportations supplémentaires créeront 15 000 emplois. Le Gouvernement est présent pour les appuyer dans leurs projets à l'étranger.
A titre individuel, et si je m'en réfère à mon parcours, vivre une expérience internationale est indispensable aujourd'hui mais il est bon d'être patriote et de songer à revenir servir son pays et le faire bénéficier de son expérience. C'est ce que j'ai fait avec bonheur et responsabilité et je ne peux qu'inciter les Français qui vivent à l'étranger et dont les yeux ont changé parce que leur horizon est plus large à y songer !
Source http://www.minefi.gouv.fr, le 206 novembre 2005
Messieurs les Préfets
Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs, cher Jérôme,
C'est un grand honneur et un grand plaisir pour moi de prononcer le discours d'introduction de cette 3ème édition des Entretiens de Royaumont. J'en suis d'autant plus honorée que je connais la qualité des réflexions et échanges qui s'y déroulent ainsi que la grande compétence des participants.
Je dois vous avouer que je suis également charmée par le lieu où ces Entretiens se déroulent. Les moines qui ont fondé cette superbe abbaye au XIIIème siècle ont voué leur vie au travail et à la réflexion et je ne puis que souhaiter que leur ferveur inspire la vôtre tout au long de cette journée.
LA MONDIALISATION : OPPORTUNITES PLUTOT QUE MENACE
Nous trouver dans cette abbaye cistercienne nous renvoie également à une époque, le Moyen Age, où la mondialisation ne posait pas autant de questions qu'aujourd'hui. Le commerce jouait alors un rôle prépondérant dans la prospérité des peuples : songez à l'essor de Venise ou à celui de la Hanse. Les étudiants voyageaient dans toute l'Europe pour fréquenter les universités les meilleures : Saint Thomas d'Aquin quitta son Italie nationale pour l'enseignement de la théologie à Paris. Le jeu des alliances nobiliaires faisait des élites de l'époque des élites mondialisées attachées à un fief mais parentes de tous les peuples d'Europe. Une langue de référence était utilisée partout : le latin. L'ordre monastique des cisterciens lui-même a du son essor et son succès à son essaimage à travers tout le monde chrétien : en quelques décennies, il a rayonné depuis Cîteaux dans toute l'Europe, du Portugal aux Pays Baltes. Les moines ont ainsi témoigné un appétit pour l'international que je souhaiterais que toutes les PME françaises partagent.
Notre Histoire nous enseigne que la mondialisation, loin d'être un phénomène nouveau, inconnu, menaçant, tient plutôt d'un retour à une vision globale du monde que l'émergence des Etats-nations nous a fait perdre de vue. La mondialisation doit avant tout être vue comme un champ d'opportunités, une chance pour notre économie. Ceci nécessite toutefois qu'elle soit régulée, maîtrisée afin de conserver le bien des peuples comme objectif premier. En matière de commerce international, c'est le rôle de l'OMC et l'enjeu de la conférence de Hong Kong qui débute lundi et à laquelle je représenterai le Gouvernement français.
Ce qui va se jouer à Hong Kong n'est pas la libéralisation du marché des produits agricoles comme on l'entend à tort trop souvent. Ce qui va se jouer est la poursuite de la libéralisation des échanges de biens et de services en vue de renforcer les échanges commerciaux entre tous les pays - et notre industrie française en a besoin - et de favoriser le développement des pays les moins avancés. La réduction des inégalités et la prospérité des peuples grâce au commerce sont les objectifs du cycle de négociations qui sera discuté à Hong Kong.
L'INTERNATIONAL : CONDITION DU SUCCES POUR LES ENTREPRISES
Le retour habite le départ
"Le véritable voyage ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux" - Proust
Quand on considère l'économie mondialisée que je viens d'évoquer, la réponse à la question « Faut-il partir pour réussir ? » est incontestablement oui. Pourtant, je puis vous dire que lorsque j'ai accepté la proposition qui s'offrait à moi de partir à l'étranger, ma décision a suscité plus de surprise que de compréhension.
Pour être franche, quand le choix s'est offert à moi, je ne me suis pas dit qu'il fallait partir pour réussir, je me suis surtout dit que partir allait m'apporter une expérience passionnante et enrichissante. De fait, je ne l'ai jamais regretté.
Cet appétit pour l'international que j'ai toujours manifesté ? et qui notez-le ne m'a pas empêché de revenir, au contraire ? est malheureusement peu partagé dans notre pays. Le fait même que vous ayez choisi pour thème cette interrogation « Faut-il partir pour réussir ? » montre de manière pertinente que la France manque de cet appétit. J'apporte à votre réflexion la remarque suivante : se réunir pour réfléchir à la nécessité de partir, de voyager me paraît inimaginable dans un certain nombre de pays parmi lesquels les Etats-Unis
Vous êtes des formeurs d'opinion et des vecteurs.
Dans mon domaine de compétences, le commerce extérieur, je fais le constat que trop peu d'entreprises exportent, et seulement 5 % des PME. De plus, les entreprises qui exportent le font majoritairement vers des pays de l'Union européenne qui absorbent 2/3 de nos exportations. Nous sommes encore trop peu présents sur les pays émergents où des taux de croissance importants offrent des possibilités commerciales exceptionnelles. Le succès de nos entreprises passe par l'export, c'est un fait.
Le Gouvernement est déterminé à inciter et accompagner nos entreprises, notamment les PME, dans leurs projets internationaux. J'ai annoncé en octobre dernier, avec Thierry Breton, un plan appelé Cap Export. Ce plan crée une mobilisation du dispositif public de soutien aux exportateurs autour des objectifs suivants :
- inciter et aider les entreprises à aller sur des marchés à fort potentiel, notamment les Etats-Unis, le Japon, la Chine, l'Inde et la Russie
- favoriser l'emploi des jeunes à l'export, en renforçant les avantages du système du volontariat international en entreprise, le VIE
- jouer collectif à l'export car nos entreprises, nos PME seront plus fortes sur les marchés internationaux si elles partagent leur expérience, mènent des actions communes et mutualisent les risques. C'est ce que j'appelle la « navigation en escadre ».
Le système du VIE que je viens d'évoquer est particulièrement important. Il consiste pour une entreprise à envoyer un jeune de 18 à 28 ans à l'étranger pour une mission de 6 à 24 mois en étant exonéré de charges sociales et en pouvant, pour les PME, prendre en compte la rémunération dans le crédit impôt export. Le VIE permet ainsi de doter un jeune d'une véritable expérience internationale tout en aidant une entreprise à réaliser ses projets hors de France.
J'étais avant-hier dans les Hauts-de-Seine auprès de jeunes ayant bénéficié de ce dispositif et j'étais frappée de voir combien leur expérience internationale les avait enrichis : ouverture d'esprit, tolérance, goût de l'action, appétit d'entreprendre.
Aujourd'hui, il existe 40 000 jeunes candidats au VIE en attente d'une entreprise prête à les accueillir et à se développer sur les marchés étrangers Aussi, je le rappelle aux chefs d'entreprise présents dans la salle : pour vous faire réussir, des jeunes sont prêts à partir à l'étranger.
PARTIR MAIS AUSSI REVENIR : LA QUESTION DE L'ATTRACTIVITE
Ma conviction est que nous devons penser la dimension internationale dans toutes nos décisions, tous nos projets, toutes nos ambitions. Le retour habite le départ et je souhaite que les expériences internationales des Français bénéficient à la France. Je sais que vous aborderez cette question au cours de la journée car il est vrai qu'un certain nombre de Français suivent Montaigne qui écrit dans les Essais « Lorsque je voyage, je ne sais pas ce que je cherche mais je sais ce que je fuis. » Il faut que les Français expatriés puissent se "repatrier".
1,25 millions de Français vivent hors de notre territoire et ce chiffre a crû de 40 % en l'espace de 10 ans. 42 % d'entre eux travaillent et sur les Français expatriés qui travaillent, un tiers occupe un poste de cadre ou de profession intellectuelle : ceci représente donc une élite expatriée d'environ 175 000 Français. Beaucoup de Français occupent une place éminente dans des entreprises étrangères, certains d'entre eux viendront témoigner devant vous au cours de cette journée. L'expérience internationale exceptionnelle qu'ils ont acquise doit pouvoir bénéficier à notre économie.
Ce mouvement de départ/retour doit être encouragé, facilité.
C'est pourquoi le Gouvernement a entrepris d'améliorer les conditions de retour des Français. Un certain nombre de mesures ont d'ores et déjà été prises :
- la mise en place d'un « bouclier fiscal » fixe un plafond d'imposition à 60 % des revenus. On peut dire que 60 %, c'est encore beaucoup mais ce bouclier représente un progrès et c'est pas à pas que le Gouvernement est déterminé à favoriser les conditions de retour des Français.
- la réforme de l'impôt sur le revenu avec la baisse du taux marginal
- l'assouplissement du régime fiscal des impatriés, en particulier l'exonération d'impôt sur le revenu de la prime d'impatriation qui bénéficie aux Français expatriés depuis plus de 5 ans
Le Gouvernement mène une réflexion sur d'autres mesures afin que les Français qui partent n'hésitent pas à revenir.
CONCLUSION
En conclusion, et avant de laisser la place à vos travaux que je vous souhaite riches et productifs, je veux vous dire que l'avenir et la réussite de la France passent par la mondialisation, une mondialisation maîtrisée où la dimension internationale est vécue comme une chance et non comme une menace. C'est la ligne de conduite que je vais emmener à Hong Kong où je pars dès ce soir.
Nos entreprises, et notamment nos PME, doivent penser cette dimension internationale et l'intégrer dans leur stratégie : c'est la clé de leur réussite, de leur pérennité, de leur développement, en particulier en terme d'emplois. Je vous rappelle que 1 milliards d'euros d'exportations supplémentaires créeront 15 000 emplois. Le Gouvernement est présent pour les appuyer dans leurs projets à l'étranger.
A titre individuel, et si je m'en réfère à mon parcours, vivre une expérience internationale est indispensable aujourd'hui mais il est bon d'être patriote et de songer à revenir servir son pays et le faire bénéficier de son expérience. C'est ce que j'ai fait avec bonheur et responsabilité et je ne peux qu'inciter les Français qui vivent à l'étranger et dont les yeux ont changé parce que leur horizon est plus large à y songer !
Source http://www.minefi.gouv.fr, le 206 novembre 2005