Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Nous avons profité du passage de M. Joschka Fischer à Paris cet après-midi où il était invité et entendu par la Commission des Affaires étrangères de lAssemblée nationale pour faire le point de la situation au Kossovo donc vous imaginez à quel point elle nous préoccupe. Cest une situation qui est extrêmement grave. Depuis dix mois, les six pays du Groupe de contact ont essayé de convaincre les Serbes et les Albanais du Kossovo dentamer une négociation pour réussir à définir, entre eux, un statut dautonomie substantielle qui est apparu aux membres du Groupe de contact comme à tous les pays dEurope, au monde entier je pourrais dire, comme la seule solution de compromis raisonnable pour organiser la coexistence entre les uns et les autres.
Nous avons réussi à éviter plusieurs catastrophes et notamment la catastrophe humanitaire qui menaçait juste avant lhiver. Mais nous navons pas réussi, encore, à imposer cette solution politique raisonnable. Et voilà que de nouvelles atrocités se produisent et que lengrenage dhorreur semble devoir repartir.
Nous sommes déterminés à rester engagés et mobilisés pour tout faire, dabord politiquement et diplomatiquement et sil le faut, par dautres moyens pour organiser cette coexistence et pour ramener la paix dans cette région de lEurope.
Nous estimons que le Groupe de contact doit fixer la ligne de laction qui doit être menée maintenant et quil faut une mobilisation convergente du Conseil de sécurité, de lOTAN, de lOSCE, de tous les organismes qui peuvent concourir à une solution.
Nous estimons que M. Walker doit rester à la tête de la Mission de vérification et poursuivre sa tâche. La vérité sur le massacre récent doit être établie et les responsables de ce massacre doivent avoir à rendre compte de leurs actes. Nous allons rester en contact très étroit et agir ensemble, dabord en tant que membres du Groupe de contact et aussi en raison de lUnion européenne et de la présidence allemande, dans les heures et les jours qui viennent. Je le redis : le temps presse.
Q - Etes-vous prêts à réactiver lordre de frappes à lOTAN, à participer à des frappes et enfin, êtes-vous prêts à déployer des troupes au sol pour faire respecter la paix ?
R - La question ne se pose pas exactement en ces termes aujourdhui, sauf sur le premier point où les ordres donnés à lOTAN restent valables.
Q - Et un embargo, ne pensez-vous pas quil y aurait éventuellement un moyen de pression consistant à appliquer une sorte dembargo, de blocus avec les compagnies aériennes ?
R - Rien nest exclu compte tenu de la gravité de la situation mais les échanges actuels entre membres du Groupe de contact et du Conseil de sécurité se concentrent sur les moyens permettant de les obliger, de part et dautre, à accepter un compromis que nous avons dessiné, cest-à-dire une autonomie substantielle. Nous nous concentrons sur la recherche de moyens de pressions pour les amener à accepter cette négociation ou, en cas, cette solution. Donc, par rapport à toutes les actions qui peuvent être envisagées, il faut se demander si elles nous rapprochent ou non de ce type de solutions que nous voulons imposer.
Q - Les moyens de pression dont vous parlez, quels peuvent-ils être ?
R - Nous y travaillons.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr)
Nous avons profité du passage de M. Joschka Fischer à Paris cet après-midi où il était invité et entendu par la Commission des Affaires étrangères de lAssemblée nationale pour faire le point de la situation au Kossovo donc vous imaginez à quel point elle nous préoccupe. Cest une situation qui est extrêmement grave. Depuis dix mois, les six pays du Groupe de contact ont essayé de convaincre les Serbes et les Albanais du Kossovo dentamer une négociation pour réussir à définir, entre eux, un statut dautonomie substantielle qui est apparu aux membres du Groupe de contact comme à tous les pays dEurope, au monde entier je pourrais dire, comme la seule solution de compromis raisonnable pour organiser la coexistence entre les uns et les autres.
Nous avons réussi à éviter plusieurs catastrophes et notamment la catastrophe humanitaire qui menaçait juste avant lhiver. Mais nous navons pas réussi, encore, à imposer cette solution politique raisonnable. Et voilà que de nouvelles atrocités se produisent et que lengrenage dhorreur semble devoir repartir.
Nous sommes déterminés à rester engagés et mobilisés pour tout faire, dabord politiquement et diplomatiquement et sil le faut, par dautres moyens pour organiser cette coexistence et pour ramener la paix dans cette région de lEurope.
Nous estimons que le Groupe de contact doit fixer la ligne de laction qui doit être menée maintenant et quil faut une mobilisation convergente du Conseil de sécurité, de lOTAN, de lOSCE, de tous les organismes qui peuvent concourir à une solution.
Nous estimons que M. Walker doit rester à la tête de la Mission de vérification et poursuivre sa tâche. La vérité sur le massacre récent doit être établie et les responsables de ce massacre doivent avoir à rendre compte de leurs actes. Nous allons rester en contact très étroit et agir ensemble, dabord en tant que membres du Groupe de contact et aussi en raison de lUnion européenne et de la présidence allemande, dans les heures et les jours qui viennent. Je le redis : le temps presse.
Q - Etes-vous prêts à réactiver lordre de frappes à lOTAN, à participer à des frappes et enfin, êtes-vous prêts à déployer des troupes au sol pour faire respecter la paix ?
R - La question ne se pose pas exactement en ces termes aujourdhui, sauf sur le premier point où les ordres donnés à lOTAN restent valables.
Q - Et un embargo, ne pensez-vous pas quil y aurait éventuellement un moyen de pression consistant à appliquer une sorte dembargo, de blocus avec les compagnies aériennes ?
R - Rien nest exclu compte tenu de la gravité de la situation mais les échanges actuels entre membres du Groupe de contact et du Conseil de sécurité se concentrent sur les moyens permettant de les obliger, de part et dautre, à accepter un compromis que nous avons dessiné, cest-à-dire une autonomie substantielle. Nous nous concentrons sur la recherche de moyens de pressions pour les amener à accepter cette négociation ou, en cas, cette solution. Donc, par rapport à toutes les actions qui peuvent être envisagées, il faut se demander si elles nous rapprochent ou non de ce type de solutions que nous voulons imposer.
Q - Les moyens de pression dont vous parlez, quels peuvent-ils être ?
R - Nous y travaillons.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr)