Texte intégral
La Vie. Vous avez proposé dès 2001, la création d'un service civique obligatoire. Pourquoi ?
François Bayrou. C'était une des principales propositions de ma campagne présidentielle. Le service militaire disparu en 1995, était devenu très inégalitaire. Beaucoup y échappaient. J'attends d'un service civique, obligatoire pour tous, un brassage et donc une plus grande cohésion de la société. Les jeunes y découvriront des horizons et des milieux sociaux différents. Exactement le contraire, en somme, de ce que vient de proposer le gouvernement avec le service volontaire pour les jeunes de banlieues. Quelle erreur ! Un tel service civique deviendrait un élément de stigmatisation supplémentaire. Au contraire, lorsque des jeunes différents se rencontrent et accomplissent ensemble des missions généreuses, ils découvrent qu'il est possible, concrètement de changer la vie.
La Vie. Un service pour quelles missions ?
F.B. Elles sont nombreuses : des tâches de sécurité civile ? sécurité routière, protection des personnes ? des missions de santé publique, de protection de l'enfance, d'aide aux personnes défavorisées, une présence dans les établissements scolaires pour aider les élèves en difficulté. Je n'oublie pas non plus la coopération avec les pays en développement. Ce service pourrait comprendre une composante de défense civile, qui prendrait par exemple en charge la surveillance des gares et aéroports.
La Vie. Pensez-vous la jeunesse prête à accepter une telle démarche ?
F.B. Oui, si les tâches sont intéressantes et si des aménagements existent. J'ai proposé que l'on puisse effectuer son temps de service sur une ou plusieurs périodes.
Au départ, certains jeunes montreront sans doute peu d'enthousiasme? Mais en se rendant utiles, ce service changera leur existence. Et au fil des années grandira l'idée dans la jeunesse que nous formons une nation, une famille. Il est temps de redécouvrir que les liens qui nous unissent ne sont pas seulement des rapports de producteurs et de consommateurs.
La Vie. Dans les mois et les années à venir, peut-il exister un consensus politique sur cette idée ?
F.B. J'en suis persuadé et il est nécessaire ! Des responsables politiques affirment leur soutien à votre initiative. Je les prends au mot. Puisque nous nous engageons tous à mettre en place un service civique, je leur dis : faisons-le !
Propos recueillis par Gérard Desmedt source http://www.udf.org, le 3 février 2006
François Bayrou. C'était une des principales propositions de ma campagne présidentielle. Le service militaire disparu en 1995, était devenu très inégalitaire. Beaucoup y échappaient. J'attends d'un service civique, obligatoire pour tous, un brassage et donc une plus grande cohésion de la société. Les jeunes y découvriront des horizons et des milieux sociaux différents. Exactement le contraire, en somme, de ce que vient de proposer le gouvernement avec le service volontaire pour les jeunes de banlieues. Quelle erreur ! Un tel service civique deviendrait un élément de stigmatisation supplémentaire. Au contraire, lorsque des jeunes différents se rencontrent et accomplissent ensemble des missions généreuses, ils découvrent qu'il est possible, concrètement de changer la vie.
La Vie. Un service pour quelles missions ?
F.B. Elles sont nombreuses : des tâches de sécurité civile ? sécurité routière, protection des personnes ? des missions de santé publique, de protection de l'enfance, d'aide aux personnes défavorisées, une présence dans les établissements scolaires pour aider les élèves en difficulté. Je n'oublie pas non plus la coopération avec les pays en développement. Ce service pourrait comprendre une composante de défense civile, qui prendrait par exemple en charge la surveillance des gares et aéroports.
La Vie. Pensez-vous la jeunesse prête à accepter une telle démarche ?
F.B. Oui, si les tâches sont intéressantes et si des aménagements existent. J'ai proposé que l'on puisse effectuer son temps de service sur une ou plusieurs périodes.
Au départ, certains jeunes montreront sans doute peu d'enthousiasme? Mais en se rendant utiles, ce service changera leur existence. Et au fil des années grandira l'idée dans la jeunesse que nous formons une nation, une famille. Il est temps de redécouvrir que les liens qui nous unissent ne sont pas seulement des rapports de producteurs et de consommateurs.
La Vie. Dans les mois et les années à venir, peut-il exister un consensus politique sur cette idée ?
F.B. J'en suis persuadé et il est nécessaire ! Des responsables politiques affirment leur soutien à votre initiative. Je les prends au mot. Puisque nous nous engageons tous à mettre en place un service civique, je leur dis : faisons-le !
Propos recueillis par Gérard Desmedt source http://www.udf.org, le 3 février 2006