Déclaration de M. François Bayrou, président de l'UDF, sur l'histoire de l'UDF, les relations avec l'UMP, la polémique avec Gilles de Robien sur les divergences entre la direction et les adhérents de l'UDF et sur la politique du gouvernement en matière de fiscalité et d'emploi, Lyon le 28 janvier 2006.

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Circonstance : Congrès extraordinaire de l'UDF à Lyon (Rhône), les 28 et 29 janvier 2006-discours d'ouverture le 28

Texte intégral

Mes chers amis, nous avons dû, pour les raisons que vous savez, bouleverser l'ordonnancement de notre congrès de cet après-midi.
C'est Pierre ALBERTINI qui est responsable de notre projet, qui devait introduire l'après-midi. Je vais le faire moi-même pour rappeler le contexte et la question à laquelle nous avons à répondre.
Je voudrais, cependant, saluer en votre nom et remercier, je le ferai demain à nouveau, d'abord les organisateurs de cette journée : réunir un aussi formidable congrès en cinq semaines et faire que, malgré les aléas dont je dirai un mot, vous soyez aussi nombreux, valeureux et chaleureux dans cette salle, je trouve cela formidable, et je leur dis merci.
Je veux remercier ceux des élus, notamment des élus nationaux et européens, très nombreux dans cette salle, qui ont voulu marquer, par leur présence, ce rendez-vous de notre famille politique.
Je veux remercier les ambassadeurs et les représentations diplomatiques qui nous ont fait l'amitié d'être là : la représentation et l'ambassadeur d'Afrique du Sud, d'Allemagne, d'Arménie, du Burkina-Fasso, de la Chine, de la Croatie, de Cuba, des Emirats-Arabes, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, d'Iran, Monsieur l'Ambassadeur du Japon, de Macédoine, du Maroc, de Moldavie, du Niger, du Portugal, de la République Tchèque, de Russie, du Sénégal, de Serbie-Montenegro, de Suisse, du Togo, de Tunisie, de Turquie et du Vietnam.
Je veux saluer les responsables très importants d'associations et, notamment, je dirai en ces jours de souci, une mention particulière pour Monsieur le Président et le Directeur général du CRIF qui ont voulu venir nous saluer et participer à notre service.
Mais, l'essentiel du message que je voulais adresser, c'est à vous qu'il s'adresse. J'avoue que nous n'aurions pas imaginé, quand nous avons organisé cette rencontre, qu'elle se passerait dans des conditions météorologiques aussi difficiles. Un certain nombre de mes amis m'avaient dit : "On ne peut pas venir au congrès parce que l'on est au sport d'hiver". Nous, nous avons réussi, ici, à marier le congrès et les sports d'hiver !
Plus sérieusement, mon salut, qui s'adresse à vous qui avez réussi à surmonter le défi de la circulation, va aussi aux centaines et centaines de nos adhérents qui sont actuellement bloqués chez eux ou plus difficilement encore, bloqués sur les routes et notamment aux 300 ou 350 adhérents venant du Sud-Est, depuis les Alpes-Maritimes et du Sud-Ouest, des Pyrénées-Atlantiques, qui sont à l'heure actuelle bloqués dans un énorme bouchon provoqué par la neige à Montélimar sans pouvoir, pour un certain nombre d'entre eux, en sortir. Je les salue, je leur envoie mon salut amical et le vôtre et je les embrasse.
Je vais me soumettre à un exercice auquel je me suis engagé. Ayant changé l'ordonnancement de la séance, je vais faire l'introduction en « vingt minutes chrono », et ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas exactement mon exercice habituel, non pas que j'aille jusqu'à l'Iliade et l'Odyssée de Fidel Castro et de quelques autres, mais je pense que la pensée a besoin de temps pour s'exprimer. Ici, au contraire, je vais rappeler devant vous la question de cet après-midi, la question du congrès.
Depuis que je suis engagé en politique, depuis le premier congrès auquel j'ai assisté en 1976 à Rennes, le congrès où le Centre démocrate et le CDP se réunissaient pour faire un parti nouveau, le CDS de l'époque ; en passant par toutes les étapes de notre vie -Force Démocrate pour ceux qui y étaient, l'UDF de Valéry Giscard d'Estaing dont j'ai eu le bonheur d'être Secrétaire général pendant cinq ans, les grandes étapes des combats que nous avons menés, et notamment dans cette ville où je ne peux pas ne pas nommer devant vous celui pour qui nous avons tant donné et aimé nous engager, Raymond Barre que j'ai eu très longuement au téléphone, qui vous adresse son amitié et vous souhaite le congrès le plus chaleureux et le plus fructueux possible ; en passant par les événements qui ont suivi les élections régionales de 1998 dont tu as été, Anne-Marie (Comparini) dans cette ville et dans cette région l'héroïne ; jusqu'à la décision que nous avions prise à Bordeaux de présenter -et vous vous souvenez dans quel scepticisme- une liste autonome aux élections européennes de 1999, puis le combat de l'élection présidentielle de 2002, puis la décision d'aller sous nos couleurs aux élections régionales et européennes où nous avons, je vous le rappelle, réalisé un score de 12 % des voix tandis que le parti gouvernemental était entre 16 et 18 % selon les régions? depuis cette longue histoire, je n'ai jamais cessé de plaider pour l'indépendance de l'UDF, pour l'indépendance assumée, pour l'indépendance voulue, pour l'indépendance qui porte des fruits. C'est le choix que j'ai sans cesse proposé à notre famille politique. Autrement dit, c'est le contrat que nous avons.
Parce que je n'ai jamais accepté que la famille politique de Robert Schuman, de Raymond Barre, de Valéry Giscard d'Estaing, la famille politique qui a donné à la France et l'Union Européenne une grande partie de sa structure sociale, je n'ai jamais accepté que cette famille politique soit confondue avec la droite conservatrice française qui a tout à fait le droit d'exister, tout à fait les raisons d'être, mais nous avons notre différence.
C'est la raison pour laquelle après un débat, c'est vrai vif, j'ai proposé aux responsable de notre famille et notamment à leurs parlementaires, de ne pas participer au gouvernement parce que les choix et la ligne politique que l'on sentait bien se dessiner faisaient que ce n'étaient pas les nôtres. La raison pour laquelle nous avons dénoncé un certain nombre de décisions et de dérives et la raison pour laquelle nous avons choisi très majoritairement de ne pas voter le budget que le gouvernement présentait pour 2006, ce qui était en effet un acte, une décision dont l'importance n'a échappé à personne.
Je vous dirai, dans une minute pourquoi je considère que l'indépendance est pour nous une condition d'existence, et pour la France une libération.
Mais je veux vous rappeler, puisque c'est pour cela que nous sommes réunis ici, que, pendant ces mois, une polémique s'est développée. Cette polémique est venue du seul de nos adhérents qui ait choisi de siéger au gouvernement, Gilles de Robien. Cette polémique, naturellement largement relayée de l'extérieur, reposait sur une affirmation qui était que la volonté d'indépendance exprimée par sa direction et sa présidence n'était pas la volonté des adhérents de l'UDF à la base. Il m'a semblé qu'il fallait trancher cette question et c'est pourquoi vous êtes là.
Jusque là nous avons débattu au bureau politique entre ceux, les moins nombreux, qui prétendaient qu'il fallait conserver à tout prix le lien avec l'UMP -j'y reviendrai dans une seconde- et ceux qui comme nous, comme l'exécutif de notre famille politique, estimaient au contraire qu'il fallait que l'UDF marque clairement par une étape publique l'entrée dans une nouvelle ère de cette histoire, de son histoire, et que cette ère c'est la liberté.
Nous nous sommes mis d'accord sur le principe d'une consultation dans laquelle il était convenu que je présenterais une motion d'orientation et que pour la combattre, Gilles de Robien présenterait la sienne. C'est ainsi que nous avons décidé de la réunion du congrès. À ma grande surprise, j'allais dire à ma stupéfaction, le 31 décembre qui était la date fixée pour déposer ces textes est passé sans que Gilles de Robien ne présente sa motion.
Ce n'est pas l'habitude de notre famille politique de fuir les débats démocratiques. À cette tribune, vous le savez bien, tout le monde a toujours pu s'exprimer. Aucun d'entre nous n'a jamais été brimé dans sa capacité d'expression, fût-elle minoritaire. J'ai si souvent été minoritaire que je sais le respect que l'on doit aux minorités.
Je n'ai pas compris cette dérobade parce que le but de cette décision était, évidemment, d'enlever tout enjeu au congrès que nous réunissions aujourd'hui comme on s'est plu à le dire, ici ou là, à le vider de sa substance, à priver la décision du poids qui devait être la sienne. Je n'ai pas approuvé ce choix. Je veux vous le dire de la manière la plus transparente possible.
Je n'ai aucun conflit de personne avec Gilles de Robien. Si je n'ai pas approuvé sa dernière attitude, si j'ai été blessé par un certain nombre de mots utilisés sur les personnes et sur le choix politique de sa famille, je considère qu'il n'y a aucune rancoeur personnelle à introduire dans ce genre de débat. Nous sommes devant un choix politique, j'allais dire un choix historique qui engage l'avenir du mouvement que nous formons ensemble. Et je crois en l'avenir de la France.
J'ai beaucoup souffert au cours des années et je ne suis pas le seul -je ne veux pas faire parler ceux qui ont un autre statut dans la vie politique française, mais j'ai été suffisamment longtemps le Secrétaire général du fondateur de l'UDF pour avoir une petite idée des sentiments qui étaient les siens à l'époque sur ce sujet- j'ai beaucoup souffert au travers du temps, de l'importance et du poids qu'a pris, peu à peu, le trait d'union entre UDF et RPR.
UDF trait d?union RPR, UDF trait d'union UMP, et pour les Français cela voulait dire UDF égale RPR, UDF égale UMP, et ce n'était ni notre message, ni notre vocation dans la vie politique française. Peu à peu, cette assimilation a conduit à une situation désagréable pour l'UDF, c'est que l'on ne voyait plus la différence, et une situation grave et lourde de conséquences pour notre pays. Cette situation était celle-ci : désormais, on était obligé de se soumettre à un bloc ou à l'autre. Désormais l'avenir de la France se jouait non plus seulement dans la conscience, dans la réflexion de nos concitoyens, l'avenir de la France se jouait dans les deux appareils qui étaient à la tête de l'une et de l'autre des deux formations et cette guerre d'appareils plaçait les Français devant un choix binaire, stupide et frustrant. Ce choix était navrant dans son simplisme. Si vous n'étiez pas d'accord avec les orientations ou les décisions de l'UMP, vous étiez obligés de vous retrouver dans les bras du parti socialiste, et si vous n'étiez pas d'accord avec le parti socialiste vous étiez obligés de tomber sous la coupe de l'UMP. Et ceci ne ressemble pas à la France.
C'est pourquoi l'indépendance de l'UDF, la liberté de l'UDF, ce n'est pas seulement un choix d'appareils de partis politiques, c'est un choix pour la société française. Nous acceptons la diversité, nous la voulons, nous la revendiquons, nous l'imposerons. Indépendance de l'UDF, cela veut dire que le pluralisme devient ou redevient la loi de la société française et de la démocratie française. Ceci est d'autant plus important, essentiel, historique pour l'avenir que, vous le voyez bien, au bout de vingt-cinq ans d'usure l'alternance entre les deux partis dominants du quart de siècle qui s'achève a produit pour notre pays des fruits désastreux, à telle enseigne que la question du déclin est devenue la question principale de la vie politique française. Je n'en suis pas fier, j'en ai honte, je veux le combattre, je veux que cela change.
Vous le voyez bien, cette bipolarisation artificielle fait que chaque parti est engagé dans une course dont le but est le contrôle des noyaux durs, les plus à droite d'un côté, les plus à gauche de l'autre, parce que ce sont eux qui font la décision au moment de l'investiture pour les élections présidentielles, qui sont la clef évidemment de la vie politique française.
La présence d'un centre libre et fort, c'est le seul moyen pour que ce ne soit pas le noyau dur de droite et le noyau dur de gauche qui gouvernent la politique française. C'est d'autant plus important que derrière cela il y a un choix pour le siècle qui est, bien sûr le pluralisme politique, mais qui est plus encore le débat sur le projet de société.
Je veux le dire sereinement, nous sommes en désaccord avec les principes ou la pratique du projet de société qu'a nourris le parti socialiste et nous sommes en désaccord avec la pratique du projet politique, du projet de société que l'UMP est en train de mettre en place. Je veux vous le dire en deux mots et sans polémique excessive, car vous aurez compris que ce choix du pluralisme, c'est aussi le choix de respecter les autres.
La raison d'exister, le choix de l'UMP, c'est pour la société française la pratique de l'UMP, c'est pour la société française la loi du plus fort. Je veux prendre deux exemples simples pour que l'on y réfléchisse ensemble.
Premier exemple : les décisions fiscales qui ont été édifiées au travers du débat budgétaire au terme duquel nous avons voté non. Tous les parlementaires savent qu?alors que le gouvernement disait qu'il s'agissait de défendre les "classes moyennes", en réalité 50 % de ces allégements fiscaux ont été concentrés sur moins de 1 % des français et 30 % de ces allégements fiscaux ont été concentrés sur 0,5 % des foyers fiscaux français. Ceci, je le dis d'autant plus que, pour ma part, je trouve que l'ISF est un mauvais impôt et que quand on a des dizaines et des dizaines de milliers de foyers fiscaux français qui partent de l'autre côté de la frontière « outre-Quiévrain » comme on disait autrefois, pour s'installer en Belgique ou dans d'autres pays voisins, ce n'est pas un enrichissement pour notre pays, c'est un appauvrissement pour notre pays et un parti courageux devrait être capable de dire cela. Il faudra donc trouver une autre démarche fiscale pour répondre à cette question. Faire croire que l'on défend les classes moyennes alors que l'on concentre les allégements fiscaux sur les plus favorisés, ce n'est pas juste.
De la même manière, la décision a été prise cette semaine de soumettre à marche forcée au Parlement un contrat, un CPE, Contrat de Première Embauche dont la substance est que le jeune de moins de 26 ans, embauché par l?entreprise qui le recevra, pourra être licencié sans raison et sans avertissement pendant 24 mois. Je sais bien que même parmi nous il y en a qui ont dit ou ont écrit « mais pourquoi critiquez-vous cette idée, c'est mieux d'avoir un emploi précaire que pas d'emploi du tout ». Je voudrais réfléchir une seconde avec vous aux conséquences de ce mouvement et le faire avec calme, sans agressivité. Depuis six mois, toutes les décisions qui ont été prises dans le domaine de l'emploi l'ont été en augmentant la précarité des contrats de travail. Le CNE dont on nous avait promis qu'on ne l'étendrait pas aux grandes entreprises, le CPE, et le contrat pour les seniors qui fait que désormais ils ont la possibilité de multiplier, d'empiler les contrats à durée déterminée. De la même manière, cela n'a pas été dit ou presque pas, que le CPE comporte une innovation absolument unique, nouvelle qui est celle-ci : le CPE, contrat avec deux ans de période d?essai pendant laquelle on peut licencier sans avoir à fournir de cause ou de raison, est renouvelable !
Je pense que nous devrions résister à l'immense vague sur la planète qui va dans le sens de la précarisation complète du travail, je pense qu'il y a des décisions raisonnables à prendre, justes, et je propose qu'on les défende au Parlement. Par exemple je pense qu'il serait juste de dire que six mois à l'essai, c'est normal. Un essai de six mois, c'est mieux, c'est normal qu'on le défendre. Et après il faut que l'on entre dans un cycle de construction progressive de droits qui permettront à ceux qui travaillent de considérer que l'effort donne en même temps des fruits, que ce qui est bon pour l'entreprise est bon aussi pour le salari??, qu'il y a une sorte de contrat social dans cette affaire, une vision différente de la société qui ne va pas vers toujours plus de précarité, mais qui imagine que le travail puisse aussi être producteur de sécurité. Je vous propose que l'on défende cette nouvelle approche au moment de la discussion.
Je viens de dire les uns c'est la loi du plus fort, les autres, c'est la loi trompeuse de l'illusion. J'ai été désespéré, pas comme responsable politique, cela nous arrange plutôt, mais comme citoyen de voir qu?au congrès du Mans, dans la synthèse comme ils disent, de leurs travaux, les socialistes ont voté l'abrogation de la loi sur les retraites.
Je considère que c'est une tromperie pour les Français. Nous, nous avons voté la loi sur les retraites en pleine lucidité, en considérant qu'elle ne faisait qu'une partie du chemin et -on le verra bien, un rapport de cette semaine vient encore de le montrer- qu'il y aurait à rouvrir le dossier pour poser cette question devant les Français. Qu'un grand parti démocratique, au siècle où nous sommes, propose aux Français d'éluder les choix, d'éviter les efforts et de revenir au contraire à une situation qui nous a conduits dans le mur, s'agissant des régimes de retraite, je trouve cela navrant pour l'esprit civique et navrant pour notre pays.
Ce règne de l'illusion, on l'a vu à l'oeuvre avec les 35 heures. On avait dit : il y a un processus magique qui fera que l'on aura les 35 heures payées 39, et en plus des emplois qui seront créés. Le résultat, c'est que l'on a regardé les feuilles de paye des Français et notamment des salaires moyens et bas : on a 35 heures payées 35, et on a en tête les emplois qui n'ont pas été créés parce qu'évidemment, quand vous surchargez l'économie, vous vous trouvez dans l'incapacité de nourrir sa croissance.
En face de ces dérives de projets de société, nous proposons une autre démarche et un autre projet. À la loi du plus fort et à la loi du plus illusoire, nous opposons la loi du plus juste. L'adjectif juste est formidable si vous y réfléchissez bien. Il dit à la fois justice et justesse, il dit à la fois la vérité et l'équité. Cette démarche nouvelle devant tous les programmes, tous les problèmes, tous les défis, tous les enthousiasmes de la société française, nous devons l'établir, la formuler, la définir et la défendre librement, comme ce congrès nous y engage.
Je finis. Nous vivons une fin de cycle, l'épuisement d'un cycle qui a duré vingt cinq ans. Cette fin de cycle, naturellement pleine de troubles et de soubresauts, c'est la loi de l'histoire et c'est la loi de la vie. Cette fin de cycle est le prélude à un nouveau cycle.
Je vous propose que nous soyons ceux qui ouvrirons cette nouvelle page de notre histoire. Ce pays, vieux pays, a besoin de jeunesse. Ce pays a besoin de générosité. Ce pays a besoin de réalisme. Ce pays a besoin de croire à quelque chose de nouveau. L'espoir commande à ces choix, les partis épuisés qui nous entourent, perdus dans leur compétition interne, ne lui offrent plus cette chance.
Ce pays qui veut les réformes et la justice, ce pays qui veut le réalisme et qui veut la générosité a besoin d'un vent nouveau pour l'aider à porter ce destin et ce vent nouveau ne peut être provoqué que par des hommes et des femmes libres.
Je vous remercie. Source http://www.udf.org, le 30 janvier 2006