Texte intégral
(...)
Merci. Je suis particulièrement heureux d'être à Moscou aujourd'hui pour donner une nouvelle impulsion au partenariat franco-russe. Je voudrais tout d'abord commencer par remercier le président du gouvernement, M. Fradkov, de l'accueil qu'il a réservé à l'ensemble de la délégation française, à Thierry Breton, Dominique Perben, François Goulard et moi-même. C'est un signe des liens de confiance qui nous unissent. Le président de la République Jacques Chirac y est lui-même profondément attaché. Il m'a chargé de transmettre au président Poutine que je verrai dans quelques heures son amitié. Aujourd'hui nous avons fait le choix du renforcement de notre sécurité stratégique. Nous l'avons fait pour le règlement des crises régionales, nous voulons avancer ensemble sur les questions de l'Irak, du Proche-Orient, fait aussi pour lutter contre les risques de prolifération - je pense bien sûr tout particulièrement à l'Iran où la France et la Russie en tant qu'Etats-parties au traité de non-prolifération ont tout leur rôle à jouer pour garantir l'usage pacifique du nucléaire. Et cela fait partie des sujets que j'aborderai tout à l'heure avec le président Poutine.
Pour les questions d'énergie, la sécurité de l'approvisionnement en pétrole ou en gaz est aujourd'hui un enjeu majeur, et nous voulons que nos deux pays jouent tout leur rôle dans ce domaine.
Le deuxième grand choix que nous voulons faire, c'est celui de l'innovation, des technologies du futur, et c'était le grand thème de notre séminaire, de ce 11ème séminaire gouvernemental. Notre coopération à tous les niveaux, qu'il s'agisse des petites et moyennes entreprises ou de grands groupes industriels, des instituts, des laboratoires. C'est, bien sûr, dans la voie de l'intensification de ces relations que nous souhaitons avancer, c'est le meilleur moyen d'accroître notre maîtrise des hautes technologies et, dans la nouvelle économie de la connaissance, c'est un atout majeur. Alors, c'est vrai pour le spatial - j'ai eu l'occasion hier de visiter l'usine de Lavotchkine, où doit être assemblé le lanceur Soyouz qui partira de Kourou pour placer Galiléo en orbite. Un accord vient d'être signé sur ce sujet, qui mettra à disposition d'Ariane Espace quatre lanceurs Soyouz. Un autre accord a été signé sur les lanceurs de nouvelle génération qui succèderont à Ariane 5. Il s'agit d'un programme conjoint pour réaliser des lanceurs plus performants.
C'est vrai aussi pour la télévision numérique. La France et la Russie travailleront ensemble au passage de la télévision russe au numérique grâce au partenariat entre Thomson et la société russe Almaz-Antei. A terme, ce partenariat permettra à l'ensemble du territoire russe d'être équipé en technologie numérique.
C'est vrai également pour le nucléaire. Nous voulons développer nos liens technologiques grâce à la signature d'un accord de partenariat avec Areva et Alstom. Il s'agit de développer ensemble des réacteurs de nouvelle génération. Enfin, nous faisons ensemble le choix de l'ouverture entre nos deux pays avec des échanges politiques, gouvernementaux, parlementaires - en témoigne l'importante délégation qui m'accompagne. Donc des échanges fréquents, avec une intensification aussi des échanges entre nos entreprises. Ma venue avec une délégation de chefs de grandes entreprises mais aussi de petites et moyennes entreprises innovantes qui veulent se développer sur le marché russe témoigne de ce dynamisme des relations entre nos deux pays, de même que le Dialogue franco-russe animé par M. Abramian et Schweitzer.
Choix de l'ouverture également avec des échanges culturels denses. De ce point de vue, je me réjouis que la France soit l'invitée d'honneur du Salon du Livre de Moscou en septembre. Je me réjouis également que nous ayons pris la décision d'organiser des Saisons culturelles croisées entre nos deux pays d'ici 2010. Enfin, je souhaite des contacts plus fréquents entre nos deux sociétés civiles, entre nos hommes, ce qui est le meilleur moyen d'assurer la diffusion de nos langues, le russe comme le français, entre nos intellectuels, nos artistes, nos universitaires. J'aurai l'occasion de rencontrer tout à l'heure quelques intellectuels. Cela passe également par le travail sur place des organisations non gouvernementales françaises. J'ai eu l'occasion hier de saluer le travail de ces organisations sur le terrain. Travail remarquable que je veux à nouveau saluer.
Q ? (A propos de la coopération franco-russe sur l'arène internationale, liée à la situation actuelle, prolifération et crises régionales.)
R - Sur l'ensemble de ces sujets, la coopération entre la Russie et la France est très importante et la concertation est permanente. Sur les questions de prolifération, nous partageons, vous le savez, et c'est notamment le cas face à la situation de l'Iran, le même objectif qui est le respect de ses obligations internationales. Sur les crises régionales que vous avez évoquées - c'est le cas de la situation de l'Irak, c'est le cas de la situation au Proche-Orient, des relations de la Syrie et du Liban - nous avons besoin aussi en permanence de multiplier cette concertation étroite pour pouvoir agir dans le sens de la paix, dans le sens du règlement des crises. Et je dois dire que l'intensification de cette concertation au cours des dernières années nous a permis un constant rapprochement de nos positions, et nous souhaitons au vu des difficultés nombreuses, au vu des fractures importantes qui existent tout particulièrement dans cette région du Moyen-Orient, maintenir ces liens très étroits que nous voyons actuellement avec la situation créée en Palestine. La France a rappelé les positions et les principes qu'elle entendait défendre, en particulier la reconnaissance, du côté palestinien, du côté du Hamas qui a gagné les dernières élections, d'Israël, la reconnaissance d'accords entre les Palestiniens et les Israéliens, en particulier, les Accords d'Oslo, et bien sûr la renonciation à toute forme de violence. Alors, on sait qu'il y a des contacts qui sont prévus côté russe, et ce que je souhaite bien sûr, c'est qu'ils puissent très rapidement conduire à une évolution des positions du Hamas, de façon à ce que ce préalable essentiel pour avancer sur la scène régionale puisse être satisfait.
Q ? (Sur le Clémenceau)
R - Je ne vous contredirai certainement pas quand vous dites que tout cela est à la fois regrettable et exige des décisions rapides. Vous le savez, nous sommes aujourd'hui dans une situation de procédure juridique. Le Conseil d'Etat a été saisi, il rendra sa décision avant la fin de la semaine. La Cour Suprême indienne, de son côté, a nommé une commission d'experts de la Marine, pour pouvoir prendre sa décision. La France se conformera, bien sûr, aux obligations et aux décisions de la justice indienne et française, et je souhaite que cela puisse se faire maintenant très rapidement de façon à ce qu'il puisse être mis fin à ce problème.
Q ? (Sur la coopération économique, le gisement de Chtokman)
R - En ce qui concerne ce projet je compte, bien sûr, avancer avec nos partenaires russes le plus rapidement possible. Sur la deuxième partie de votre question, bien sûr, nous sommes attachés à la sécurité de l'approvisionnement énergétique, et c'est pour cela que nous avons voulu amplifier la concertation entre différents pays européens. Et la France, vous le savez, a déposé un mémorandum sur l'énergie à la fois pour assurer la maîtrise de nos équilibres énergétiques ce qui, bien sûr, suppose un exercice de réflexion et de prospective et par ailleurs, pour assurer la diversification des sources d'énergie qui, vous le savez, est une des réponses possibles, de la même façon que le développement des énergies renouvelables. Alors, nous souhaitons, bien sûr, progresser en faisant davantage avec la Russie qui joue un rôle clé pour l'approvisionnement de l'Europe. Nous avons avec la Russie sur tous ces sujets un dialogue confiant et nous souhaitons encore davantage le renforcer. Nous avons un objectif, c'est de trouver une formule qui puisse, pour les pays européens comme pour la Russie, être une formule gagnant-gagnant, où chacun puisse trouver son compte. Il est évident que ce sujet de l'énergie est au c?ur de nos préoccupations et que là aussi, nous souhaitons pouvoir avancer avec de plus en plus de confiance.
Q ? (Sur la Tchétchénie et les élections présidentielles françaises ?)
R - Je sais que l'expérience du président du gouvernement M. Fradkov est telle qu'il ne répondra pas à votre deuxième question. Tout simplement parce que la question ne se pose pas. Et vous le savez mieux que quiconque. Sur la première partie de votre question ? la Tchétchénie reste un facteur de tension pour la région, vous connaissez les principes que nous mettons en avant dans cette crise. D'une part, bien sûr le respect des Droits de l'Homme. C'est une exigence absolue qui s'impose à tous. La situation qui est celle des disparitions forcées est bien sûr inacceptable. Et je sais que les autorités en ont conscience et s'efforcent d'y mettre un terme. Deuxième principe, c'est bien sûr le refus absolu du terrorisme. Et je veux me souvenir ici de la tragédie de Beslan. Troisième principe, que vous connaissez, de la position française, c'est le maintien de l'intégrité territoriale de la Fédération de Russie. Alors à partir de là, quelle est la position que nous défendons ? Eh bien, c'est la nécessité de poursuivre un processus politique. Il y a eu, en particulier, des élections législatives récemment, et pas à pas, la volonté d'apaisement doit l'emporter. Deuxième axe d'action, c'est la nécessité du développement pour combattre le radicalisme. Nous savons que c'est la meilleure façon d'éviter des engrenages et c'est dans ce sens, bien sûr, que nous souhaitons que les choses avancent.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 février 2006
Merci. Je suis particulièrement heureux d'être à Moscou aujourd'hui pour donner une nouvelle impulsion au partenariat franco-russe. Je voudrais tout d'abord commencer par remercier le président du gouvernement, M. Fradkov, de l'accueil qu'il a réservé à l'ensemble de la délégation française, à Thierry Breton, Dominique Perben, François Goulard et moi-même. C'est un signe des liens de confiance qui nous unissent. Le président de la République Jacques Chirac y est lui-même profondément attaché. Il m'a chargé de transmettre au président Poutine que je verrai dans quelques heures son amitié. Aujourd'hui nous avons fait le choix du renforcement de notre sécurité stratégique. Nous l'avons fait pour le règlement des crises régionales, nous voulons avancer ensemble sur les questions de l'Irak, du Proche-Orient, fait aussi pour lutter contre les risques de prolifération - je pense bien sûr tout particulièrement à l'Iran où la France et la Russie en tant qu'Etats-parties au traité de non-prolifération ont tout leur rôle à jouer pour garantir l'usage pacifique du nucléaire. Et cela fait partie des sujets que j'aborderai tout à l'heure avec le président Poutine.
Pour les questions d'énergie, la sécurité de l'approvisionnement en pétrole ou en gaz est aujourd'hui un enjeu majeur, et nous voulons que nos deux pays jouent tout leur rôle dans ce domaine.
Le deuxième grand choix que nous voulons faire, c'est celui de l'innovation, des technologies du futur, et c'était le grand thème de notre séminaire, de ce 11ème séminaire gouvernemental. Notre coopération à tous les niveaux, qu'il s'agisse des petites et moyennes entreprises ou de grands groupes industriels, des instituts, des laboratoires. C'est, bien sûr, dans la voie de l'intensification de ces relations que nous souhaitons avancer, c'est le meilleur moyen d'accroître notre maîtrise des hautes technologies et, dans la nouvelle économie de la connaissance, c'est un atout majeur. Alors, c'est vrai pour le spatial - j'ai eu l'occasion hier de visiter l'usine de Lavotchkine, où doit être assemblé le lanceur Soyouz qui partira de Kourou pour placer Galiléo en orbite. Un accord vient d'être signé sur ce sujet, qui mettra à disposition d'Ariane Espace quatre lanceurs Soyouz. Un autre accord a été signé sur les lanceurs de nouvelle génération qui succèderont à Ariane 5. Il s'agit d'un programme conjoint pour réaliser des lanceurs plus performants.
C'est vrai aussi pour la télévision numérique. La France et la Russie travailleront ensemble au passage de la télévision russe au numérique grâce au partenariat entre Thomson et la société russe Almaz-Antei. A terme, ce partenariat permettra à l'ensemble du territoire russe d'être équipé en technologie numérique.
C'est vrai également pour le nucléaire. Nous voulons développer nos liens technologiques grâce à la signature d'un accord de partenariat avec Areva et Alstom. Il s'agit de développer ensemble des réacteurs de nouvelle génération. Enfin, nous faisons ensemble le choix de l'ouverture entre nos deux pays avec des échanges politiques, gouvernementaux, parlementaires - en témoigne l'importante délégation qui m'accompagne. Donc des échanges fréquents, avec une intensification aussi des échanges entre nos entreprises. Ma venue avec une délégation de chefs de grandes entreprises mais aussi de petites et moyennes entreprises innovantes qui veulent se développer sur le marché russe témoigne de ce dynamisme des relations entre nos deux pays, de même que le Dialogue franco-russe animé par M. Abramian et Schweitzer.
Choix de l'ouverture également avec des échanges culturels denses. De ce point de vue, je me réjouis que la France soit l'invitée d'honneur du Salon du Livre de Moscou en septembre. Je me réjouis également que nous ayons pris la décision d'organiser des Saisons culturelles croisées entre nos deux pays d'ici 2010. Enfin, je souhaite des contacts plus fréquents entre nos deux sociétés civiles, entre nos hommes, ce qui est le meilleur moyen d'assurer la diffusion de nos langues, le russe comme le français, entre nos intellectuels, nos artistes, nos universitaires. J'aurai l'occasion de rencontrer tout à l'heure quelques intellectuels. Cela passe également par le travail sur place des organisations non gouvernementales françaises. J'ai eu l'occasion hier de saluer le travail de ces organisations sur le terrain. Travail remarquable que je veux à nouveau saluer.
Q ? (A propos de la coopération franco-russe sur l'arène internationale, liée à la situation actuelle, prolifération et crises régionales.)
R - Sur l'ensemble de ces sujets, la coopération entre la Russie et la France est très importante et la concertation est permanente. Sur les questions de prolifération, nous partageons, vous le savez, et c'est notamment le cas face à la situation de l'Iran, le même objectif qui est le respect de ses obligations internationales. Sur les crises régionales que vous avez évoquées - c'est le cas de la situation de l'Irak, c'est le cas de la situation au Proche-Orient, des relations de la Syrie et du Liban - nous avons besoin aussi en permanence de multiplier cette concertation étroite pour pouvoir agir dans le sens de la paix, dans le sens du règlement des crises. Et je dois dire que l'intensification de cette concertation au cours des dernières années nous a permis un constant rapprochement de nos positions, et nous souhaitons au vu des difficultés nombreuses, au vu des fractures importantes qui existent tout particulièrement dans cette région du Moyen-Orient, maintenir ces liens très étroits que nous voyons actuellement avec la situation créée en Palestine. La France a rappelé les positions et les principes qu'elle entendait défendre, en particulier la reconnaissance, du côté palestinien, du côté du Hamas qui a gagné les dernières élections, d'Israël, la reconnaissance d'accords entre les Palestiniens et les Israéliens, en particulier, les Accords d'Oslo, et bien sûr la renonciation à toute forme de violence. Alors, on sait qu'il y a des contacts qui sont prévus côté russe, et ce que je souhaite bien sûr, c'est qu'ils puissent très rapidement conduire à une évolution des positions du Hamas, de façon à ce que ce préalable essentiel pour avancer sur la scène régionale puisse être satisfait.
Q ? (Sur le Clémenceau)
R - Je ne vous contredirai certainement pas quand vous dites que tout cela est à la fois regrettable et exige des décisions rapides. Vous le savez, nous sommes aujourd'hui dans une situation de procédure juridique. Le Conseil d'Etat a été saisi, il rendra sa décision avant la fin de la semaine. La Cour Suprême indienne, de son côté, a nommé une commission d'experts de la Marine, pour pouvoir prendre sa décision. La France se conformera, bien sûr, aux obligations et aux décisions de la justice indienne et française, et je souhaite que cela puisse se faire maintenant très rapidement de façon à ce qu'il puisse être mis fin à ce problème.
Q ? (Sur la coopération économique, le gisement de Chtokman)
R - En ce qui concerne ce projet je compte, bien sûr, avancer avec nos partenaires russes le plus rapidement possible. Sur la deuxième partie de votre question, bien sûr, nous sommes attachés à la sécurité de l'approvisionnement énergétique, et c'est pour cela que nous avons voulu amplifier la concertation entre différents pays européens. Et la France, vous le savez, a déposé un mémorandum sur l'énergie à la fois pour assurer la maîtrise de nos équilibres énergétiques ce qui, bien sûr, suppose un exercice de réflexion et de prospective et par ailleurs, pour assurer la diversification des sources d'énergie qui, vous le savez, est une des réponses possibles, de la même façon que le développement des énergies renouvelables. Alors, nous souhaitons, bien sûr, progresser en faisant davantage avec la Russie qui joue un rôle clé pour l'approvisionnement de l'Europe. Nous avons avec la Russie sur tous ces sujets un dialogue confiant et nous souhaitons encore davantage le renforcer. Nous avons un objectif, c'est de trouver une formule qui puisse, pour les pays européens comme pour la Russie, être une formule gagnant-gagnant, où chacun puisse trouver son compte. Il est évident que ce sujet de l'énergie est au c?ur de nos préoccupations et que là aussi, nous souhaitons pouvoir avancer avec de plus en plus de confiance.
Q ? (Sur la Tchétchénie et les élections présidentielles françaises ?)
R - Je sais que l'expérience du président du gouvernement M. Fradkov est telle qu'il ne répondra pas à votre deuxième question. Tout simplement parce que la question ne se pose pas. Et vous le savez mieux que quiconque. Sur la première partie de votre question ? la Tchétchénie reste un facteur de tension pour la région, vous connaissez les principes que nous mettons en avant dans cette crise. D'une part, bien sûr le respect des Droits de l'Homme. C'est une exigence absolue qui s'impose à tous. La situation qui est celle des disparitions forcées est bien sûr inacceptable. Et je sais que les autorités en ont conscience et s'efforcent d'y mettre un terme. Deuxième principe, c'est bien sûr le refus absolu du terrorisme. Et je veux me souvenir ici de la tragédie de Beslan. Troisième principe, que vous connaissez, de la position française, c'est le maintien de l'intégrité territoriale de la Fédération de Russie. Alors à partir de là, quelle est la position que nous défendons ? Eh bien, c'est la nécessité de poursuivre un processus politique. Il y a eu, en particulier, des élections législatives récemment, et pas à pas, la volonté d'apaisement doit l'emporter. Deuxième axe d'action, c'est la nécessité du développement pour combattre le radicalisme. Nous savons que c'est la meilleure façon d'éviter des engrenages et c'est dans ce sens, bien sûr, que nous souhaitons que les choses avancent.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 février 2006