Texte intégral
Monsieur le Ministre Haddad,
Monsieur l'Ambassadeur Degallaix,
Mesdames et Messieurs,
C'est ma troisième visite officielle en Tunisie et, au cours des quatre derniers mois, M. Haddad et moi nous nous serons rencontré trois fois.
C'est dire l'importance que nous attachons à la coopération franco-tunisienne dans le tourisme.
Depuis l'accord que j'ai signé, en 2003, avec le ministre tunisien du tourisme, notre relation est particulièrement intense, plaçant la Tunisie au premier rang des partenaires de la France dans sa coopération touristique.
Les ports de plaisance, la thalassothérapie, la formation professionnelle sont de bonnes illustrations de ce travail conjoint. Mais c'est dans la mise à niveau des entreprises hôtelières que, naturellement, cette coopération est la plus importante.
Pourquoi ?
Parce que c'est l'axe central de la nouvelle politique du tourisme décidée par le gouvernement tunisien en 2003, comme vient de le rappeler Tijani Haddad.
Je tiens à cette occasion à saluer la clairvoyance et le courage des autorités tunisiennes.
Alors que la fréquentation touristique de la Tunisie connaît de nouveaux records, après une période difficile, la politique de rénovation du tourisme est poursuivie avec détermination parce qu'il en va de l'avenir-même de cette activité économique en Tunisie.
Alors que la concurrence sur le pourtour méditerranéen se renforce chaque jour et que de nouvelles destinations plus lointaines - je pense notamment à certains Etats des Caraïbes - ont pris, en peu de temps, des parts de marché significatives, la Tunisie sait qu'elle doit renforcer sa compétitivité par une montée en gamme de ses installations, par une meilleure formation professionnelle, par le développement de nouveaux segments touristiques.
La France est et sera aux côtés de la Tunisie à chaque étape de ce programme ambitieux.
L'Agence française de développement avait déjà financé l'étude de faisabilité du programme de mise à niveau. Désormais, nous serons aussi présents dans la deuxième phase, puisque j'ai le plaisir de vous annoncer que l'AFD va financer, à hauteur de ? 50 millions, la partie pilote du programme, celle qui correspond à la mise à niveau d'une quinzaine d'hôtels.
J'ajoute que lorsque l'AFD apporte un financement, elle apporte aussi les outils nécessaires à sa mobilisation. Les institutions tunisiennes concernées recevront ainsi un appui méthodologique significatif.
L'AFD financera aussi, à travers un don d'un million d'euros l'assistance à maîtrise d'ouvrage nécessaire à la mise en ?uvre du programme.
Ce n'est pas tout et j'aimerais préciser.
L'action bilatérale ne comprend pas seulement la coopération au sens de la relation d'Etat à Etat. Chacun d'entre nous le sait bien, dans le tourisme, le rôle des acteurs privés est essentiel. Et, par exemple, l'étude de faisabilité du programme de mise à niveau que je viens de mentionner a été réalisée par le bureau d'études tunisien SAMEF avec l'expertise française de celui de M. François Benhamou, tous deux présents aujourd'hui.
Aussi, le séminaire d'aujourd'hui a pour but de permettre aux bureaux d'étude tunisiens et français de se connaître, de réfléchir à leurs complémentarités et à la manière de s'associer.
Je crois beaucoup à ce partenariat.
La mise à niveau des entreprises hôtelières, ce sont 300 hôtels et c'est un marché de 2 milliards de dinars, soit 1,2 milliards d'euros.
Certes, les études n'en représentent pas la part majoritaire mais c'est déjà un montant très important pour des études, c'est de la matière grise à l'état pur ! Chacun d'entre vous a une compétence à apporter : la connaissance d'un segment de marché, la maîtrise d'un outil particulier, l'expérience d'un secteur.
Tijani Haddad et les services de son ministère se sont beaucoup impliqués dans l'organisation et le financement de ce séminaire, preuve de leur détermination.
Tout cela en parfaite intelligence avec la mission économique de l'ambassade de France, mes services du ministère du Tourisme et Ubifrance.
Je félicite chacun pour le travail ainsi réalisé en commun.
D'ailleurs, pour que ce partenariat soit clairement perçu et valorisé au plus haut niveau, Tijani Haddad et moi aurons demain un entretien avec le Premier ministre tunisien, M. Ghannouchi, pour lui exposer le contexte et les objectifs de ce séminaire.
Mes chers amis, j'ai demandé à la mission économique et à la direction du tourisme de me rendre compte régulièrement de la progression des rapprochements entre bureaux d'études tunisiens et français, et de me signaler toute éventuelle action à entreprendre avec Tijani Haddad pour les renforcer.
Vous le voyez, nous sommes, mon homologue et moi, résolument engagés à vos côtés.
Pour terminer, je voudrais m'adresser aux professionnels français et tunisiens du tourisme, tours opérateurs émetteurs et réceptifs, gestionnaires d'hôtels et de villages de vacances, ici présents.
Nous avons besoin de votre soutien. Pour valoriser à travers votre action commerciale la nouvelle stratégie du tourisme tunisien qui va émerger. Et, dès à présent, pour nous guider par votre connaissance des marchés dans les actions que nous pourrons lancer conjointement.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 janvier 2006
Monsieur l'Ambassadeur Degallaix,
Mesdames et Messieurs,
C'est ma troisième visite officielle en Tunisie et, au cours des quatre derniers mois, M. Haddad et moi nous nous serons rencontré trois fois.
C'est dire l'importance que nous attachons à la coopération franco-tunisienne dans le tourisme.
Depuis l'accord que j'ai signé, en 2003, avec le ministre tunisien du tourisme, notre relation est particulièrement intense, plaçant la Tunisie au premier rang des partenaires de la France dans sa coopération touristique.
Les ports de plaisance, la thalassothérapie, la formation professionnelle sont de bonnes illustrations de ce travail conjoint. Mais c'est dans la mise à niveau des entreprises hôtelières que, naturellement, cette coopération est la plus importante.
Pourquoi ?
Parce que c'est l'axe central de la nouvelle politique du tourisme décidée par le gouvernement tunisien en 2003, comme vient de le rappeler Tijani Haddad.
Je tiens à cette occasion à saluer la clairvoyance et le courage des autorités tunisiennes.
Alors que la fréquentation touristique de la Tunisie connaît de nouveaux records, après une période difficile, la politique de rénovation du tourisme est poursuivie avec détermination parce qu'il en va de l'avenir-même de cette activité économique en Tunisie.
Alors que la concurrence sur le pourtour méditerranéen se renforce chaque jour et que de nouvelles destinations plus lointaines - je pense notamment à certains Etats des Caraïbes - ont pris, en peu de temps, des parts de marché significatives, la Tunisie sait qu'elle doit renforcer sa compétitivité par une montée en gamme de ses installations, par une meilleure formation professionnelle, par le développement de nouveaux segments touristiques.
La France est et sera aux côtés de la Tunisie à chaque étape de ce programme ambitieux.
L'Agence française de développement avait déjà financé l'étude de faisabilité du programme de mise à niveau. Désormais, nous serons aussi présents dans la deuxième phase, puisque j'ai le plaisir de vous annoncer que l'AFD va financer, à hauteur de ? 50 millions, la partie pilote du programme, celle qui correspond à la mise à niveau d'une quinzaine d'hôtels.
J'ajoute que lorsque l'AFD apporte un financement, elle apporte aussi les outils nécessaires à sa mobilisation. Les institutions tunisiennes concernées recevront ainsi un appui méthodologique significatif.
L'AFD financera aussi, à travers un don d'un million d'euros l'assistance à maîtrise d'ouvrage nécessaire à la mise en ?uvre du programme.
Ce n'est pas tout et j'aimerais préciser.
L'action bilatérale ne comprend pas seulement la coopération au sens de la relation d'Etat à Etat. Chacun d'entre nous le sait bien, dans le tourisme, le rôle des acteurs privés est essentiel. Et, par exemple, l'étude de faisabilité du programme de mise à niveau que je viens de mentionner a été réalisée par le bureau d'études tunisien SAMEF avec l'expertise française de celui de M. François Benhamou, tous deux présents aujourd'hui.
Aussi, le séminaire d'aujourd'hui a pour but de permettre aux bureaux d'étude tunisiens et français de se connaître, de réfléchir à leurs complémentarités et à la manière de s'associer.
Je crois beaucoup à ce partenariat.
La mise à niveau des entreprises hôtelières, ce sont 300 hôtels et c'est un marché de 2 milliards de dinars, soit 1,2 milliards d'euros.
Certes, les études n'en représentent pas la part majoritaire mais c'est déjà un montant très important pour des études, c'est de la matière grise à l'état pur ! Chacun d'entre vous a une compétence à apporter : la connaissance d'un segment de marché, la maîtrise d'un outil particulier, l'expérience d'un secteur.
Tijani Haddad et les services de son ministère se sont beaucoup impliqués dans l'organisation et le financement de ce séminaire, preuve de leur détermination.
Tout cela en parfaite intelligence avec la mission économique de l'ambassade de France, mes services du ministère du Tourisme et Ubifrance.
Je félicite chacun pour le travail ainsi réalisé en commun.
D'ailleurs, pour que ce partenariat soit clairement perçu et valorisé au plus haut niveau, Tijani Haddad et moi aurons demain un entretien avec le Premier ministre tunisien, M. Ghannouchi, pour lui exposer le contexte et les objectifs de ce séminaire.
Mes chers amis, j'ai demandé à la mission économique et à la direction du tourisme de me rendre compte régulièrement de la progression des rapprochements entre bureaux d'études tunisiens et français, et de me signaler toute éventuelle action à entreprendre avec Tijani Haddad pour les renforcer.
Vous le voyez, nous sommes, mon homologue et moi, résolument engagés à vos côtés.
Pour terminer, je voudrais m'adresser aux professionnels français et tunisiens du tourisme, tours opérateurs émetteurs et réceptifs, gestionnaires d'hôtels et de villages de vacances, ici présents.
Nous avons besoin de votre soutien. Pour valoriser à travers votre action commerciale la nouvelle stratégie du tourisme tunisien qui va émerger. Et, dès à présent, pour nous guider par votre connaissance des marchés dans les actions que nous pourrons lancer conjointement.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 janvier 2006