Texte intégral
P.-L. Séguillon - On s'y attendait, c'est fait : la grippe aviaire a atteint notre territoire, le territoire français. Le ministre de l'Agriculture a pris un certain nombre de dispositions dont le confinement des volailles. Que préconise le ministre de la Santé, que vous êtes, en matière de vaccination de volatiles ?
R - Sur la vaccination des volatiles, on est dans la santé animale, c'est encore le champ de D. Bussereau. Et vous le savez, nous envisageons, dans un certain nombre de zones, trois zones, de vacciner les volailles, encore une fois, au titre du principe de précaution, sujet qui sera évoqué ce matin, à Bruxelles, à la réunion des ministres européens de l'Agriculture...
Q - Il faut attendre le feu vert de Bruxelles pour vacciner... ?
R - Nous avons pris cette décision de le faire, donc ça va intervenir dans les jours qui viennent, comme l'a indiqué D. Bussereau. La France de toute façon, est dans une logique, bien sûr, de coordination européenne, mais nous avons en permanence souhaité appliquer le principe de précaution et d'anticipation. C'est donc la volonté du Gouvernement que de pouvoir pratiquer cette vaccination préventive dans certaines zones plus exposées.
Q - Deuxième question : vous avez précisé qu'il n'y avait aucun risque dans la consommation de volailles...
R - C'est vrai.
Q - ... à partir du moment où elles étaient cuites à 70 degrés, si je ne me trompe.
R - Mais il y a une autre raison à cela : c'est qu'aujourd'hui, aucun élevage sur le territoire n'est concerné. Donc, ce qui veut dire que, aujourd'hui, le cas de grippe aviaire que nous avons constaté c'est sur un oiseau sauvage, sur un canard. Aucun élevage sur notre territoire n'est concerné. Et que, si par exemple, vous allez dans un pays où, là, la grippe aviaire concerne l'épizootie, c'est-à-dire, des foyers, même dans ces pays-là, comme en Asie du Sud-Est, vous pouvez consommer de la volaille, si tant est qu'elle soit bien cuite à 70 degrés. Donc, vous voyez qu'en France, il n'y a aucune raison pour changer ces habitudes. On peut, bien évidemment, continuer à consommer de la volaille.
Q - Alors, est-ce que vous jugez indues les dispositions que semblent vouloir prendre et le Japon et les Etats-Unis pour interdire l'importation de foie gras dans leur pays ?
R - Nous avons répondu à cette question déjà en fin d'année dernière, avant les fêtes de fin d'année, en indiquant que, sur le foie gras, comme sur l'ensemble des produits de la filière agricole, il n'y avait strictement aucun problème. Donc, on verra s'ils vont jusqu'au bout de cette logique. Mais cette logique n'a rien à voir avec les critères de santé et de santé humaine. On peut continuer à consommer de la volaille et tous les produits liés à la volaille.
Q - Dans certains pays européens, notamment en Roumanie, les foyers de grippe aviaire se multiplient, je crois qu'il y a 31 foyers de grippe aviaire en Roumanie. D'où la probabilité de passage de la grippe aviaire à l'humain, à partir du moment où il fréquente des volatiles vivants.
R - Vous avez raison de rappeler qu'il y a bien trois niveaux dans la grippe aviaire...
Q - Ma question est : que fait-on pour aider ces pays aujourd'hui ? Parce que, cela consiste notre propre menace ?
R - Voilà pourquoi il est important de se protéger sur notre territoire, ce que nous faisons depuis maintenant octobre 2004, avec la première version du plan français de préparation face à la grippe aviaire. Et nous améliorons en permanence ce plan. Mais il faut aussi jouer la solidarité internationale. Voilà pourquoi le Premier ministre avait souhaité que l'on mette en place une force d'action, d'intervention rapide, notamment a vec les Allemands, pour pouvoir intervenir dans ces pays qui sont en première ligne. Parce que, c'est non seulement une solidarité indispensable pour les aider à faire face, mais c'est aussi une façon pour nous-mêmes, de nous protéger en aidant les autres. Voilà pourquoi la question de la solidarité est essentielle. Vendredi, il y aura une réunion des ministres de la Santé sur cette question, et là encore, nous plaiderons pour un renforcement de la coordination et de la solidarité européennes, pour éviter que dans ces pays on ait le passage du virus de l'oiseau à l'homme.
Q - Alors, passage du virus de l'oiseau à l'homme, c'est une possibilité. Est-ce qu'aujourd'hui, la France, à travers notamment la fabrication du Tamiflu, qui est le seul, la seule médication efficace...
R - Il y en a un deuxième. Parce qu'on parle beaucoup du Tamiflu, mais il y a aussi un autre médicament, le Relenza, et la France a souhaité, nous sommes l'un des très rares pays au monde à avoir plusieurs cordes à notre arc. Nous avons du Tamiflu, nous avons aussi commandé du Relenza. Si bien que, notre dispositif de médicaments anti-viraux s'appuie sur ces deux médicaments. Et ne s'appuie pas que là-dessus, parce que vous savez que nous avons réservé des vaccins, et nous avons aussi, à la fois, commandé des masques, et nous produisons des masques, ici, sur le territoire national.
Q - Je crois que vous avez commandé 600.000 ?
R - 600 millions de masques, et nous en avons au moment où je vous parle un peu plus de 250 millions sur le territoire national.
Q - L'autre possibilité, peut-être demain, peut-être dans dix ans, peut-être dans vingt ans, c'est la mutation du virus. Combien de temps faudrait-il, à la France, aujourd'hui, en l'état actuel de nos capacités de laboratoire, pour fabriquer un vaccin susceptible de prévenir la transmission de l'homme à l'homme ?
R - Ce que nous disent aujourd'hui les scientifiques, c'est qu'il nous faudrait par exemple entre quatre et six mois pour produire un vaccin. Voilà pourquoi il est important, avant même qu'il y ait la production de ce vaccin, parce que pour qu'il y ait vaccin il faut qu'il y ait un virus qui ait muté, vous l'avez rappelé, mais c'est important de le préciser. Voilà pourquoi, en attendant, il nous faut des médicaments, et qu'au moment où je vous parle, nous avons 14 millions de traitements, notamment Tamiflu, Relenza, mais aussi, des masques, pour pouvoir éviter la contamination. Alors, il faut bien rappeler aussi que, cette contamination interhumaine ne s'est produite nulle part sur la planète. Mais à partir du moment où il y a un risque, il faut que l'on soit dans l'anticipation. C'est la logique d'ailleurs du gouvernement français.
Q - La mutation d'un virus ce n'est pas quelque chose d'exceptionnel, vous avez-vous-même constaté sur le cas de La Réunion, "le Chicungunia", qu'il y avait peut-être une évolution de ce virus, puisque dans les 110.000 personnes qui ont été atteintes sur les 700.000 personnes de la population de La Réunion, il y a 52 décès qui peuvent avoir des rapports avec "le chicungunia", et c'est la première fois que cela se passe.
R - Alors, je crois qu'il faut bien préciser les choses. On parlait de la grippe aviaire. Le chicungunia est un virus d'une nature différente, mais qui pose le même type de questions. Nous devons aujourd'hui, en termes de santé publique et de crise sanitaire, être très vigilants par rapport à ces maladies émergentes, par rapport à ces virus. Nous parlons du Chicungunia, il ne faut pas oublier la dingue hémorragique, il ne faut pas oublier notamment des maladies comme "le West night" (phon) aux Etats-Unis et même si nous sommes au XXIème siècle, force est de reconnaître que nous n'avons pas aujourd'hui sur certaines maladies un niveau de connaissance suffisant. Sur la question du Chicungunia, je veux la transparence la plus totale. Les scientifiques, les experts, nous disent aujourd'hui, que les 52 cas de décès, qui peuvent être reliés au Chicungunia, n'ont pas entraîné de surmortalité sur l'année 2005. Eh bien moi, je veux en être certain, et je ne suis pas le seul à vouloir en être certain.
Q - Par exemple l'enquête que vous voulez...
R - Tout à fait. Parce que je veux qu'on aille dans le détail. Les Réunionnais se posent des questions, je veux qu'on leur apporte des réponses précises, et pas seulement des méthodes statistiques ou autres, pour expliquer les choses. Je veux que ces explications soient satisfaisantes pour tout le monde.
Q - Votre collègue, ministre du Tourisme, L. Bertrand, est aujourd'hui à La Réunion, parce que La Réunion est atteinte par cette baisse du tourisme. Est-ce que vous, vous conseillez ou vous déconseillez aux Français d'aller à La Réunion ?
R - Je conseille d'y aller. Vous savez que je m'y suis rendu voilà quelques semaines, j'y retourne également très prochainement. Il suffit tout simplement de prendre des conseils. Conseils, c'est quoi ? C'est de porter des vêtements longs si on va à La Réunion ; c'est aussi de prendre du produit anti-moustique. Et ça serait vraiment dommage de ne pas découvrir cette formidable île. Et puis je tiens aussi à le préciser : on peut se rendre à La Réunion sans aucune difficulté, sans aucun problème, dès maintenant.
Q - Alors, d'un mot, parce que vous avez beaucoup de dossiers. Il y a un autre dossier qui n'a rien à voir avec ceux qu'on vient d'évoquer, qui est sur votre bureau, qui est celui des désaccords avec les médecins généralistes, qui voudraient une revalorisation de leurs honoraires. Alors, si j'ai bien compris, vous, vous dites : pourquoi pas une revalorisation si vous faites des économies. Et eux disent : on a fait des économies, donc, donnez-nous la revalorisation. Est-ce qu'on va sortir de ce dilemme ?
R - On va sortir de ce dilemme, mais ne confondons pas les rôles. La discussion, elle est entre l'Assurance maladie et les médecins. Et je vais vous dire, non seulement je souhaite qu'ils se remettent très vite autour de la table, et j'ai le sentiment que l'accord est à portée de la main. Mais attention, s'il y a des économies, cela sert avant tout à réduire le déficit de la Sécu. Ce déficit, en un an et demi, sera réduit de près de moitié. Il faut qu'on continue, car quand on réduit le déficit, on garde aussi notre Sécurité sociale. Et derrière ça, cela nous permet d'avoir des marges d'action, pour notamment prendre en charge de nouveaux actes de prévention, et pour pouvoir également revaloriser les médecins. Quand il y a des économies, on peut effectivement engager aussi la modernisation de notre système de santé.(Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 20 février 2006)
R - Sur la vaccination des volatiles, on est dans la santé animale, c'est encore le champ de D. Bussereau. Et vous le savez, nous envisageons, dans un certain nombre de zones, trois zones, de vacciner les volailles, encore une fois, au titre du principe de précaution, sujet qui sera évoqué ce matin, à Bruxelles, à la réunion des ministres européens de l'Agriculture...
Q - Il faut attendre le feu vert de Bruxelles pour vacciner... ?
R - Nous avons pris cette décision de le faire, donc ça va intervenir dans les jours qui viennent, comme l'a indiqué D. Bussereau. La France de toute façon, est dans une logique, bien sûr, de coordination européenne, mais nous avons en permanence souhaité appliquer le principe de précaution et d'anticipation. C'est donc la volonté du Gouvernement que de pouvoir pratiquer cette vaccination préventive dans certaines zones plus exposées.
Q - Deuxième question : vous avez précisé qu'il n'y avait aucun risque dans la consommation de volailles...
R - C'est vrai.
Q - ... à partir du moment où elles étaient cuites à 70 degrés, si je ne me trompe.
R - Mais il y a une autre raison à cela : c'est qu'aujourd'hui, aucun élevage sur le territoire n'est concerné. Donc, ce qui veut dire que, aujourd'hui, le cas de grippe aviaire que nous avons constaté c'est sur un oiseau sauvage, sur un canard. Aucun élevage sur notre territoire n'est concerné. Et que, si par exemple, vous allez dans un pays où, là, la grippe aviaire concerne l'épizootie, c'est-à-dire, des foyers, même dans ces pays-là, comme en Asie du Sud-Est, vous pouvez consommer de la volaille, si tant est qu'elle soit bien cuite à 70 degrés. Donc, vous voyez qu'en France, il n'y a aucune raison pour changer ces habitudes. On peut, bien évidemment, continuer à consommer de la volaille.
Q - Alors, est-ce que vous jugez indues les dispositions que semblent vouloir prendre et le Japon et les Etats-Unis pour interdire l'importation de foie gras dans leur pays ?
R - Nous avons répondu à cette question déjà en fin d'année dernière, avant les fêtes de fin d'année, en indiquant que, sur le foie gras, comme sur l'ensemble des produits de la filière agricole, il n'y avait strictement aucun problème. Donc, on verra s'ils vont jusqu'au bout de cette logique. Mais cette logique n'a rien à voir avec les critères de santé et de santé humaine. On peut continuer à consommer de la volaille et tous les produits liés à la volaille.
Q - Dans certains pays européens, notamment en Roumanie, les foyers de grippe aviaire se multiplient, je crois qu'il y a 31 foyers de grippe aviaire en Roumanie. D'où la probabilité de passage de la grippe aviaire à l'humain, à partir du moment où il fréquente des volatiles vivants.
R - Vous avez raison de rappeler qu'il y a bien trois niveaux dans la grippe aviaire...
Q - Ma question est : que fait-on pour aider ces pays aujourd'hui ? Parce que, cela consiste notre propre menace ?
R - Voilà pourquoi il est important de se protéger sur notre territoire, ce que nous faisons depuis maintenant octobre 2004, avec la première version du plan français de préparation face à la grippe aviaire. Et nous améliorons en permanence ce plan. Mais il faut aussi jouer la solidarité internationale. Voilà pourquoi le Premier ministre avait souhaité que l'on mette en place une force d'action, d'intervention rapide, notamment a vec les Allemands, pour pouvoir intervenir dans ces pays qui sont en première ligne. Parce que, c'est non seulement une solidarité indispensable pour les aider à faire face, mais c'est aussi une façon pour nous-mêmes, de nous protéger en aidant les autres. Voilà pourquoi la question de la solidarité est essentielle. Vendredi, il y aura une réunion des ministres de la Santé sur cette question, et là encore, nous plaiderons pour un renforcement de la coordination et de la solidarité européennes, pour éviter que dans ces pays on ait le passage du virus de l'oiseau à l'homme.
Q - Alors, passage du virus de l'oiseau à l'homme, c'est une possibilité. Est-ce qu'aujourd'hui, la France, à travers notamment la fabrication du Tamiflu, qui est le seul, la seule médication efficace...
R - Il y en a un deuxième. Parce qu'on parle beaucoup du Tamiflu, mais il y a aussi un autre médicament, le Relenza, et la France a souhaité, nous sommes l'un des très rares pays au monde à avoir plusieurs cordes à notre arc. Nous avons du Tamiflu, nous avons aussi commandé du Relenza. Si bien que, notre dispositif de médicaments anti-viraux s'appuie sur ces deux médicaments. Et ne s'appuie pas que là-dessus, parce que vous savez que nous avons réservé des vaccins, et nous avons aussi, à la fois, commandé des masques, et nous produisons des masques, ici, sur le territoire national.
Q - Je crois que vous avez commandé 600.000 ?
R - 600 millions de masques, et nous en avons au moment où je vous parle un peu plus de 250 millions sur le territoire national.
Q - L'autre possibilité, peut-être demain, peut-être dans dix ans, peut-être dans vingt ans, c'est la mutation du virus. Combien de temps faudrait-il, à la France, aujourd'hui, en l'état actuel de nos capacités de laboratoire, pour fabriquer un vaccin susceptible de prévenir la transmission de l'homme à l'homme ?
R - Ce que nous disent aujourd'hui les scientifiques, c'est qu'il nous faudrait par exemple entre quatre et six mois pour produire un vaccin. Voilà pourquoi il est important, avant même qu'il y ait la production de ce vaccin, parce que pour qu'il y ait vaccin il faut qu'il y ait un virus qui ait muté, vous l'avez rappelé, mais c'est important de le préciser. Voilà pourquoi, en attendant, il nous faut des médicaments, et qu'au moment où je vous parle, nous avons 14 millions de traitements, notamment Tamiflu, Relenza, mais aussi, des masques, pour pouvoir éviter la contamination. Alors, il faut bien rappeler aussi que, cette contamination interhumaine ne s'est produite nulle part sur la planète. Mais à partir du moment où il y a un risque, il faut que l'on soit dans l'anticipation. C'est la logique d'ailleurs du gouvernement français.
Q - La mutation d'un virus ce n'est pas quelque chose d'exceptionnel, vous avez-vous-même constaté sur le cas de La Réunion, "le Chicungunia", qu'il y avait peut-être une évolution de ce virus, puisque dans les 110.000 personnes qui ont été atteintes sur les 700.000 personnes de la population de La Réunion, il y a 52 décès qui peuvent avoir des rapports avec "le chicungunia", et c'est la première fois que cela se passe.
R - Alors, je crois qu'il faut bien préciser les choses. On parlait de la grippe aviaire. Le chicungunia est un virus d'une nature différente, mais qui pose le même type de questions. Nous devons aujourd'hui, en termes de santé publique et de crise sanitaire, être très vigilants par rapport à ces maladies émergentes, par rapport à ces virus. Nous parlons du Chicungunia, il ne faut pas oublier la dingue hémorragique, il ne faut pas oublier notamment des maladies comme "le West night" (phon) aux Etats-Unis et même si nous sommes au XXIème siècle, force est de reconnaître que nous n'avons pas aujourd'hui sur certaines maladies un niveau de connaissance suffisant. Sur la question du Chicungunia, je veux la transparence la plus totale. Les scientifiques, les experts, nous disent aujourd'hui, que les 52 cas de décès, qui peuvent être reliés au Chicungunia, n'ont pas entraîné de surmortalité sur l'année 2005. Eh bien moi, je veux en être certain, et je ne suis pas le seul à vouloir en être certain.
Q - Par exemple l'enquête que vous voulez...
R - Tout à fait. Parce que je veux qu'on aille dans le détail. Les Réunionnais se posent des questions, je veux qu'on leur apporte des réponses précises, et pas seulement des méthodes statistiques ou autres, pour expliquer les choses. Je veux que ces explications soient satisfaisantes pour tout le monde.
Q - Votre collègue, ministre du Tourisme, L. Bertrand, est aujourd'hui à La Réunion, parce que La Réunion est atteinte par cette baisse du tourisme. Est-ce que vous, vous conseillez ou vous déconseillez aux Français d'aller à La Réunion ?
R - Je conseille d'y aller. Vous savez que je m'y suis rendu voilà quelques semaines, j'y retourne également très prochainement. Il suffit tout simplement de prendre des conseils. Conseils, c'est quoi ? C'est de porter des vêtements longs si on va à La Réunion ; c'est aussi de prendre du produit anti-moustique. Et ça serait vraiment dommage de ne pas découvrir cette formidable île. Et puis je tiens aussi à le préciser : on peut se rendre à La Réunion sans aucune difficulté, sans aucun problème, dès maintenant.
Q - Alors, d'un mot, parce que vous avez beaucoup de dossiers. Il y a un autre dossier qui n'a rien à voir avec ceux qu'on vient d'évoquer, qui est sur votre bureau, qui est celui des désaccords avec les médecins généralistes, qui voudraient une revalorisation de leurs honoraires. Alors, si j'ai bien compris, vous, vous dites : pourquoi pas une revalorisation si vous faites des économies. Et eux disent : on a fait des économies, donc, donnez-nous la revalorisation. Est-ce qu'on va sortir de ce dilemme ?
R - On va sortir de ce dilemme, mais ne confondons pas les rôles. La discussion, elle est entre l'Assurance maladie et les médecins. Et je vais vous dire, non seulement je souhaite qu'ils se remettent très vite autour de la table, et j'ai le sentiment que l'accord est à portée de la main. Mais attention, s'il y a des économies, cela sert avant tout à réduire le déficit de la Sécu. Ce déficit, en un an et demi, sera réduit de près de moitié. Il faut qu'on continue, car quand on réduit le déficit, on garde aussi notre Sécurité sociale. Et derrière ça, cela nous permet d'avoir des marges d'action, pour notamment prendre en charge de nouveaux actes de prévention, et pour pouvoir également revaloriser les médecins. Quand il y a des économies, on peut effectivement engager aussi la modernisation de notre système de santé.(Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 20 février 2006)