Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de vous accueillir aujourd'hui pour installer le conseil supérieur de la photographie, auquel je vous remercie d'avoir accepté de participer.
S'il est un domaine de la culture dont la dimension patrimoniale est essentielle et qui a connu ces dernières années de profondes évolutions en matière de création, de diffusion et de développement, s'il est une discipline qui a connu dans toutes ses dimensions un essor sans précédent, c'est bien la photographie.
Nous devons comprendre, analyser et accompagner ces mutations. C'est le rôle du ministère de la culture et de la communication, et des différentes directions qui ont à connaître de ce secteur : outre la délégation aux arts plastiques, la direction de l'architecture et du patrimoine, la direction des musées de France, la direction des archives de France, la direction du livre et de la lecture et la bibliothèque nationale de France, mais aussi le centre national de la cinématographie, le centre Georges Pompidou, le musée d'Orsay, le centre national des arts plastiques, l'école nationale supérieure de la photographie, la réunion des musées nationaux, le Jeu de Paume, la maison européenne de la photographie, la société française de photographie.
Au-delà du ministère et de ces institutions, votre conseil a pour mission de réunir l'ensemble des acteurs de la photographie : que vous soyez artistes, galeristes, représentants des agences, historiens, universitaires, conservateurs chargés de collections, responsables de fonds d'archives, directeurs de festivals ou d'institutions photographiques, vos connaissances, vos expériences, vos regards croisés de spécialistes nous sont utiles et nécessaires pour nous permettre d'élaborer ensemble une politique commune dans les domaines du patrimoine, de l'enseignement et de la diffusion photographiques, ainsi que du statut des photographes.
La reconnaissance et l'extension du domaine de la photographie s'accompagnent des bouleversements provoqués par l'apparition et la généralisation des technologies numériques dans les pratiques photographiques, comme dans l'ensemble des modes de création et de production des images.
Rares sont aujourd'hui les photographes qui, à un stade ou à un autre de l'élaboration de leurs oeuvres - prises de vues, tirages, correction des valeurs ou des couleurs, transformation du réel, collecte ou transfert d'images - n'usent pas de ces technologies.
A chacune des étapes où il est de sa responsabilité d'intervenir, j'ai souhaité que le ministère de la culture et de la communication engage le dialogue avec les professionnels, afin que ses modes d'intervention demeurent au plus près des demandes et des besoins des photographes.
Pour éclairer le débat, j'évoquerai par exemple les allocations d'installation. Réservées aux créateurs qui souhaitent aménager un atelier ou améliorer leurs conditions de travail, elles concernaient le plus souvent jusqu'alors des travaux de gros oeuvre ; aujourd'hui ces demandes, lorsqu'elles émanent de photographes ou d'artistes multi-média, portent essentiellement sur l'acquisition d'appareils numériques, d'ordinateurs ou de logiciels spécialisés, ce qui est significatif des pratiques contemporaines et desa liens qui existent entre l'ensemble des métiers et des arts de l'image.
En raison du développement de ces technologies, notre politique nationale dans ce domaine revêt une dimension internationale. Je tiens à ce que nos auteurs puissent bénéficier d'une protection équitable au titre de la propriété intellectuelle à l'occasion de la transposition de la directive européenne relative aux droits d'auteur et aux droits voisins dans la société de l'information.
Le plan de numérisation des collections publiques que j'ai mis en place, relayé par le plan de modernisation de la presse pour les collections privées, relève de cette même exigence d'efficacité et de modernité. Alors que notre pays dispose sans doute des plus importantes collections au monde et des fonds d'archives les mieux dotés, il est de notre responsabilité de mieux faire connaître au public les travaux de nos photographes d'hier et aujourd'hui.
C'est dans cet esprit que je vous annonce que j'ai confié à Monsieur Roger Barrie, conservateur général du patrimoine, une mission de réflexion et de proposition auprès du directeur de l'architecture et du patrimoine. Je souhaite qu'il me remette ses conclusions au 15 juin 2006 et un rapport d'étape au 15 avril prochain.
Nombre d'entre vous, je le sais, ont très largement contribué à assurer une meilleure visibilité et une meilleure connaissance de la photographie, que ce soit dans le domaine de l'enseignement, dans celui de l'édition, mais aussi dans l'organisation d'expositions ou de manifestations. Je pense notamment à la réflexion de Béatrice Didier, qui va conduire à la très prochaine création d'un nouveau centre d'art à Cherbourg, à l'engagement de Jean-François Leroy qui, à travers expositions et colloques, pose chaque année la question du devenir du photojournalisme, et bien évidemment au courage et au savoir-faire des galeristes dont on parle peu, mais qui assurent un soutien indéfectible aux artistes.
Chacun dans votre domaine, vous donnez à voir et à comprendre les oeuvres et le travail des créateurs, vous suscitez l'envie du public, vous développez son goût et sa connaissance, vous contribuez à façonner un secteur de l'activité culturelle et artistique, mais aussi économique, d'importance croissante.
Je compte sur vos analyses, vos propositions et vos réflexions, dans tous les domaines, y compris sur les mesures techniques, fiscales ou sociales à mettre en oeuvre, pour imaginer et stimuler le dynamisme de vos activités, la conservation et la transmission du patrimoine, et favoriser une circulation plus fluide des oeuvres.
J'ai conçu ce conseil supérieur de la photographie comme un lieu d'échanges ouvert et de propositions où votre parole est libre, où notre dialogue doit être fécond, où l'ensemble des directions du ministère de la culture et de la communication et des services, concernés par la photographie doivent être à votre écoute.
Aussi vais-je vous laisser la parole, d'abord pour vous présenter, ensuite pour un tour de table et pour un premier échange. Cette séance d'installation est une première, je souhaite que vous puissiez organiser votre travail en plusieurs groupes et que vous puissiez vous réunir à nouveau rapidement afin que chacun de vos groupes de travail présente ses conclusions au conseil supérieur, qui doit, dans mon esprit, se réunir au moins deux fois par an.
Je vous remercie. (Source http://www.culture.gouv.fr, le 15 février 2006)
Je suis très heureux de vous accueillir aujourd'hui pour installer le conseil supérieur de la photographie, auquel je vous remercie d'avoir accepté de participer.
S'il est un domaine de la culture dont la dimension patrimoniale est essentielle et qui a connu ces dernières années de profondes évolutions en matière de création, de diffusion et de développement, s'il est une discipline qui a connu dans toutes ses dimensions un essor sans précédent, c'est bien la photographie.
Nous devons comprendre, analyser et accompagner ces mutations. C'est le rôle du ministère de la culture et de la communication, et des différentes directions qui ont à connaître de ce secteur : outre la délégation aux arts plastiques, la direction de l'architecture et du patrimoine, la direction des musées de France, la direction des archives de France, la direction du livre et de la lecture et la bibliothèque nationale de France, mais aussi le centre national de la cinématographie, le centre Georges Pompidou, le musée d'Orsay, le centre national des arts plastiques, l'école nationale supérieure de la photographie, la réunion des musées nationaux, le Jeu de Paume, la maison européenne de la photographie, la société française de photographie.
Au-delà du ministère et de ces institutions, votre conseil a pour mission de réunir l'ensemble des acteurs de la photographie : que vous soyez artistes, galeristes, représentants des agences, historiens, universitaires, conservateurs chargés de collections, responsables de fonds d'archives, directeurs de festivals ou d'institutions photographiques, vos connaissances, vos expériences, vos regards croisés de spécialistes nous sont utiles et nécessaires pour nous permettre d'élaborer ensemble une politique commune dans les domaines du patrimoine, de l'enseignement et de la diffusion photographiques, ainsi que du statut des photographes.
La reconnaissance et l'extension du domaine de la photographie s'accompagnent des bouleversements provoqués par l'apparition et la généralisation des technologies numériques dans les pratiques photographiques, comme dans l'ensemble des modes de création et de production des images.
Rares sont aujourd'hui les photographes qui, à un stade ou à un autre de l'élaboration de leurs oeuvres - prises de vues, tirages, correction des valeurs ou des couleurs, transformation du réel, collecte ou transfert d'images - n'usent pas de ces technologies.
A chacune des étapes où il est de sa responsabilité d'intervenir, j'ai souhaité que le ministère de la culture et de la communication engage le dialogue avec les professionnels, afin que ses modes d'intervention demeurent au plus près des demandes et des besoins des photographes.
Pour éclairer le débat, j'évoquerai par exemple les allocations d'installation. Réservées aux créateurs qui souhaitent aménager un atelier ou améliorer leurs conditions de travail, elles concernaient le plus souvent jusqu'alors des travaux de gros oeuvre ; aujourd'hui ces demandes, lorsqu'elles émanent de photographes ou d'artistes multi-média, portent essentiellement sur l'acquisition d'appareils numériques, d'ordinateurs ou de logiciels spécialisés, ce qui est significatif des pratiques contemporaines et desa liens qui existent entre l'ensemble des métiers et des arts de l'image.
En raison du développement de ces technologies, notre politique nationale dans ce domaine revêt une dimension internationale. Je tiens à ce que nos auteurs puissent bénéficier d'une protection équitable au titre de la propriété intellectuelle à l'occasion de la transposition de la directive européenne relative aux droits d'auteur et aux droits voisins dans la société de l'information.
Le plan de numérisation des collections publiques que j'ai mis en place, relayé par le plan de modernisation de la presse pour les collections privées, relève de cette même exigence d'efficacité et de modernité. Alors que notre pays dispose sans doute des plus importantes collections au monde et des fonds d'archives les mieux dotés, il est de notre responsabilité de mieux faire connaître au public les travaux de nos photographes d'hier et aujourd'hui.
C'est dans cet esprit que je vous annonce que j'ai confié à Monsieur Roger Barrie, conservateur général du patrimoine, une mission de réflexion et de proposition auprès du directeur de l'architecture et du patrimoine. Je souhaite qu'il me remette ses conclusions au 15 juin 2006 et un rapport d'étape au 15 avril prochain.
Nombre d'entre vous, je le sais, ont très largement contribué à assurer une meilleure visibilité et une meilleure connaissance de la photographie, que ce soit dans le domaine de l'enseignement, dans celui de l'édition, mais aussi dans l'organisation d'expositions ou de manifestations. Je pense notamment à la réflexion de Béatrice Didier, qui va conduire à la très prochaine création d'un nouveau centre d'art à Cherbourg, à l'engagement de Jean-François Leroy qui, à travers expositions et colloques, pose chaque année la question du devenir du photojournalisme, et bien évidemment au courage et au savoir-faire des galeristes dont on parle peu, mais qui assurent un soutien indéfectible aux artistes.
Chacun dans votre domaine, vous donnez à voir et à comprendre les oeuvres et le travail des créateurs, vous suscitez l'envie du public, vous développez son goût et sa connaissance, vous contribuez à façonner un secteur de l'activité culturelle et artistique, mais aussi économique, d'importance croissante.
Je compte sur vos analyses, vos propositions et vos réflexions, dans tous les domaines, y compris sur les mesures techniques, fiscales ou sociales à mettre en oeuvre, pour imaginer et stimuler le dynamisme de vos activités, la conservation et la transmission du patrimoine, et favoriser une circulation plus fluide des oeuvres.
J'ai conçu ce conseil supérieur de la photographie comme un lieu d'échanges ouvert et de propositions où votre parole est libre, où notre dialogue doit être fécond, où l'ensemble des directions du ministère de la culture et de la communication et des services, concernés par la photographie doivent être à votre écoute.
Aussi vais-je vous laisser la parole, d'abord pour vous présenter, ensuite pour un tour de table et pour un premier échange. Cette séance d'installation est une première, je souhaite que vous puissiez organiser votre travail en plusieurs groupes et que vous puissiez vous réunir à nouveau rapidement afin que chacun de vos groupes de travail présente ses conclusions au conseil supérieur, qui doit, dans mon esprit, se réunir au moins deux fois par an.
Je vous remercie. (Source http://www.culture.gouv.fr, le 15 février 2006)