Texte intégral
"Je partage votre émotion et votre légitime indignation à la suite des événements dramatiques au cours desquels votre camarade le gendarme Raphaël Clin a perdu la vie, victime du devoir, alors qu'il luttait contre la délinquance routière à Saint-Martin, le 12 février dernier. Je vous redis toute ma sympathie et ma compassion dans cette épreuve. Nous la surmonterons tous ensemble. Madame Clin, épouse de Raphaël et sa fille Inès, bénéficieront bien entendu du soutien qui leur est du, au-délà de la solidarité, de l'amitié et de l'affection dont vous l'entourez depuis la perte cruelle de leur mari et père.
Ce drame ne restera pas impuni.
J'ai demandé au ministre de la justice de veiller à ce que l'enquête judiciaire soit étendue à tous les comportements qui ont pu consister en une atteinte injustifiable tant à la vie d'un homme, d'un serviteur de l'Etat et de la loi, qu'au principe d'égalité.
J'ai également appelé l'attention du ministre de la justice sur la nécessité de renforcer la présence effective de l'autorité judiciaire sur l'Ile de Saint-Martin et d'identifier les solutions devant permettre d'envisager une coopération avec les autorités néerlandaises en matière judiciaire et pénitentiaire.
Au titre de mes responsabilités propres, j'ai demandé au général Parayre de prendre très rapidement des mesures de nature à vous permettre d'exercer vos missions dans les conditions les plus favorables eu égard au contexte délicat que vous connaissez : transformation du peloton de surveillance en peloton d'intervention du groupement des pelotons mobiles, création d'un centre opérationnel de la gendarmerie et d'une antenne permanente de la brigade de prévention de la délinquance juvénile. En outre, j'ai demandé que les familles logées à l'extérieur de la caserne de Marigot soient rassemblées sur un site unique et que leur sécurité soit pleinement assurée.
A ma demande, le général Parayre se rendra auprès de vous au début du mois de mars pour vous réitérer mon soutien.
Je vous redis toute ma confiance et toute mon estime. Je me rendrai à Saint-Martin pour vous rencontrer et m'entretenir avec vous et vos familles. Ensemble, nous évaluerons les effets des premières mesures que j'ai ordonnées et celles qu'il conviendra de prendre dans leur prolongement".
source http://www.defense.gouv.fr, le 27 février 2006