Point de presse de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, sur le rapprochement européen de l'Albanie avec la perspective de signature d'un accord de stabilisation et d'association avec l'Union européenne, la situation régionale dans les Balkans et la négociation sur le futur statut du Kosovo, Paris le 28 février 2006.

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Circonstance : Visite en France du ministre albanais des affaires étrangères Besnik Mustafaj : rencontre avec Philippe Douste-Blazy à Paris le 28 février 2006

Texte intégral

Mesdames et Messieurs, bonjour. Je voulais vous dire que je suis très heureux de recevoir mon ami, M. Besnik Mustafaj, que j'ai le grand plaisir d'accueillir à Paris pour la première fois dans ses nouvelles fonctions de ministre des Affaires étrangères.
Nos échanges ont été, non seulement fructueux - de cela, vous devez vous doutez -, mais aussi très amicaux.
Nous avons abordé la question du rapprochement européen de l'Albanie, la situation régionale dans les Balkans, en particulier le processus lié au Kosovo.
L'Albanie a progressé sur la voie de la signature d'un Accord de stabilisation et d'association déjà paraphé par la Commission depuis le 8 février dernier.
J'ai rappelé à M. Mustafaj l'attachement de la France à la perspective européenne des Balkans mais je ne lui ai pas caché également que cette perspective dépend très largement des pays des Balkans eux-mêmes à travers les réformes qu'ils doivent poursuivre, que ce soit dans le domaine économique, ou même dans le domaine administratif.
Sur le Kosovo, je crois que nous partageons la même conviction, il faut parvenir à une solution négociée entre Belgrade et Pristina, c'est la clef de la stabilité future de la région.
J'ai écouté, avec énormément d'attention, les arguments de M. Mustafaj en faveur d'un statut combinant une forme d'indépendance assortie de garanties internationales fortes, en particulier en faveur des minorités.
Nous partageons cette idée : il faut que les minorités serbes soient parfaitement protégées au Kosovo.
Vous savez que la France souhaite que les négociations, engagées la semaine dernière à Vienne, puissent apporter des résultats concrets dans un certain nombre de points cruciaux comme la décentralisation et la protection de la communauté serbe, avant de se prononcer sur une option plus précise concernant le statut proprement dit.
Q - Par rapport au statut du Kosovo, quelle est la version la plus réaliste pour vous, officiellement ?
R - Nous souhaitons qu'il y ait un accord négocié entre les deux parties. Mais, évidemment, nous avons trop de respect pour M. Ahtisaari, trop de respect pour les deux parties pour donner notre propre avis. Nous souhaitons la négociation tout simplement.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 mars 2006