Texte intégral
Mesdames et Messieurs, bonjour et merci d'être présents. Je suis très heureux d'avoir revu mon ami M. Djukanovic, le Premier ministre du Monténégro que j'avais eu le plaisir de rencontrer déjà à Belgrade en décembre dernier, lors de ma visite dans les Balkans.
Cet entretien intervient, vous le savez, à un moment très important pour la Serbie-et-Monténégro et pour toute la région. Vous savez, en effet, que le Parlement monténégrin a décidé l'organisation d'un référendum sur l'indépendance du Monténégro qui se tiendra le 21 mai prochain.
Comme je l'avais dit à Belgrade au mois de décembre dernier et comme j'ai pu le rappeler à mon ami M. Djukanovic, la France ne conteste nullement au Monténégro le droit constitutionnellement reconnu d'organisation de ce référendum.
Nous avons une exigence forte, que ce processus soit organisé de façon irréprochable. C'est pourquoi une médiation européenne avait été organisée par M. Solana. Je tiens à saluer le travail remarquable de M. Lajcak qui a conduit les négociations entre les autorités et l'opposition au Monténégro.
Les recommandations émises par l'Union européenne ont été acceptées par toutes les parties et nous nous en réjouissons. Cela confère une légitimité nécessaire à la consultation référendaire de paix.
J'ai indiqué à M. Djukanovic que la France serait très attentive au déroulement du référendum et que nous attendons que toutes les parties aient une attitude responsable. Quel qu'en soit le résultat, il y aura un effet "après référendum" et la situation ainsi créée devra concourir non seulement à la stabilité entre les différentes composantes ethniques du Monténégro mais aussi à la stabilité entre le Monténégro et Belgrade.
Je voudrais redire au Premier ministre comme je suis heureux de l'avoir reçu ici, je voudrais également saluer les réformes faites au Monténégro et, qu'avec des hommes comme lui, la perspective européenne des Balkans s'ouvre bien sûr, et qu'enfin, il nous a paru important de lui redire que toute perspective européenne des pays des Balkans passe avant tout par une coopération à cent pour cent de ces pays avec le TPIY.
M. Mladic doit être arrêté et déféré à La Haye, M. Karadzic également. Je suis évidemment complètement d'accord là-dessus.
Q - Messieurs, suite à la démission du Premier ministre du Kosovo, craignez-vous qu'une instabilité se généralise dans la région ? Que peut-on faire pour s'assurer que cet événement n'ait pas de retombée malheureuse sur d'autres secteurs ?
R - Merci, Monsieur le Premier ministre et, à mon tour, je dirai qu'il est évident que nous avons mis tous nos espoirs dans le travail remarquable de M. Martti Ahtisaari. Nous n'avons pas à préjuger du résultat des négociations, nous espérons que le pragmatisme et le réalisme présideront aux décisions. Bien évidemment et malgré cette démission, les négociations doivent continuer dans un calendrier serré qui permette aux uns et aux autres d'avancer, surtout dans le cadre d'une décentralisation poussée qu'il faut définir et dans un respect absolu des minorités serbes.
Je voudrais ici profiter de la présence du Premier ministre monténégrin pour le féliciter du texte qu'il va faire adopter et qui assurera le respect des populations minoritaires. C'est un exemple qu'il faut suivre.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 mars 2006
Cet entretien intervient, vous le savez, à un moment très important pour la Serbie-et-Monténégro et pour toute la région. Vous savez, en effet, que le Parlement monténégrin a décidé l'organisation d'un référendum sur l'indépendance du Monténégro qui se tiendra le 21 mai prochain.
Comme je l'avais dit à Belgrade au mois de décembre dernier et comme j'ai pu le rappeler à mon ami M. Djukanovic, la France ne conteste nullement au Monténégro le droit constitutionnellement reconnu d'organisation de ce référendum.
Nous avons une exigence forte, que ce processus soit organisé de façon irréprochable. C'est pourquoi une médiation européenne avait été organisée par M. Solana. Je tiens à saluer le travail remarquable de M. Lajcak qui a conduit les négociations entre les autorités et l'opposition au Monténégro.
Les recommandations émises par l'Union européenne ont été acceptées par toutes les parties et nous nous en réjouissons. Cela confère une légitimité nécessaire à la consultation référendaire de paix.
J'ai indiqué à M. Djukanovic que la France serait très attentive au déroulement du référendum et que nous attendons que toutes les parties aient une attitude responsable. Quel qu'en soit le résultat, il y aura un effet "après référendum" et la situation ainsi créée devra concourir non seulement à la stabilité entre les différentes composantes ethniques du Monténégro mais aussi à la stabilité entre le Monténégro et Belgrade.
Je voudrais redire au Premier ministre comme je suis heureux de l'avoir reçu ici, je voudrais également saluer les réformes faites au Monténégro et, qu'avec des hommes comme lui, la perspective européenne des Balkans s'ouvre bien sûr, et qu'enfin, il nous a paru important de lui redire que toute perspective européenne des pays des Balkans passe avant tout par une coopération à cent pour cent de ces pays avec le TPIY.
M. Mladic doit être arrêté et déféré à La Haye, M. Karadzic également. Je suis évidemment complètement d'accord là-dessus.
Q - Messieurs, suite à la démission du Premier ministre du Kosovo, craignez-vous qu'une instabilité se généralise dans la région ? Que peut-on faire pour s'assurer que cet événement n'ait pas de retombée malheureuse sur d'autres secteurs ?
R - Merci, Monsieur le Premier ministre et, à mon tour, je dirai qu'il est évident que nous avons mis tous nos espoirs dans le travail remarquable de M. Martti Ahtisaari. Nous n'avons pas à préjuger du résultat des négociations, nous espérons que le pragmatisme et le réalisme présideront aux décisions. Bien évidemment et malgré cette démission, les négociations doivent continuer dans un calendrier serré qui permette aux uns et aux autres d'avancer, surtout dans le cadre d'une décentralisation poussée qu'il faut définir et dans un respect absolu des minorités serbes.
Je voudrais ici profiter de la présence du Premier ministre monténégrin pour le féliciter du texte qu'il va faire adopter et qui assurera le respect des populations minoritaires. C'est un exemple qu'il faut suivre.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 mars 2006