Texte intégral
Madame la Présidente de la République du Libéria,
Mes chers collègues,
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
C'est un grand plaisir et un honneur, Madame la Présidente, de vous accueillir ici, au Sénat de la République française, dans ces salons de Boffrand chargés d'histoire.
Nous sommes sensibles au fait que vous ayez choisi la France pour effectuer un de vos premiers déplacements depuis votre investiture, le 16 janvier dernier.
L'ancienneté des relations entre nos deux pays pourrait sans doute expliquer ce choix. Les premiers accords bilatéraux remontent en effet à 1852, c'est-à-dire peu après l'indépendance, en 1847, du Libéria qui a été pendant plus d'un siècle le seul état du continent africain maître de sa destinée.
Votre pays, le Libéria, a symbolisé dès sa création, par son nom, par l'ambition de ses fondateurs (« hommes libres de couleur ») et par sa devise (« l'amour de la liberté nous a amenés ici »), la quête de l'humanité pour plus de liberté et plus de justice. La France ne pouvait qu'y être sensible.
Mais le Libéria, que l'on connaissait dans le monde entier, notamment pour sa flotte marchande, a traversé des heures tragiques. Comme la plupart des pays, à un moment ou à un autre de leur histoire, il a, hélas, connu l'épreuve des luttes et de la guerre civile, avec leur inévitable cortège de souffrances et de destructions, de morts et de personnes déplacées.
Vous le savez bien, vous qui avez été emprisonnée à deux reprises, et qui avez dû quitter plusieurs fois votre pays tant les menaces étaient fortes.
Aujourd'hui, les urnes ont enfin remplacé les armes.
Les heures sombres appartiennent au passé.
Votre pays entame aujourd'hui une nouvelle page de son histoire et nous nous en réjouissons. Il lui faut achever sa transition et réussir le retour à des pratiques institutionnelles conformes à son passé et aux valeurs qui ont présidé à sa fondation.
Je tiens à saluer à cet égard, Madame la Présidente, le symbole que représente votre accession à la Présidence de la République du Libéria.
Le peuple libérien a décidé de confier à une femme, la première femme élue Chef d'Etat en Afrique, la responsabilité de la haute et exigeante mission de la reconstruction.
Madame la Présidente,
Comment ne pas saluer aujourd'hui, 8 mars, journée internationale de la femme, votre volonté et votre courage. La reconstruction d'un pays et son retour à la prospérité ne se font pas en un jour et sans sacrifices. La tâche est lourde, mais je sais combien votre détermination est forte.
La communauté internationale continuera à vous accompagner sur ce chemin. La France prend sa part. Elle contribue à la mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) et au programme européen « ECHO ». Elle est membre du groupe international de contact pour le Libéria et oeuvre, avec l'ensemble de la communauté internationale, pour la stabilité régionale, notamment en Côte d'Ivoire.
Vous me permettrez aussi, Madame la Présidente, en vous accueillant ici, aujourd'hui 8 mars, dans ces bâtiments et ces lieux qui doivent tant aux femmes, et notamment à l'une d'entre elles, Marie de Médicis, de souhaiter rendre hommage au rôle universel des femmes.
La cause des femmes n'est évidemment pas seulement celle des femmes. Elle nous concerne tous. La marche vers l'égalité et la lutte contre les discriminations requièrent volonté et opiniâtreté. Elle concerne tous les domaines et les moments de la vie : l'éducation, l'accès au monde du travail, la vie professionnelle, le temps parental...
Bien des choses ont heureusement changé ces dernières années et je tiens à souligner et saluer l'action vigilante de la Délégation du Sénat aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes que préside Mme Gisèle GAUTIER.
Je voudrais également avoir, à cet instant, une pensée pour toutes les femmes qui par le monde sont privées de liberté et évoquer à cet égard la situation de notre compatriote -et sénatrice- Mme Ingrid BETANCOURT, enlevée en 2002 avec sa directrice de campagne, et dont le portrait vient d'être affiché sur les grilles du Jardin du Luxembourg.
Madame la Présidente,
Bienvenue au Sénat de la République, merci de votre enthousiasmante présence, particulièrement symbolique en ce jour.
Je vous souhaite, en mon nom et en celui de mes collègues, tous mes voeux de succès et de réussite.
Vive le Libéria !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-libérienne !
Source http://www.senat.fr, le 10 mars 2006
Mes chers collègues,
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
C'est un grand plaisir et un honneur, Madame la Présidente, de vous accueillir ici, au Sénat de la République française, dans ces salons de Boffrand chargés d'histoire.
Nous sommes sensibles au fait que vous ayez choisi la France pour effectuer un de vos premiers déplacements depuis votre investiture, le 16 janvier dernier.
L'ancienneté des relations entre nos deux pays pourrait sans doute expliquer ce choix. Les premiers accords bilatéraux remontent en effet à 1852, c'est-à-dire peu après l'indépendance, en 1847, du Libéria qui a été pendant plus d'un siècle le seul état du continent africain maître de sa destinée.
Votre pays, le Libéria, a symbolisé dès sa création, par son nom, par l'ambition de ses fondateurs (« hommes libres de couleur ») et par sa devise (« l'amour de la liberté nous a amenés ici »), la quête de l'humanité pour plus de liberté et plus de justice. La France ne pouvait qu'y être sensible.
Mais le Libéria, que l'on connaissait dans le monde entier, notamment pour sa flotte marchande, a traversé des heures tragiques. Comme la plupart des pays, à un moment ou à un autre de leur histoire, il a, hélas, connu l'épreuve des luttes et de la guerre civile, avec leur inévitable cortège de souffrances et de destructions, de morts et de personnes déplacées.
Vous le savez bien, vous qui avez été emprisonnée à deux reprises, et qui avez dû quitter plusieurs fois votre pays tant les menaces étaient fortes.
Aujourd'hui, les urnes ont enfin remplacé les armes.
Les heures sombres appartiennent au passé.
Votre pays entame aujourd'hui une nouvelle page de son histoire et nous nous en réjouissons. Il lui faut achever sa transition et réussir le retour à des pratiques institutionnelles conformes à son passé et aux valeurs qui ont présidé à sa fondation.
Je tiens à saluer à cet égard, Madame la Présidente, le symbole que représente votre accession à la Présidence de la République du Libéria.
Le peuple libérien a décidé de confier à une femme, la première femme élue Chef d'Etat en Afrique, la responsabilité de la haute et exigeante mission de la reconstruction.
Madame la Présidente,
Comment ne pas saluer aujourd'hui, 8 mars, journée internationale de la femme, votre volonté et votre courage. La reconstruction d'un pays et son retour à la prospérité ne se font pas en un jour et sans sacrifices. La tâche est lourde, mais je sais combien votre détermination est forte.
La communauté internationale continuera à vous accompagner sur ce chemin. La France prend sa part. Elle contribue à la mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) et au programme européen « ECHO ». Elle est membre du groupe international de contact pour le Libéria et oeuvre, avec l'ensemble de la communauté internationale, pour la stabilité régionale, notamment en Côte d'Ivoire.
Vous me permettrez aussi, Madame la Présidente, en vous accueillant ici, aujourd'hui 8 mars, dans ces bâtiments et ces lieux qui doivent tant aux femmes, et notamment à l'une d'entre elles, Marie de Médicis, de souhaiter rendre hommage au rôle universel des femmes.
La cause des femmes n'est évidemment pas seulement celle des femmes. Elle nous concerne tous. La marche vers l'égalité et la lutte contre les discriminations requièrent volonté et opiniâtreté. Elle concerne tous les domaines et les moments de la vie : l'éducation, l'accès au monde du travail, la vie professionnelle, le temps parental...
Bien des choses ont heureusement changé ces dernières années et je tiens à souligner et saluer l'action vigilante de la Délégation du Sénat aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes que préside Mme Gisèle GAUTIER.
Je voudrais également avoir, à cet instant, une pensée pour toutes les femmes qui par le monde sont privées de liberté et évoquer à cet égard la situation de notre compatriote -et sénatrice- Mme Ingrid BETANCOURT, enlevée en 2002 avec sa directrice de campagne, et dont le portrait vient d'être affiché sur les grilles du Jardin du Luxembourg.
Madame la Présidente,
Bienvenue au Sénat de la République, merci de votre enthousiasmante présence, particulièrement symbolique en ce jour.
Je vous souhaite, en mon nom et en celui de mes collègues, tous mes voeux de succès et de réussite.
Vive le Libéria !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-libérienne !
Source http://www.senat.fr, le 10 mars 2006