Texte intégral
Q- Dimanche soir, après l'intervention de D. de Villepin, vous avez, je vous cite "salué l'écoute, la pédagogie et la détermination du Premier ministre". Avez-vous, aujourd'hui, vous, deux jours après, le sentiment que cette pédagogie, cette écoute, ont fait leur effet ?
R- Je pense qu'elles sont en train de faire leur effet. Ce que je voudrais avant tout dire, c'est qu'au-delà du caractère indispensable des mesures pour lutter efficacement contre le chômage des jeunes, à un niveau insupportable, c'est que nous assistons à une campagne, d'abord de l'opposition, mais relayée par des syndicats très politisés et minoritaires, dans les universités, qui pose un problème qui est celui de la légitimité de ce qui se passe dans notre pays. Légitimité du travail parlementaire, mais légitimité également de ce qui se passe dans les universités. Et le droit en particulier des étudiants à étudier.
Q- Est-ce que là, vous ne fermez pas les yeux ? Ne voyez-vous pas qu'au lendemain de l'intervention du chef du Gouvernement, le mouvement, la contestation, au lieu de s'étioler, s'est au contraire étendue ?
R- Oui, c'est très relatif. Vous avez vu comme moi les chiffres : vous avez une minorité, quelques centaines d'étudiants dans les universités qui comptent quant à elles plusieurs dizaines de milliers d'étudiants, des votes qui sont on ne peu moins démocratiques. D'ailleurs, lorsque ces votes veulent être démocratiques, les extrémistes qui noyautent ces mouvements s'y opposent. Je comprends très bien que les étudiants soient réservés voire opposés au CPE, surtout après la campagne de désinformation qui a été conduite et qui s'est développée. Mais au moins que l'on laisse ceux qui veulent travailler, travailler, préparer leurs examens. On ne peut pas accepter cette situation. Il est là le vrai problème.
Q- Vous avez vu hier soir, comme vous le voyez d'ailleurs tous les lundis, D. de Villepin. Est-ce que vous l'avez senti toujours sur la même position, c'est-à-dire, "on ne bouge pas d'un pouce, on ne retire pas le CPE", quitte à faire les trois aménagements qu'il a annoncés dimanche soir ? Est-ce que c'est toujours la position ?
R- Vous venez de le dire, P.-L. Séguillon : il a apporté les garanties supplémentaires à un contrat qui, lui-même...
Q- Attendez ! Des garanties, vous le reconnaissez, qui n'ont convaincu ni les étudiants, ni les organisations syndicales, ce qui pose quand même un petit problème !
R- C'est une chose de dire que ça a convaincu ou que ça n'a pas convaincu, les garanties elles sont là - personne ne peut le contester -, les garanties de départ que comporte le contrat "première embauche", et les garanties supplémentaires, les trois garanties qu'il a annoncées avant-hier.
Q- Donc, D. de Villepin demeure droit dans ses bottes ?
R- D. de Villepin, s'est montré à l'écoute et a ajouté des éléments très positifs qui sont très convaincants en plus du contrat "première embauche".
Q- Je veux dire, par rapport à dimanche soir, il n'y a pas d'évolution ?
R- Il n'est pas du tout, comme vous le prétendez, immobile. Il est à l'écoute, il explique. Et expliquer, ce n'est pas être immobile. Et ajouter des garanties, ce n'est pas être immobile. Par contre, ce qui est immobile, et qui dit "non, non, on ne veut rien", ce sont les extrémistes dont j'ai vu ce matin dans la presse la description du leader, en particulier, à Rennes, qui est un étudiant de 33 ans ! On peut se demander s'il y a là, vraiment, une démocratie, telle qu'on doit la connaître.
Q- Est-ce que vous ne cédez pas aux vieilles recettes qu'ont utilisées tous les gouvernements de gauche, comme de droite, quand ils sont confrontés à une contestation : essayer de la discréditer pour la réduire ?
R- Mais pas du tout. Je voudrais revenir sur un point : le débat au Parlement. On dit qu'il n'y a pas eu de débat au Parlement. 135 heures de débats parlementaires ! C'est un des textes qui aura été examiné le plus longtemps possible !
Q- Je parle de l'analyse des contestataires que vous faites.
R- Mais parce qu'il y a une vaste campagne ! C'est une campagne comme on les connaît, l'ultra gauche maîtrise admirablement cela. Mais où cela peut-il conduire ? Cela peut conduire d'abord à des désordres, à des destructions de biens publics et, surtout, au gaspillage du temps universitaire, du temps de travail d'une jeunesse qui, malheureusement, aujourd'hui, ne peut plus se permettre de perdre une année comme cela.
Q- Le président de la République soutient-il le CPE ?
R- Le président de la République, évidemment, soutient les décisions et les orientations du Gouvernement.
Q- Il ne l'a pas dit jusqu'à présent ?
R- Le président de la République, s'exprime quand il le veut. Je ne doute pas que, le moment venu - d'ailleurs, peut-être, à l'occasion d'une question d'un de vos confrères - il s'exprimera pour affirmer publiquement ce soutien.
Q- Vous, vous souhaitez qu'il s'exprime ?
R- Je n'ai pas de conseil à donner au président de la République.
Q- Mais vous pouvez formuler des souhaits ?
R- Je suis certain qu'il le fera le moment venu.
Q- Est-ce que vous pensez que ce serait une bonne solution de la part de J. Chirac, comme le lui permet la Constitution, de demander une nouvelle lecture de la loi ?
R- Encore une fois, je n'ai pas à épiloguer sur ce que le chef de l'Etat doit ou ne doit pas faire !
Q- Vous pouvez avoir des sentiments, des souhaits !
R- Ce que je voudrais vous dire avant tout, c'est qu'il y a une légitimité, il y a une légitimité du travail gouvernemental.
Q- Vous vous sentiriez désavoué, comme parlementaire, si le président de la République demandait une seconde lecture de la loi ,
R- Le Président dira ce qu'il pensera devoir dire. Pour le moment, ce que je pense, c'est qu'il y a une légitimité, qu'elle doit être avant tout sauvegardée, il en va du respect de la démocratie dans notre pays. Mais quelles sont ces méthodes qui consistent à s'opposer au travail du Parlement, qui a été légitimement élu ! Quelles sont ces méthodes, qui consistent, à quelques dizaines, quelques centaines, à bloquer des dizaines de milliers d'étudiants, à dégrader les locaux, à brûler des livres ! Ceci n'est pas supportable ! Et en plus, je suis même certain que la plus grande partie de ceux qui sont contre le CPE parmi les jeunes ? il y en a, c'est tout à fait exact - ils souhaitent que les choses se passent de façon démocratique.
Q- La gauche va déposer un recours devant le Conseil Constitutionnel. Si le Conseil Constitutionnel retorque la loi pour vice de procédure, ce serait une porte de sortie inespérée pour vous ,
R- Une porte de sortie ! Moi je pense qu'il faut continuer à expliquer et à mettre en place le CPE, et que les résultats seront là et convaincront. D'ailleurs, D. de Villepin a dit qu'il évaluerait, qu'il y aurait des évaluations des résultats du CPE.
Q- Vous, vous souhaitez que le président de la République promulgue la loi très rapidement ?
R- Oui, je pense que maintenant il faut aller vite. Vous dites : "ce serait une porte de sortie". Bon. Si une juridiction se prononce, elle est souveraine, ce sera respecté. Je ne pense pas que ce serait une bonne porte de sortie, parce qu'on ne peut pas rester immobiles, comme le voudrait l'opposition, face à un taux de chômage de 23 % chez les jeunes, de 40 % chez les non qualifiés, et justement, le CPE présente que des avantages pour cette catégorie-là, comme pour tous les jeunes.
Q- Donc, vous, vous croyez toujours à la possibilité d'imposer le CPE, en dépit du mouvement, qui semble s'étendre, des manifestations qui vont crescendo. Vous comptez à la longue sur un effritement de ce mouvement ?
R- D'abord, je m'interroge sur la légalité et sur le respect de la démocratie dans nos universités. C'est un grave problème.
Q- Que des présidents d'universités se prononcent contre le CPE... ?
R- Le rôle d'un président d'université, c'est d'abord de permettre à ses étudiants, à tous ses étudiants, de travailler, de suivre des cours, de présenter des examens, et de se préparer au mieux pour l'avenir. Donc, effectivement, je trouve assez curieux ces prises de position politiciennes. Mais, ça, ce n'est pas la première fois que ça se produit. Revenons-en à l'essentiel. Ce qui me paraît indispensable, c'est que, partout, on respecte la loi, la légitimité, la démocratie. Quand une décision est prise, soi disant de façon démocratique, on n'accepte pas que quelques-uns empêchent qu'un vote soit démocratique. Ca, c'est pas possible !
Q- Autre loi qui fait problème, c'est la loi sur le téléchargement, la loi sur le droit d'auteur. Seriez-vous sensible à la demande de l'opposition qui dit : "ne traitons pas cette loi en urgence, c'est trop compliqué, voire, faisons une commission parlementaire pour travailler avec les professionnels avant de remettre les choses sur l'établi ?
R- Alors, rarement un texte aura été examiné avec autant de soins, puisque, je vous le rappelle que nous l'avons d'abord examiné...
Q- De manière un peu chaotique, vous le reconnaissez ?125
R- Oui, un peu difficile, parce que le sujet est extrêmement complexe et que...
Q- Et que le ministre de la Communication s'est pris les pieds dans le tapis !
R- Comme cette traduction se fait avec un grand retard sur la directive elle-même, la technologie a énormément bougé, et puis surtout, le monde des internautes est devenu très nombreux. Mais c'est un texte qui a été discuté déjà longuement en décembre. Là, les débats ont repris. Je trouve que l'équilibre qui a été trouvé est formidable entre les droits d'auteurs qu'il faut d'abord protéger, le droit des internautes, qui ne peuvent pas être considérés comme des délinquants, et toutes les autres dispositions qui sont innovantes et qui vont toutes dans le sens de la liberté et du respect des droits.
Source: premier-ministre' Service d'information du gouvernement, le 15 mars 2006
R- Je pense qu'elles sont en train de faire leur effet. Ce que je voudrais avant tout dire, c'est qu'au-delà du caractère indispensable des mesures pour lutter efficacement contre le chômage des jeunes, à un niveau insupportable, c'est que nous assistons à une campagne, d'abord de l'opposition, mais relayée par des syndicats très politisés et minoritaires, dans les universités, qui pose un problème qui est celui de la légitimité de ce qui se passe dans notre pays. Légitimité du travail parlementaire, mais légitimité également de ce qui se passe dans les universités. Et le droit en particulier des étudiants à étudier.
Q- Est-ce que là, vous ne fermez pas les yeux ? Ne voyez-vous pas qu'au lendemain de l'intervention du chef du Gouvernement, le mouvement, la contestation, au lieu de s'étioler, s'est au contraire étendue ?
R- Oui, c'est très relatif. Vous avez vu comme moi les chiffres : vous avez une minorité, quelques centaines d'étudiants dans les universités qui comptent quant à elles plusieurs dizaines de milliers d'étudiants, des votes qui sont on ne peu moins démocratiques. D'ailleurs, lorsque ces votes veulent être démocratiques, les extrémistes qui noyautent ces mouvements s'y opposent. Je comprends très bien que les étudiants soient réservés voire opposés au CPE, surtout après la campagne de désinformation qui a été conduite et qui s'est développée. Mais au moins que l'on laisse ceux qui veulent travailler, travailler, préparer leurs examens. On ne peut pas accepter cette situation. Il est là le vrai problème.
Q- Vous avez vu hier soir, comme vous le voyez d'ailleurs tous les lundis, D. de Villepin. Est-ce que vous l'avez senti toujours sur la même position, c'est-à-dire, "on ne bouge pas d'un pouce, on ne retire pas le CPE", quitte à faire les trois aménagements qu'il a annoncés dimanche soir ? Est-ce que c'est toujours la position ?
R- Vous venez de le dire, P.-L. Séguillon : il a apporté les garanties supplémentaires à un contrat qui, lui-même...
Q- Attendez ! Des garanties, vous le reconnaissez, qui n'ont convaincu ni les étudiants, ni les organisations syndicales, ce qui pose quand même un petit problème !
R- C'est une chose de dire que ça a convaincu ou que ça n'a pas convaincu, les garanties elles sont là - personne ne peut le contester -, les garanties de départ que comporte le contrat "première embauche", et les garanties supplémentaires, les trois garanties qu'il a annoncées avant-hier.
Q- Donc, D. de Villepin demeure droit dans ses bottes ?
R- D. de Villepin, s'est montré à l'écoute et a ajouté des éléments très positifs qui sont très convaincants en plus du contrat "première embauche".
Q- Je veux dire, par rapport à dimanche soir, il n'y a pas d'évolution ?
R- Il n'est pas du tout, comme vous le prétendez, immobile. Il est à l'écoute, il explique. Et expliquer, ce n'est pas être immobile. Et ajouter des garanties, ce n'est pas être immobile. Par contre, ce qui est immobile, et qui dit "non, non, on ne veut rien", ce sont les extrémistes dont j'ai vu ce matin dans la presse la description du leader, en particulier, à Rennes, qui est un étudiant de 33 ans ! On peut se demander s'il y a là, vraiment, une démocratie, telle qu'on doit la connaître.
Q- Est-ce que vous ne cédez pas aux vieilles recettes qu'ont utilisées tous les gouvernements de gauche, comme de droite, quand ils sont confrontés à une contestation : essayer de la discréditer pour la réduire ?
R- Mais pas du tout. Je voudrais revenir sur un point : le débat au Parlement. On dit qu'il n'y a pas eu de débat au Parlement. 135 heures de débats parlementaires ! C'est un des textes qui aura été examiné le plus longtemps possible !
Q- Je parle de l'analyse des contestataires que vous faites.
R- Mais parce qu'il y a une vaste campagne ! C'est une campagne comme on les connaît, l'ultra gauche maîtrise admirablement cela. Mais où cela peut-il conduire ? Cela peut conduire d'abord à des désordres, à des destructions de biens publics et, surtout, au gaspillage du temps universitaire, du temps de travail d'une jeunesse qui, malheureusement, aujourd'hui, ne peut plus se permettre de perdre une année comme cela.
Q- Le président de la République soutient-il le CPE ?
R- Le président de la République, évidemment, soutient les décisions et les orientations du Gouvernement.
Q- Il ne l'a pas dit jusqu'à présent ?
R- Le président de la République, s'exprime quand il le veut. Je ne doute pas que, le moment venu - d'ailleurs, peut-être, à l'occasion d'une question d'un de vos confrères - il s'exprimera pour affirmer publiquement ce soutien.
Q- Vous, vous souhaitez qu'il s'exprime ?
R- Je n'ai pas de conseil à donner au président de la République.
Q- Mais vous pouvez formuler des souhaits ?
R- Je suis certain qu'il le fera le moment venu.
Q- Est-ce que vous pensez que ce serait une bonne solution de la part de J. Chirac, comme le lui permet la Constitution, de demander une nouvelle lecture de la loi ?
R- Encore une fois, je n'ai pas à épiloguer sur ce que le chef de l'Etat doit ou ne doit pas faire !
Q- Vous pouvez avoir des sentiments, des souhaits !
R- Ce que je voudrais vous dire avant tout, c'est qu'il y a une légitimité, il y a une légitimité du travail gouvernemental.
Q- Vous vous sentiriez désavoué, comme parlementaire, si le président de la République demandait une seconde lecture de la loi ,
R- Le Président dira ce qu'il pensera devoir dire. Pour le moment, ce que je pense, c'est qu'il y a une légitimité, qu'elle doit être avant tout sauvegardée, il en va du respect de la démocratie dans notre pays. Mais quelles sont ces méthodes qui consistent à s'opposer au travail du Parlement, qui a été légitimement élu ! Quelles sont ces méthodes, qui consistent, à quelques dizaines, quelques centaines, à bloquer des dizaines de milliers d'étudiants, à dégrader les locaux, à brûler des livres ! Ceci n'est pas supportable ! Et en plus, je suis même certain que la plus grande partie de ceux qui sont contre le CPE parmi les jeunes ? il y en a, c'est tout à fait exact - ils souhaitent que les choses se passent de façon démocratique.
Q- La gauche va déposer un recours devant le Conseil Constitutionnel. Si le Conseil Constitutionnel retorque la loi pour vice de procédure, ce serait une porte de sortie inespérée pour vous ,
R- Une porte de sortie ! Moi je pense qu'il faut continuer à expliquer et à mettre en place le CPE, et que les résultats seront là et convaincront. D'ailleurs, D. de Villepin a dit qu'il évaluerait, qu'il y aurait des évaluations des résultats du CPE.
Q- Vous, vous souhaitez que le président de la République promulgue la loi très rapidement ?
R- Oui, je pense que maintenant il faut aller vite. Vous dites : "ce serait une porte de sortie". Bon. Si une juridiction se prononce, elle est souveraine, ce sera respecté. Je ne pense pas que ce serait une bonne porte de sortie, parce qu'on ne peut pas rester immobiles, comme le voudrait l'opposition, face à un taux de chômage de 23 % chez les jeunes, de 40 % chez les non qualifiés, et justement, le CPE présente que des avantages pour cette catégorie-là, comme pour tous les jeunes.
Q- Donc, vous, vous croyez toujours à la possibilité d'imposer le CPE, en dépit du mouvement, qui semble s'étendre, des manifestations qui vont crescendo. Vous comptez à la longue sur un effritement de ce mouvement ?
R- D'abord, je m'interroge sur la légalité et sur le respect de la démocratie dans nos universités. C'est un grave problème.
Q- Que des présidents d'universités se prononcent contre le CPE... ?
R- Le rôle d'un président d'université, c'est d'abord de permettre à ses étudiants, à tous ses étudiants, de travailler, de suivre des cours, de présenter des examens, et de se préparer au mieux pour l'avenir. Donc, effectivement, je trouve assez curieux ces prises de position politiciennes. Mais, ça, ce n'est pas la première fois que ça se produit. Revenons-en à l'essentiel. Ce qui me paraît indispensable, c'est que, partout, on respecte la loi, la légitimité, la démocratie. Quand une décision est prise, soi disant de façon démocratique, on n'accepte pas que quelques-uns empêchent qu'un vote soit démocratique. Ca, c'est pas possible !
Q- Autre loi qui fait problème, c'est la loi sur le téléchargement, la loi sur le droit d'auteur. Seriez-vous sensible à la demande de l'opposition qui dit : "ne traitons pas cette loi en urgence, c'est trop compliqué, voire, faisons une commission parlementaire pour travailler avec les professionnels avant de remettre les choses sur l'établi ?
R- Alors, rarement un texte aura été examiné avec autant de soins, puisque, je vous le rappelle que nous l'avons d'abord examiné...
Q- De manière un peu chaotique, vous le reconnaissez ?125
R- Oui, un peu difficile, parce que le sujet est extrêmement complexe et que...
Q- Et que le ministre de la Communication s'est pris les pieds dans le tapis !
R- Comme cette traduction se fait avec un grand retard sur la directive elle-même, la technologie a énormément bougé, et puis surtout, le monde des internautes est devenu très nombreux. Mais c'est un texte qui a été discuté déjà longuement en décembre. Là, les débats ont repris. Je trouve que l'équilibre qui a été trouvé est formidable entre les droits d'auteurs qu'il faut d'abord protéger, le droit des internautes, qui ne peuvent pas être considérés comme des délinquants, et toutes les autres dispositions qui sont innovantes et qui vont toutes dans le sens de la liberté et du respect des droits.
Source: premier-ministre' Service d'information du gouvernement, le 15 mars 2006