Entretien de Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux affaires européennes, à Radio Côte d'Amour, sur l'apport des fonds européens aux régions françaises, à Nantes le 9 mars 2006.

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Circonstance : Déplacement à Nantes (Loire-Atlantique), le 9 mars 2006

Média : Radio Côte d'amour

Texte intégral


Q - Les fonds européens sont importants. Dans quels domaines les retrouve-t-on ?
R - On retrouve les fonds européens en co-financement avec d'autres fonds, nationaux ou régionaux, dans de très nombreux projets. Chaque région française bénéficie de plusieurs centaines de millions d'euros dans des projets très divers qui vont des infrastructures de base à l'aide à la formation, à la réinsertion, à l'aide à la personne, ou pour des aides pour la recherche, pour un certain nombre d'actions de formation professionnelle, pour la réhabilitation de quartiers, pour l'installation d'entreprises, de pépinières d'entreprises comme c'est le cas ici en Pays de la Loire. Donc, une gamme d'activités très large, tous les secteurs de la vie économique et sociale reçoivent, pour partie, des fonds européens.
Q - Et toujours en co-financement ?
R - C'est toujours en co-financement et c'est très bien que ce soit ainsi. C'est un pourcentage qui va de 10, 15, à parfois 50%, qui permet à d'autres partenaires de venir, le tout créant un effet de levier avec, au bout de l'opération, de l'emploi. De l'emploi, de l'activité et donc le développement économique et social de nos régions. On ne le sait pas assez, je suis là aussi pour le dire, pour montrer ce qui ne marche pas quand cela ne marche pas, mais aussi ce qui marche quand cela marche. Et là, ça marche !
Q - Quelle sera la ligne directrice dans l'utilisation de ces fonds européens ?
R - Nous allons les centrer sur l'amélioration de la compétitivité. Dans le monde ouvert dans lequel nous vivons, il faut rester dans le coup, rester dans le peloton de tête. Nous allons améliorer la sélection pour la période 2007-2013 sous la responsabilité du préfet de région, de la Région et des autorités de gestion locales. Seront sélectionnés les projets qui méritent vraiment d'être aidés et ceux qui ont besoin de ce petit coup de pouce pour se développer.
Q - La France joue-t-elle le jeu de l'Europe, notamment par rapport aux OPA de l'Italie sur des entreprises françaises. Là, la France se protège, par contre, elle défend les hôteliers-restaurateurs devant l'Europe?
R - Je vous rassure tout de suite, on joue le jeu de l'Europe et nous devons jouer le jeu de l'Europe parce que l'Europe, c'est notre avenir et l'avenir de notre pays. Il y a des investissements français en Italie, il y a des investissements italiens en France et vous devez savoir que les uns et les autres sont équivalents, donc il n'y a pas de protectionnisme. En revanche, on a besoin de faire des grands champions, des grands champions français et des grands champions européens. Il n'y aura pas d'Europe de l'énergie efficace - et on a besoin de la développer - si elle ne s'appuie pas sur des sociétés solides et qui ont la taille suffisante pour lutter dans la compétition mondiale.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 mars 2006