Interview de Mme Catherine Vautrin, ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité, sur le site internet de matignon le 6 mars 2006, sur la parité dans la vie politique et l'égalité des chances.

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Texte intégral

Mohamed Benyahia : Que veut dire pour vous la parité entre les hommes et les femmes ? Merci.
Catherine Vautrin : C'est l'égal accès des hommes et des femmes à l'emploi, au salaire, à la politique, à tout ce qui fait notre quotidien.
Sophie : À quel niveau les femmes ne sont-elles pas les égales de l'homme dans notre pays, à l'heure d'aujourd'hui ?
Catherine Vautrin : Regardez votre fiche de salaire, et comparez-la avec la personne qui a la même fonction. J'espère pour vous que vous avez exactement le même salaire. Malheureusement, en France, il peut y avoir jusqu'à 20 % d'écart. Et si vous étiez élue, vous verriez qu'il n'y a que 70 députées.
Marc : Pensez-vous que la "parité" n'est pas quelque chose qui paradoxalement diminue le statut de la femme ?
Catherine Vautrin : Non, c'est simplement le respect des femmes. Notre pays est composé de 52 % de femmes, il est logique qu'on les retrouve dans les postes les plus élevés, elles ont envie de jouer leur rôle dans la société. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Ninanard : Pourquoi n'y a-t-il pas un volet concernant l'égalité des sexes dans la loi sur l'égalité des chances ? Pourquoi ne pas avoir prévu de sanctions à l'égard des entreprises ne respectant pas l'égalité salariale ? Les femmes devront-elle attendre encore 1 000 ans ?
Catherine Vautrin : L'égalité des chances est un texte qui a été voté hier soir au Sénat. En ce qui concerne l'égalité des sexes, on a déjà tout ce qui concerne les droits des femmes, comme la contraception, l'avortement. Pour ce qui concerne l'égal accès au travail, on vient de voter le texte. On vient également de voter le texte contre les violences.
Frangipan : Bonjour, je suis la plus payée de ma boîte et je suis une femme, je n'ai pas eu la sensation d'avoir plus travaillé que les autres pour réussir, je pense que la réussite féminine est une volonté personnelle et que certains sont moins bien payés que d'autres...
Catherine Vautrin : Je ne suis pas forcément en désaccord avec Frangipan. Ceci dit, tout le monde n'a pas le même volontarisme qu'elle. Cela ne doit pas être forcément un combat. A job égal, il doit y avoir un salaire égal. C'est pourquoi nous nous sommes mobilisés là-dessus.
Françoise : Pourquoi encore un délai de 5 ans pour que le salaire des femmes soit l'équivalent de celui des hommes et surtout comment se fait-il que les femmes au gouvernement acceptent ce délai ? Pourquoi est-il proposé aux femmes pratiquement plus de mi-temps ou de 3/4 temps qu'aux hommes ? Merci.
Catherine Vautrin : Il y a plein de choses dans cette question... Si elle parle des salaires du gouvernement, c'est un des seuls endroits où les salaires sont les mêmes. Si on parle du délai de cinq ans, ce n'est pas un terme, c'est un délai, c'est le dernier avis avant sanction. D'ailleurs, le délai est de deux ans et demi, pas de cinq ans. Les entreprises qui n'auront pas ouvert de négociations sur les salaires auront des amendes. Nous avons souhaité ouvrir une vraie négociation. C'est un accord interprofessionnel qui acte cela. L'entreprise, c'est celle qui crée l'emploi, qui génère l'emploi. L'idée est de discuter ensemble. Nous mettons des critères en place. Ce qui est nouveau, c'est que, pour la première fois, on met dans un texte de loi que maintenant, on devra aborder ce sujet de l'égalité salariale. C'est une obligation, et en plus, on a un calendrier. C'est un objectif chiffré.
En ce qui concerne le dernier volet de la question sur le temps partiel, il y a beaucoup de choses à dire. Le temps partiel peut être choisi. Mais quand il est subi, c'est plus compliqué. Nous avons avec Gérard Larcher ouvert un chantier avec les fédérations professionnelles de la distribution et du nettoyage. Il faut pouvoir proposer un temps plein dès que c'est possible. Sur le travail des femmes, il y a un mot important, celui de désenclavement. Parce que les femmes occupent 80 % des temps partiels. Je suis là pour faire avancer les choses.
Martine : L'inégalité entre hommes est femmes est scandaleuse ! Mais faut-il vraiment faire de la discrimination positive ? Car je pense que ça risque d'être démotivant pour les hommes...
Catherine Vautrin : La volonté de notre gouvernement, c'est de faire reconnaître les droits des uns et des autres.
Politiquement votre : En tant qu'élue, étiez-vous pour la loi sur la parité ?
Catherine Vautrin : C'est une bonne question. Je dois vous dire qu'à l'origine, j'étais contre et que les quotas, ce n'était pas non truc. A l'arrivée, on se rend compte que ça a fait bouger les choses. C'est pourquoi le Président nous demande de continuer. On a plus de femmes sur les listes, mais pour autant, vous n'avez que trois femmes présidentes de région. La nouvelle étape à franchir, c'est les femmes à parité dans les exécutifs et qu'elles prennent des rôles de présidentes ou de maires.
Caracal : Pourquoi en France, les femmes qui souhaitent rester à la maison pour élever leurs enfants sont considérées comme ?vieux jeu? voire ?ringardes?, le droit de la femme est aussi d'être mère ! Pourquoi ne mettez vous pas en place une rémunération pour mère au foyer (hors congé parental) ?
Catherine Vautrin : Etre mère, c'est d'abord une notion moderne. Notre travail est d'essayer d'articuler le professionnel et le privé. Beaucoup de femmes ont envie de s'épanouir en tant que mères, elles ont envie d'avoir une activité professionnelle, ou même artistique ou culturelle. Il est donné le choix et la possibilité bien évidemment d'articuler tout cela.
Mariejo : Les femmes ayant arrêté de travailler pour élever leurs enfants sont pénalisées pour la retraite carrières longues. Ne serait-il pas possible de comptabiliser comme "cotisés" les trimestres "validés" pour la bonification enfants ?
Catherine Vautrin : Nous avons choisi une autre option : nous proposons depuis six mois de permettre aux mères de s'arrêter pour élever leurs enfants dans un laps de temps plus court. Il est important de ne pas rester trop longtemps éloigné de son entreprise. Nous proposons un congé parental d'un an, qui était de trois ans jusqu'à maintenant, beaucoup mieux rémunéré. Financièrement, c'est plus facile, et on revient plus tôt dans l'entreprise, ce qui permet d'être au plus tôt au contact de la vie de l'entreprise.
Politiquement votre : Le développement des crèches en entreprises va-t-il être accéléré ?
Catherine Vautrin : Le développement des crèches en entreprise est accéléré par une volonté de la Cnaf avec des moyens accordés dans sa dernière convention de gestion. Il ne faut pas oublier que le gouvernement a fait un effort important : entre 2002 et 2007, nous aurons créé plus de 72 000 places de crèche. Au-delà, il y a des solutions alternatives : l'Apaj, le chèque emploi universel, pour payer une personne qui garde les enfants ou qui garde les enfants.
Plumine : Ne peut-on pas favoriser le logement des femmes battues qui veulent divorcer ? Certaines pourraient être hébergées par des retraités ou des personnes invalides en échange de services.
Catherine Vautrin : Nous avons lancé tout un plan. Le 25 novembre dernier, j'ai lancé un plan pour diversifier les modes d'hébergement pour les femmes victimes de violences. C'est l'accueil des femmes par des familles qui sont formées dans l'accompagnement du travail que les femmes ont à faire pour se restructurer.
BA : La France a été pointée du doigt par Amnesty International sur les violences conjugales. Quelles sont les dispositions que vous entendez mettre en oeuvre pour une prise en charge efficace du douloureux problème des femmes victimes ?
Catherine Vautrin : Amnesty a écrit son rapport fin 2004, début 2005. Ce sont les chiffres que j'ai rendus publics, accompagnés d'un plan dédié aux femmes : diversité des modes d'accueil, plan d'accompagnement des femmes dans leur suivi médical. Souvent, une femme victime de violence arrive à l'hôpital. Mais le plus important est de l'aider à se reconstruire moralement. Ensuite, il faut voir ce qu'on fait contre l'homme, l'auteur des violences. La violence est une forme d'addiction, il faut donc la soigner. Dans 51 % des cas, les victimes des violences avaient déjà auparavant été victimes de violences. L'autre volet est un volet de communication. Il faut parler de ces violences, cela participe de son éradication.
Evelyne : Comment s'engager quand on n'a pas de formation politique ?
Catherine Vautrin : Au départ, quand on s'engage en politique, on s'engage car on est attiré par tel ou tel leader politique ou telle ou telle idée. Je lui conseillerais de se rapprocher de celle ou celui qui correspond aux idées qui sont les siennes. Pour cela, cela peut être le député de sa ville pour avoir un premier échange.
Je lance un ?speed pol? justement pour proposer à 100 jeunes femmes de venir rencontrer 100 femmes qui se engagées dans le milieu politique pour échanger. C'est important qu'on puisse avoir un échange d'expériences. Qu'elle nous laisse son mail, on la recontactera.
Robert : Quels sont les chiffres des femmes qui se présentent dans une carrière politique ? Car si on défend le 50/50 à l'Assemblée, il faut prendre en compte le nombre de personnes qui se présentent au départ.
Catherine Vautrin : Le nombre de personnes qui se présentent, il faut le reprendre dans les 577 circonscriptions. L'idée est que nous ayons une parité hommes/femmes dans les candidats aux législatives. Cela peut devenir réalité demain. Récemment, un sondage montrait que nos concitoyens voulaient plus de jeunes, de femmes, et de Français représentants la diversité de notre pays.
Léonard : Combien de femmes évoluent au gouvernement ? Est-ce que cela vous semble suffisant ?
Catherine Vautrin : Aujourd'hui, nous sommes 6 ministres sur 30. On peut toujours considérer que ce qui est important, c'est qu'il y ait des femmes qui aient des rôles de premier plan, comme par exemple Michèle Alliot-Marie, qui occupe un poste de premier plan, qui n'a pas un poste social, car on dit souvent que les femmes vont vers des postes sociaux. Il est important que nous ayons plus de femmes parlementaires car très souvent, les femmes du gouvernement proviennent du parlement.
Politiquement votre : Pourquoi réserve-t-on aux femmes les délégations d'affaires scolaires ou sociales dans les conseils municipaux ?
Catherine Vautrin : Traditionnellement, on considérait que c'était naturellement des rôles de mère. Pour autant, on voit des femmes adjointes par exemple à l'urbanisme ou des ministres au gouvernement qui font des choses remarquables. Donc on le voit, les choses évoluent.
Marie : Quels sont les rapports qu'entretiennent les femmes au gouvernement, et généralement en politique ?
Catherine Vautrin : C'est un point commun entre les femmes au gouvernement ou les femmes en politique, il y a une vraie solidarité, nous avons plaisir à échanger. C'est vrai que c'est un milieu dur. Mais au gouvernement, nous nous entendons très bien, et entre droite et gauche, il y a une solidarité, ce qui ne nous empêche pas d'échanger de façon plus virulente. Mais on s'entend plutôt bien.
Politiquement votre : Que pensez-vous des partis qui préfèrent payer l'amende de la loi sur la parité ? N'est-ce pas un échec pour cette loi ?
Catherine Vautrin : Politiquement vôtre met le doigt sur un élément sur lequel il faut se mobiliser : l'important est de faire évoluer cette représentation et le parti auquel j'appartiens a payé une amende en 2002. Aujourd'hui, M. Sarkozy veut faire bouger les choses.
Marielaure : Je suis une femme, maire d'une commune rurale et vice-présidente dans une communauté de 16 communes où 7 femmes sont maires dans un milieu plus que rural. La parité ne devrait plus faire débat. L'important est la personnalité et la volonté. À force de parler, ne faussons-nous pas le débat ?
Catherine Vautrin : Vous avez raison, c'est une question de volonté. Mais on compte aujourd'hui sur les doigts des deux mains les femmes maires de villes de plus de 100 000 habitants.
Holibop : Un parti de femmes est-il concevable aujourd'hui ?
Catherine Vautrin : Plus les femmes s'engageront, moins il y aura débat puisqu'elles sauront s'imposer. Il faut prendre notre place dans les débats de société qui sont les nôtres.
Politiquement votre : Pensez-vous être soutenue par vos collègues masculins pour faire avancer les choses ?
Catherine Vautrin : Tout dépend. Mais chacun connaît l'engagement personnel du Président de la République sur ce sujet. Il y a des hommes engagés sur ce sujet.
Nitomi1506 : Comment ont été choisies les 100 jeunes femmes qui vont participer à la journée du 8 Mars au ministère ? Sur quels critères ?
Catherine Vautrin : Nous avons fait un partenariat avec le magazine 20 ans, qui a publié un questionnaire sur : ?La politique et vous, qu'est-ce qui vous intéresse ?? Quand on dit que les Français ne s'intéressent pas à la politique... En fait, on a eu beaucoup de réponses. On a 25 % de femmes qui travaillent, des étudiantes, des femmes en recherche d'emploi, etc. L'idée est d'avoir le panel le plus représentatif possible.
Phil : Pouvez vous nous résumer votre parcours ?
Catherine Vautrin : J'ai une maîtrise de droit des affaires. Je me suis engagé en politique très jeune à 22 ans. J'ai passé 15 ans dans le privé dans un groupe d'assurance, tout en restant conseillère municipale de Reims. Puis je suis allée dans une collectivité territoriale en 99. En 2002, je me suis présentée aux législatives sans l'investiture. J'ai battu le candidat homme qui était investi. M. Raffarin m'a demandé d'entrer au gouvernement à l'intégration. Fin 2004, il m'a nommée ministre déléguée au personnes âgées. Puis j'ai été nommé en juin dernier ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité.
Brice : Pourquoi le ministère de la parité est-il passé de ministère normal à ministère délégué ?
Catherine Vautrin : Ce sont les équilibres gouvernementaux. Aujourd'hui, ce ministère est un ministère dans lequel je m'occupe de l'exclusion, des femmes etc. Cela me permet de travailler avec un budget de 3 milliards d'euros environ.
Titi : Je démarre un projet de recherche sur l'accompagnement à l'entrepreneuriat féminin. Qui me conseillez-vous de joindre afin d'obtenir une aide ?
Catherine Vautrin : Si j'avais un ministère uniquement dédié à la parité, j'aurais moins de moyens. Là-dessus, on a pas mal de partenariats qui fonctionnent. On en a avec l'ADIE. Il y a matière à avancer sur l'entreprenariat au féminin. Nous n'avons jamais dépassé les 28 % de femmes créateurs d'entreprise. Il faut se rattacher à l'antenne départementale du droit des femmes.
Maxime : Le congé maternité n'est-il pas une crainte des chefs d'entreprise ? L'employée étant indisponible pendant un certain temps, il faut la remplacer. Ce qui fait préférer un homme à compétences égales.
Catherine Vautrin : Pour aller exactement à contre-courant de tout cela et pour que ce ne soit plus un élément négatif, le gouvernement a prévu d'accompagner financièrement les entreprises qui ont une salariée qui part en congé maternité.
Politiquement votre : Bonjour Madame la Ministre. Je n'avais pas 23 ans en 2001 lorsque je fus élue. Ma joie fut de courte durée car rapidement ce fut une fusion d'insultes sexistes et anti-jeunes pendant les séances de conseil municipal ! Je résiste toujours mais je peux comprendre que les jeunes femmes n'aient pas envie de s'engager. Qu'en pensez-vous ?
Catherine Vautrin : Il faut s'accrocher. Il ne faut surtout pas laisser la place à ceux qui n'auraient pas encore compris qu'aujourd'hui, les femmes ont un rôle à jouer. Au contraire, puisque nous avons la solidarité de nous être engagées très jeunes, il faut continuer, c'est passionnant, même si cela prend du temps.
Damien : Que pensez-vous d'une femme comme Président de la République ?
Catherine Vautrin : Ce qui est très intéressant pour les élections présidentielles de 2007, c'est que ce sera la première fois que nous aurons potentiellement deux femmes issues de partis de gouvernement qui pourraient être candidates aux présidentielles : Ségolène Royal et Michèle Alliot-Marie. Et qui fut la première femme du parlement européen ? Simone Veil.
Loic : Est-ce plus dur de réussir en tant que femme dans la politique ?
Catherine Vautrin : Ce n'est pas parce qu'on a de mauvais résultats d'un côté qu'on ne peut pas réussir par ailleurs. Les femmes sont extrêmement déterminées, il faut une bonne dose de courage, mais pour autant, plus nous serons nombreuses, plus cela semblera normal.
Brice : Pensez-vous que le législateur fasse trop de lois particulières et pas assez de lois générales sur le problème des discriminations et n'est-ce pas selon vous un échec ?
Catherine Vautrin : Il y a un moment où il fallait quand même marquer le cap. C'était vrai en matière de discrimination. La discrimination des femmes, c'est très compliqué, on pourrait en débattre très longtemps. Le Président de la République l'avait appelé de ses voeux, c'est toute l'origine de la haute autorité de lutte contre les discriminations. La France s'honore en affichant cela aujourd'hui.
Lucie : Vive les femmes ! Mais je voudrais dire à toutes les femmes que même s'il existe un ministère, il ne changera pas tout seul les mentalités et que c'est à nous d'être meilleures sur le terrain professionnel.
Catherine Vautrin : Elle a parfaitement raison. C'est la détermination et la volonté qui permettront de faire avancer les choses.
Mulatre : Combattre pour l'égalité je trouve ça louable, mais n'est-on pas en train de confondre un combat et une utopie.
Catherine Vautrin : Ce n'est pas une question d'utopie. Les femmes évoluent, on le voit. On parlait d'une éventuelle candidature tout à l'heure aux présidentielles. Nous aurons gagné le jour où nous ne parlerons plus du sujet.
Politiquement votre : Pensez-vous que si vous aviez été un homme, la situation aurait été différente pour Reims en 2008 (sans concurrence d'un de vos collègues ministres) ?
Catherine Vautrin : C'est une très bonne question. Dans tous les cas, c'est un bel exemple qui montre qu'il faut s'accrocher quand on est femme et qu'on veut faire de la politique.
Michel : Un ministère qui amalgame la cohésion sociale et la parité n'a-t-il pas pour fonction de régler des problèmes (chômage, violences....) qui ne sont pas directement de sa compétence ?
Catherine Vautrin : La parité est un sujet par essence interministériel. L'intérêt d'avoir un ministère plus large est que je peux régler plus de problèmes, cela permet de faire avancer les choses. On travaille de façon permanente en interministériel. On est une trentaine de personnes. On touche forcément les domaines de compétences des uns et des autres.
Un mot de conclusion sur la journée du 8 mars... Que représente-t-elle ?
Catherine Vautrin : La journée du 8 mars est une parenthèse de l'année. Il est important de mettre en avant le rôle des femmes dans la société. Nous ne revendiquons rien, nous souhaitons être à notre place, toute à notre place dans chacun des domaines. Les femmes ont montré leur capacité à s'engager, c'est ce que nous voulons mettre en avant. C'est ce que nous avons choisi cette année avec l'engagement citoyen. La France est le pays d'Europe qui a le plus de femmes actives. Et aussi le pays qui a un fort taux de natalité. Merci à tous ceux qui ont participé. Sur le site du gouvernement, toute l'équipe est à disposition pour poursuivre cet échange. Merci, au revoir.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 17 mars 2006