Déclaration de M. Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, sur la détermination de la CGT à élargir la mobilisation contre le contrat première embauche (CPE) afin d'obtenir du Premier ministre, M. Dominique de Villepin, le retrait du CPE et l'ouverture de négociations.

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Circonstance : Intervention du Premier ministre, M. Dominique de Villepin,lors des questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale en réponse à une question de M. Bernard Accoyer (UMP), au sujet du contrat "première embauche", le 22 mars 2006

Texte intégral

Chaque jour, la pression des salariés, des étudiants et des lycéens sur le gouvernement se fait de plus en plus forte pour obtenir le retrait du CPE et l'ouverture de négociations pour réduire la précarité.
Le Premier ministre est en grande difficulté. Plutôt que d'apporter la seule réponse de bon sens, qui consisterait à lever l'hypothèque du CPE pour pouvoir engager un dialogue sincère, Mr de Villepin entretient la confusion.
Aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, il propose « d'engager sans a priori toutes les discussions nécessaires » ajoutant aussitôt « qu'elles doivent porter au-delà du CPE », ce qui revient à exclure l'objet principal du conflit.
Qui plus est, hier il certifiait devant les élus UMP qu'il n'y aurait « ni retrait, ni suspension, ni dénaturation du CPE ».
Le Premier ministre aurait tort de penser que son « offre de dialogue » sera perçue, dans ces conditions, comme une réelle volonté de résoudre rapidement la crise sociale dont il porte la première responsabilité.
Et pourtant, il y a urgence. Chaque jour perdu pour répondre aux revendications ne fait qu'accroître les tensions.
Pour l'heure, les organisations de la Cgt vont continuer à élargir la mobilisation, dans l'esprit unitaire qui fait son succès, pour rendre incontournables le retrait du CPE et la tenue de négociations pour faire reculer la précarité.

Source http://www.cgt.fr, le 23 mars 2006