Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, lors du point de presse conjoint avec Cheikh Hamad Bin Jassem Al Thani, ministre des affaires étrangères du Qatar, sur les relations franco-qataries et sur l'avenir du Liban.

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Circonstance : Visite en France de Cheikh Hamad Bin Jassem Al Thani, ministre des affaires étrangères du Qatar, à Paris le 27 mars 2006

Texte intégral

Mesdames et Messieurs, je voulais vous dire combien j'ai été heureux de pouvoir accueillir ici, une fois de plus, le Cheikh Hamad Bin Jassem Al Thani, Premier vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar.

Nous avons fait le point sur les relations bilatérales et nous avons abordé les sujets régionaux. Evidemment, nous avons également abordé tous les sujets économiques et culturels et en particulier, ce grand événement que nous allons vivre aujourd'hui.
Les relations entre le Qatar et la France sont très étroites et très harmonieuses.
La fréquence des visites au plus haut niveau et des visites ministérielles quatariennes et françaises sont le témoignage de la solidité des liens d'amitié et de confiance qui nous unissent. Une habitude de travail en commun et de concertation s'est instaurée. Le Qatar, comme vous le savez est membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies depuis le 1er janvier. Il a un rôle important à jouer et nous nous consultons très étroitement sur tous les principaux sujets en discussion.
Tout à l'heure, au musée du Louvre, le président de la République et l'Emir du Qatar, Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani inaugureront l'exposition : "De Cordoue à Samarcande". C'est un événement culturel de la plus grande importance. Cette exposition, qui s'inscrit dans le cadre du dialogue des cultures et des civilisations que la France a toujours souhaité promouvoir et auxquelles le Qatar est très attaché, présentera au public français des trésors de l'art islamique détenus par le Qatar.
Sur le plan économique, le Qatar est un partenaire économique très important pour la France : un milliard d'euros d'excédent de la balance commerciale. De nombreuses entreprises françaises accompagnent la croissance exceptionnelle que connaît ce pays. Nous y sommes présents dans de nombreux domaines comme les hydrocarbures, la pétrochimie, l'eau, l'environnement, mais aussi l'aéronautique et les biens d'équipements.

Q - (A propos du processus de dialogue national libanais)
R - Je voudrais dire, d'abord, que depuis le début de l'initiative, nous avons salué le fait que toutes les forces politiques libanaises puissent aujourd'hui discuter ensemble des questions essentielles touchant à l'avenir du pays. Les solutions au problème du Liban viendront, avant tout, des Libanais eux-mêmes. Nous avons accueilli positivement les premiers résultats de ce dialogue national libanais qui se déroule dans un esprit constructif. Je l'ai dit récemment à M. Siniora dans un tête-à-tête que j'ai eu à Bruxelles avec lui. Nous espérons que la poursuite du dialogue permettra d'enregistrer de nouveaux progrès sur les grandes questions qui restent à l'ordre du jour. Je voudrais également dire que M. Fouad Siniora jouit de la confiance et du soutien de l'ensemble de la communauté internationale. Il a entrepris un courageux dialogue avec le Hezbollah qui vous le savez participe au gouvernement, ainsi qu'avec différentes factions palestiniennes présentes au Liban.
C'est un dialogue difficile qui se poursuit et qui a abouti à de premiers résultats positifs le 14 mars dernier. Notre priorité est d'aider le Premier ministre, M. Siniora.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mars 2006