Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Cet hiver, les sports de glisse pratiqués en montagne, hors des pistes, ont été à l'origine de deux fois plus d'accidents mortels que les années précédentes.
Si on dénombre, à ce jour, trois accidents mortels sur les pistes aménagées et sécurisées, on a, en revanche, enregistré une très forte augmentation des accidents dans les pratiques de glisse en montagne, en ski de randonnée, hors des pistes.
Sur les 53 personnes décédées par avalanche au 15 mars, 47 skieurs ou surfeurs ont été emportés par des avalanches, dans le cadre des pratiques que je viens d'exposer.
La raison de cette augmentation du nombre des accidents et des victimes, tient évidemment à plusieurs facteurs :
- l'amélioration, ces dernières années, du niveau général des pratiquants et les progrès techniques des matériels rendent la poudreuse plus accessible ;
- les données météorologiques et nivologiques, ont amplifié, cette année, le risque d'avalanches ;
- les comportements individuels nous rappellent que la montagne est un environnement exigeant qui comportent des risques objectifs.
A la veille d'une nouvelle période de vacances, mon propos est d'appeler à la responsabilité de chacun.
Vous l'avez compris, mon message s'adresse, aujourd'hui, aux passionnés de hors pistes, souvent bons skieurs, bons surfeurs, mais insuffisamment bons montagnards.
Pour ce faire, j'ai souhaité m'appuyer sur les professionnels du ski et de la montagne ? moniteurs, guides et pisteurs secouristes ? pour délivrer les messages préventifs car ce sont eux qui connaissent le mieux les risques inhérents à la montagne et qui ont la crédibilité pour délivrer les bons conseils techniques ou ceux qui doivent conduire à renoncer à une sortie.
C'est la raison pour laquelle le ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative s'associera à l'initiative prise par ces professionnels qui s'engagent à délivrer toutes les informations et tous les conseils, pour éviter les risques liés au ski alpinisme et aux activités de glisse hors pistes.
1000 panneaux d'information et de conseils, relatifs à la pratique hors pistes, accompagnés du bulletin de risque d'avalanche de Météo France, seront apposés en stations devant les écoles de ski et les bureaux des guides avant les vacances de Pâques.
Ces 1000 panneaux seront rédigés en plusieurs langues.
Indépendamment de cette première initiative, l'objet de la réunion de ce matin, tenue avec les membres du Conseil Supérieur des Sports de Montagne, visait à améliorer nos actions préventives.
Ainsi ai-je décidé de mettre en place un dispositif «d'enquêtes montagne » sous l'égide système national d'observation de la sécurité en montagne qui permettra d'analyser l'arbre des causes des accidents de montagne.
Ce dispositif sera opérationnel pour la prochaine saison hivernale. Il s'inspirera des organismes permanents spécialisés qui existent actuellement au sein du ministère chargé des transports et qui procèdent à des enquêtes techniques administratives sur la demande du ministre ; enquêtes relatives à des accidents ou incidents de transport mettant en cause gravement la sécurité des personnes.
Je fais référence au « bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre » dont la mission d'expertise conduit à exploiter et diffuser, par retour d'expérience, des informations en matière de sécurité et de prévention.
Certes, le milieu de la montagne est par nature difficile. Mais le prix à payer en vies humaines est inacceptable.
J'en appelle à la compétence, à la vigilance et à la responsabilité de tous. Il faut savoir renoncer ou modifier un projet lorsque la situation l'exige, et s'il y a doute, rester sur les domaines ouverts.
Je vous remercie.Source http://www.sports.gouv.fr, le 3 avril 2006
Cet hiver, les sports de glisse pratiqués en montagne, hors des pistes, ont été à l'origine de deux fois plus d'accidents mortels que les années précédentes.
Si on dénombre, à ce jour, trois accidents mortels sur les pistes aménagées et sécurisées, on a, en revanche, enregistré une très forte augmentation des accidents dans les pratiques de glisse en montagne, en ski de randonnée, hors des pistes.
Sur les 53 personnes décédées par avalanche au 15 mars, 47 skieurs ou surfeurs ont été emportés par des avalanches, dans le cadre des pratiques que je viens d'exposer.
La raison de cette augmentation du nombre des accidents et des victimes, tient évidemment à plusieurs facteurs :
- l'amélioration, ces dernières années, du niveau général des pratiquants et les progrès techniques des matériels rendent la poudreuse plus accessible ;
- les données météorologiques et nivologiques, ont amplifié, cette année, le risque d'avalanches ;
- les comportements individuels nous rappellent que la montagne est un environnement exigeant qui comportent des risques objectifs.
A la veille d'une nouvelle période de vacances, mon propos est d'appeler à la responsabilité de chacun.
Vous l'avez compris, mon message s'adresse, aujourd'hui, aux passionnés de hors pistes, souvent bons skieurs, bons surfeurs, mais insuffisamment bons montagnards.
Pour ce faire, j'ai souhaité m'appuyer sur les professionnels du ski et de la montagne ? moniteurs, guides et pisteurs secouristes ? pour délivrer les messages préventifs car ce sont eux qui connaissent le mieux les risques inhérents à la montagne et qui ont la crédibilité pour délivrer les bons conseils techniques ou ceux qui doivent conduire à renoncer à une sortie.
C'est la raison pour laquelle le ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative s'associera à l'initiative prise par ces professionnels qui s'engagent à délivrer toutes les informations et tous les conseils, pour éviter les risques liés au ski alpinisme et aux activités de glisse hors pistes.
1000 panneaux d'information et de conseils, relatifs à la pratique hors pistes, accompagnés du bulletin de risque d'avalanche de Météo France, seront apposés en stations devant les écoles de ski et les bureaux des guides avant les vacances de Pâques.
Ces 1000 panneaux seront rédigés en plusieurs langues.
Indépendamment de cette première initiative, l'objet de la réunion de ce matin, tenue avec les membres du Conseil Supérieur des Sports de Montagne, visait à améliorer nos actions préventives.
Ainsi ai-je décidé de mettre en place un dispositif «d'enquêtes montagne » sous l'égide système national d'observation de la sécurité en montagne qui permettra d'analyser l'arbre des causes des accidents de montagne.
Ce dispositif sera opérationnel pour la prochaine saison hivernale. Il s'inspirera des organismes permanents spécialisés qui existent actuellement au sein du ministère chargé des transports et qui procèdent à des enquêtes techniques administratives sur la demande du ministre ; enquêtes relatives à des accidents ou incidents de transport mettant en cause gravement la sécurité des personnes.
Je fais référence au « bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre » dont la mission d'expertise conduit à exploiter et diffuser, par retour d'expérience, des informations en matière de sécurité et de prévention.
Certes, le milieu de la montagne est par nature difficile. Mais le prix à payer en vies humaines est inacceptable.
J'en appelle à la compétence, à la vigilance et à la responsabilité de tous. Il faut savoir renoncer ou modifier un projet lorsque la situation l'exige, et s'il y a doute, rester sur les domaines ouverts.
Je vous remercie.Source http://www.sports.gouv.fr, le 3 avril 2006