Texte intégral
Madame (Bernadette Chirac),
Monsieur le Ministre d'Etat (Nicolas Sarkozy)
Monsieur le Ministre (François Goulard),
Monsieur le Sénateur maire (Jean-Pierre Fourcade),
Monsieur le Président de l'INCA (David Khayat),
Madame la Directrice générale (Christine Welty),
Mesdames et Messieurs,
L'Institut national du cancer est le pilier central de toute l'organisation que nous avons mise en place depuis 2003 afin de faire reculer le cancer en France.
Qu'il s'agisse de prévenir ou de dépister, de soigner, d'accompagner les patients, d'approfondir l'effort de recherche, d'informer nos concitoyens, l'INCA possède un rôle central : celui de coordonner les efforts des différents acteurs, de donner une cohérence, et une plus grande impulsion, et donc efficacité, à leurs actions. Je sais que ce rôle est complexe, et je salue la mobilisation de tous les employés de l'Institut, au premier rang desquels son président et sa directrice générale. Grâce à la ville de Boulogne-Billancourt et au Conseil général des Hauts-de-Seine, ils disposent désormais d'un lieu qui facilitera leur travail quotidien.
I/ Je veux tout d'abord rappeler l'importance des missions de l'INCA dans la mise en oeuvre du Plan Cancer.
Avec 400 décès par jour et 150 000 décès par an, le cancer est la première cause de mortalité prématurée dans notre pays. Pourtant c'est une maladie qu'il est possible de soigner, de dépister, de prévenir et donc de faire reculer. Pour cela, il fallait une mobilisation à la hauteur de l'enjeu : c'est pourquoi le Président de la République a fait de la lutte contre le cancer l'un des chantiers prioritaires de son quinquennat. Cette ambition s'est matérialisée avec la mise en oeuvre du Plan de lutte contre le cancer, présenté il y a trois ans désormais.
L'INCA est au centre de ce dispositif :
Doté du statut de groupement d'Interet Public, il est conçu comme un cadre de coopération stable entre les acteurs publics et privés dans la lutte contre le cancer.
Il a pour mission de relever quatre défis :
Un défi social, pour changer l'image du cancer, affirmer et défendre le droit des patients et de leur famille, améliorer la qualité de vie de ceux qui souffrent de cancer.
Un défi médical, pour garantir l'égalité des soins et l'accès aux innovations à tous les Français.
Un défi scientifique, pour fédérer les acteurs de la recherche et les aider à avancer plus vite.
Un défi européen et international pour créer une véritable alliance européenne, puis mondiale, de lutte contre le cancer.
Au-delà de sa mission de coordination, le rôle transversal de l'inca en fait un des leviers essentiels de la mise en place d'une nouvelle approche de la maladie et du patient, plus globale. Car le meilleur moyen de faire reculer le cancer est de prendre en compte tous les aspects de la lutte, depuis la prévention et le dépistage jusqu'à la réinsertion dans la vie et l'accompagnement des malades et de leur entourage.
Les premières réussites du Plan cancer sont là, dans tous les domaines - prévention, dépistage, organisation des soins et recherche -, grâce à l'action de l'INCA et avec la participation de tous les services et agences de l'Etat, sans oublier les associations. Mais ces progrès sont encore insuffisants pour les malades, pour leur famille et leur proches. Nous leur devons, ainsi qu'à tous ceux qui sont concernés, et au-delà de nous tous, un nouvel élan. Les premiers résultats doivent nous encourager à poursuivre l'effort nécessaire à la réalisation de l'ensemble des objectifs du Plan Cancer et, au-delà, à mettre en oeuvre une nouvelle approche durable de cette maladie.
II/ Je veux ensuite souligner combien l'installation pérenne de l'INCA à Boulogne-Billancourt représente un atout pour l'institut comme pour la ville.
Le choix du site d'implantation du siège de l'INCA a été déterminé par une Commission indépendante.
Chacune des 5 villes candidates a soutenu son dossier sur la base de quatre critères de sélection :
La cohérence globale du projet
L'accessibilité
Les délais de réalisation
L'économie du projet
Sur ces quatre critères, Boulogne a été classée première pour la cohérence globale et l'accessibilité et seconde pour l'économie globale du projet.
Ce choix n'est pas seulement un choix pour le présent : c'est un véritable choix d'avenir, qui montre notre volonté à tous d'inscrire durablement l'INCA dans le paysage médical et scientifique français. C'est aussi un choix fort de la part de la municipalité et du Conseil général qui ont fait l'effort d'ancrer la réputation d'excellence de l'île Séguin et de l'ensemble des Hauts-de-Seine, ce département qui a toujours été en pointe depuis la deuxième révolution industrielle, et qui, sous l'impulsion du Conseil général se situe à l'avant-garde des nouvelles technologies.
A terme, l'INCA s'inscrira dans un projet d'aménagement du territoire qui comportera un fort pôle santé et recherche, avec la présence de l'INSERM et de 7 laboratoires. L'île Séguin sera donc un lieu d'échanges, dont la dynamique sera profitable à tous. Ce projet, que Jean-Pierre Fourcade a porté pour sa ville, constituera à terme un modèle de reconversion réussie et de pôle d'activités moderne.
Je veux aussi souligner la qualité l'accueil réservée à l'INCA à Boulogne et dans les Hauts-de-Seine.
Dans un premier temps, la municipalité et le Conseil général financent la location des locaux provisoires de l'Institut pendant les années nécessaires à la construction du siège.
Surtout, la ville et le département ont financé, chacun à hauteur de 50 %, l'achat du terrain sur l'île Séguin.
Ce soutien financier contribue aussi à recentrer l'INCA sur sa mission principale : mettre en oeuvre le Plan cancer, et donc sauver des vies. Et je sais combien son président, David Khayat, et sa directrice, Christine Welty, sont engagés dans la réussite de cette mission.
Je souhaite que nous ayons tous le regard tourné vers ce qui compte le plus : les réalisations déjà accomplies par l'INCA, le mouvement lancé par l'Institut, avec l'ensemble des acteurs pour faire reculer la maladie, et ses immenses perspectives : faciliter les rémissions, mieux préserver l'entourage, sauver des vies.
source http://www.sante.gouv.fr, le 6 avril 2006