Texte intégral
Bonjour à tous. F. Bayrou, bonjour.
Bonjour
Q- Les députés UDF voteront aujourd'hui avec l'UMP la proposition de loi sur l'emploi des jeunes, qui remplace l'article 8 sur le CPE. Alors, tout est bien qui finit bien ?
R- Oui, enfin, le gâchis est énorme, mais c'est une sortie de crise, et dans une sortie de crise, nous prenons nos responsabilités. Bon, ce texte, franchement, c'est plutôt un habillage de la suppression du CPE qu'autre chose, il ne va pas changer fondamentalement quoi que ce soit, mais il fallait bien en sortir. En réalité, on a traîné huit semaines, alors que depuis le début, tout le monde voyait que cette affaire était mal inspirée et mal présentée. C'est le symptôme de la maladie de la démocratie française, de la vie publique en France, qui ne peut pas continuer comme ça.
Q- Justement, vous avez eu des mots très durs : vous avez parlé de "crise de régime", "d'effondrement des institutions". Quelles sont les principales leçons à tirer de tout ce qui s'est passé pendant deux mois ?
R- La principale leçon à tirer c'est que, crise après crise - on a eu la crise du CPE, il y a trois mois la crise des banlieues, dont personne ne parle plus, on a eu le " non " au référendum européen, on peut remonter ainsi jusqu'au 21 avril. Crise après crise, c'est le même orage dans la société française. Et cet orage, il se définit par une phrase : c'est que ceux qui gouvernent n'écoutent pas le pays. Et pourquoi n'écoutent-ils pas le pays ? Parce qu'on leur a donné des pouvoirs qui sont au-delà des pouvoirs de tous les autres gouvernements, de toutes les autres sociétés démocratiques dans le monde. Et ces pouvoirs, au lieu de leur rendre service, les desservent, les enferment dans une tour d'ivoire où ils peuvent ainsi prétendre ignorer ce qui se passe, parmi les citoyens.
Q- Faut-il changer le système, changer la façon de gouverner ?
R- Il faut changer de Constitution, il faut changer nos institutions. Ça n'est plus possible que la France soit ainsi montrée du doigt parmi les pays du monde, simplement parce que les gouvernants s'arrogent le privilège, sans en discuter avec personne, de changer des choses essentielles. Mais, ce n'est pas seulement le gouvernement actuel, UMP, qui, vraiment, va à l'excès, de ce point de vue...
Q- Ils ont laissé des plumes, vous pensez, dans cette affaire, là, l'UMP ?
R- Oui, lourdement, mais ça n'est pas le sujet. Ça n'est pas seulement le gouvernement UMP, c'est exactement comme ça que le gouvernement Jospin avait lui aussi pris un certain nombre de décisions, et les gouvernements précédents ; vous vous souvenez des manifestations. Il y a une règle, dans tous les pays du monde aujourd'hui, c'est que, avant de décider, on discute avec les principaux intéressés, on se soumet à leur appréciation, on essaie de les convaincre et de les entraîner parce qu'ils savent, sur la vie, plus de choses que les gens qui sont enfermés dans les palais nationaux.
Q- Et c'est ce qui n'a pas été fait sur le CPE. D. de Villepin veut reprendre le fil de l'action gouvernementale, a-t-il dit. Peut-il rebondir, même si dans les sondages il est encore plus impopulaire que J.-P. Raffarin, nous dit-on, apprend-on.
R- Il se raccroche aux branches. Il ne peut pas faire autrement. Regardez la situation comme elle est, pour lui...
Q- Mais il est encore en état d'agir ?
R- Non.
Q- [En situation] de faire de grandes réformes ?
R- Non. Je pense que l'année qui vient ne peut pas être une année désormais d'action et de réforme, tout ça est bloqué, et c'est bloqué parce que, précisément, on a manqué aux règles élémentaires qui devraient inspirer la vie démocratique. En France, le mot démocratie, personne ne pense que cela a du sens. On pense que la démocratie cela consiste à donner une fois tous les cinq ans, tous les pouvoirs à un clan, à une équipe qui va, à elle toute seule, tout décider pendant cinq ans. Et il y a très longtemps que ça ne marche plus comme ça. En tout cas, au temps d'internent où nous sommes, au temps où chaque citoyen, chaque Français, de tous âges, va chercher lui-même l'information pour comprendre, cela ne peut plus fonctionner comme ça.
Q- Alors, il y a un exemple précis : c'est sur la loi contre le tabagisme. Le ministre Bertrand va justement proposer, sans doute par décret et non par la loi, notamment, des fumoirs isolés pour les fumeurs. Ça vous convient ?
R- En tout cas, il me semble que l'on devrait en discuter plutôt que de voir le Gouvernement décider seul. Qu'il y ait un problème de santé publique, tout le monde voit bien, mais qu'il y ait aussi une réflexion parmi les citoyens sur ce qui est un monde d'interdiction dans lequel on vit, de pression sur les gens et en même temps l'équilibre avec la santé publique, ça mériterait une discussion.
Q- Plus une loi, donc, qu'un décret ?
R- Mais c'est évidemment, vous le voyez bien, toujours le même réflexe. On pense que c'est embêtant, donc on décide de passer sans consulter les gens.
Q- On dit que N. Sarkozy est le bénéficiaire de ce qui vient de se passer. Que c'est à la fois l'homme du compromis, qu'il maintient la rupture ; là, il va faire une grande loi sur l'immigration.
R- Je ne crois pas à ce genre de publicité, que les médias orchestrent. N. Sarkozy était le père du CPE, il l'a revendiqué, et vous le savez bien, autant que D. de Villepin. Quand D. de Villepin a sorti son idée, tous les sarkozystes, comme on dit, ont dit : " c'est nous qui avons pensé ça ". Bon, aujourd'hui il dit que c'était contre son avis. Disons que quand on est au Gouvernement, la moindre des choses c'est que l'on est coresponsable de ce qui se passe, dans la fonction qui est celle de N.
Sarkozy.
Q- Donc il est co-responsable avec D. de Villepin. A gauche, c'est l'effet S. Royal. Elle a dit hier qu'elle serait probablement candidate. Comment vous l'interprétez, comment vous le voyez ?
R- C'est leurs affaires.
Q- Mais, ce phénomène, lui-même, ça vous inspire quoi ?
R- Oh, vous savez bien, ce qui est frappant dans le cas de S. Royal, c'est que c'est une contestation de l'appareil du PS, c'est une manière pour l'opinion de montrer que l'appareil du PS, les idées du PS ne lui plaisent pas. Pour autant, quelles sont les idées de S. Royal ? Ça, pour moi, je ne le sais pas.
Q- J.-M. Le Pen pense à vous - il l'a dit hier - et à P. de Villiers, pour une coalition des patriotes.
R- Eh bien, vous voyez bien, au-delà du caractère provocateur de cette phrase, mais ça ne va pas pouvoir durer comme on est, c'est-à-dire, il y a aujourd'hui une impasse telle dans la société française, un mur tel dans la société française, qu'il va falloir proposer tout à fait autre chose que ce qui se passe. Alors, évidemment, Le Pen n'est pas le mieux placé pour réfléchir à cette démocratique nouvelle dont nous avons besoin, mais on ne peut plus continuer avec la confiscation du pouvoir entre les mains des mêmes. Et il faut que tous les mouvements de la société française, agréables ou désagréables, enfin, je veux dire, qui me sont agréables ou qui me sont désagréables, il faut que tout ceux-là, aient désormais, aient un jour, bientôt, leur mot à dire dans le débat public, pour que la décision, en France, ne soit plus confisquée, mais qu'elle soit exposée au débat. Et cette analyse que je porte depuis longtemps, vous voyez bien qu'elle a de l'échos, que désormais elle est
reprise ici ou là. A gauche, à droite, beaucoup de gens en sont aujourd'hui à dire : " on vient de toucher les limites ". Ce qui était hier décrit comme des accidents, tout le monde voit bien aujourd'hui que c'est un système.
Q- Les élections en Italie. Victoire sur le fil de R. Prodi avec une large union, qui va du centre jusqu'à l'extrême gauche, face à Berlusconi. Qu'est-ce que vous en pensez ? En Italie, vous seriez où, vous ?
R- Ah, je serais avec Prodi, en Italie.
Q- Avec la gauche ? Et contre Berlusconi, qui est quand même au PPE, c'est-à-dire avec l'UMP.
R- J'ai quitté le PPE parce que Berlusconi y est entré. Cela a été une des raisons, et parce que Prodi en est sorti. J'aime beaucoup Prodi, c'est un homme que je respecte. Simplement, on va voir en Italie, comme on voit en France, que le clivage 50/50, droite contre gauche, ça ne marche pas. Ça ne peut pas marcher, parce que ça oblige des gens qui sont au centre à être alliés avec des gens qui sont aux extrêmes et, un jour ou l'autre, il y a clash. Et donc, l'idée que je propose, très différente de l'idée italienne, c'est que l'on bâtisse un grand mouvement de réforme de la démocratie, des institutions, de la société dans laquelle nous vivons, qu'on le bâtisse au centre, en rassemblant des gens compatibles et qui se respectent, d'où qu'ils viennent.
Q- Juste un mot, rapide, sur votre ami, J. Lassalle, député UDF, qui poursuit une grève de la faim pour défendre le maintien d'une entreprise japonaise, dans la Vallée d'Aspe. En un mot, il a raison de se battre comme ça, de prendre des risques à la sixième semaine de grève de la faim ?
R- En tout cas, il n'a pas trouvé d'autre chemin. 36ème jour de grève de la faim. On aperçoit que les choses bougent, mais ça ne bouge pas assez vite et donc il faut tout faire, tous ceux qui nous écoutent et ont un peu de pouvoir ou un pouvoir d'influence, il faut tout faire pour que cette affaire débouche dans les heures et jours qui viennent.
Source: premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 13 avril 2006
Bonjour
Q- Les députés UDF voteront aujourd'hui avec l'UMP la proposition de loi sur l'emploi des jeunes, qui remplace l'article 8 sur le CPE. Alors, tout est bien qui finit bien ?
R- Oui, enfin, le gâchis est énorme, mais c'est une sortie de crise, et dans une sortie de crise, nous prenons nos responsabilités. Bon, ce texte, franchement, c'est plutôt un habillage de la suppression du CPE qu'autre chose, il ne va pas changer fondamentalement quoi que ce soit, mais il fallait bien en sortir. En réalité, on a traîné huit semaines, alors que depuis le début, tout le monde voyait que cette affaire était mal inspirée et mal présentée. C'est le symptôme de la maladie de la démocratie française, de la vie publique en France, qui ne peut pas continuer comme ça.
Q- Justement, vous avez eu des mots très durs : vous avez parlé de "crise de régime", "d'effondrement des institutions". Quelles sont les principales leçons à tirer de tout ce qui s'est passé pendant deux mois ?
R- La principale leçon à tirer c'est que, crise après crise - on a eu la crise du CPE, il y a trois mois la crise des banlieues, dont personne ne parle plus, on a eu le " non " au référendum européen, on peut remonter ainsi jusqu'au 21 avril. Crise après crise, c'est le même orage dans la société française. Et cet orage, il se définit par une phrase : c'est que ceux qui gouvernent n'écoutent pas le pays. Et pourquoi n'écoutent-ils pas le pays ? Parce qu'on leur a donné des pouvoirs qui sont au-delà des pouvoirs de tous les autres gouvernements, de toutes les autres sociétés démocratiques dans le monde. Et ces pouvoirs, au lieu de leur rendre service, les desservent, les enferment dans une tour d'ivoire où ils peuvent ainsi prétendre ignorer ce qui se passe, parmi les citoyens.
Q- Faut-il changer le système, changer la façon de gouverner ?
R- Il faut changer de Constitution, il faut changer nos institutions. Ça n'est plus possible que la France soit ainsi montrée du doigt parmi les pays du monde, simplement parce que les gouvernants s'arrogent le privilège, sans en discuter avec personne, de changer des choses essentielles. Mais, ce n'est pas seulement le gouvernement actuel, UMP, qui, vraiment, va à l'excès, de ce point de vue...
Q- Ils ont laissé des plumes, vous pensez, dans cette affaire, là, l'UMP ?
R- Oui, lourdement, mais ça n'est pas le sujet. Ça n'est pas seulement le gouvernement UMP, c'est exactement comme ça que le gouvernement Jospin avait lui aussi pris un certain nombre de décisions, et les gouvernements précédents ; vous vous souvenez des manifestations. Il y a une règle, dans tous les pays du monde aujourd'hui, c'est que, avant de décider, on discute avec les principaux intéressés, on se soumet à leur appréciation, on essaie de les convaincre et de les entraîner parce qu'ils savent, sur la vie, plus de choses que les gens qui sont enfermés dans les palais nationaux.
Q- Et c'est ce qui n'a pas été fait sur le CPE. D. de Villepin veut reprendre le fil de l'action gouvernementale, a-t-il dit. Peut-il rebondir, même si dans les sondages il est encore plus impopulaire que J.-P. Raffarin, nous dit-on, apprend-on.
R- Il se raccroche aux branches. Il ne peut pas faire autrement. Regardez la situation comme elle est, pour lui...
Q- Mais il est encore en état d'agir ?
R- Non.
Q- [En situation] de faire de grandes réformes ?
R- Non. Je pense que l'année qui vient ne peut pas être une année désormais d'action et de réforme, tout ça est bloqué, et c'est bloqué parce que, précisément, on a manqué aux règles élémentaires qui devraient inspirer la vie démocratique. En France, le mot démocratie, personne ne pense que cela a du sens. On pense que la démocratie cela consiste à donner une fois tous les cinq ans, tous les pouvoirs à un clan, à une équipe qui va, à elle toute seule, tout décider pendant cinq ans. Et il y a très longtemps que ça ne marche plus comme ça. En tout cas, au temps d'internent où nous sommes, au temps où chaque citoyen, chaque Français, de tous âges, va chercher lui-même l'information pour comprendre, cela ne peut plus fonctionner comme ça.
Q- Alors, il y a un exemple précis : c'est sur la loi contre le tabagisme. Le ministre Bertrand va justement proposer, sans doute par décret et non par la loi, notamment, des fumoirs isolés pour les fumeurs. Ça vous convient ?
R- En tout cas, il me semble que l'on devrait en discuter plutôt que de voir le Gouvernement décider seul. Qu'il y ait un problème de santé publique, tout le monde voit bien, mais qu'il y ait aussi une réflexion parmi les citoyens sur ce qui est un monde d'interdiction dans lequel on vit, de pression sur les gens et en même temps l'équilibre avec la santé publique, ça mériterait une discussion.
Q- Plus une loi, donc, qu'un décret ?
R- Mais c'est évidemment, vous le voyez bien, toujours le même réflexe. On pense que c'est embêtant, donc on décide de passer sans consulter les gens.
Q- On dit que N. Sarkozy est le bénéficiaire de ce qui vient de se passer. Que c'est à la fois l'homme du compromis, qu'il maintient la rupture ; là, il va faire une grande loi sur l'immigration.
R- Je ne crois pas à ce genre de publicité, que les médias orchestrent. N. Sarkozy était le père du CPE, il l'a revendiqué, et vous le savez bien, autant que D. de Villepin. Quand D. de Villepin a sorti son idée, tous les sarkozystes, comme on dit, ont dit : " c'est nous qui avons pensé ça ". Bon, aujourd'hui il dit que c'était contre son avis. Disons que quand on est au Gouvernement, la moindre des choses c'est que l'on est coresponsable de ce qui se passe, dans la fonction qui est celle de N.
Sarkozy.
Q- Donc il est co-responsable avec D. de Villepin. A gauche, c'est l'effet S. Royal. Elle a dit hier qu'elle serait probablement candidate. Comment vous l'interprétez, comment vous le voyez ?
R- C'est leurs affaires.
Q- Mais, ce phénomène, lui-même, ça vous inspire quoi ?
R- Oh, vous savez bien, ce qui est frappant dans le cas de S. Royal, c'est que c'est une contestation de l'appareil du PS, c'est une manière pour l'opinion de montrer que l'appareil du PS, les idées du PS ne lui plaisent pas. Pour autant, quelles sont les idées de S. Royal ? Ça, pour moi, je ne le sais pas.
Q- J.-M. Le Pen pense à vous - il l'a dit hier - et à P. de Villiers, pour une coalition des patriotes.
R- Eh bien, vous voyez bien, au-delà du caractère provocateur de cette phrase, mais ça ne va pas pouvoir durer comme on est, c'est-à-dire, il y a aujourd'hui une impasse telle dans la société française, un mur tel dans la société française, qu'il va falloir proposer tout à fait autre chose que ce qui se passe. Alors, évidemment, Le Pen n'est pas le mieux placé pour réfléchir à cette démocratique nouvelle dont nous avons besoin, mais on ne peut plus continuer avec la confiscation du pouvoir entre les mains des mêmes. Et il faut que tous les mouvements de la société française, agréables ou désagréables, enfin, je veux dire, qui me sont agréables ou qui me sont désagréables, il faut que tout ceux-là, aient désormais, aient un jour, bientôt, leur mot à dire dans le débat public, pour que la décision, en France, ne soit plus confisquée, mais qu'elle soit exposée au débat. Et cette analyse que je porte depuis longtemps, vous voyez bien qu'elle a de l'échos, que désormais elle est
reprise ici ou là. A gauche, à droite, beaucoup de gens en sont aujourd'hui à dire : " on vient de toucher les limites ". Ce qui était hier décrit comme des accidents, tout le monde voit bien aujourd'hui que c'est un système.
Q- Les élections en Italie. Victoire sur le fil de R. Prodi avec une large union, qui va du centre jusqu'à l'extrême gauche, face à Berlusconi. Qu'est-ce que vous en pensez ? En Italie, vous seriez où, vous ?
R- Ah, je serais avec Prodi, en Italie.
Q- Avec la gauche ? Et contre Berlusconi, qui est quand même au PPE, c'est-à-dire avec l'UMP.
R- J'ai quitté le PPE parce que Berlusconi y est entré. Cela a été une des raisons, et parce que Prodi en est sorti. J'aime beaucoup Prodi, c'est un homme que je respecte. Simplement, on va voir en Italie, comme on voit en France, que le clivage 50/50, droite contre gauche, ça ne marche pas. Ça ne peut pas marcher, parce que ça oblige des gens qui sont au centre à être alliés avec des gens qui sont aux extrêmes et, un jour ou l'autre, il y a clash. Et donc, l'idée que je propose, très différente de l'idée italienne, c'est que l'on bâtisse un grand mouvement de réforme de la démocratie, des institutions, de la société dans laquelle nous vivons, qu'on le bâtisse au centre, en rassemblant des gens compatibles et qui se respectent, d'où qu'ils viennent.
Q- Juste un mot, rapide, sur votre ami, J. Lassalle, député UDF, qui poursuit une grève de la faim pour défendre le maintien d'une entreprise japonaise, dans la Vallée d'Aspe. En un mot, il a raison de se battre comme ça, de prendre des risques à la sixième semaine de grève de la faim ?
R- En tout cas, il n'a pas trouvé d'autre chemin. 36ème jour de grève de la faim. On aperçoit que les choses bougent, mais ça ne bouge pas assez vite et donc il faut tout faire, tous ceux qui nous écoutent et ont un peu de pouvoir ou un pouvoir d'influence, il faut tout faire pour que cette affaire débouche dans les heures et jours qui viennent.
Source: premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 13 avril 2006