Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président Ayrault,
Vos affirmations font partie des figures imposées de la politique, je dirais même des figures convenues de la politique. J'attendais mieux de vous.
Il fallait sortir de la crise. Il y avait un risque pour la sécurité des jeunes ; il y avait une menace pour la tenue des examens de fin d'année. Face au blocage, il nous appartenait de trouver la solution. Ensemble, avec le président de la République, avec toute la majorité, avec l'aide de B. Accoyer - que je salue ici - avec celle de M. Dubernard de la commission des Affaires sociales, avec L. Hénart, nous avons défini une solution.
Elle permet de ramener le calme dans notre pays. Elle apporte une réponse aux jeunes qui sont les plus en difficulté : ceux qui n'ont pas de diplôme, ceux à qui - faut-il vous le rappeler, à vous qui, tout au long de cette crise, n'avez jamais rien proposé - justement, on ne propose rien. Cette mesure que nous proposons, elle sera financée par redéploiement des crédits du ministère de l'Emploi. La seule question qui compte à cette heure : que fait-on pour lutter contre le chômage des jeunes dans notre pays ? Bien sûr, l'Etat continuera à jouer tout son rôle ; bien sûr, il faut des contrats aidés, simplifiés, allégés, pour les jeunes confrontés à la difficulté. C'est ce que nous faisons. Il faut améliorer le service public de l'emploi. C'est ce que nous faisons. Plus les jeunes seront accompagnés dans leur recherche de l'emploi, plus vite ils pourront retrouver un travail. Il faut développer la formation. C'est ce que nous faisons avec le droit universel à la formation, dont bénéficieront, dès la rentrée prochaine, les jeunes apprentis.
Mais nous avons besoin aussi que les entreprises embauchent. Et c'est là où nous avons une différence de taille. Vous, vous voulez partager le travail. Vous voulez le diviser, comme autant de petites parts d'un petit gâteau. Nous, ce que nous souhaitons, c'est créer plus d'activité, plus d'emplois, plus de croissance. Vous voulez et vous proposez de supprimer le contrat nouvelles embauches". Est-ce cela votre solution contre le chômage ? Supprimer un contrat qui a déjà été signé par 400.000 personnes dans notre pays, un contrat qui a créé plus d'un tiers d'emplois nouveaux, supprimer un contrat qui répond aux besoins des très petites entreprises. Le débat sur l'équilibre entre flexibilité et sécurité est un débat nécessaire dans notre pays. Ce débat a été ouvert, nous ne le refermerons pas. Regardez ce qui se passe autour de nous, en Allemagne, en Espagne, en Italie, partout en Europe, et vous verrez que nous avons encore du chemin à faire.
Bien sûr, monsieur Ayrault, avec le Gouvernement, avec la majorité, nous voulons tirer les leçons de la crise. Et c'est pour cela que nous voulons répondre à l'anxiété sociale des Français, à leur inquiétude sur l'avenir. Nous voulons y répondre patiemment, avec conviction et avec courage. Nous voulons y répondre pour tout ce qui touche à l'emploi, bien sûr ; nous travaillerons avec les partenaires sociaux sur la sécurisation des parcours professionnels et l'insertion professionnelle des jeunes. Nous voulons y répondre pour tout ce qui touche à la solidarité, à la lutte contre la précarité. Nous voulons y répondre pour tout ce qui touche à la sécurité ; nous examinerons prochainement le projet de loi sur la prévention de la délinquance et le projet de loi pour lutter contre l'immigration. Nous voulons y répondre pour tout ce qui touche à la préparation de l'avenir ; nous ouvrirons, dans les prochains jours, un débat sur le renforcement des liens entre l'université de l'emploi. Nous travaillerons aussi sur les questions et les conditions de la vie étudiante, sur les conditions de travail à l'université. Nous voulons également défendre la place de la France dans l'Europe et dans le monde. Alors, monsieur Ayrault, vous revendiquez cet après-midi la victoire pour votre camp. Nous revendiquons le service de tous les Français ; nous revendiquons la lucidité et la détermination pour adapter notre pays, pour adapter notre modèle social et pour moderniser la France.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 12 avril 2006
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président Ayrault,
Vos affirmations font partie des figures imposées de la politique, je dirais même des figures convenues de la politique. J'attendais mieux de vous.
Il fallait sortir de la crise. Il y avait un risque pour la sécurité des jeunes ; il y avait une menace pour la tenue des examens de fin d'année. Face au blocage, il nous appartenait de trouver la solution. Ensemble, avec le président de la République, avec toute la majorité, avec l'aide de B. Accoyer - que je salue ici - avec celle de M. Dubernard de la commission des Affaires sociales, avec L. Hénart, nous avons défini une solution.
Elle permet de ramener le calme dans notre pays. Elle apporte une réponse aux jeunes qui sont les plus en difficulté : ceux qui n'ont pas de diplôme, ceux à qui - faut-il vous le rappeler, à vous qui, tout au long de cette crise, n'avez jamais rien proposé - justement, on ne propose rien. Cette mesure que nous proposons, elle sera financée par redéploiement des crédits du ministère de l'Emploi. La seule question qui compte à cette heure : que fait-on pour lutter contre le chômage des jeunes dans notre pays ? Bien sûr, l'Etat continuera à jouer tout son rôle ; bien sûr, il faut des contrats aidés, simplifiés, allégés, pour les jeunes confrontés à la difficulté. C'est ce que nous faisons. Il faut améliorer le service public de l'emploi. C'est ce que nous faisons. Plus les jeunes seront accompagnés dans leur recherche de l'emploi, plus vite ils pourront retrouver un travail. Il faut développer la formation. C'est ce que nous faisons avec le droit universel à la formation, dont bénéficieront, dès la rentrée prochaine, les jeunes apprentis.
Mais nous avons besoin aussi que les entreprises embauchent. Et c'est là où nous avons une différence de taille. Vous, vous voulez partager le travail. Vous voulez le diviser, comme autant de petites parts d'un petit gâteau. Nous, ce que nous souhaitons, c'est créer plus d'activité, plus d'emplois, plus de croissance. Vous voulez et vous proposez de supprimer le contrat nouvelles embauches". Est-ce cela votre solution contre le chômage ? Supprimer un contrat qui a déjà été signé par 400.000 personnes dans notre pays, un contrat qui a créé plus d'un tiers d'emplois nouveaux, supprimer un contrat qui répond aux besoins des très petites entreprises. Le débat sur l'équilibre entre flexibilité et sécurité est un débat nécessaire dans notre pays. Ce débat a été ouvert, nous ne le refermerons pas. Regardez ce qui se passe autour de nous, en Allemagne, en Espagne, en Italie, partout en Europe, et vous verrez que nous avons encore du chemin à faire.
Bien sûr, monsieur Ayrault, avec le Gouvernement, avec la majorité, nous voulons tirer les leçons de la crise. Et c'est pour cela que nous voulons répondre à l'anxiété sociale des Français, à leur inquiétude sur l'avenir. Nous voulons y répondre patiemment, avec conviction et avec courage. Nous voulons y répondre pour tout ce qui touche à l'emploi, bien sûr ; nous travaillerons avec les partenaires sociaux sur la sécurisation des parcours professionnels et l'insertion professionnelle des jeunes. Nous voulons y répondre pour tout ce qui touche à la solidarité, à la lutte contre la précarité. Nous voulons y répondre pour tout ce qui touche à la sécurité ; nous examinerons prochainement le projet de loi sur la prévention de la délinquance et le projet de loi pour lutter contre l'immigration. Nous voulons y répondre pour tout ce qui touche à la préparation de l'avenir ; nous ouvrirons, dans les prochains jours, un débat sur le renforcement des liens entre l'université de l'emploi. Nous travaillerons aussi sur les questions et les conditions de la vie étudiante, sur les conditions de travail à l'université. Nous voulons également défendre la place de la France dans l'Europe et dans le monde. Alors, monsieur Ayrault, vous revendiquez cet après-midi la victoire pour votre camp. Nous revendiquons le service de tous les Français ; nous revendiquons la lucidité et la détermination pour adapter notre pays, pour adapter notre modèle social et pour moderniser la France.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 12 avril 2006