Texte intégral
Je suis très heureux d'accueillir à Paris mon homologue de Serbie-et-Monténégro, Vuk Draskovic, avec lequel nous avons des consultations régulières sur des sujets qui concernent les Balkans.
Nous avons évoqué la question sensible du Kosovo. J'ai rappelé à M. Draskovic le soutien total que la France apporte au processus de négociations actuellement mené par M. Ahtisaari. Nous continuons en effet de privilégier une solution négociée qui permette d'assurer une stabilité durable du Kosovo, dans toutes ses composantes ethniques, et de la région des balkans. C'est également pour cette raison que nous pensons que le processus doit être conduit dans les meilleurs délais.
Sur le statut lui-même, vous connaissez les principes fixés par le Groupe de contact. Il s'agit, de notre point de vue, de concilier au mieux les droits de la communauté serbe du Kosovo et les aspirations de la population albanaise du Kosovo à assumer son destin. Tel est l'enjeu des discussions en cours, sur la décentralisation notamment, et nous appelons de nouveau les parties à travailler avec réalisme et esprit de compromis.
J'ai également insisté auprès de M. Draskovic, qui, je le sais, partage totalement cette analyse, sur l'urgence, pour la Serbie, de remplir ses obligations vis-à-vis du Tribunal pénal de La Haye. Des engagements ont été pris pour que Mladic soit livré à la justice, ils doivent être tenus. Il en va de l'avenir européen de la Serbie-et-Monténégro.
Il est évident que, pour nous, la vocation de la Serbie-et-Monténégro à rejoindre la famille européenne ne fait aucun doute. A elle de montrer qu'elle est prête à accepter pleinement toutes les valeurs de l'Union européenne.
Enfin, nous venons de signer à l'instant un accord de réadmission entre nos deux pays. C'est une étape importante de la normalisation complète de nos relations. Cet accord permettra d'envisager l'assouplissement du régime des visas.
(...)
Q - Monsieur le Ministre, que va-t-il se passer à la fin du mois si, d'ici là, Mladic n'a pas été remis à La Haye ?
R - Il me paraît très important, à la fois pour l'accord de stabilisation et d'association, mais beaucoup plus pour des raisons morales et de justice, que Mladic soit remis aux autorités du Tribunal pénal international. C'est un problème de confiance. Il est donc nécessaire que ceci puisse avoir lieu, comme d'ailleurs la Croatie l'a fait pour Gotovina, pour continuer à évoquer la perspective européenne de la Serbie-et-Monténégro.
Je voudrais d'ailleurs remercier à cette occasion Vuk Draskovic de la force avec laquelle il défend cette thèse.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 avril 2006
Nous avons évoqué la question sensible du Kosovo. J'ai rappelé à M. Draskovic le soutien total que la France apporte au processus de négociations actuellement mené par M. Ahtisaari. Nous continuons en effet de privilégier une solution négociée qui permette d'assurer une stabilité durable du Kosovo, dans toutes ses composantes ethniques, et de la région des balkans. C'est également pour cette raison que nous pensons que le processus doit être conduit dans les meilleurs délais.
Sur le statut lui-même, vous connaissez les principes fixés par le Groupe de contact. Il s'agit, de notre point de vue, de concilier au mieux les droits de la communauté serbe du Kosovo et les aspirations de la population albanaise du Kosovo à assumer son destin. Tel est l'enjeu des discussions en cours, sur la décentralisation notamment, et nous appelons de nouveau les parties à travailler avec réalisme et esprit de compromis.
J'ai également insisté auprès de M. Draskovic, qui, je le sais, partage totalement cette analyse, sur l'urgence, pour la Serbie, de remplir ses obligations vis-à-vis du Tribunal pénal de La Haye. Des engagements ont été pris pour que Mladic soit livré à la justice, ils doivent être tenus. Il en va de l'avenir européen de la Serbie-et-Monténégro.
Il est évident que, pour nous, la vocation de la Serbie-et-Monténégro à rejoindre la famille européenne ne fait aucun doute. A elle de montrer qu'elle est prête à accepter pleinement toutes les valeurs de l'Union européenne.
Enfin, nous venons de signer à l'instant un accord de réadmission entre nos deux pays. C'est une étape importante de la normalisation complète de nos relations. Cet accord permettra d'envisager l'assouplissement du régime des visas.
(...)
Q - Monsieur le Ministre, que va-t-il se passer à la fin du mois si, d'ici là, Mladic n'a pas été remis à La Haye ?
R - Il me paraît très important, à la fois pour l'accord de stabilisation et d'association, mais beaucoup plus pour des raisons morales et de justice, que Mladic soit remis aux autorités du Tribunal pénal international. C'est un problème de confiance. Il est donc nécessaire que ceci puisse avoir lieu, comme d'ailleurs la Croatie l'a fait pour Gotovina, pour continuer à évoquer la perspective européenne de la Serbie-et-Monténégro.
Je voudrais d'ailleurs remercier à cette occasion Vuk Draskovic de la force avec laquelle il défend cette thèse.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 avril 2006