Texte intégral
Monsieur le Premier ministre
Enfin vous avez consenti à dénouer la crise dans laquelle vous aviez enfermé le pays. Enfin vous avez daigné retirer le CPE. C'est un beau succès pour ce mouvement syndical puissant et unitaire qui tout au long de l'épreuve a fait prévaloir le sens des responsabilités. C'est une satisfaction pour les députés socialistes, qui, dès le 17 janvier, vous avaient mis en garde sur l'erreur de cette mesure. Pourquoi a-t-il fallu trois mois de conflits pour que vous et vos amis compreniez que la France ne veut pas d'une précarité institutionnalisée.
Vous en êtes tous responsables. M.Sarkozy comme vous-même. L'UMP comme le gouvernement. Le CPE était une co-production. C'est ensemble que vous devez rendre compte de son erreur. C'est ensemble que vous devez expliquer le délitement qui a régné au sommet de l'Etat. Votre gouvernement n'a plus ni force, ni assise, ni confiance. Et je crains que les 12 mois qui lui restent soient très longs à vivre pour nos compatriotes. Le CPE trépasse, la crise de régime demeure.
.La proposition de loi que vous présentez est un nécessaire compromis. Mais elle ne peut faire oublier la crise sociale qui sévit depuis quatre ans. Elle ne peut faire oublier l'ensemble de votre politique qui a mené à l'érosion du droit du travail, à l'extension de la précarité, au creusement des inégalités. Elle ne peut faire oublier le piétinement de la négociation sociale. Toute la démocratie sociale est à réinventer.
A cet égard le CPE est le prélude du rendez-vous démocratique de 2007. D'ici là, Monsieur le Premier ministre, quel service vous et votre gouvernement peuvent-ils rendre encore au pays ? »
Source http://www.parti-socialiste.fr, le 14 avril 2006
Enfin vous avez consenti à dénouer la crise dans laquelle vous aviez enfermé le pays. Enfin vous avez daigné retirer le CPE. C'est un beau succès pour ce mouvement syndical puissant et unitaire qui tout au long de l'épreuve a fait prévaloir le sens des responsabilités. C'est une satisfaction pour les députés socialistes, qui, dès le 17 janvier, vous avaient mis en garde sur l'erreur de cette mesure. Pourquoi a-t-il fallu trois mois de conflits pour que vous et vos amis compreniez que la France ne veut pas d'une précarité institutionnalisée.
Vous en êtes tous responsables. M.Sarkozy comme vous-même. L'UMP comme le gouvernement. Le CPE était une co-production. C'est ensemble que vous devez rendre compte de son erreur. C'est ensemble que vous devez expliquer le délitement qui a régné au sommet de l'Etat. Votre gouvernement n'a plus ni force, ni assise, ni confiance. Et je crains que les 12 mois qui lui restent soient très longs à vivre pour nos compatriotes. Le CPE trépasse, la crise de régime demeure.
.La proposition de loi que vous présentez est un nécessaire compromis. Mais elle ne peut faire oublier la crise sociale qui sévit depuis quatre ans. Elle ne peut faire oublier l'ensemble de votre politique qui a mené à l'érosion du droit du travail, à l'extension de la précarité, au creusement des inégalités. Elle ne peut faire oublier le piétinement de la négociation sociale. Toute la démocratie sociale est à réinventer.
A cet égard le CPE est le prélude du rendez-vous démocratique de 2007. D'ici là, Monsieur le Premier ministre, quel service vous et votre gouvernement peuvent-ils rendre encore au pays ? »
Source http://www.parti-socialiste.fr, le 14 avril 2006