Texte intégral
Monsieur le Président de Conseil régional,
Mes chers Amis,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mes chers amis,
Cher Guy,
Je suis très heureux de vous accueillir pour notre 60ème congrès.
Je dois vous avouer que c'est avec un grand plaisir que j'ouvre ce congrès à Metz, d'où je ne partirai pas sans avoir goûté " la Mirabelle ".
Depuis hier, nous avons pu apprécier la qualité de l'accueil du département de la Moselle
La tradition agricole c'est de pouvoir compter sur des responsables qui savent manier professionnalisme et convivialité. Guy Pétain n'échappe pas à la règle.
Depuis une année, le Président et son équipe d'élus et de collaborateurs ne comptent pas leurs heures pour faire de ce congrès une réussite et nous accueillir chaleureusement.
Guy, bravo à toi et à toute ton équipe. Merci à toi.
Je crois qu'on peut les applaudir.
[Soixante ans]
Vous le savez, nous sommes réunis à Metz pour notre soixantième congrès. Depuis soixante ans, la FNSEA se bat pour les paysans.
Soixante ans, c'est un bel âge, celui de la respectabilité. Mais ce n'est pas celui de l'immobilisme, encore moins celui de la retraite.
Alors je préfère dire que nous avons trois fois vingt ans !
Nous avons commencé par fêter cet anniversaire au Salon de l'Agriculture, au cours d'une soirée sur le grand ring.
Nous avons dévoilé un film sur l'histoire de la FNSEA.
Nous le reverrons ensemble au cours de ce congrès.
Ce film est important, il montre que les combats que nous avons menés, nous ne les avons pas menés en vain.
Il montre que le syndicalisme est un élément essentiel du progrès agricole.
Il montre aussi que la FNSEA, c'est une histoire d'hommes et de femmes animés des mêmes valeurs de solidarité et d'unité.
Notre histoire nous donne envie d'aller plus loin et de continuer cette grande aventure de l'engagement syndical.
[L'année écoulée]
L'année que nous venons de vivre a été difficile. Après une nouvelle sécheresse durant l'été, des crises sévères ont affecté de nombreux secteurs de production, notamment la viticulture, l'arboriculture, l'aviculture.
Je peux vous assurer que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour venir en aide à ces productions sinistrées. Et que nous devons maintenir notre mobilisation tant que la situation ne s'est pas améliorée.
Nous attendons avec impatience les plans annoncés par le ministre de l'Agriculture.
En ce début d'année, la réforme de la PAC s'est mise en place. Les DPU sont devenus une réalité.
Les DPU ont fait naître dans les campagnes un climat malsain entre les productions, les régions et les agriculteurs eux-mêmes.
Au-delà des problèmes de priorité et de montant de la réserve, il y a les spéculateurs, ce sont ceux qui ne veulent pas les céder alors qu'ils n'en ont pas l'utilité et qui n'auront pas la possibilité de les activer. Ceux qui veulent les vendre parce qu'on leur a mis dans la tête qu'ils avaient là un patrimoine.
Alors, il faut que tout le réseau tire dans la même direction, pour casser la spéculation, pour qu'il n'y ait pas de DPU dormants en 2006.
Quant au ministère, il ne doit plus se contenter de déclarations rassurantes mais prendre les mesures pour mobiliser tous les soutiens auxquels la ferme France est en droit de prétendre.
Nous avons aussi engagé nos efforts dans l'élaboration de la loi d'orientation agricole.
Nous avons obtenu un certain nombre d'avancées. Notamment la reconnaissance du fonds agricole et la possibilité de la cessibilité du bail. Nos interventions auprès du Gouvernement, auprès des parlementaires ont payé même si certaines décisions ne sont pas satisfaisantes : celles relatives au volet foncier notamment.
Toutes ces actions, du local au national, montrent la vigueur et la dynamique de notre réseau.
Elles font aussi la preuve de la nécessité d'agir ensemble pour mieux défendre les intérêts des paysans.
[élections Chambres d'agriculture]
Notre travail de responsable est difficile, d'autant plus lorsque le contexte est à la morosité.
Aujourd'hui entre les crises, les baisses de revenu et une Europe qui abandonne la gestion de ses marchés, la situation est insoutenable pour de trop nombreuses exploitations.
Il faut alors redoubler d'énergie pour convaincre les Pouvoirs publics de l'urgence de prendre des mesures.
Il faut aussi redoubler d'énergie pour redonner de l'espoir à des paysans qui sont prêts à baisser les bras.
Les élections aux Chambres d'agriculture se tiendront en janvier de l'année prochaine.
D'ici là, nous avons le devoir d'expliquer à nos adhérents, à tous les agriculteurs, que c'est en rassemblant nos forces que nous allons gagner.
Nous avons aussi le devoir d'expliquer le sens de nos actions qui visent à atteindre toujours plus d'équité, plus d'équilibre, plus d'égalité.
Nous devons aussi leur montrer d'autres chemins, d'autres marchés.
[Le rapport d'orientation]
En consacrant le thème de notre rapport d'orientation aux marchés des productions non alimentaires, nous avons voulu montrer que l'agriculture offrait d'autres perspectives.
Depuis trop d'années, les agriculteurs n'entendent parler que d'excédents, de surproduction, de quota, de gel des terres...
A nous de leur montrer qu'il y a aussi de nouveaux débouchés, de nouveaux produits, de nouveaux marchés, ...Et au bout du compte une possibilité de revenu.
Ce rapport a suscité l'intérêt de l'ensemble des FDSEA et des Associations spécialisées.
Il a fait l'objet de débats en région et en départements. Mais il a été aussi repris largement par les médias qui commencent à porter un autre regard sur notre activité.
Ce rapport a été placé sous la responsabilité de Xavier Beulin qui a présidé le groupe de travail rapport.
Près de dix réunions se sont tenues au cours desquelles des experts extérieurs ont apporté leur éclairage.
Le rapport a été approuvé par le conseil d'administration du 16 février. Il a ensuite été adressé à l'ensemble du réseau;
124 amendements ont été reçus et examinés par le conseil d'administration.
Nous avons intégré immédiatement un grand nombre d'amendement afin que nous puissions travailler, pendant ce congrès, sur une version du rapport déjà enrichie par les régions et les associations spécialisées.
Dès le départ, nous n'avions pas l'ambition de tout traiter. Certaines productions se sont peut-être senties écartées de la réflexion. Il n'y avait aucune volonté d'écarter qui que ce soit.
Avec ce rapport, nous voulons faire comprendre qu'il existe d'autres marchés à conquérir et qu'il nous appartient de les rechercher.
C'est une impulsion nouvelle que nous voulions donner. Il faudra continuer dans cette voie, aller plus loin dans les propositions, examiner les potentialités d'autres productions.
Nous en débattrons cet après-midi. Je sais que je peux compter sur la participation active, et disciplinée, de tous.
[Les intervenants extérieurs]
En fin de journée, le ministre de l'Agriculture interviendra brièvement pour faire le point sur quelques questions d'actualité.
Demain matin, nous recevrons plusieurs personnalités qui nous donneront leur point de vue sur les prochaines négociations à l'Organisation mondiale du commerce.
Les questions liées au commerce international sont essentielles pour nos métiers et ont un impact direct sur l'économie de nos exploitations.
Les discussions internationales continuent à Genève. Nous devons rester mobilisés pour que nos responsables politiques ne relâchent pas leur vigilance, particulièrement auprès des Commissaires européens. Chaque remise en cause de notre niveau de soutien, chaque nouvelle brèche dans nos marchés, chaque droit de douane diminué et c'est une économie, des emplois et la qualité des produits qui sont remis en cause.
Enfin, demain après-midi, le Premier ministre nous fera l'honneur de clore notre congrès.
Très bon travail à tous.
Je vous remercie. Source http://www.fnsea.fr, le 3 avril 2006
Mes chers Amis,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mes chers amis,
Cher Guy,
Je suis très heureux de vous accueillir pour notre 60ème congrès.
Je dois vous avouer que c'est avec un grand plaisir que j'ouvre ce congrès à Metz, d'où je ne partirai pas sans avoir goûté " la Mirabelle ".
Depuis hier, nous avons pu apprécier la qualité de l'accueil du département de la Moselle
La tradition agricole c'est de pouvoir compter sur des responsables qui savent manier professionnalisme et convivialité. Guy Pétain n'échappe pas à la règle.
Depuis une année, le Président et son équipe d'élus et de collaborateurs ne comptent pas leurs heures pour faire de ce congrès une réussite et nous accueillir chaleureusement.
Guy, bravo à toi et à toute ton équipe. Merci à toi.
Je crois qu'on peut les applaudir.
[Soixante ans]
Vous le savez, nous sommes réunis à Metz pour notre soixantième congrès. Depuis soixante ans, la FNSEA se bat pour les paysans.
Soixante ans, c'est un bel âge, celui de la respectabilité. Mais ce n'est pas celui de l'immobilisme, encore moins celui de la retraite.
Alors je préfère dire que nous avons trois fois vingt ans !
Nous avons commencé par fêter cet anniversaire au Salon de l'Agriculture, au cours d'une soirée sur le grand ring.
Nous avons dévoilé un film sur l'histoire de la FNSEA.
Nous le reverrons ensemble au cours de ce congrès.
Ce film est important, il montre que les combats que nous avons menés, nous ne les avons pas menés en vain.
Il montre que le syndicalisme est un élément essentiel du progrès agricole.
Il montre aussi que la FNSEA, c'est une histoire d'hommes et de femmes animés des mêmes valeurs de solidarité et d'unité.
Notre histoire nous donne envie d'aller plus loin et de continuer cette grande aventure de l'engagement syndical.
[L'année écoulée]
L'année que nous venons de vivre a été difficile. Après une nouvelle sécheresse durant l'été, des crises sévères ont affecté de nombreux secteurs de production, notamment la viticulture, l'arboriculture, l'aviculture.
Je peux vous assurer que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour venir en aide à ces productions sinistrées. Et que nous devons maintenir notre mobilisation tant que la situation ne s'est pas améliorée.
Nous attendons avec impatience les plans annoncés par le ministre de l'Agriculture.
En ce début d'année, la réforme de la PAC s'est mise en place. Les DPU sont devenus une réalité.
Les DPU ont fait naître dans les campagnes un climat malsain entre les productions, les régions et les agriculteurs eux-mêmes.
Au-delà des problèmes de priorité et de montant de la réserve, il y a les spéculateurs, ce sont ceux qui ne veulent pas les céder alors qu'ils n'en ont pas l'utilité et qui n'auront pas la possibilité de les activer. Ceux qui veulent les vendre parce qu'on leur a mis dans la tête qu'ils avaient là un patrimoine.
Alors, il faut que tout le réseau tire dans la même direction, pour casser la spéculation, pour qu'il n'y ait pas de DPU dormants en 2006.
Quant au ministère, il ne doit plus se contenter de déclarations rassurantes mais prendre les mesures pour mobiliser tous les soutiens auxquels la ferme France est en droit de prétendre.
Nous avons aussi engagé nos efforts dans l'élaboration de la loi d'orientation agricole.
Nous avons obtenu un certain nombre d'avancées. Notamment la reconnaissance du fonds agricole et la possibilité de la cessibilité du bail. Nos interventions auprès du Gouvernement, auprès des parlementaires ont payé même si certaines décisions ne sont pas satisfaisantes : celles relatives au volet foncier notamment.
Toutes ces actions, du local au national, montrent la vigueur et la dynamique de notre réseau.
Elles font aussi la preuve de la nécessité d'agir ensemble pour mieux défendre les intérêts des paysans.
[élections Chambres d'agriculture]
Notre travail de responsable est difficile, d'autant plus lorsque le contexte est à la morosité.
Aujourd'hui entre les crises, les baisses de revenu et une Europe qui abandonne la gestion de ses marchés, la situation est insoutenable pour de trop nombreuses exploitations.
Il faut alors redoubler d'énergie pour convaincre les Pouvoirs publics de l'urgence de prendre des mesures.
Il faut aussi redoubler d'énergie pour redonner de l'espoir à des paysans qui sont prêts à baisser les bras.
Les élections aux Chambres d'agriculture se tiendront en janvier de l'année prochaine.
D'ici là, nous avons le devoir d'expliquer à nos adhérents, à tous les agriculteurs, que c'est en rassemblant nos forces que nous allons gagner.
Nous avons aussi le devoir d'expliquer le sens de nos actions qui visent à atteindre toujours plus d'équité, plus d'équilibre, plus d'égalité.
Nous devons aussi leur montrer d'autres chemins, d'autres marchés.
[Le rapport d'orientation]
En consacrant le thème de notre rapport d'orientation aux marchés des productions non alimentaires, nous avons voulu montrer que l'agriculture offrait d'autres perspectives.
Depuis trop d'années, les agriculteurs n'entendent parler que d'excédents, de surproduction, de quota, de gel des terres...
A nous de leur montrer qu'il y a aussi de nouveaux débouchés, de nouveaux produits, de nouveaux marchés, ...Et au bout du compte une possibilité de revenu.
Ce rapport a suscité l'intérêt de l'ensemble des FDSEA et des Associations spécialisées.
Il a fait l'objet de débats en région et en départements. Mais il a été aussi repris largement par les médias qui commencent à porter un autre regard sur notre activité.
Ce rapport a été placé sous la responsabilité de Xavier Beulin qui a présidé le groupe de travail rapport.
Près de dix réunions se sont tenues au cours desquelles des experts extérieurs ont apporté leur éclairage.
Le rapport a été approuvé par le conseil d'administration du 16 février. Il a ensuite été adressé à l'ensemble du réseau;
124 amendements ont été reçus et examinés par le conseil d'administration.
Nous avons intégré immédiatement un grand nombre d'amendement afin que nous puissions travailler, pendant ce congrès, sur une version du rapport déjà enrichie par les régions et les associations spécialisées.
Dès le départ, nous n'avions pas l'ambition de tout traiter. Certaines productions se sont peut-être senties écartées de la réflexion. Il n'y avait aucune volonté d'écarter qui que ce soit.
Avec ce rapport, nous voulons faire comprendre qu'il existe d'autres marchés à conquérir et qu'il nous appartient de les rechercher.
C'est une impulsion nouvelle que nous voulions donner. Il faudra continuer dans cette voie, aller plus loin dans les propositions, examiner les potentialités d'autres productions.
Nous en débattrons cet après-midi. Je sais que je peux compter sur la participation active, et disciplinée, de tous.
[Les intervenants extérieurs]
En fin de journée, le ministre de l'Agriculture interviendra brièvement pour faire le point sur quelques questions d'actualité.
Demain matin, nous recevrons plusieurs personnalités qui nous donneront leur point de vue sur les prochaines négociations à l'Organisation mondiale du commerce.
Les questions liées au commerce international sont essentielles pour nos métiers et ont un impact direct sur l'économie de nos exploitations.
Les discussions internationales continuent à Genève. Nous devons rester mobilisés pour que nos responsables politiques ne relâchent pas leur vigilance, particulièrement auprès des Commissaires européens. Chaque remise en cause de notre niveau de soutien, chaque nouvelle brèche dans nos marchés, chaque droit de douane diminué et c'est une économie, des emplois et la qualité des produits qui sont remis en cause.
Enfin, demain après-midi, le Premier ministre nous fera l'honneur de clore notre congrès.
Très bon travail à tous.
Je vous remercie. Source http://www.fnsea.fr, le 3 avril 2006