Texte intégral
Q - Quelles sont les propositions de la CFDT au lendemain de ce conflit ?
R - La CFDT propose, dans l'année qui vient, d'ouvrir trois grands chantiers. D'abord sur la professionnalisation des études. Trop de jeunes sortent du système scolaire ou universitaire sans qualification ou avec une qualification inadaptée aux emplois disponibles. Ensuite, nous voulons mettre en place en direction des jeunes des parcours d'accès à la vie active différenciés en fonction de leur histoire personnelle, sociale et de leur formation. Enfin, nous proposons d'engager une négociation sur la sécurisation des parcours professionnels pour tous les salariés. Le but est de mettre en place des garanties nouvelles pour les salariés dans un marché du travail de plus en plus flexible.
Q - Cette dernière négociation doit-elle être tripartite (État, syndicats, patronat) ou de la seule responsabilité des partenaires sociaux ?
R - C'est avant tout une négociation qui concerne uniquement les partenaires sociaux. Celle-ci ne pourra pas s'engager tant que nous n'aurons pas finalisé une autre négociation que nous avons décidé de démarrer avec le dernier accord Unedic. Il s'agit de la mise à plat du système d'assurance chômage dans un marché du travail en pleine évolution. Ces deux négociations sont liées. On ne peut pas discuter de la sécurisation sans discuter de l'assurance chômage.
Lors de notre rencontre avec les parlementaires le 5 avril, nous avons demandé que soit inscrit dans le coeur d'une loi organique ce qui figure dans le préambule de la loi Fillon de mai 2004 à savoir l'obligation de passer par une négociation entre partenaires sociaux avant toute modification du Code du travail.
Dans le conflit du CPE, nous avons lancé à tous les partis politiques une forme d'avertissement. Ils doivent tirer les enseignements de ce mouvement: on ne peut plus ignorer le dialogue social dans notre pays.
Q - Comment perçois-tu l'avenir des relations intersyndicales ?
R - Nous aurons une vraie vision des relations intersyndicales lorsque nous serons capables d'aller au bout d'une négociation difficile avec autant d'unité que lors de la mobilisation contre le CPE. Nous avons fait une partie du chemin dans le renouveau des relations intersyndicales.
Propos recueillis par Henri Israël source http://www.cfdt.fr, le 25 avril 2006
R - La CFDT propose, dans l'année qui vient, d'ouvrir trois grands chantiers. D'abord sur la professionnalisation des études. Trop de jeunes sortent du système scolaire ou universitaire sans qualification ou avec une qualification inadaptée aux emplois disponibles. Ensuite, nous voulons mettre en place en direction des jeunes des parcours d'accès à la vie active différenciés en fonction de leur histoire personnelle, sociale et de leur formation. Enfin, nous proposons d'engager une négociation sur la sécurisation des parcours professionnels pour tous les salariés. Le but est de mettre en place des garanties nouvelles pour les salariés dans un marché du travail de plus en plus flexible.
Q - Cette dernière négociation doit-elle être tripartite (État, syndicats, patronat) ou de la seule responsabilité des partenaires sociaux ?
R - C'est avant tout une négociation qui concerne uniquement les partenaires sociaux. Celle-ci ne pourra pas s'engager tant que nous n'aurons pas finalisé une autre négociation que nous avons décidé de démarrer avec le dernier accord Unedic. Il s'agit de la mise à plat du système d'assurance chômage dans un marché du travail en pleine évolution. Ces deux négociations sont liées. On ne peut pas discuter de la sécurisation sans discuter de l'assurance chômage.
Lors de notre rencontre avec les parlementaires le 5 avril, nous avons demandé que soit inscrit dans le coeur d'une loi organique ce qui figure dans le préambule de la loi Fillon de mai 2004 à savoir l'obligation de passer par une négociation entre partenaires sociaux avant toute modification du Code du travail.
Dans le conflit du CPE, nous avons lancé à tous les partis politiques une forme d'avertissement. Ils doivent tirer les enseignements de ce mouvement: on ne peut plus ignorer le dialogue social dans notre pays.
Q - Comment perçois-tu l'avenir des relations intersyndicales ?
R - Nous aurons une vraie vision des relations intersyndicales lorsque nous serons capables d'aller au bout d'une négociation difficile avec autant d'unité que lors de la mobilisation contre le CPE. Nous avons fait une partie du chemin dans le renouveau des relations intersyndicales.
Propos recueillis par Henri Israël source http://www.cfdt.fr, le 25 avril 2006