Texte intégral
Q - Quelles leçons tirez-vous de cette crise ?
R - C'est indéniablement une victoire, car nous avons obtenu ce que nous voulions, à savoir le retrait du CPE. La leçon principale que je tire, c'est que, quand les syndicats sont d'accord sur un objectif clair, l'unité d'action est efficace.
Q - Cette unité syndicale n'a pas toujours existé...
R - C'est vrai que ces dernières années, ça n'a pas toujours été le cas, comme par exemple pour la réforme des retraites. Chaque organisation est libre de ses analyses, des divergences existent sur tel ou tel dossier, c'est normal. Mais la crise du CPE prouve que l'unité paie, surtout lorsqu'elle se combine, comme ici, avec les organisations étudiantes et lycéennes.
Q - Maintenant, que comptez-vous faire ?
R - Il faut transformer l'essai en s'attaquant sérieusement au problème plus large du chômage et de l'insertion professionnelle des jeunes. Nous sommes prêts à discuter de ces sujets avec le patronat et les pouvoirs publics. Mais pas question d'entendre parler de flexibilité, comme le souhaite le Medef, ou de refonte du droit du travail. On ne crée pas des emplois en augmentant la précarité, mais en travaillant sur la croissance économique.
Q - Allez-vous vous attaquer au CNE ?
R - Le CNE fait partie des points à examiner. FO souhaite qu'après le CPE, on revoie le CNE, qui est lui aussi un contrat précaire et dérogatoire au droit du travail. Le gouvernement nous parle de 400 000 emplois créés par le CNE : c'est du pipeau. On veut une vraie discussion là-dessus.
Q - L'unité syndicale existe-t-elle contre le CNE ?
R - Tous les syndicats sont d'accord pour discuter du CNE, mais tous ne demandent pas encore sa suppression. A FO, la position est claire : le CDI doit rester la référence en termes de contrat de travail.
Recueilli par Bastien Bonnefous
source http://www.force-ouvriere.fr, le 11 avril 2006
R - C'est indéniablement une victoire, car nous avons obtenu ce que nous voulions, à savoir le retrait du CPE. La leçon principale que je tire, c'est que, quand les syndicats sont d'accord sur un objectif clair, l'unité d'action est efficace.
Q - Cette unité syndicale n'a pas toujours existé...
R - C'est vrai que ces dernières années, ça n'a pas toujours été le cas, comme par exemple pour la réforme des retraites. Chaque organisation est libre de ses analyses, des divergences existent sur tel ou tel dossier, c'est normal. Mais la crise du CPE prouve que l'unité paie, surtout lorsqu'elle se combine, comme ici, avec les organisations étudiantes et lycéennes.
Q - Maintenant, que comptez-vous faire ?
R - Il faut transformer l'essai en s'attaquant sérieusement au problème plus large du chômage et de l'insertion professionnelle des jeunes. Nous sommes prêts à discuter de ces sujets avec le patronat et les pouvoirs publics. Mais pas question d'entendre parler de flexibilité, comme le souhaite le Medef, ou de refonte du droit du travail. On ne crée pas des emplois en augmentant la précarité, mais en travaillant sur la croissance économique.
Q - Allez-vous vous attaquer au CNE ?
R - Le CNE fait partie des points à examiner. FO souhaite qu'après le CPE, on revoie le CNE, qui est lui aussi un contrat précaire et dérogatoire au droit du travail. Le gouvernement nous parle de 400 000 emplois créés par le CNE : c'est du pipeau. On veut une vraie discussion là-dessus.
Q - L'unité syndicale existe-t-elle contre le CNE ?
R - Tous les syndicats sont d'accord pour discuter du CNE, mais tous ne demandent pas encore sa suppression. A FO, la position est claire : le CDI doit rester la référence en termes de contrat de travail.
Recueilli par Bastien Bonnefous
source http://www.force-ouvriere.fr, le 11 avril 2006