Texte intégral
Je suis très heureux d'avoir reçu aujourd'hui à Paris mon homologue et ami, le ministre Dimitrij Rupel. Vous savez que la Slovénie et la France exercent successivement la présidence de l'Union européenne : le premier semestre 2008 pour la Slovénie ; le second semestre pour la France. Nos deux pays ont décidé de se préparer ensemble à cette double présidence, travailler en commun, se coordonner le plus étroitement possible sur tous les sujets européens.
La Slovénie et la France sont deux pays très attachés à la poursuite de l'intégration politique de l'Europe et je me réjouis de la perspective de l'entrée de la Slovénie dans la zone euro. Ce serait un événement très positif pour la Slovénie, et pour toute l'Union, qui montrerait que la zone euro n'est pas un club fermé.
Notre entretien a été l'occasion d'évoquer les principaux sujets européens, dont ceux qui sont à l'ordre du jour du Conseil européen des 15 et 16 juin prochain, notamment sur l'avenir de l'Union. La France a fait des propositions d'amélioration institutionnelle sur la base de traités existants, sur lesquels nous souhaitons que le Conseil de juin amorce un débat.
Nous avons également avec Dimitrij évoqué la question importante de la stratégie d'élargissement de l'Union. La France souhaite que le Conseil européen de juin engage la réflexion sur cette question et sur la notion de capacité d'absorption de l'Union. Non pas pour remettre en cause les engagements pris, ou pour critiquer l'élargissement de 2004 qui a été un succès remarquable, mais au contraire pour rappeler que l'Union doit être mise en mesure de réussir des adhésions futures. Ce qui exige qu'elle se renforce et qu'elle s'adapte avant d'autres élargissements. Nos opinions publiques attendent aussi de nous le soutien à une Europe des projets qui soit plus concrète, plus transparente, plus proche de nos concitoyens.
Sur toutes ces questions nos convergences sont importantes et elles s'accentueront encore à l'approche de nos présidences successives de l'Union européenne en 2008. Nous avons également évoqué les Balkans occidentaux au sujet desquels la Slovénie est pour nous un partenaire de poids, et d'expérience.
Enfin nous avons parlé de nos relations bilatérales qui sont denses et solides et, à cet égard, je veux relever que 450 hauts fonctionnaires slovènes vont être formés à la langue française d'ici la présidence française de l'Union européenne en 2008. Je tiens à remercier Dimitrij Rupel pour cet effort que nous allons continuer à appuyer. Nous avons également parlé de l'accueil de diplomates slovènes dans plusieurs directions de ce ministère. Nous souhaitons qu'il y ait un échange de diplomates entre nos ministères respectifs.
S'agissant de l'accord bilatéral du 30 septembre 2005 pour l'introduction d'ours de Slovénie dans les Pyrénées, vous savez que son application rencontre certaines difficultés que nous allons résoudre par le dialogue et la concertation. J'ai exprimé aujourd'hui à M. Rupel tous nos remerciements pour l'excellente coopération des autorités slovènes sur ce dossier.
Enfin, nos échanges économiques sont excellents. Je souhaite vivement que nos coopérations s'intensifient encore dans l'avenir, dans des domaines importants, comme ceux de l'énergie, en particulier de l'énergie nucléaire, ou les télécommunications, en particulier avec France Télécom et la privatisation de certains de vos organismes.
Mesdames et Messieurs les journalistes, tous les enjeux que nous avons évoqués plaident pour une coopération étroite entre la France et la Slovénie, à laquelle M. Rupel et moi-même entendons oeuvrer personnellement.
Q - J'aimerais avoir votre position plus particulièrement sur la question de l'élargissement de l'Union européenne aux autres pays de la région des Balkans de l'ex-Yougoslavie. J'aimerais savoir si vous partagez les positions françaises qui viennent d'être exprimées par M. Douste-Blazy visant à bien réfléchir à ces adhésions et à poser un certain nombre de jalons avant de faire entrer d'autres pays de la région des Balkans dans l'Union européenne.
R - Nous avons toujours dit que les Balkans devaient avoir une perspective européenne. Ils ont vocation à entrer dans l'Union européenne, simplement nous pensons que les Balkans aujourd'hui et les pays qui forment cette entité doivent respecter une coopération étroite, parfaite, sincère avec le Tribunal pénal international de l'ex-Yougoslavie, en particulier évidemment en ce qui concerne l'arrestation de MM. Karadzic et Mladic. Nous avons le même respect que le ministre Rupel pour Mme Carla Del Ponte et nous pensons qu'elle fait évidemment un excellent travail et qu'il faut coopérer avec elle.
Ensuite, nous pensons qu'il est important pour la stabilité de cette région d'avoir une finalité européenne pour les Balkans occidentaux. Et nous souhaitons que les réformes économiques et sociales puissent être faites.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mai 2006
La Slovénie et la France sont deux pays très attachés à la poursuite de l'intégration politique de l'Europe et je me réjouis de la perspective de l'entrée de la Slovénie dans la zone euro. Ce serait un événement très positif pour la Slovénie, et pour toute l'Union, qui montrerait que la zone euro n'est pas un club fermé.
Notre entretien a été l'occasion d'évoquer les principaux sujets européens, dont ceux qui sont à l'ordre du jour du Conseil européen des 15 et 16 juin prochain, notamment sur l'avenir de l'Union. La France a fait des propositions d'amélioration institutionnelle sur la base de traités existants, sur lesquels nous souhaitons que le Conseil de juin amorce un débat.
Nous avons également avec Dimitrij évoqué la question importante de la stratégie d'élargissement de l'Union. La France souhaite que le Conseil européen de juin engage la réflexion sur cette question et sur la notion de capacité d'absorption de l'Union. Non pas pour remettre en cause les engagements pris, ou pour critiquer l'élargissement de 2004 qui a été un succès remarquable, mais au contraire pour rappeler que l'Union doit être mise en mesure de réussir des adhésions futures. Ce qui exige qu'elle se renforce et qu'elle s'adapte avant d'autres élargissements. Nos opinions publiques attendent aussi de nous le soutien à une Europe des projets qui soit plus concrète, plus transparente, plus proche de nos concitoyens.
Sur toutes ces questions nos convergences sont importantes et elles s'accentueront encore à l'approche de nos présidences successives de l'Union européenne en 2008. Nous avons également évoqué les Balkans occidentaux au sujet desquels la Slovénie est pour nous un partenaire de poids, et d'expérience.
Enfin nous avons parlé de nos relations bilatérales qui sont denses et solides et, à cet égard, je veux relever que 450 hauts fonctionnaires slovènes vont être formés à la langue française d'ici la présidence française de l'Union européenne en 2008. Je tiens à remercier Dimitrij Rupel pour cet effort que nous allons continuer à appuyer. Nous avons également parlé de l'accueil de diplomates slovènes dans plusieurs directions de ce ministère. Nous souhaitons qu'il y ait un échange de diplomates entre nos ministères respectifs.
S'agissant de l'accord bilatéral du 30 septembre 2005 pour l'introduction d'ours de Slovénie dans les Pyrénées, vous savez que son application rencontre certaines difficultés que nous allons résoudre par le dialogue et la concertation. J'ai exprimé aujourd'hui à M. Rupel tous nos remerciements pour l'excellente coopération des autorités slovènes sur ce dossier.
Enfin, nos échanges économiques sont excellents. Je souhaite vivement que nos coopérations s'intensifient encore dans l'avenir, dans des domaines importants, comme ceux de l'énergie, en particulier de l'énergie nucléaire, ou les télécommunications, en particulier avec France Télécom et la privatisation de certains de vos organismes.
Mesdames et Messieurs les journalistes, tous les enjeux que nous avons évoqués plaident pour une coopération étroite entre la France et la Slovénie, à laquelle M. Rupel et moi-même entendons oeuvrer personnellement.
Q - J'aimerais avoir votre position plus particulièrement sur la question de l'élargissement de l'Union européenne aux autres pays de la région des Balkans de l'ex-Yougoslavie. J'aimerais savoir si vous partagez les positions françaises qui viennent d'être exprimées par M. Douste-Blazy visant à bien réfléchir à ces adhésions et à poser un certain nombre de jalons avant de faire entrer d'autres pays de la région des Balkans dans l'Union européenne.
R - Nous avons toujours dit que les Balkans devaient avoir une perspective européenne. Ils ont vocation à entrer dans l'Union européenne, simplement nous pensons que les Balkans aujourd'hui et les pays qui forment cette entité doivent respecter une coopération étroite, parfaite, sincère avec le Tribunal pénal international de l'ex-Yougoslavie, en particulier évidemment en ce qui concerne l'arrestation de MM. Karadzic et Mladic. Nous avons le même respect que le ministre Rupel pour Mme Carla Del Ponte et nous pensons qu'elle fait évidemment un excellent travail et qu'il faut coopérer avec elle.
Ensuite, nous pensons qu'il est important pour la stabilité de cette région d'avoir une finalité européenne pour les Balkans occidentaux. Et nous souhaitons que les réformes économiques et sociales puissent être faites.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mai 2006