Texte intégral
Monsieur le Sénateur, Madame la Sénatrice,
Monsieur l'Ambassadeur, Excellence,
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
Permettez-moi tout d'abord de vous exprimer la joie que j'éprouve à vous rencontrer ici, accompagné dans cette visite par mon collègue, le Sénateur Aymeri de MONTESQUIOU, Président délégué pour le Kazakhstan du groupe d'amitié France-Asie centrale du Sénat.
Nous savons que certains d'entre vous sont venus spécialement de Bichkek, du Kirghizistan voisin, et nous leur en sommes particulièrement reconnaissants.
J'ai demandé à notre Ambassadeur de me ménager, comme je le souhaite toujours, ce contact direct avec notre communauté expatriée. Je le remercie de son hospitalité. Je suis en effet toujours heureux de dialoguer avec mes compatriotes, ce que nous ferons dans quelques instants car je n'ai pas demandé à vous rencontrer simplement pour vous faire écouter un discours et le son de ma voix...
C'est mon deuxième voyage dans ce grand pays. J'étais venu il y a un peu plus de trois ans, en février 2003, et j'avais alors, je crois, déjà rencontré certains d'entre vous. Quant au Sénateur de MONTESQUIOU, vous le connaissez tous. On se perd dans le nombre des voyages qu'il a effectués au Kazakhstan, mais au total il y a sûrement séjourné plus longtemps que la plupart d'entre vous.
Nombre d'entre vous travaillent dans le secteur économique et nous sommes très attentifs à l'amélioration de nos positions dans ce secteur.
On dit souvent que le Kazakhstan est un pays à l'avenir radieux, mais encore faut-il y être présent pour saisir les opportunités qui s'y présentent.
Je constate avec plaisir que, depuis mon premier voyage, le nombre des entreprises françaises au Kazakhstan a considérablement augmenté et dans des secteurs autres que le pétrole.
Grâce à elles, la France participe à la diversification économique voulue par le Président NAZARBAEV. La création, en cours, d'une section des conseillers du commerce extérieur participe au dynamisme qui doit caractériser notre approche de ce pays et nous ne désespérons toujours pas de conclure un accord pour l'ouverture d'une liaison aérienne directe, Paris-Atyraou-Astana.
D'autres parmi vous travaillent dans le secteur public, organisations internationales ou services de l'ambassade. Votre participation au rayonnement de la France est tout aussi importante.
Le Kazakhstan est en effet un pays jeune, avec un Etat et une administration encore en formation en dépit du chemin parcouru depuis l'Indépendance. Il importe de l'accompagner sur la voie du développement institutionnel et de la stabilité.
Depuis ma première visite, notre dispositif s'est étoffé. Nous avons ouvert un consulat honoraire à Atyraou. Il s'agit d'une fonction bénévole et je tiens à exprimer toute la gratitude des autorités françaises à M. Géraud de SAINT SERNIN qui a bien voulu se charger de cette fonction souvent ingrate mais très précieuse. Nous avons aussi développé un réseau d'Alliances Françaises, dont une prestigieuse à Almaty, à la création de laquelle le Sénat est fier d'avoir contribué, tout comme un certain nombre des entreprises que vous représentez.
Il reste évidemment à réorganiser notre dispositif, en transférant l'ambassade à Astana. Ce devrait être fait au début de l'automne, tout en gardant une partie importante de notre implantation à Almaty.
La France est active et appréciée au Kazakhstan grâce à votre action, mais aussi grâce à celle des pouvoirs publics. Hormis les grands pays traditionnels, le Kazakhstan est un de ceux qui reçoit le plus de visites de haut niveau : ministérielles et parlementaires, dont celle de la délégation conduite par ma collègue, Mme DURRIEU, Sénatrice des Hautes Pyrénées, qui est parmi nous aujourd'hui et que j'ai plaisir à saluer.
Il y a eu aussi plusieurs délégations commerciales, dont celle de la semaine dernière, sous l'égide du MEDEF.
A l'occasion de la très récente visite officielle en France du Président du Sénat du Kazakhstan, le 4 mai, le Sénat a organisé, au Palais du Luxembourg, avec son partenaire UBIFRANCE, un colloque consacré au Kazakhstan, intitulé « Kazakhstan, partenaire aujourd'hui, géant demain ». Les atouts exceptionnels de ce pays y ont été rappelés, tandis que les perspectives pour nos relations économiques ont été longuement exposées à une assistance nombreuse. Permettez-moi de m'en réjouir.
Nous entretenons donc avec le Kazakhstan des relations denses et privilégiées. L'ambassadeur me disait d'ailleurs que la plupart de ses collègues dans la CEI le jalousent...
A ceux d'entre vous qui viennent du Kirghizistan, je veux dire que les autorités françaises sont parfaitement informées des difficultés que rencontrez. Lors des événements de l'an dernier qui ont contraint au départ le Président AKAEV, vous avez fait preuve d'un sang-froid qui a été particulièrement apprécié.
Le fait que vous demeuriez toujours dans ce pays, en dépit des incertitudes quant à l'avenir, montre à la fois votre courage et votre détermination. Soyez-en remerciés et félicités, les gens comme vous contribuent d'une façon essentielle à la réputation de la France à l'étranger.
Chers compatriotes,
On assimile parfois l'expatriation au choix du grand large. C'est bien mon impression en visitant ce si grand pays. Sachez que votre action, que votre travail sont reconnus même si Paris vous semble géographiquement bien éloignée.
Le Sénat, tout particulièrement, ne vous oublie pas.
Le Sénat, je tiens à le rappeler, est l'instance suprême de représentation des Français établis hors de France, comme l'indique l'article 24 de la Constitution française. C'est pourquoi j'ai pris cette année l'initiative d'y organiser, le 4 mars 2006, une manifestation sans précédent à l'intention de l'ensemble des Français établis hors de France, qui avait pour thème « L'expatriation : une chance pour la France ».
Elle a rencontré un vif succès et j'en suis heureux. Elle a mis le doigt sur les progrès qui restaient à réaliser pour que s'expatrier ou se réinsérer en France ne soient pas sur les plans administratif, fiscal et social des épreuves, mais des étapes normales et valorisantes de parcours professionnels et personnels. Il reste du travail !
Je voudrais, avant de terminer, saluer l'action de vos représentants, les Conseillers de l'Assemblée des Français de l'étranger. Ils sont élus par vous. Leur rôle est de relayer vos intérêts, d'être auprès des autorités françaises vos interprètes. Des élections se tiennent le 18 juin.
Je souhaite, chers amis, vous appeler à participer à ce scrutin. C'est en effet le gage d'une saine démocratie.
En formant des voeux pour votre épanouissement personnel et professionnel, je vous adresse, chers compatriotes, l'amical salut du Sénat et vous exprime la très cordiale sympathie des Sénatrices et des Sénateurs.
Vive la France !
Vive le Kazakhstan !
Vive l'amitié franco-kazakhe !Source http://www.senat.gouv.fr, le 30 mai 2006