Texte intégral
Monsieur le vice-président du Conseil Général des Ponts et Chaussées,
Messieurs les présidents,
Mesdames, Messieurs,
A l'heure où nos jeunes délaissent les filières scientifiques et où la « technique » n'est plus toujours très cotée dans les grandes entreprises, nos ingénieurs ont parfois le vague à l'âme...
Et pourtant, si l'oeuvre des bâtisseurs d'hier (nos cathédrales, le Pont du Gard) fait rêver les touristes, celle des bâtisseurs d'aujourd'hui (les hôpitaux, nos lignes à grande vitesse) séduit les entrepreneurs.
Remettre en avant le rôle majeur de l'ingénierie pour répondre aux défis d'aujourd'hui et de demain : c'est dans cette optique que j'ai lancé, avec le soutien de Syntec Ingénierie et le concours du Moniteur des Bâtiments et des Travaux Publics, le Grand prix national de l'ingénierie.
C'est donc avec grand plaisir que je remets les prix de cette première édition.
Je salue la présence de Claude MARTINAND, vice-président du conseil général des ponts et chaussées. Il a composé le jury, en cherchant à réunir tous les acteurs de l'ingénierie, et a bien voulu le présider : je l'en remercie.
J'ai également souhaité associer à cet événement la remise du Prix de l'ingénierie du futur, organisé par Syntec ingéniérie en partenariat avec l'Usine Nouvelle et Le Moniteur.
Ce prix me paraît symbolique à plus d'un titre.
D'abord, il récompense des élèves de l'enseignement supérieur, ceux qui feront l'ingénierie de demain.
Mais surtout, le thème sur lequel nos jeunes lauréats ont planché est intimement lié au développement durable, thème à l'honneur cette semaine.
Car ce défi pour nos générations et celles à venir, les ingénieurs doivent contribuer à le relever.
Continuer à créer de grandes choses sans répéter les erreurs du passé, se placer dans une logique de sobriété énergétique et de respect de notre environnement, savoir faire dans l'ère de l'après-pétrole, là est la ligne directrice du métier qui va être celui de nos jeunes diplômés. Ce sont eux qui, demain, mettront la technologie au service de notre environnement.
Au delà de la célébration de quelques projets, le Grand Prix consacre avant tout l'ensemble de la profession : la qualité des projets parvenus au jury de sélection en témoigne.
L'ingénierie associée à la construction représente sur le marché français un chiffre d'affaires d'environ 17 milliards d'euros en 2004, et le secteur reste très dynamique.
En France, il continue de profiter de la bonne santé de la construction.
A l'international, les entreprises françaises se classent depuis plusieurs années en tête, qu'il s'agisse d'ingénierie intégrée ou d'ingénierie indépendante, et peuvent s'enorgueillir d'un savoir faire très largement reconnu à l'étranger. Elles se déploient au Moyen Orient, en Afrique ou en Asie du Sud Est dans la construction, les services urbains, les infrastructures de transport et le secteur industriel.
J'ai d'ailleurs pu tout récemment, lors de mon voyage à Shanghai, mesurer à quel point le savoir-faire français était un symbole de notre excellence à l'étranger. J'ai visité notamment le nouvel Opéra de Shanghai, en compagnie de son architecte, notre compatriote Jean-Marie Charpentier, ainsi que la nouvelle gare de Shanghai Sud, réalisée par AREP.
Mais j'ai pu aussi me rendre compte à cette occasion, lors des discussions avec les maîtres d'ouvrage, des enjeux de réputation pour notre pays, dont vous êtes collectivement responsables, sur des marchés qui sont très concurrentiels.
En effet, si les succès appellent les nouveaux projets, toute déconvenue, qu'elle résulte de lacunes dans la coordination des acteurs, ou d'insatisfactions du maître d'ouvrage, se paie durablement, et affecte l'ensemble de la profession.
L'ingénierie constitue un acteur économique prépondérant qui apporte une valeur ajoutée indiscutable à l'ensemble de la filière BTP.
Paradoxalement, l'utilité croissante de vos métiers se traduit par une visibilité encore trop faible de votre rôle dans la conception et la réalisation des ouvrages ou des équipements qui constituent pourtant notre environnement quotidien.
Ce grand prix contribue à mieux faire découvrir à tous, et particulièrement aux jeunes, les facettes d'un métier passionnant qui doit aujourd'hui relever certains des grands défis de notre temps, avec au premier plan celui du développement durable.
Mais avant de récompenser des hommes, ce prix récompense d'abord des équipes. Car le travail en équipe, la mutualisation des spécialités et des compétences est sans conteste la grande force de votre profession.
Mesdames, Messieurs,
L'ingénierie occupe une place importante dans la compétitivité de notre économie.
Peut-être oubliée, votre profession est pourtant au coeur du défi du développement durable.
Devant le succès remporté par cette première édition, je suis heureux de vous annoncer que le grand prix aura une suite en 2007 et les années suivantes.
Je vous donne rendez-vous l'année prochaine... mais bien sûr sans oublier de remettre, sans plus attendre, les prix de cette première édition !
Source http://www.equipement.gouv.fr, le 1 juin 2006
Messieurs les présidents,
Mesdames, Messieurs,
A l'heure où nos jeunes délaissent les filières scientifiques et où la « technique » n'est plus toujours très cotée dans les grandes entreprises, nos ingénieurs ont parfois le vague à l'âme...
Et pourtant, si l'oeuvre des bâtisseurs d'hier (nos cathédrales, le Pont du Gard) fait rêver les touristes, celle des bâtisseurs d'aujourd'hui (les hôpitaux, nos lignes à grande vitesse) séduit les entrepreneurs.
Remettre en avant le rôle majeur de l'ingénierie pour répondre aux défis d'aujourd'hui et de demain : c'est dans cette optique que j'ai lancé, avec le soutien de Syntec Ingénierie et le concours du Moniteur des Bâtiments et des Travaux Publics, le Grand prix national de l'ingénierie.
C'est donc avec grand plaisir que je remets les prix de cette première édition.
Je salue la présence de Claude MARTINAND, vice-président du conseil général des ponts et chaussées. Il a composé le jury, en cherchant à réunir tous les acteurs de l'ingénierie, et a bien voulu le présider : je l'en remercie.
J'ai également souhaité associer à cet événement la remise du Prix de l'ingénierie du futur, organisé par Syntec ingéniérie en partenariat avec l'Usine Nouvelle et Le Moniteur.
Ce prix me paraît symbolique à plus d'un titre.
D'abord, il récompense des élèves de l'enseignement supérieur, ceux qui feront l'ingénierie de demain.
Mais surtout, le thème sur lequel nos jeunes lauréats ont planché est intimement lié au développement durable, thème à l'honneur cette semaine.
Car ce défi pour nos générations et celles à venir, les ingénieurs doivent contribuer à le relever.
Continuer à créer de grandes choses sans répéter les erreurs du passé, se placer dans une logique de sobriété énergétique et de respect de notre environnement, savoir faire dans l'ère de l'après-pétrole, là est la ligne directrice du métier qui va être celui de nos jeunes diplômés. Ce sont eux qui, demain, mettront la technologie au service de notre environnement.
Au delà de la célébration de quelques projets, le Grand Prix consacre avant tout l'ensemble de la profession : la qualité des projets parvenus au jury de sélection en témoigne.
L'ingénierie associée à la construction représente sur le marché français un chiffre d'affaires d'environ 17 milliards d'euros en 2004, et le secteur reste très dynamique.
En France, il continue de profiter de la bonne santé de la construction.
A l'international, les entreprises françaises se classent depuis plusieurs années en tête, qu'il s'agisse d'ingénierie intégrée ou d'ingénierie indépendante, et peuvent s'enorgueillir d'un savoir faire très largement reconnu à l'étranger. Elles se déploient au Moyen Orient, en Afrique ou en Asie du Sud Est dans la construction, les services urbains, les infrastructures de transport et le secteur industriel.
J'ai d'ailleurs pu tout récemment, lors de mon voyage à Shanghai, mesurer à quel point le savoir-faire français était un symbole de notre excellence à l'étranger. J'ai visité notamment le nouvel Opéra de Shanghai, en compagnie de son architecte, notre compatriote Jean-Marie Charpentier, ainsi que la nouvelle gare de Shanghai Sud, réalisée par AREP.
Mais j'ai pu aussi me rendre compte à cette occasion, lors des discussions avec les maîtres d'ouvrage, des enjeux de réputation pour notre pays, dont vous êtes collectivement responsables, sur des marchés qui sont très concurrentiels.
En effet, si les succès appellent les nouveaux projets, toute déconvenue, qu'elle résulte de lacunes dans la coordination des acteurs, ou d'insatisfactions du maître d'ouvrage, se paie durablement, et affecte l'ensemble de la profession.
L'ingénierie constitue un acteur économique prépondérant qui apporte une valeur ajoutée indiscutable à l'ensemble de la filière BTP.
Paradoxalement, l'utilité croissante de vos métiers se traduit par une visibilité encore trop faible de votre rôle dans la conception et la réalisation des ouvrages ou des équipements qui constituent pourtant notre environnement quotidien.
Ce grand prix contribue à mieux faire découvrir à tous, et particulièrement aux jeunes, les facettes d'un métier passionnant qui doit aujourd'hui relever certains des grands défis de notre temps, avec au premier plan celui du développement durable.
Mais avant de récompenser des hommes, ce prix récompense d'abord des équipes. Car le travail en équipe, la mutualisation des spécialités et des compétences est sans conteste la grande force de votre profession.
Mesdames, Messieurs,
L'ingénierie occupe une place importante dans la compétitivité de notre économie.
Peut-être oubliée, votre profession est pourtant au coeur du défi du développement durable.
Devant le succès remporté par cette première édition, je suis heureux de vous annoncer que le grand prix aura une suite en 2007 et les années suivantes.
Je vous donne rendez-vous l'année prochaine... mais bien sûr sans oublier de remettre, sans plus attendre, les prix de cette première édition !
Source http://www.equipement.gouv.fr, le 1 juin 2006