Texte intégral
Mesdames et Messieurs, merci.
Ce premier entretien avec M. Bejouachvili a été l'occasion d'une prise de contact fructueuse et d'un échange sur les différents sujets intéressant la France et la Géorgie, à la fois les perspectives de règlement des conflits d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, les relations entre l'Union européenne et la Géorgie, les investissements français en Géorgie... etc.
La France attache une importance toute particulière à ses relations avec la Géorgie, dont l'expérience réformatrice constitue une première dans le Caucase. Notre pays a soutenu les réformes entreprises par le gouvernement géorgien depuis la "révolution des roses".
Vous souvenez-vous que la France avait fortement plaidé pour l'inclusion de la Géorgie dans la politique européenne de voisinage ? La Géorgie et l'Union européenne négocient actuellement leur plan d'action. Nous souhaitons que ces négociations aboutissent prochainement, ce plan d'action constituera un levier permettant d'approfondir la relation entre l'Union européenne et la Géorgie dans tous les domaines.
Nos relations bilatérales ont également connu un développement encourageant au cours des derniers mois, grâce notamment à l'intérêt accru de nos entreprises pour le marché géorgien. Nous souhaitons le développement de nos investissements en Géorgie.
Je voudrais donc remercier encore la venue de mon homologue auquel je laisse la parole.
Q - Quelle est la position de la France concernant les conflits d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud ? La France soutient-elle le plan de paix proposé par le gouvernement géorgien ?
R - Nous avons parlé de cela avec mon homologue, aujourd'hui, nous avons pu aborder cela en toute amitié.
Nous sommes conscients des difficultés et des incompréhensions qui marquent les relations russo-géorgiennes.
Nous ne pouvons qu'encourager la Russie et la Géorgie à renouer un dialogue apaisé afin de rétablir des relations de bon voisinage. Nous restons persuadés que la voie du dialogue est la seule voie possible.
Je vois avec plaisir les réformes qui sont faites en Géorgie, réformes qui aboutissent à une élévation indiscutable du niveau de vie de chacun. C'est évidemment un élément très positif et très important pour les relations avec l'Union européenne, vous vous en doutez.
Q - Récemment, vous avez soutenu la ratification pour l'adhésion de la Bulgarie. Croyez-vous à l'utilité d'apporter cette modification au Parlement dans ces conditions, sachant que l'Union européenne ne semble toujours pas avoir su trouver son souffle ?
R - L'Europe retrouve son souffle en définissant ce que nous avons appelé "l'Europe des projets". Personne ne peut donc dire aujourd'hui que l'Union européenne est en panne, nous avons, en effet, sur le plan institutionnel des discussions à venir mais, nous avons aujourd'hui, aussi, un constat qui est que l'Union européenne continue d'avancer, en particulier concernant l'Europe des projets.
Je prendrai comme exemple ITER, l'énergie de la fusion, Galiléo à Toulouse, les 50 milliards d'euros de la période 2007-2013 concernant la défense.
Egalement, nous avons le souhait que le Conseil a émis, de voir le Haut Représentant pour la PESC, M. Javier Solana, travailler plus en coordination avec la Commission. Je prendrai l'exemple de ce que nous faisons actuellement en République démocratique du Congo avec la mise en place d'une gendarmerie européenne et puis la grande proposition du président Chirac il y a quelques mois qui est de permettre, grâce à la Banque européenne d'investissement, d'allouer 30 milliards d'euros de plus sur la période concernant la recherche. En effet, sans recherche, sans innovation et sans politique commune de recherche, il ne peut pas y avoir d'avenir pour l'Union européenne.
Tout cela pour vous dire que l'Europe n'est ni à l'arrêt, ni en avance, l'Europe avance avec l'Europe des projets, l'Europe concrète, l'Europe au quotidien.
Concernant la Bulgarie et la Roumanie, nous avons une Commission européenne qui donnera son avis d'ici au mois d'octobre sur la politique de la justice et nous aurons alors, une fois que la Commission aura émis son avis, une décision à prendre. Comme vous le savez, c'est sur la date du 1er janvier 2007 ou du 1er janvier 2008 que la discussion se situe.
Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour dire que le ministère des Affaires étrangères français continue de se mobiliser pleinement concernant le drame qui s'est produit en Indonésie, un avion cargo a été affrété par le ministère des Affaires étrangères qui a quitté l'aéroport de Vatry hier soir pour la ville de Solo Surakarta en Indonésie avec 40 tonnes de matériel humanitaire qui ont été fournis par la Délégation à l'Action humanitaire du ministère des Affaires étrangères et par plusieurs organismes publics et privés, dont la Fondation Véolia, l'ONG Tulipe, le Secours catholique et le groupe Carrefour.
Je voudrais simplement dire que parmi le matériel emporté figurent six stations de potabilisation de l'eau, des réservoirs, des citernes, 25 cantines médicales d'urgence, 140 tentes, 1000 kits de cuisine, 2000 couvertures, des kits d'hygiène et des vêtements pour enfants, divers produits alimentaires et je suis en permanence en relation avec les autorités indonésiennes pour pouvoir continuer ce pont aérien si elles le souhaitent.
Merci beaucoup.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 mai 2006
Ce premier entretien avec M. Bejouachvili a été l'occasion d'une prise de contact fructueuse et d'un échange sur les différents sujets intéressant la France et la Géorgie, à la fois les perspectives de règlement des conflits d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, les relations entre l'Union européenne et la Géorgie, les investissements français en Géorgie... etc.
La France attache une importance toute particulière à ses relations avec la Géorgie, dont l'expérience réformatrice constitue une première dans le Caucase. Notre pays a soutenu les réformes entreprises par le gouvernement géorgien depuis la "révolution des roses".
Vous souvenez-vous que la France avait fortement plaidé pour l'inclusion de la Géorgie dans la politique européenne de voisinage ? La Géorgie et l'Union européenne négocient actuellement leur plan d'action. Nous souhaitons que ces négociations aboutissent prochainement, ce plan d'action constituera un levier permettant d'approfondir la relation entre l'Union européenne et la Géorgie dans tous les domaines.
Nos relations bilatérales ont également connu un développement encourageant au cours des derniers mois, grâce notamment à l'intérêt accru de nos entreprises pour le marché géorgien. Nous souhaitons le développement de nos investissements en Géorgie.
Je voudrais donc remercier encore la venue de mon homologue auquel je laisse la parole.
Q - Quelle est la position de la France concernant les conflits d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud ? La France soutient-elle le plan de paix proposé par le gouvernement géorgien ?
R - Nous avons parlé de cela avec mon homologue, aujourd'hui, nous avons pu aborder cela en toute amitié.
Nous sommes conscients des difficultés et des incompréhensions qui marquent les relations russo-géorgiennes.
Nous ne pouvons qu'encourager la Russie et la Géorgie à renouer un dialogue apaisé afin de rétablir des relations de bon voisinage. Nous restons persuadés que la voie du dialogue est la seule voie possible.
Je vois avec plaisir les réformes qui sont faites en Géorgie, réformes qui aboutissent à une élévation indiscutable du niveau de vie de chacun. C'est évidemment un élément très positif et très important pour les relations avec l'Union européenne, vous vous en doutez.
Q - Récemment, vous avez soutenu la ratification pour l'adhésion de la Bulgarie. Croyez-vous à l'utilité d'apporter cette modification au Parlement dans ces conditions, sachant que l'Union européenne ne semble toujours pas avoir su trouver son souffle ?
R - L'Europe retrouve son souffle en définissant ce que nous avons appelé "l'Europe des projets". Personne ne peut donc dire aujourd'hui que l'Union européenne est en panne, nous avons, en effet, sur le plan institutionnel des discussions à venir mais, nous avons aujourd'hui, aussi, un constat qui est que l'Union européenne continue d'avancer, en particulier concernant l'Europe des projets.
Je prendrai comme exemple ITER, l'énergie de la fusion, Galiléo à Toulouse, les 50 milliards d'euros de la période 2007-2013 concernant la défense.
Egalement, nous avons le souhait que le Conseil a émis, de voir le Haut Représentant pour la PESC, M. Javier Solana, travailler plus en coordination avec la Commission. Je prendrai l'exemple de ce que nous faisons actuellement en République démocratique du Congo avec la mise en place d'une gendarmerie européenne et puis la grande proposition du président Chirac il y a quelques mois qui est de permettre, grâce à la Banque européenne d'investissement, d'allouer 30 milliards d'euros de plus sur la période concernant la recherche. En effet, sans recherche, sans innovation et sans politique commune de recherche, il ne peut pas y avoir d'avenir pour l'Union européenne.
Tout cela pour vous dire que l'Europe n'est ni à l'arrêt, ni en avance, l'Europe avance avec l'Europe des projets, l'Europe concrète, l'Europe au quotidien.
Concernant la Bulgarie et la Roumanie, nous avons une Commission européenne qui donnera son avis d'ici au mois d'octobre sur la politique de la justice et nous aurons alors, une fois que la Commission aura émis son avis, une décision à prendre. Comme vous le savez, c'est sur la date du 1er janvier 2007 ou du 1er janvier 2008 que la discussion se situe.
Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour dire que le ministère des Affaires étrangères français continue de se mobiliser pleinement concernant le drame qui s'est produit en Indonésie, un avion cargo a été affrété par le ministère des Affaires étrangères qui a quitté l'aéroport de Vatry hier soir pour la ville de Solo Surakarta en Indonésie avec 40 tonnes de matériel humanitaire qui ont été fournis par la Délégation à l'Action humanitaire du ministère des Affaires étrangères et par plusieurs organismes publics et privés, dont la Fondation Véolia, l'ONG Tulipe, le Secours catholique et le groupe Carrefour.
Je voudrais simplement dire que parmi le matériel emporté figurent six stations de potabilisation de l'eau, des réservoirs, des citernes, 25 cantines médicales d'urgence, 140 tentes, 1000 kits de cuisine, 2000 couvertures, des kits d'hygiène et des vêtements pour enfants, divers produits alimentaires et je suis en permanence en relation avec les autorités indonésiennes pour pouvoir continuer ce pont aérien si elles le souhaitent.
Merci beaucoup.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 mai 2006